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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 48 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11951 Localisation: Rhône-Alpes

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Posté le: Jeu Oct 02, 2025 9:33 pm Sujet du message: |
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Après l'explosif, passionnant et addictif Bleus, Blancs, Rouges (qui en plus se terminait sur un bon cliffhanger des familles), le 2ème volet de la trilogie, L'étendard sanglant est levé, vient de paraître la semaine dernière chez Flammarion.
Le livre :
Janvier 1980. Alors que la France s’enfonce dans la crise économique, les services de police sont déterminés à mettre un visage sur ceux qui importent le terrorisme révolutionnaire dans le pays.
Infiltré auprès d’Action directe, le brigadier Jean-Louis Gourvennec approche un marchand d’armes formé par les services libyens qui affole Beauvau et répond au surnom de Geronimo. Jacquie Lienard, son officier traitant aux RG, tout comme Marco Paolini, un jeune flic tourmenté de la BRI, sont prêts à tout pour localiser et identifier le trafiquant. Les deux inspecteurs concurrents vont rapidement faire face à Robert Vauthier, un mercenaire reconverti en proxénète qui enflamme les nuits de la jet-set parisienne et s’apprête à prendre le chemin du Tchad pour traquer Geronimo.
La campagne présidentielle et le retour de Carlos sur le devant de la scène vont plonger ces quatre personnages dans un déchaînement de coups bas, de corruption et de violence dont personne ne sortira indemne.
Le deuxième tome d’une saga historique entre satire politique, roman noir et tragédie mondaine, dont les personnages secondaires ont pour nom Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Charles Pasqua, Tany Zampa, François de Grossouvre, Carlos ou Gaston Defferre.
Citation: | « Il ne faut pas comparer l’auteur à James Ellroy. Le Breton a dépassé le maître. Plus incisif. Plus efficace. »
- LE POPULAIRE
« C’est un feu d’artifice qui éclate page après page. »
- LE CANARD ENCHAINE
« Un polar qui se dévore (malgré ses 900 pages) comme un fruit défendu aux mille saveurs. »
- LES ECHOS
« Le premier tome était gigantesque, furieux, addictif. Celui-là l’est plus encore. Plus de 900 pages d’une plongée sans retenue et sans matériel de survie dans les entrailles de la police, des ors de la République et des coups fourrés de la Françafrique. »
- LIRE MAGAZINE LITTERAIRE
« Même impression qu’au premier tome : on aimerait qu’il fasse plus de mille pages. »
- LA MONTAGNE
« 912 pages qui se dévorent d’une traite, tant cette saga historique et policière des années Giscard nous colle au plafond. C’est toujours aussi addictif au possible et on se régale comme jamais de ce name dropping hallucinant. »
- TMV
« On le sait depuis sa première trilogie, Echos des années grises, Benjamin Dierstein est le maître du roman noir furieux mâtiné de western urbain haletant. »
- PLEINE VIE
« Deuxième tome de la trilogie « Bleus Blancs Rouges », « L’Etendard sanglant est levé » confirme le talent d’un écrivain qui n’a pas froid aux yeux. »
- VSD
« Une fresque furieuse et hyper documentée, située à la fin des années 70, où le western urbain le dispute à l’épopée politique. »
- PREMIERE
« Après le tome I Bleus, blancs, rouges, Benjamin Dierstein poursuit sa trilogie richement documentée à un rythme d’enfer, mêlant faits réels et fiction, politique, people, mercenaires ou barbouzeries du Sac […] Vivement le tome III ! »
- OUEST FRANCE
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> Lire les premières pages
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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patoche77 Serial killer : Leland Beaumont

Age: 61 Inscrit le: 07 Mar 2020 Messages: 1083 Localisation: 77 sud

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Posté le: Ven Oct 03, 2025 9:42 am Sujet du message: |
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C'est un coups bas Norbert d'avoir mis les premières pages , çà donne trop envie mais je résisterais quelques mois ....euh quelques jours avant de me le procurer . Il faut dire qu'en ce moment, il y a pas mal d'auteurs que j'aime tant qui sortent leurs bouquins ,mon banquier en a des sueurs froides . Ils vaudraient qu'ils pensent à moi ces fichus auteurs , merde c'est pas dur d'étaler les sorties , je ne peux pas lire plus vite à moins de me multiplier ce qui ne doit pas être sans douleurs et pas au gout de mon épouse qui insinue que c'est déjà dur de me supporter , la traitresse !
Alors que franchement ,je ne vois pas pourquoi....enfin si  _________________ Je vais toujours bien.....ou presque |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 48 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11951 Localisation: Rhône-Alpes

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Posté le: Lun Oct 06, 2025 4:39 pm Sujet du message: |
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Je sais bien Patoche, moi-même je ne devrais pas résister plus longtemps que la fin de cette semaine, quand je passerai chez mon libraire...
En attendant, le coup de coeur de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :
Citation: | L'étendard sanglant est levé
Je concluais mon billet sur Bleus, blancs, rouges de Benjamin Dierstein en écrivant que j’étais impatient de me plonger dans 800 nouvelles pages. C’est fait avec L'étendard sanglant est levé.
Après un prologue qui nous ramène en 1965, on reprend là où on s’était arrêté, en janvier 1980. Les flics de France traquent Geronimo, insaisissable, qui fournit tout ce que l’Europe compte de groupes terroristes en armement. On retrouve Marco Paolini chez les flics, englué dans les magouilles du SAC, Jacquie Lienard aux RG qui milite pour l’arrivée des socialistes, Robert Vauthier, mercenaire et truand à la solde des giscardiens, Jean-Louis Gourvennec, flic infiltré à Action Directe …
Côté politique, c’est la guerre à outrance en préparation des élections présidentielles à venir, tout le monde contre tout le monde, Giscard, Chirac, Mitterand, un certain Le Penqui commence à faire parler de lui, et même Coluche. On connait la suite.
Au lendemain des élections c’est le grand ménage dans les rangs des flics, militaires et autres barbouzes, alors que Carlos est de retour, que ça s’agite en Lybie, au Tchad, au Liban et dans toute la Françafrique. Corses, Basques, Irlandais, Palestiniens, tout le monde grenouille, fait péter des bombes et/ou trafique. Les politiciens de tous bords essaient de tirer leur épingle du jeu, et tant pis pour les dégâts collatéraux.
C’était parti à fond dans le premier volume, et l’auteur avait réussi à maintenir le rythme sur 800 pages, ce qui n’a rien d’évident. Tenez-vous bien, ça continue avec un pavé de plus.
Narration classique, rapports de police, échanges de courriers, écoutes de conversations, tout y passe pour composer le puzzle de la vie politique française entre 1980 et 1982. Enfin soyons honnête, le puzzle de ce que la vie politique française a de plus pourri.
Comme dans le premier volume, l’auteur réussit parfaitement le mélange savant entre les personnages réels et ses propres créations. On se demande qui sont les plus tarés, les plus psychopathes, les plus salauds, entre les politiques, les truands et les terroristes. On suit passionnément les uns et les autres, on se demande forcément ce qu’il y a de vrai dans les dialogues retranscrits (mention spéciale aux coups de fil extraordinaires entre Vauthier et Giscard, lisez, vous comprendrez !). C’est très sombre, très dense et très sanglant mais émaillé de moments d’humour.
La suite et fin est annoncée pour début 2026, vivement début 2026 !
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Confirmation : le 3e et dernier volet de la trilogie, 14 juillet, paraîtra le 7 janvier 2026 chez Flammarion :
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 48 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11951 Localisation: Rhône-Alpes

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Posté le: Lun Oct 20, 2025 7:45 pm Sujet du message: |
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Le Coup de coeur de Bruno sur Passion Polar :
Citation: | Explosif, vertigineux magistral : un pur régal, à lire absolument !
Deuxième gros coup de coeur de l'année avec ce second volume de la trilogie de Benjamin Dierstein mais qui peut se lire indépendamment du 1er. L'Étendard sanglant est levé de Benjamin Dierstein est un polar politique XXL. 1980-82 : flic infiltré, barbouzes, terrorisme , la Ve République à nu. Une fresque noire, documentée et passionnante, où la fiction décortique le pouvoir. Un pur régal, à lire absolument !
Deuxième volume d’une trilogie commencée avec Bleus, Blancs, Rouges, ce livre monumental de près de neuf cents pages et d’une densité impressionnante, confirme qu’on tient là l’un des projets littéraires les plus ambitieux du polar français contemporain.
Benjamin Dierstein met en scène une France à bout de souffle, une République suspendue entre la fin d’un monde et la promesse incertaine d’un autre. Janvier 1980 , Giscard s’accroche encore au pouvoir, Mitterrand, lui, guette son heure. Dans l’ombre, les services secrets, les activistes et les barbouzes s’agitent, chacun préparant sa guerre. Au fil d’un récit foisonnant, Benjamin Dierstein déroule une intrigue où la grande Histoire croise les destins individuels. Sur fond de campagne présidentielle et de montée des tensions internationales, la France s’enfonce dans un chaos politique et moral.
Les attentats d’Action directe, les rivalités entre services, les compromissions du SAC et les trafics d’armes venus d’Afrique composent le décor d’un pays en guerre larvée contre lui-même, où chacun des protagonistes poursuit sa propre survie.
Jean-Louis Gourvennec, brigadier infiltré au sein d’Action directe pour identifier un mystérieux trafiquant d’armes, s’enlise dans son rôle au point de perdre toute identité.
Jacquie Liénard, officier aux Renseignements généraux chargée de piloter cette infiltration, manœuvre entre idéaux et calculs de carrière.
Marco Paolini, policier de la BRI lié au SAC, tente d’effacer une bavure qui menace sa vie et sa conscience , tandis que Robert Vauthier, ancien mercenaire devenu roi des nuits parisiennes, met ses réseaux et ses armes au service des intrigues occultes de la Françafrique.
De ces trajectoires parallèles naît une fresque vertigineuse où l’idéologie, la cupidité et la raison d’État se confondent jusqu’à l’absurde.
Benjamin Dierstein conjugue à merveille la fiction et l’Histoire sans que l’une n’écrase l’autre. Les événements réels, attentats, scandales politiques, guerres africaines, règlements de comptes, servent de toile de fond à une intrigue tendue comme un arc. L’auteur réanime le passé par le prisme du roman noir. Ce qui aurait pu tourner au pensum documentaire devient au contraire un récit passionnant, porté par un rythme nerveux, une langue sèche et un sens aigu du montage.
Chaque chapitre semble monter en puissance comme une séquence de film, avec des dialogues claquants, des ruptures de ton, une alternance de points de vue, des extraits de rapports, de conversations téléphoniques et des bribes d’articles de presse. Cette polyphonie donne au roman une texture quasi cinématographique, où la fiction se mêle à la rumeur du monde.
Mais L'Étendard sanglant est levé n’est pas qu’un thriller politique d’une précision redoutable. C’est aussi un roman profondément humain, peuplé de personnages en lambeaux, dévorés par la peur, le désir ou la nostalgie d’un idéal perdu.
On sent derrière tout cela un travail de documentation colossal, mais jamais pesant. L’auteur restitue les débats, les réseaux et les connivences entre politiques, policiers et truands avec une précision presque clinique. Ce qu’il décrit, ce n’est pas seulement une époque, c’est un système, une mécanique de corruption et de dissimulation où tout le monde trahit tout le monde. Et au milieu, le lecteur est pris au piège de cette toile, avançant avec une fascination mêlée d’effroi.
Alors oui, on retrouve parfois l’influence de James Ellroy dans cette manière de tisser le romanesque et le réel, de composer un puzzle politique où chaque pièce semble tachée de sang. Mais Benjamin Dierstein a trouvé son propre ton, plus ironique, plus ancré bien sûr dans la culture française, traversé d’un humour acide qui allège la noirceur sans la nier.
Le roman brille aussi par sa restitution de l’atmosphère de l’époque. Paris y est moite, oppressante, minée, tandis que le continent africain devient le terrain obscur des manœuvres officieuses, laboratoire des intrigues et des trahisons qui prolongent l’ombre de la République bien au-delà de ses frontières. Les salons ministériels répondent aux boîtes de nuit, les bureaux de police aux chambres d’hôtel, les deals politiques aux attentats à la bombe. Tout est lié, tout se corrompt, tout s’effondre. Le titre du roman, emprunté à la Marseillaise, prend alors tout son sens, c’est un étendard de sang et de compromission, celui d’une France qui se rêve puissante mais se découvre gangrenée.
Il faut saluer aussi le souffle narratif de Dierstein. Son écriture, dense mais fluide, associe la rigueur du polar à la dimension tragique du grand roman historique. Il ose la longueur, et il a raison, car jamais on ne s’ennuie. Chaque page résonne d’une tension contenue, d’un sentiment d’urgence. C’est une lecture exigeante mais galvanisante, qui mêle le frisson du roman noir et la lucidité du regard politique.
On referme le livre étourdi, avec la sensation d’avoir traversé une décennie entière en apnée. Et surtout, avec une certitude, Benjamin Dierstein s’impose comme l’un des rares auteurs capables de faire du polar un outil de compréhension du réel. Sa trilogie en cours n’est pas seulement une fresque de la Ve République, c’est une radiographie du pouvoir, de ses mensonges, de sa violence et de ses illusions perdues.
On attend désormais 14 Juillet, dernier volet annoncé pour 2026, comme l’ultime déflagration d’une trilogie déjà majeure. Bleus, Blancs, Rouges ouvrait la voie, L'Étendard sanglant est levé frappe en plein cœur, reste à voir jusqu’où le dernier opus fera trembler les fondations de la République.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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