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Polars Pourpres

Les romans de Georges Simenon
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patoche77
Serial Killer : Patrick Bateman


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Miserere

MessagePosté le: Dim Juin 07, 2020 6:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

et bien voilà ...mon premier Simenon
à noter que le l'ai eu à l’écoute avec la voix de Bruno Solo .
Pas encore habituer à ce système de lecture ,y'as pas je préfère la version papier .
je continuerais à en lire un de temps en temps



ma note 7

mon avis

Citation:
je n'avais pas lu de Maigret depuis 1900 ... et quelques , bref çà remonte à vachement loin ,une chose est sure çà ne me rajeunit pas .
Rien à redire , c'est très bien écrit ,"hé c'est Simenon qu'on as là " , un roman court ou l'intrigue est intrigante , tout çà est plutôt plaisant .
C'est un roman qui a bientôt 90 ans , écrit en 1931 , c'est une toute autre atmosphère que nos romans contemporains , et j'avoue que j'ai eu un peu de mal a m'y faire au début . Bien loin de ce je lis habituellement .
Si comme moi vous aimez les thrillers ou çà " tabasse dur " vous allez être un peu paumé au départ avec ce genre de lecture mais l’expérience est quand même enrichissante .
Honnêtement ,je ne sais pas si je vais renouveler un Simenon , ou pas tout de suite , ce n'est pas ce que j'ai envie de lire en ce moment ,mais il ne faut jamais dire jamais .

_________________
Je vais toujours bien.....ou presque
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Lucas 2.0
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MessagePosté le: Sam Juin 13, 2020 7:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

On zappe sur toutes les petites nouvelles impliquant Maigret, et on se retrouve en période de conflit mondial (39-45). Des événements qui ne vont pas transpirer dans l’œuvre de Simenon, alors qu’il s’est fixé en Charente depuis un bon moment, et où se retrouveront nombre de réfugiés belges. La guerre est là, mais l’impacte peu. Dès lors, on retrouve un Maigret qui poursuit ses enquêtes comme si de rien n’était.




Pour les avis, le site PP, pour la lecture, des intégrales existent.

J’ai pas été sévère niveau notes. Ca m’a titillé d’inscrire un misérable 6 à certaines d’entre elles, mais non finalement. Une préférence pour « les caves du Majestic », j'ai un peu surnoté « l’inspecteur cadavre ». Du coup, c'est pas franchement une période intéressante de mon point de vue, pour découvrir l'auteur.

Alors dans les clichés Simenon = atmosphère, tonton Georges nous fait découvrir :
- La « campagne », en particulier l’esprit village des régions côtières (atlantique), d’abord avec « La Maison du juge », puis « l’inspecteur cadavre ».
- Et Paris, il y est très souvent, dans « les caves du Majestic », « Cécile est morte », « Signé picpus », ou en proche banlieue, à Poissy, avec « Félicie est là »

Pas beaucoup de diversité, ce coup-ci…
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El Marco
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Lun Juin 22, 2020 6:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Il arrêta le camion plein de paniers de moules en face du bistrot où l’on lisait, sur la façade, les mots Chez Mimile en lettres jaunes. Par l’autre portière, Doudou le Muet descendit en même temps que lui et le suivit sans bruit, comme sans déplacer d’air, pieds nus, les jambes du pantalon de toile bleue haut troussées, comme d’habitude.


Mon vote :

Citation:
… ou comment Victor Lecoin, dit « le riche homme », en vient à nourri un amour soudain, inattendu et exclusif pour Alice, la nouvelle domestique de la maison qu’il occupe avec son épouse, et de plus de trente ans sa cadette. Physiquement solide et imposant, cultivateur de moules, Lecoin a réussi dans la vie mais n’est guère très épanoui aux côtés de sa femme frigide, Jeanne, au point qu’il doit aller satisfaire ses besoins sexuels auprès d’autres dames. Mais l’arrivée dans sa sphère de la (très) jeune Alice va changer la donne : il va rapidement nourrir pour elle des sentiments passionnés, même si l’adolescente, déjà bien heurtée par la vie après être passée par l’assistance publique et avoir subi des gestes inappropriés de la part de son ancien patron, ne lui offre pas en retour les sentiments qu’il ressent. Une œuvre encore une fois fort sombre de la part du gigantesque (tant du point de vue de la quantité d’œuvres produites que de leur qualité) Georges Simenon, et typique : écriture minimaliste, acide lorsqu’il s’agit de pointer les contradictions, mœurs, et faiblesses de ses contemporains, décrivant avec une tempérance de mots remarquable cette espèce de déclivité qui va conduire Lecoin vers une inclination puissante et obsédante. Certains passages sont assez crus du point de vue charnel, d’autant qu’ils mettent en scène un quadra-quinqua en train de déflorer une ado de seize ans, et le final est à l’instar de l’opus : noir, dur, désespéré. Quelques pages de férocité, où se mêlent les conséquences inattendues d’une forte humanité, abattement moral et chicanes de couple (à cet égard, les deux dernières lignes sont un véritable brûlot). Bref, encore une fois, une œuvre à la fois mordante et toxique, au scénario pourtant très simple et crédible, mais dont Georges Simenon tire la substantifique moelle de cruauté.
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Le Juge Wargrave
Ishigami le Dharma


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MessagePosté le: Jeu Juil 16, 2020 12:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Résumé :

Citation:
Qui a tué Louise Filon, alias Lulu, ancienne prostituée du quartier de La Chapelle, alors qu'elle était enceinte ? Et qui payait son appartement cossu, dans le quartier des Ternes ? En cherchant la réponse à ces questions, Maigret va découvrir deux hommes dans la vie de la victime : Pierrot, le musicien de musette, et le professeur Etienne Gouin, une sommité du monde médical. Il va aussi plonger dans deux Paris on ne peut plus dissemblables : celui des pauvres et des mauvais garçons, celui - feutré, silencieux, orgueilleux aussi - d'une bourgeoisie opulente...Reste à découvrir le coupable. Et son mobile. Et pour cela, à affronter la personnalité imposante du médecin, que Maigret semble redouter...


Mon avis :

Citation:
J'ai trouvé ce Maigret très classique, presque du déjà-lu. Le commissaire enquête dans le milieu bourgeois dont il n'est pas issu. D'habitude, il n'hésite pas et questionne qui bon lui semble mais ici, et de manière surprenante, il repousse sans cesse l'interrogatoire d'un ponte de la chirurgie, un homme froid qui couche avec toutes les femmes qui croisent sa route. Un personnage assez détestable dont on ne comprend pas bien pourquoi Maigret le préserve si longtemps.
Pas convaincu, une fois n'est pas coutume, par la démonstration de l'auteur belge.

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El Marco
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MessagePosté le: Ven Juil 17, 2020 7:29 am    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Élie Nagéar doit se cacher après avoir assassiné, pour le voler, un très riche Hollandais dans un train. Il se réfugie dans la pension pour étudiants que tient Mme Baron, la mère de sa maîtresse, à Charleroi. C'est dans la cuisine qu'il passe le plus clair de son temps, à guetter les autres locataires, de plus en plus soupçonneux...


Mon vote :

Citation:
… ou comment Elie Nagéar, trentenaire professionnellement raté et au physique médiocre, en vient à se cacher dans la pension tenue par la mère de sa compagne, à Charleroi, après avoir tué un commerçant et volé son pécule. On retrouve la plume si particulière du génialissime auteur belge, Georges Simenon, avec tout ce qu’elle véhicule : rongée jusqu’à l’os, et ne conservant que cette substantifique moelle qui caractérise son style épuré. Ici, c’est Elie qui retient l’attention : esthétiquement passable, toujours couvert de sueur, capable d’être démonté par un simple torticolis et en proie à des crises de déprime au point de geindre comme un enfant, il a manqué un contrat juteux ayant trait à des tapis, et a été pris d’une folie meurtrière en massacrant avec pas loin d’une vingtaine de coups avec une clef anglaise sa proie. Une série de paradoxes émotionnels et psychologiques, comme quoi l’écrivain est doué pour dépeindre avec simplicité des âmes et situations que ne le sont pas. L’ambiance est toujours aussi pesante et lourde de suspicions, notamment dans la pension, avec quelques trahisons à la clef, jusqu’à l’épilogue, intéressant. Néanmoins, après avoir lu pas mal d’ouvrages du grand monsieur, j’ai trouvé celui-ci un peu moins prenant, symbolique, mémorable : il manque un je ne sais quoi dans l’histoire ou la peinture morale des autres protagonistes pour rester définitivement gravé dans mon esprit. Une bonne lecture néanmoins, pour cet écrivain qui demeure l’un de mes préférés.
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Ven Juil 17, 2020 4:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu et bien aimé



Résumé :

Citation:
Enfant déjà il savait qu'il ne serait ni ouvrier, ni artisan, ni commerçant, qu'il vivrait comme le premier clerc vu chaque dimanche à la messe, toujours correct, avec un rien de lenteur majestueuse. Le fils Cardinaud a tenu ses promesses. M. Mandine, l'assureur des Sables-d'Olonne, parle de lui comme son successeur. On le salue en ville. Jusqu'à ce que sa femme le quitte avec l'argent du ménage. Lui qui croyait être devenu quelqu'un est rappelé à sa condition de roturier. Le voile se déchire. Cardinaud découvre un monde de laideur où seule son intuition, comme son amour, pourra désormais le soutenir. Une seule certitude : il retrouvera sa femme.


Mon avis :

Citation:
Hubert Cardinaud est issu d'un milieu modeste mais contrairement à ses frères et sœurs il a étudié et obtenu un poste dans une compagnie d'assurances, le patron lui faisant même comprendre qu'il sera son successeur. Il a épousé une femme, Marthe, dont il est tombé amoureux adolescent, qui lui a donné deux enfants, Jean 3 ans et Denise 8 mois. Sa vie est bien réglée, il est fier de sa réussite, à tel point que certains le trouvent un peu hautain voire méprisant.
Un dimanche, en rentrant de la messe avec son fils, il découvre la maison vide. Sa femme est partie, sans même prendre des affaires et en laissant le repas de midi brûler dans le four. La petite a été laissée chez une voisine. Affolé, désorienté, Hubert s'agite pour la retrouver. Le scandale ne manque pas d'éclater, les regards sur l'homme sûr de lui changent. Le voilà obligé de s'adresser à sa famille, à ses vieilles connaissances. De retourner, au moins un temps, dans son milieu modeste.
Assez vite il découvre que sa femme est partie avec un voyou du coin de retour du Gabon. Un être mauvais, fourbe mais son éternel amour de jeunesse...
Malgré l'humiliation, le déshonneur, Hubert Cardinaud fait le choix de retrouver coûte que coûte l'épouse coupable d'adultère. Car il souhaite que le monde qu'il a patiemment bâti retrouve sa normalité.
Un texte court, efficace, au style assez nerveux (peu de description), de la psychologie évidemment et de l'action. On navigue entre les Sables-d'Olonne où se déroule l'histoire mais aussi Port-Gentil au Gabon et on parcourt la Vendée en car. Une intrigue plaisante, qui a bien vieilli (comme très souvent chez l'auteur belge), j'ai aimé le personnage d'Hubert Cardinaud en père courage et j'ai trouvé sa quête, si elle étonne voir déroute, respectable.
J'ai vu que le roman a été adapté au cinéma sous le titre Le Sang à la tête (1956) avec Jean Gabin dans la peau de Cardinaud, je n'aurais pas vu cet acteur pour jouer le rôle mais j'ai quand même envie de découvrir cette adaptation.

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Lucas 2.0
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MessagePosté le: Ven Juil 17, 2020 9:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un petit topo sur les Maigret post conflit mondial. Et çà va beaucoup mieux, niveau écriture.
Basé sur la côte atlantique, lorsque les forces alliées progressent, Simenon décide de se rapprocher d’elles, et de se ressourcer en bords de Seine. Jusque-boutiste, il décide carrément de les suivre par-delà l’océan, et s’installe aux states (Canada d’abord, road-trip, puis il se fixe en Arizona).
Ou alors, c’est plutôt parce qu’il est soupçonné « d’intelligence avec l’ennemi ». Mais pour ceux qui ont lu ses romans (et pour les autorités), c’est franchement pas flagrant, et classé sans suite. Période charnière aussi sentimentalement, de même il change d’éditeur, bref, une seconde vie qui s’annonce pour l’auteur.

Les Maigret, écrit entre 1946 & 1949 :



Pour les avis, le site PP, pour la lecture, des intégrales existent.

Des enquêtes toutes très enrichissantes et bien écrites. De la diversité, et un esprit bien plus guilleret que sur la précédente période. Si « Maigret se fâche » est pour moi le moins bon, difficile de déterminer mon préféré, entre « Les Vacances de Maigret », « Maigret et son mort », ou « La Première Enquête de Maigret ».

Alors dans les clichés Simenon = atmosphère, l’auteur nous fait découvrir :
- Une première immersion aux Amériques, dans « Maigret à New York » !
- Des (vacances en) bords de mer ! aux Sables d’Olonne, dans « Les Vacances de Maigret », à Porquerolles, dans « Mon ami Maigret », l’inspecteur Pyke se permettant de suivre des interrogatoires en maillot de bain…
- Les bords de Seine toujours, à Orsenne, lieu inventé ressemblant étrangement à Morsang-sur-Seine, où se cache Nine, la femme du poignardé de « Maigret et son mort ».
A noter qu’il est à la retraite en bords de Loire, à Meung, point de départ des enquêtes « Maigret se fâche » et « Maigret à New York ». Et l’on découvre aussi le jeune Maigret, c’est sympa, dans « La Première Enquête de Maigret ».
Le reste à travers Paris.

Ah, et nos félicitations à l’inspecteur Janvier ! Marié depuis un an dans « Maigret et son mort », sa femme accouche, alors qu’il prend des nouvelles de son équipe, à Porquerolles… on saura prochainement que c’est un garçon !!! Quand on en arrive à ce niveau de familiarité dans la brigade du quai des orfèvres, c’est qu’on sent bien les personnages…

Bonne lecture,
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MessagePosté le: Dim Juil 26, 2020 9:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu et apprécié :



Résumé :

Citation:
Maigret s'en veut. Il aurait dû savoir. Elle lui avait pourtant demandé de l'aide. Cécile venait chaque matin, les derniers temps, l'attendre dans l'antichambre de son bureau de la P. J., à tel point que ses collègues jasaient et se moquaient de lui. Elle attendait, espérait, racontait à nouveau que quelqu'un, chez sa tante, entrait sans laisser de traces. Visitait... Maigret était occupé. Un gang de Polonais. Les affaires courantes... Il aurait dû savoir.



Mon avis :

Citation:
"Pauvre Cécile ! Elle était jeune, pourtant ! Maigret avait eu ses papiers en main : vingt-huit ans à peine. Mais il était difficile d'être plus vieille fille qu'elle, d'être moins gracieuse, malgré la bonne volonté qu'elle apportait à se faire aimable. Ses robes noires qu'elle devait couper elle-même sur de mauvais patrons... Ce ridicule chapeau vert... Impossible de deviner, là-dessous, des grâces féminines... Un visage trop pâle et, pardessus le marché, un léger strabisme..."
Voilà la description de celle qui, depuis six mois, arpente le 36 quai des Orfèvres pour s'entretenir avec le commissaire Maigret. Mais ce jour-là, Maigret n'est pas d'humeur et ne la reçoit pas. Las, elle est découverte morte dans la journée !
C'est un Maigret tendu, coupable et un peu honteux qui va enquêter pour comprendre ce qu'il s'est passé. Un vieille tante tyrannique, richissime mais avare, un frère pauvre comme Job et aux abois, un voisin, ex-avocat condamné pour ce que l'on qualifierait aujourd'hui de pédophilie, et proche de la vieille tante car gérant ses "affaires" main dans la main avec quelques mafieux, deux jeunes femmes d'origine étrangère qui ne cessent de tourner autour de Maigret, une concierge cacochyme... C'est presque à un huis clos auquel nous convie Simenon dans cet immeuble où un assassin a frappé...
Et c'est encore une fois un roman policier réussi de l'immense auteur belge, une enquête plaisante à suivre. 7.5


J'ajoute que j'avais beaucoup aimé l'adaptation TV de 1994 avec Bruno Cremer et surtout Claude Piéplu en Charles Dandurand (l'ex-avocat).
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MessagePosté le: Mer Aoû 12, 2020 9:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai beaucoup apprécié




Mon avis (lire les avis de NoirPolars et Lucas 2.0 préalablement) :

Citation:
Pas mal de choses ont déjà été écrites dans les 2 précédents commentaires. J'ajouterai simplement que ce Maigret comporte plus d'action qu'habituellement (rafle, planque...), avec un duo Maigret-juge Coméliau sur des charbons ardents. Une intrigue où il est question de champs de courses, de bistrot de quartier, d'une bande de tueurs étrangers en Picardie, de chasse à l'homme, de tortures et crimes odieux... C'est assurément un très bon Maigret qui va tout faire pour résoudre le meurtre du "petit Albert", sollicitant le travail de dizaines de policiers. Si j'ai trouvé que Maigret devinait beaucoup de choses un peu trop aisément, j'ai trouvé cette intrigue très réussie, un grand plaisir de lecture.

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Richer
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MessagePosté le: Jeu Aoû 13, 2020 6:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous..................ma toute toute petite pierre à l'édifice qu'est ce monument "Simenon", j'ai préféré la période après guerre (39/45) les narrations sont plus fouillées précises et travaillées, le professionnalisme de l'auteur est à son paroxysme... enfin c'est mon opinion..................Amicalement Lionel

après Juge et Lucas difficile d'en Rajouter
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Lucas 2.0
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MessagePosté le: Sam Aoû 15, 2020 7:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Plus il y a d'avis, plus le contenu est riche, l'oeuvre étant foisonnante, il y a encore énormément de choses à découvrir ou dire.
Moi par exemple, côté romans purs, je suis au début ! et les commentaires me permettent de me faire un avis sur ce que préférerai lire... et j'ai un faible pour le début de son oeuvre, début des années 30. Wink
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"- Je veux pas qu'elle aille en taule pour ce que j'ai fait. - Je vois pas de raison pour que tu t'y retrouves non plus. - Vrai. Après tout, c'est juste un meurtre." Antonin Varenne, Battues


Dernière édition par Lucas 2.0 le Sam Aoû 15, 2020 3:25 pm; édité 1 fois
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Richer
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MessagePosté le: Sam Aoû 15, 2020 12:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Entièrement d'accord Lucas et j'aime aussi les années 30 ainsi que les autres livres sans Maigret..........La parfaite exploration de l'auteur à découvrir dans Omnibus 25 volumes, il y a plein de croustillants récits..........Amicalement Lionel
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Lun Aoû 17, 2020 6:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pas accroché à




Résumé :

Citation:
Lorsqu'ils se rencontrent au milieu de la nuit dans un bar de Manhattan, Kay et Franck sont deux êtres à la dérive. Lui, acteur naguère célèbre, proche de la cinquantaine, tente d'oublier que sa femme l'a quitté pour un homme plus jeune. Elle, chassée de la chambre qu'elle partageait avec une amie, n'a plus même un endroit pour dormir... Mais si l'attirance entre eux est réciproque, peut-elle suffire à leur faire oublier les blessures de la vie ? Redoutant de la perdre, jaloux de son passé et des hommes qu'elle a connus, aussi peu sûr d'elle que de lui, Franck sera bien près de saccager cet amour qui est peut-être sa nouvelle chance...


Mon avis :

Citation:
"Il avait besoin d'elle. Il avait une peur atroce de la perdre et de retrouver sa solitude".
François Combe est un acteur français qui tente sa chance aux États-Unis après avoir été quitté par son épouse pour un jeune acteur. Blessé, il peine à trouver des rôles sérieux et erre dans les rues de la Grosse Pomme. Il y fait la rencontre d'une femme énigmatique, Kay, pour ne plus jamais la quitter.
Rencontre de deux solitudes, schéma narratif répétitif pendant un bon tiers du roman, quelques fulgurances (c'est du Simenon quand même !) mais de l'ennui principalement pendant ma lecture.
Pas du tout convaincu par ce titre-là, une fois n'est pas coutume avec l'immense auteur belge !

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JohnSteed
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Aoû 21, 2020 4:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant


Mon avis : 8/10

Citation:
Loursat, avocat à Moulins, n’attend plus rien de la vie. Ou plutôt, c’est la vie qui n’attend plus rien de Loursat. Il fait sa vie, avec un livre et un verre de Bourgogne régulièrement rempli, comme compagnie. De par ses fonctions, il devrait avoir une vie sociale. Mais il a toujours refusé de donner suite aux invitations du Préfet et des notables locaux. D’ailleurs, les invitations ont cessé, sans pour autant lui manquer de respect. Loursat est un avocat réputé… Etait, car il a aussi arrêté de plaider. Depuis que sa femme l’a quitté pour un autre homme, tout lui est égal. Même sa propre fille, Nicole…
Mais cette nuit-là va redonner vie à Loursat. Il va redevenir le brillant avocat qu’il fût. L’étincelle va animer ses pupilles, sa vie d’avant va rejaillir. Tel le phénix renaissant de ses cendres. Cette nuit-là, dans sa propre maison, un inconnu a été assassiné. Sans qu’il n’en ait connaissance, il était abrité depuis quelques jours par les amis de sa fille. Mais qui l’a tué ? La police arrête Emile Manu, le petit ami de Nicole. Loursat va mener son enquête trainant dans les bars, interrogeant les différents amis du groupe… Mais il va surtout revêtir sa toge et faire éclater la vérité devant toute la foule amassée au tribunal.

Loursat est le genre de personnage dont on adore lire les descriptions. Simenon déroule son histoire au travers de cet anti-héros : bougon mais pas antipathique, solitaire mais ayant bon fond… La trame policière est secondaire dans ce livre. Simenon livre avec Les inconnus dans la maison un roman balzacien où la vie de la société moulinoise comme ce personnage sont plus importants que l’histoire en elle-même.
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JohnSteed
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Oct 17, 2020 5:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant


Mon avis : 9/10

Citation:
Louis Bert, dit Petit Louis, est un jeune paumé crâneur qui a lâché son petit travail de menuisier. Il préfère jouer au loubard, et se met en contact avec le Milieu de la Côte d’Azur. Mais il n’est pas pris au sérieux. Il joue au mac avec Louise. Mais surtout il se met à courtiser Constance Ropiquet, alias la Comtesse d’Orval, avec qui il s’installe à Nice. S’il abuse des biens de la veuve, c’est de manière complétement nonchalante qu’il demande à Louise de venir avec le couple hors norme. La Comtesse ferme les yeux, le jeune homme restant à ses yeux unique et séduisant. Mais quand la veuve est assassinée, Petit Louis n’a pas d’autre choix que de faire disparaître le corps s’il ne veut pas être accusé. Il profite de cette disparition pour imiter la signature de la morte pour s’accaparer son argent. La police qui le surveillait pour un vol commis quelques semaines plus tôt, l’arrête. S’ensuit le procès où le juge d’instruction s’emploie avec acharnement et zèle à rendre coupable Petit Louis aux yeux de la cour d’assises.

On tient ici un très bon roman du Belge. Découpé en deux parties, on suit d’une part les magouilles de Petit Louis et d’autre part son procès ou plutôt un simulacre de justice humaine que Simenon, avec toute la qualité qu’il peut déployer, tourne en dérision.
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