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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Sam Mai 09, 2020 10:16 am Sujet du message: |
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Merci, je n'avais pas fait attention !
Oui, 29 à ce jour (seulement). Et dire que, contrairement à... à peu près tout le monde ici, j'aime beaucoup la série adaptée avec Bruno Cremer (une madeleine de Proust, carrément). Par contre pour les romans, c'est "récent" (mon 1er Simenon date de mai 2013, cela ne fait "que" 7 ans que je lis du Simenon, donc).
22 Maigret, 7 "romans durs". _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11571 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Mer Mai 13, 2020 4:58 pm Sujet du message: |
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Citation: | Lorsque Jean sort de prison, il est hébergé par une veuve de quarante-cinq ans dont il devient l'amant. Ancienne servante, elle avait épousé le fils de ses patrons. Elle doit maintenant se défendre contre l'avidité de ses belles-sœurs et de sa nièce. La veuve Couderc s'attache à Jean avec une jalousie morbide, mais lui ne rêve que d'un bonheur paisible. |
Mon vote sur Polars Pourpres :
Citation: | … ou comment Jean Passerat-Monneyeur, après avoir purgé cinq années de prison pour meurtre, en vient à croiser la route de la veuve Couderc, dite « Tati », une fermière en butte avec sa belle-famille. Deux personnages aux existences brisées, tourmentées, dont la coexistence ne pourra déboucher que sur un drame. Comme toujours chez l’immense Georges Simenon, une prose sobre et sombre, qui décrit pourtant avec une maestria indéniable les affres de vies ordinaires et de personnages peu reluisants. Jean, en fils à papa, dénigré dès sa jeunesse par les professeurs en raison de son rang, quémandant sans cesse pour obtenir de l’argent auprès de son père, et qui va aller jusqu’au crime pour obtenir les francs nécessaires à son train de vie et à celui réclamé par sa maîtresse. Tati, en femme flétrie, usée par les travaux de la ferme, seule, voyant dans l’arrivée de Jean dans sa vie un possible phare d’espoir. Une ambiance particulièrement poisseuse, parfois éclairée de quelques moments d’espérance (la couveuse à poussins comme la jolie petite voisine Félicie). Moi qui avais adoré le film avec Alain Delon et Simone Signoret, je craignais un peu que ce livre ne me surprenne guère, si l’adaptation avait été trop scolaire, et j’ai été particulièrement surpris de voir le libertés prises par le réalisateur, me permettant de découvrir ainsi une histoire assez différente, dont on pourrait ainsi énumérer les dissemblances entre l’un et l’autre (le rôle plus faible de Félicie, la relation incestueuse plus marquée entre Tati et son beau-père, l’histoire de la prison pour Jean, etc.). Et il y a surtout ce final, monstrueux, terrible, qui claque comme l’ultime foudre sous des cieux menaçants. Un immense roman de passion et de rage, d’amours éconduites et de haines tapies. Un opus remarquable, en somme. |
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 976
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Posté le: Mer Mai 13, 2020 8:45 pm Sujet du message: |
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Je n'ai pas encore lu ce roman qui fait partie des livres les plus connus et forts dans l'oeuvre de Simenon.
Mais l'adaptation cinématographique est très réussie avec Simone Signoret et Alain Delon. |
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Lucas 2.0 Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 22 Mar 2020 Messages: 219 Localisation: Pays de Fontainebleau (77)
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Posté le: Jeu Mai 14, 2020 10:47 pm Sujet du message: |
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Un petit topo sur la suite des Maigret écrits en fin d’année 1931 (N°11-15), bonne cuvée aussi.
Pour les avis, le site PP, pour la lecture, des intégrales existent.
J’ai quand même une préférence pour « Le Port des brumes » et « L'Affaire Saint-Fiacre ». Mais pas de grandes disparités entre ces 5 livres. Côté écrivain, ce sont ses dernières œuvres à bord de son bateau. Après, finie la vie fluviale, place aux vadrouilles, avant de se fixer près de La Rochelle.
Alors dans les clichés Simenon = atmosphère, l’auteur nous fait découvrir :
- La frontière belge, en bord de Meuse à Givet (chez les flamands), où il décrit la coexistence complexe entre Francophones et flamands.
- Un monde de marins, à Ouistreham, dans le brouillard (« Le Port des brumes »).
- Les bords de Seine. En fait, juste après le paillasson de la demeure ballottée par les vagues de Simenon… bienvenue à Morsang, Seine-Port, Ponthierry et Saint-Fargeau (« La Guinguette à deux sous »).
- Et surtout, la campagne, où l’auteur va créer et nous raconter l’enfance de Maigret, dans le village imaginaire de Saint-Fiacre, proche de Moulins.
Je zappe sur Paris… sauf pour la place des Vosges, épicentre de « L'Ombre chinoise ». Pour l’anecdote, la place la plus ancienne de notre capitale. Á 5mn du logement du commissaire, boulevard Richard-Lenoir (qui n’a aujourd’hui aucun charme, en comparaison des descriptions de Simenon – le boulevard, pas la place -).
Bonne lecture, |
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Lucas 2.0 Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 22 Mar 2020 Messages: 219 Localisation: Pays de Fontainebleau (77)
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Posté le: Lun Mai 18, 2020 7:14 pm Sujet du message: |
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Un petit topo sur la suite des Maigret écrits de 1932 à 1934 (N°16-19). Il y a du laissez-aller… 1 à 2 par an, alors que c’était 1 par mois quelques années avant. Bon, faut dire qu’il se fait plaisir avec ses romans « durs », et il voyage pas mal, en Méditerranée et au Congo en particulier. Il va même « faire du journalisme », et rencontrer Trotsky en Russie ! Du coup, çà sent quand même un peu le sapin pour notre commissaire…
Pour les avis, le site PP, pour la lecture, des intégrales existent.
Je les ai notés peut-être un peu sévèrement, ils restent corrects. Une préférence pour « le fou de Bergerac », et « l’écluse N°1 » quand même.
Alors dans les clichés Simenon = atmosphère, l’auteur nous fait découvrir :
- La « campagne » en particulier, d’abord le sud, côte d’azur et bord de mer (« Liberty bar »). On remonte en pays d’oc, et on se pose à Bergerac (« le fou de Bergerac »). On continue, et on s’arrête à un endroit où l’on va revenir plusieurs fois, à Meung-sur-Loire. C’est là que le couple Maigret prend sa retraite, et nous rappellera parfois à son bon souvenir.
- Les bords de Seine, bien sûr ! Deux endroits pour le prix d’un, le canal Saint-Martin, puis Samois (« L’écluse n 1»). Pour la petite histoire, c’est là-bas que résidait son éditeur de l’époque, Tallandier. Avant de travailler auprès de Gaston Gallimard, dès 1933.
Bonne lecture, Simenon va faire une pause de Maigret jusqu’à la guerre… Du coup je vais faire de même, recharger les batteries, et proposer une seconde salve avec des avis plus rapprochés.
Dernière édition par Lucas 2.0 le Jeu Mai 21, 2020 10:38 pm; édité 1 fois |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Lun Mai 18, 2020 8:41 pm Sujet du message: |
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Franchement merci Lucas 2.0 de prendre le temps de développer tes avis et d'apporter ici tes connaissances. Tu as pleinement saisi l'idée de partage du forum et l'on sent que tu es un passionné ! _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Lucas 2.0 Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 22 Mar 2020 Messages: 219 Localisation: Pays de Fontainebleau (77)
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Posté le: Lun Mai 18, 2020 9:47 pm Sujet du message: |
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De rien, et c'est pas grand chose, çà me prend le même temps que de faire un avis.
Maigret et les BD, je crains personne !
Après je ferai des petits quelques choses sur Lehane, Varenne, Manotti... faut que çà mûrisse.
C'est aussi ce qui me plaisait dans le forum avant de m'inscrire, les "avis écrits différemment", ces messages où on sent un peu plus de passion, avec des personnes qu'on retrouve au fil du temps, qui se découvrent davantage qu'avec les votes. Mon esprit cartésien me fait préférer le site, propre, intuitif, mais c'est loin d'être le cas de tout le monde j'ai l'impression, le forum c'est différent, et les deux se complètent bien. |
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Lucas 2.0 Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 22 Mar 2020 Messages: 219 Localisation: Pays de Fontainebleau (77)
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Posté le: Mar Mai 19, 2020 6:41 am Sujet du message: |
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Pour le plaisir...
(le syndrome [E], Franck Thilliez) Sharko à Henebelle : "Un jour, j'ai quitté le Nord pour venir travailler au fameux 36, quai des Orfèvres. Imagine ma fierté, quand j'ai monté pour la 1ère fois les vieilles marches craquantes, comme Maigret. J'avais accès aux enquêtes les plus sombres, les plus tordues et intrigantes. J'étais heureux comme un pape..." |
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Lucas 2.0 Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 22 Mar 2020 Messages: 219 Localisation: Pays de Fontainebleau (77)
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Posté le: Mar Mai 19, 2020 6:52 am Sujet du message: |
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JohnSteed a écrit: | Ce sont les romans durs de Simenon que j'apprécie particulièrement...
Et puis ces romans hors Maigret sont d'une richesse à part. Une approche psychologique, sociologique, historique... C'est remarquable.
Les Fiançailles de Monsieur Hire, L'Homme qui regardait passer les trains, Le Bourgmestre de Furnes, Les Inconnus dans la maison,... |
Yes ! |
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Lucas 2.0 Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 22 Mar 2020 Messages: 219 Localisation: Pays de Fontainebleau (77)
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Posté le: Mar Mai 19, 2020 6:54 am Sujet du message: |
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Le Juge Wargrave a écrit: | ...Pour celles et ceux qui n'ont jamais ouvert un Simenon, que ce soit un Maigret (environ 80 romans) ou un de ses "romans durs" comme Simenon les appelait lui-même (plus de 130), voici un court extrait de La fenêtre des Rouet (p. 73 de mon édition, Tout Simenon tome 1) :
Citation: | Le silence monte de la rue noire et luisante, suinte des maisons, des fenêtres aux rideaux tirés derrière lesquelles vivent des gens ; le silence coule des murs, et la pluie aussi est silence, son bruissement monotone est une forme de silence, car il rend le vide plus sensible. |
Je trouve cet extrait absolument génial, au sens premier du mot, voilà ce que sait faire Simenon, mettre des mots simples sur des choses simples tout en leur donnant une signification qui va au-delà de la simple constatation, du simple décor qui habille une scène. Je me délecte de son écriture ! |
Yes ! Yes ! |
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Lucas 2.0 Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 22 Mar 2020 Messages: 219 Localisation: Pays de Fontainebleau (77)
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Posté le: Mar Mai 19, 2020 7:07 am Sujet du message: |
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Hoel a écrit: | ...Personnellement, mon père empruntait de vieux volumes de Tout Simenon à la bib quand j'étais petit, et comme tu dis, je devais avoir un a priori que c'était "vieillot"...
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Ohhhh ! pas bien les préjugés ...
Hoel a écrit: | J'avais déjà un certain nombre de Simenon dans ma PAL depuis quelques années et c'est vrai que vos interventions régulières et ce que j'ai pu lire à droite à gauche m'ont bien fait changer d'avis. Je rejoindrai sans tarder la team des lecteurs de Simenon... |
C'est mieux ! |
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Lucas 2.0 Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 22 Mar 2020 Messages: 219 Localisation: Pays de Fontainebleau (77)
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Posté le: Mar Mai 19, 2020 7:15 am Sujet du message: |
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Emil a écrit: | Moi c'est mon grand-père qui lisait Simenon et le peu que j'ai lu venait de sa bibliothèque. Pourquoi je n'ai pas cherché à lire en plus ?...
Vos avis donnent souvent envie de se plonger dans la riche bibliographie de l'auteur, il faudrait que j'en emprunte un de temps en temps à la médiathèque. Mais je me dis ça pour tellement d'auteurs : Chandler, Boileau-Narcejac, Jonquet, ... |
Pour finir sur l'historique des messages sympas, je cherchai si quelqu'un avait déjà remarqué le clin d'oeil de Thilliez à Simenon.
(allez, télétravail aujourd'hui, fini la récré, petite pose dans mes trajets depuis 2 semaines - je devrai être en route pour l'usine à cette heure-ci) |
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 976
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Posté le: Ven Mai 22, 2020 3:21 pm Sujet du message: |
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Mon avis: 8/10
Citation: | Joris Terlinck, le bourgmestre (c’est à dire le maire) de Furnes, est un personnage distant, froid, empreint d’aucune humanité : un misanthrope. Alors c’est sans surprise qu’il éconduit le jeune Jef Claes, ce soir-là, venu le supplier de lui donner mille francs : ayant mis enceinte une fille, il doit aller voir une sage-femme pour faire passer cet enfant et éviter le déshonneur de sa petite amie. En plus, il l’a averti, le Baas, le patron. S’il ne lui donne pas cet argent, Jef se tue.
Mais Joris Terlinck n’aime pas cette manière qu’ont les gens de demander des services aux autres. Lui, il s’est fait tout seul. En plus, il assume ses actes. C’est lui seul qui assume sa fille, Emilia, en retard de développement, qu’il a remise dans une pièce aménagée, où elle vit recluse comme une sauvage. C’est seul qu’il est devenu le patron de l’usine à cigare, héritée de sa vieille maîtresse. Joris Terlinck est seul maître de sa maison qu’il dirige selon en patriarche, en vouvoyant sa femme, Thérésa, et sa bonne à tout à faire, Maria, avec qui il a eu un enfant, un bon à rien, qu’il n’a pas reconnu mais en tant que parrain, qu’il aide de loin.
Joris Terlinck voit dans son refus de donner l’argent un beau pied de nez à son ennemi politique, Léonard Van Hamme dont la fille n’est autre que la petite amie de Jef Claes. Mais Jef Claes a tenu parole et a commis cet acte mettant fin à sa vie. Ce suicide va ébranler le bourgmestre. Même si personne n’a eu connaissance de la motivation de Jef Claes, la vie à Furnes ne sera plus comme avant.
Le bourgmestre de Furmes est un des romans durs de Simenon que je place dans ses incontournables. La psychologique de ce personnage est peinte par le Belge d’une manière aussi subtile qu’efficace. On croise là un personnage solitaire, pour lequel la vie ne peut plus lui apporter aucun bonheur. A se demander même si ce mot a déjà croisé la route du Baas. Il s’est battu toute sa vie pour se faire une situation et toujours contre des ennemis, qui ne manquent jamais. Et Simenon nous conte avec justesse sa chute aussi lente qu’irrémédiable. |
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 976
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Posté le: Dim Mai 24, 2020 4:42 pm Sujet du message: |
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J'enchaîne avec un Simenon "secondaire":
Ma note : 6/10
Citation: | Alors qu’il se prépare à emmener sa famille en vacances, le Dr Malempin apprend que son fils cadet, Bilot, vient de tomber gravement malade. Tout en veillant sur lui, il se revoit enfant. Dès lors ce sont quelques souvenirs d’enfance qui lui reviennent avec son père toujours en retrait et sa mère toujours en proie à élever ses fils du mieux possible. Et puis cet oncle, Tesson, à la vie dissolue, qui a disparu de manière subite et étrange…
Avec Malempin, Simenon s’éloigne du roman noir mais propose une introspection d’un homme en proie aussi bien à la nostalgie qu’aux craintes de l’hérédité familiale | . |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11571 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Dim Mai 24, 2020 5:08 pm Sujet du message: |
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Citation: | Deux jeunes noceurs endettés – Delfosse, un bourgeois désaxé et Chabot, le fils d'un employé – fréquentent à Liège Le Gai-Moulin, une boîte de nuit où ils courtisent l'entraîneuse Adèle. A la fin d'une soirée qu'elle a passée, à une table voisine des jeunes gens, en compagnie d'un Levantin arrivé le jour même dans la ville, ils se laissent enfermer dans la cave de l'établissement afin de s'emparer de la recette. Dans l'obscurité, ils entraperçoivent ce qu'ils croient être un cadavre, celui du Levantin, et prennent la fuite. |
Mon vote sur Polars Pourpres :
Citation: | … ou comment deux jeunes adultes un peu désœuvrés, Chabot et Delfosse, en viennent à se laisser enfermer dans une boîte de nuit liégeoise, le « Gai-Moulin », afin de pouvoir en subtiliser la caisse en toute discrétion, mais tombent sur un os, en la personne – froide – du cadavre d’un dénommé Ephraïm Graphopoulos. Un roman de la série consacrée au commissaire Maigret et datant de 1931, mais qui n’a strictement rien perdu de son charme. En effet, L’immense Georges Simenon continue avec sa plume sèche – qui n’empêche nullement un large éventail de subtilités et de vitriol – et met en scène notre limier parisien. Cependant, il y a plusieurs éléments qui marqueront ici les fans de la série, notamment le fait que notre excellent commissaire n’apparaît « officiellement » qu’à la page 108 d’un ouvrage qui n’en compte que 188, c’est-à-dire bien tard. Un bel exemple de la malice dont il est capable. Ses capacités de déduction s’illustrent également dans les septième et neuvième chapitres, avec une remarquable série de réflexions de sa part, mettant nettement en avant la qualité de ses « petites cellules grises », sans compter pas mal d’autres initiatives de sa part, plus exactement des manigances dont une incursion inattendue en prison et un coup de pistolet surprenant. Et même si quelques éléments de la résolution finale me semblent un peu tirés par les cheveux – c’est surtout leur superposition qui paraît un peu invraisemblable –, cet opus est vraiment très bon, offrant notamment à voir des éléments originaux dans la manière d’opérer chez Maigret. Un roman presque nonagénaire de très grande qualité. |
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