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Série Kimmo Joentaa - Jan Costin Wagner (J. Chambon)

 
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Vanessa
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Juil 30, 2006 6:42 am    Sujet du message: Série Kimmo Joentaa - Jan Costin Wagner (J. Chambon) Répondre en citant




Dans une chambre d'hôpital, l'inspecteur finlandais Kimmo Joentaa assiste, impuissant, à la mort de sa jeune épouse, atteinte d'une maladie incurable. D'abord anesthésié par cette disparition, Kimmo sombre dans un chagrin terrible, à la fois mutique, furieux et traversé d'hallucinations dues au manque de sommeil. Dès le lendemain, l'inspecteur, qui refuse de prendre quelques jours de congé, est chargé par ses supérieurs d'une affaire de meurtre : une jeune femme a été étouffée pendant son sommeil. La porte de sa villa n'a pas été fracturée et aucun vol n'a été constaté.
Très vite, la mort de cette inconnue rappelle à Kimmo celle de sa femme et son désespoir redouble. C'est d'ailleurs cette douleur si lourde à porter qui va rapprocher le policier et l'assassin, ces deux protagonistes incapables d'affronter la vie telle qu'elle est. Entre le chasseur et sa proie, une étrange relation d'empathie va s'installer... À mi-chemin entre le pur thriller et le roman psychologique, Lune de glace est un roman envoûtant.



Ce livre fait parti de la sélection de l'été de la 7eme édition du Prix SNCF du polar.
N'hésitez pas à aller y faire un tour, vous inscrire si vous le souhaitez, il y a souvent de très belles découvertes à faire parmis les livres proposés à la selection.
http://www.polar.sncf.com/
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MessagePosté le: Dim Juil 30, 2006 6:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

Comme il est indiqué en 4eme de couverture "A mi-chemin entre le pur thriller et le roman psychologique", c'est exactement ça et Jan Cotin Wagner a fait un mélange parfait.

Dans ce roman on suit de manière très pudique la deuil de Kimmo Joentaa, il a beaucoup de mal à accepter l'idée que sa femme soit morte et c'est à cause de ça que l'affaire de meurtre sur laquelle il est devient presque une affaire personnelle, alors que le décés de sa femme n'a aucun rapport.

Tous les personnages du roman sont malheureux, chacun à leur niveau, suivant leur drame personnel. Ils sont vraiment très touchants et pas du tout larmoyants. Jan Costin Wagner a vraiment trouvé l'équilibre entre les sentiments de chacun, les meurtres, l'enquête, la tristesse et la colère.

C'est un bon trhiller, mais il est plus que ça, c'est un beau livre.

Je ne sais pas trop comment faire passer ce que j'en ai pensé en fait, j'ai beaucoup aimé le côté thriller, mais l'autre coté est vraiment très bien écrit, très beau, l'auteur n'est pas tombé dans le larmoyant, il est dans le touchant, dans le vrai parceque tout les sentiments des personnages sont vrais, nous pourrions très bien avoir les mêmes réactions... et on peut d'ailleur se poser la question pendant la lecture "et moi comment j'aurai réagit face à la mort de telle ou telle personne ??".

Je le conseil parcequ'il est vraiment très beau, tout en étant un bon thriller.

(pardon pour mon cafouillage et pardon Nico pour le lien vers l'image qui marche pas sur PP, je viens de le voir ici :/ )
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MessagePosté le: Sam Déc 01, 2018 10:05 am    Sujet du message: Répondre en citant




Lune de glace de l'Allemand Jan Costin Wagner, paru en Série Noire en 2006, inaugurait sa série consacrée aux enquêtes du commissaire Kimmo Joentaa dans la petite ville de Turku en Finlande.
Il est sorti en poche chez Babel Noir en 2012 :



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MessagePosté le: Sam Déc 01, 2018 10:12 am    Sujet du message: Répondre en citant





Jan Costin Wagner est né à Langen en 1972. Il a été journaliste après avoir fait des études de lettres et d'histoire. Il vit la moitié de l'année à Francfort et l'autre en Finlande, patrie de son épouse. Jan Costin Wagner est également musicien.

Traduits en quatorze langues, ses romans, baignés par la lumière glacée du Nord, doivent leur magie au commissaire Kimmo Joentaa, un jeune veuf inconsolable qui vit dans une étrange complicité avec sa femme morte. Après Lune de glace, qui inaugurait cette série consacrée aux enquêtes de Kimmo Joentaa, ses autres romans ont été publiés aux éditions Jacqueline Chambon et repris en poche chez Babel Noir : Le Silence (2009 ; Babel Noir, 2013) - récompensé par le Deutscher Krimi Preis -, L'Hiver des lions (2010 ; Babel Noir, 2015), Lumière dans une maison obscure (2012 ; Babel Noir, 2016), Le premier mai tomba la dernière neige (2015 ; Babel Noir, 2017) et Sakari traverse les nuages (Jacqueline Chambon, 2018).




>> Le site de l'auteur : http://www.jan-costin-wagner.de/








Citation:


Lorsque Timo Korvenso apprend qu’on a trouvé une bicyclette rouge à l’endroit exact où, trente ans plus tôt, une adolescente retrouvée morte dans un lac voisin avait laissé la sienne, le silence sous lequel il avait cru enterrer son passé devient tout à coup assourdissant. Poussé comme par une force irrépressible, il laisse derrière lui le bonheur familial qu’il avait patiemment construit et part sur les traces d’un crime pour lequel personne n’a jamais payé.
Dans la lumière blanche de l’été nordique, derrière la gaieté trompeuse des lacs finlandais, le commissaire Kimmo Joentaa va devoir mener une enquête sans cesse parasitée par les fantômes du passé…

Maître des incertitudes morales, Jan Costin Wagner nous emmène dans un voyage fascinant au coeur des pulsions interdites.






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MessagePosté le: Sam Déc 01, 2018 10:15 am    Sujet du message: Répondre en citant




Citation:


Comme chaque année, depuis la mort de sa femme, le commissaire Kimmo Joentaa choisit de passer la soirée de Noël dans le commissariat désert.
Au petit matin, on l'appelle : le médecin légiste vient d'être assassiné dans un bois enneigé.
Le lendemain, un célèbre fabricant de faux cadavres pour le cinéma est poignardé à son tour.
Un seul lien rapproche les deux hommes, ils ont participé ensemble à un talk-show qui montrait les corps - en plastique - affreusement mutilés de victimes d'accidents mortels.
Dès lors, le présentateur de l'émission ne court-il pas un grave danger ?
Encore une fois, c'est l'empathie du commissaire envers ceux que la perte d'un être cher a rendus inconsolables et qui vivent dans l'obsession de la mort qui va le mettre sur la voie.

Un polar d’un humanisme et d’une délicatesse rares.






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MessagePosté le: Sam Déc 01, 2018 10:18 am    Sujet du message: Répondre en citant




Citation:


Qui donc a pu pénétrer dans un hôpital pour tuer une malade dans le coma ?
Et quel est ce meurtrier qui laisse sur le drap de la victime une substance que le médecin légiste identifie comme un flot de larmes ?
Kimmo Joentaa aurait besoin de toutes ses facultés de concentration pour élucider ce meurtre inhabituel, mais le jeune inspecteur doit faire face à un problème autrement plus important pour lui : Larissa, la femme qui a su lui redonner goût à la vie alors qu'il ne parvenait pas à oublier sa jeune épouse morte d'un cancer, a disparu sans laisser de traces.
Tandis que le mystérieux assassin fait de nouvelles victimes dans d'autres villes, la traque patiente de Kimmo Joentaa le mène dans un petit village au fin fond de la Finlande - au cœur des ténèbres d'un été depuis longtemps flétri.

Ce thriller haletant est une émouvante histoire d’amour, mais aussi de vengeance et de désir de rédemption.






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MessagePosté le: Sam Déc 01, 2018 10:23 am    Sujet du message: Répondre en citant




Citation:


Début mai, sur la ville finlandaise de Turku, tombe la dernière neige.
D’abord appelé pour un accident de la circulation avec délit de fuite au cours duquel une fillette de onze ans a perdu la vie, le commissaire Kimmo Joentaa doit faire face à un double meurtre : deux inconnus sont retrouvés allongés dans un parc, comme s’ils dormaient.
Les enquêtes croisées conduisent le policier sur la piste d’individus que tout semble éloigner : un architecte qui croit à la symétrie cachée de toute chose, un étudiant qui pète les plombs, une jeune Roumaine qui essaie d’échapper à la misère et un banquier d’investissement qui mène une double vie.
C’est seulement lorsque Joentaa entrevoit ce qui les relie tous qu’il comprend que sa tâche véritable est tout autre que la recherche d’un meurtrier.

Par-delà la mélancolie sourde qui fait le charme de l’écriture de Jan Costin Wagner, perce dans ce roman une poignante ode à la vie.






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MessagePosté le: Sam Déc 01, 2018 10:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

Nouvelle enquête du commissaire Kimmo Joentaa, Sakari traverse les nuages, de Jan Costin Wagner, vient de sortir le mois dernier aux éditions Jacqueline Chambon, traduit par Marie-Claude Auger.






Le livre :

Un jeune homme, Sakari Ekman, approche de la fontaine de la place du Marché de Turku, petite ville de Finlande. Il est midi. Le soleil est au zénith. Nu, Sakari entre dans la fontaine. Le temps est suspendu à l'éclat de lumière qui se reflète sur la lame du couteau qu'il porte à la main. Il murmure qu'il est un ange. Petri, le policier appelé sur les lieux, tente de le raisonner tout en s'approchant lentement de lui. Il a sorti son arme et ne comprendra que trop tard qu'il a tiré, tuant le jeune homme sur le coup.

Petri a-t-il agi en légitime défense ? Kimmo Joentaa, chargé de l'affaire, devra le déterminer. Pendant l'enquête, un incendie se déclare dans la maison voisine de celle de la famille Ekman et un des enfants qui y habitait disparaît. Kimmo se lance alors à sa recherche.

Dans une langue d’une beauté hypnotique, et une atmosphère d’une douceur qui contamine chacune des relations entre les personnages et chaque scène, Jan Costin Wagner parvient une nouvelle fois à redéfinir les codes du roman policier.




« Un roman dense et étonnant. » Les Rêveries d'Isis

« L’Allemand Jan Costin Wagner continue d’explorer le deuil, la mort et la perte, dans ce 6e roman avec son héros qui n’en est pas un. Ici aucun meurtre, et pas de véritable enquête. C’est beau, parfois à pleurer, tant la douleur transpire des situations, et tant la bienveillance est perceptible chez Kimmo Joenta. »
Caroline de Benedetti - Fondu au Noir

« Heureux ceux qui ne connaissent pas encore Jan Costin Wagner, et ils sont nombreux. Car si les aficionados du polar ont déjà validé l’auteur allemand qui situe ses livres dans la Finlande de son épouse et où il vit en partie, c’est à un challenger qu’on a affaire. Un challenger volontaire, assumé, qui se tient bien éloigné des autoroutes du genre, "cliffhangers" et compagnie. Si bien que partager l’expérience d’avoir lu Wagner donne lieu à des conversations particulières : où il est plus questions d’effets, de sensations, de sentiments, que d’intrigue ou de rebondissements. Où ce qui passe entre les lignes est tout aussi important que ce qui est écrit. Limpidité mystérieuse, fausse simplicité, fatalisme solaire, empathie tourne-cœur qui peut se cristalliser sur une recette de spaghettis à la tomate : ce beau Sakari traverse les nuages est emblématique de la force poétique de Jan Costin Wagner. »
Sabrina Champenois - Libération





>> Lire les premières pages





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MessagePosté le: Dim Déc 16, 2018 7:50 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> Le coup de coeur de Michel Abescat et Christine Ferniot dans le Cercle Polar à visionner ici




>> La chronique de Caroline de Benedetti sur Fondu au Noir :

Citation:

Sakari traverse les nuages de Jan Costin Wagner


Je ne sais pas ce que veut dire le titre original : « Sakari lernt, durch Wände zu gehen ». Mais Sakari traverse les nuages rend toute la poésie et l’ambiance du roman.

Sakari, jeune homme perturbé, peint des tableaux et décore la chambre de son foyer à grands coups de bleu. Le ciel, la mer, les maisons, l’eau de la fontaine dans laquelle il vit une crise de schizophrénie. Tel est le monde de Sakari, traumatisé par la mort de sa jeune amie Emma, accrochée derrière lui sur la moto qu’il conduisait. Deux familles sont brisées, un policier traumatisé, et un autre déploie toute son empathie et sa compréhension pour réparer les vivants.

« – J’adore Columbo, dit Joentaa.
Il n’a pas dit cela à la légère. Ce Kimmo Joentaa ne ressemble pas à Columbo, mais en fait, David n’est pas surpris qu’il le connaisse. Et l’aime.
– Ça m’étonne que tu connaisses Columbo, dit Joentaa en souriant maintenant, c’est une série télévisée… assez vieille, je la regardais quand j’étais petit.
– Oui, oui, j’aime les vieilles séries et les vieux films. En général, moi je regarde ce que les autres… ratent. »


L’allemand Jan Costin Wagner continue d’explorer le deuil, la mort et la perte, dans ce 6e roman avec son héros qui n’en est pas un. Ici aucun meurtre, et pas de véritable enquête. C’est beau, parfois à pleurer, tant la douleur transpire des situations, et tant la bienveillance est perceptible chez Kimmo.

Chaque chapitre décrit un personnage : Sakari par qui le drame arrive, Petri traumatisé, David le jeune frère, Sanna la fille de Kimmo, Stefan et Magnus les pères de famille dans le déni, Leena la mère perdue dans le souvenir de sa fille. Aucun jugement n’a sa place dans le regard du policier Kimmo Joentaa, un « raccomodeur de destinées » à l’image de Jules Maigret. Il perçoit la souffrance, se ressource à l’innocence des jeux de sa fille et ses amies, et redistribue ce qu’il peut d’équilibre face aux coups du sort.







>> La chronique de Sabrina Champenois dans Libération :

Citation:

Jan Costin Wagner, le crépuscule de l'ange


Avec Sakari traverse les nuages, l'auteur allemand, qui vit en partie en Finlande, diffuse à nouveau sa mélancolie aussi poignante qu'épurée autour d'une bavure policière et d'un incendie criminel.



Heureux ceux qui ne connaissent pas encore Jan Costin Wagner, et ils sont nombreux. Car si les aficionados du polar ont déjà validé l’auteur allemand qui situe ses livres dans la Finlande de son épouse et où il vit en partie, c’est à un challenger qu’on a affaire. Un challenger volontaire, assumé, qui se tient bien éloigné des autoroutes du genre, cliffhangers et compagnie. Si bien que partager l’expérience d’avoir lu Wagner donne lieu à des conversations particulières : où il est plus questions d’effets, de sensations, de sentiments, que d’intrigue ou de rebondissements. Où ce qui passe entre les lignes est tout aussi important que ce qui est écrit.

Sakari traverse les nuages est le sixième roman de Jan Costin Wagner. Sakari est un jeune homme qui se retrouve un jour, à midi, nu dans la fontaine de la place du Marché d’une petite ville de Finlande. Il se racle les bras avec un couteau. « Ange, dit-il. Couteau, dit l’autre. Je… suis un ange. Vous n’êtes pas un ange, arrêtez de vous blesser. Tu ne vois pas que je suis venu laver sur ma peau ta culpabilité ? pense Sakari ». Le flic Petri va tirer, et s’en retrouver foudroyé.

Bavure ou légitime défense ? Il revient à l'enquêteur Kimmo Joentaa de l’établir. Kimmo est le personnage fétiche de Jan Costin Wagner, le viatique plein de mélancolie de tous ses romans. Et qui de mieux que Kimmo le veuf inconsolable mais père comblé pour comprendre les dédales du deuil, de l’amour et de la culpabilité ?

Il lui faut d’abord éclaircir le mystère Sakari, ange autoproclamé. La mère de Sakari est psy mais n’a rien pu faire pour son enfant qui a présenté des signes de schizophrénie dès l’adolescence. Mais tout s’est aggravé avec « l’histoire avec Emma ». Emma, la jeune voisine morte, dont la maison prend feu au moment même où Kimmo fait connaissance avec la mère de Sakari. Il s’y précipite, n’en réchappe que grâce à un jeune garçon qui lui crie de sauter par la fenêtre. Or l’enfant a disparu, volatilisé. Le retrouver devient la priorité de Kimmo. Les parents ne lui sont d'aucun secours, happés par le souvenir d'Emma.

Limpidité mystérieuse, fausse simplicité, fatalisme solaire, empathie tourne-cœur qui peut se cristalliser sur une recette de spaghettis à la tomate : ce beau Sakari traverse les nuages est emblématique de la force poétique de Jan Costin Wagner.


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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Dim Déc 16, 2018 11:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les couv' Babel Noire sont sublimes ! Vraiment, à découvrir en 2019 pour ma part !
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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norbert
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MessagePosté le: Sam Déc 22, 2018 5:24 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Julie à mi mots :

Citation:

Jan Costin Wagner – Sakari traverse les nuages


En guise de scène d’introduction il y a : la place, en centre ville. L’enfant à la glace au melon. Sakari, nu, dans la fontaine, un couteau à la main. Et l’eau et le sang qui ruissellent. Et le coup de feu qui part, trop vite, trop noir, trop vrai. Irruption du réel dans le monde de l’ange.

Sakari Ekman habite « coloc des nuages ». Son esprit bat la campagne. Il peint. Un jour, il meurt. Ses envolées abattues par le réalisme de Petri, le policier sur place, qui a entamé les négociations, tenté de créer un dialogue. L’irruption de la violence, de la folie, de l’absence de contrôle dans son monde, sur la place du Marché de Turku, juste en face de chez lui, l’a déstabilisé. Il a tiré. Quand j’ai tiré le premier coup de feu, j’ai su que c’était une erreur. Que la réalité était autre. Que c’était un garçon qui… pourrait se rhabiller simplement, et s’en aller… Peu importe alors, la légitimité supposée de son geste. Lui se sent perdu. Perdu dans les ombres d’un gamin égaré. Parce que, dit-il, J’étais désemparé. Je tremblais, en retournant à ma voiture. Et j’avais une idée, dans mon désarroi. L’idée qu’il était peut-être un ange.

Jan Costin Wagner fonctionne par portraits croisés, façon chant choral. Des prises de parole comme autant de vignettes. Des moments de vie, assemblés, pour un tableau éparpillé et parfaitement cohérent. Ils sont tous là : L’été où Marisa veut mesurer la lune, Kimmo Joentaa entre dans la pièce où la mer a élu domicile. Sanna nage dans le lac du soleil. Petri court entre les arbres pour échapper à lui-même. David gomme le soleil. Magnus et Stefan jouent à la vie, Aune et Valtteri se tiennent par la main, Leena danse avec la mort. Sakari traverse les nuages.

Ne pas se fier à l’elliptisme. Ces quelques lignes sont précisément la réalité. Elles posent le récit. Kimmo Joentaa qui part sur la piste de la victime. La petite maison de banlieue, et Aune en mère triste et digne. L’incendie qui ravage la maison des voisins où Leena dort tandis que David et Erik jouent. Stefan perdu dans le ciel, perdu dans le jeu, un sourire greffé aux lèvres.

L’histoire est banale et triste. Celle de deux familles, deux enfants devenus adolescents. L’un peint des toiles qui illuminent les murs des voisins, l’autre rit aux éclats. Une virée en moto, un accident. Le jour où Emma meurt, Sakari quitte un peu plus le monde. Leena s’enferme, dans ses souvenirs et ses photos. Stefan part. Quand Kimmo part en quête, il faut retrouver David. Et retrouver David, c’est retrouver Leena, et Stefan, et les voisins, et les pans de son enfance évanouis dans les larmes, la peine, le silence. C’est retrouver la cabane dans les arbres. C’est manger une glace, rire. Parler. Parce que le monde peut être autrement. Pas mieux, mais différent.

Il y a l’histoire, et puis les mots de Jan Costin Wagner. Comme une musique lancinante, qui prend aux tripes. S’avance tranquillement. Vers la vérité, le calme. Vers une douleur en sourdine, un semblant d’espoir. Un sourire. Inclassable, différent, ailleurs. Sur le fil. Sakari traverse les nuages est un roman qui n’a de policier que la classification, une histoire triste et rêveuse, une enquête sans coupable véritable. C’est un récit de bord de mer, de bord de lac, et de fontaine. Un texte noyé de bleu, haché par le feu. Un mélange : poésie, attente, famille, drame, police, enfance, folie. C’est un roman comme on aimerait en lire plus souvent, apaisant y compris dans sa mélancolie sourde. C’est un polar qui tait son nom, une étude de personnages d’une rare finesse. Un très beau moment de lecture, de calme, de pensée, d’attente. Sous un ciel d’été finlandais, qu’on imagine volontiers immense, et infiniment pur. Suffisamment pour permettre à Sakari de traverser les nuages.


En bande son du livre : Thief of a Moon


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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Ven Mar 15, 2019 3:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je découvre cette série avec ce cinquième opus, Le Premier mai tomba la dernière neige, à propos duquel mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.



Sur Polars Pourpres, Hoel a écrit:
Destins contrariés et neige de printemps

Turku, Finlande, début mai.
Lasse Ekholm ramène sa fille de son cours de hockey sur glace. Un véhicule arrive en face. Une vive lumière. Et puis le choc. Lasse est indemne mais Anna, onze ans, qui n'avait pas mis sa ceinture, meurt sur le coup.
Kimmo Joentaa est appelé sur place et se prend vite d'empathie pour Lasse, qu'il connaît un peu. Il a été le patron de sa femme, Sanna, emportée depuis par la maladie.
Bientôt, le commissaire doit faire face à un double meurtre inexpliqué. Une jeune femme et un homme d'une quarantaine d'années sont retrouvés morts dans un parc, comme endormis ensemble sur un banc enneigé.

Allemand, Jan Costin Wagner vit la moitié de l'année en Finlande, pays de son épouse, où il situe l'action de ses œuvres. À commencer par sa série consacrée à Kimmo Joentaa, débutée chez nous par la parution de Lune de glace à la Série Noire (2006) puis poursuivie depuis chez Jacqueline Chambon. Dans ce cinquième opus, l'auteur fait alterner diverses histoires qui n'ont a priori aucun lien. Au dramatique accident de la route et au double meurtre, il faut ajouter un adolescent mal dans sa peau remonté contre le monde entier et visiblement décidé à se venger, et Markus Sedin, cadre d'une grande banque et marié, qui tombe fou amoureux d'une jeune prostituée à l'occasion d'un voyage d'affaires à Ostende.
Il suffit parfois de deux intrigues parallèles pour qu'un auteur s'emmêle quelque peu les pinceaux. Ce n'est assurément pas le cas de Jan Costin Wagner qui jongle avec ces différentes histoires avec une virtuosité déconcertante. Les personnages sont tous bien brossés et certains d'entre eux sont particulièrement émouvants. Le deuil est visiblement un thème récurrent de l'auteur, Joentaa étant veuf depuis quelques romans. Il joue ici un rôle plus important encore à cause du drame qui a frappé de plein fouet la famille Ekholm. Les réactions diamétralement opposées de Lasse et de sa femme face à l'indicible sont subtilement décrites et certains passages sont terriblement poignants.
Destins brisés à jamais... Le texte est triste et mélancolique mais la sensibilité de l'auteur et une certaine poésie magnifient ce que cette chienne de vie peut offrir de plus laid.
Le côté policier n'est pas délaissé pour autant. L'auteur distille peu à peu des éléments, et si l'étau se resserre indéniablement, le lecteur est bien en peine de saisir tous les tenants et aboutissants jusqu'au dénouement, aussi inattendu que réussi.

Souvent émouvant, toujours juste, n'oubliant pas les rebondissements, ce texte de Jan Costin Wagner est brillant et rappelle les meilleurs romans d'Arnaldur Indridason. Gageons que ce sera pour beaucoup une très belle découverte, laquelle pourra être poursuivie par la nouvelle enquête de Kimmo Joentaa, Sakari traverse les nuages, parue en octobre, ou par les précédents opus, disponibles en Babel/Noir.


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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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thibe
Meurtrier


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La Ligne Noire

MessagePosté le: Lun Mar 18, 2019 7:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je lis l'avis de Hoel, et je me souviens avec émotion de ma lecture de ce brillant roman, que j'avais lu, si je ne me trompe pas - à vérifier - car il s'agissait d'un coup de cœur de Claude Le Nocher (oui, je suis banal, je m'accroche aux coups de cœur de certains, dont CLN, pour sélectionner une partie importante de mes lectures...).

Bref: si vous ne connaissez pas encore cette série, et que vous êtes sensibles à l'émotion, à l'atmosphère, au "temps" voire à une certaine idée de la poésie de l'écriture, je pense que vous ne risquez pas d'être déçus par cet excellent opus!
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Aoû 21, 2021 9:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'Allemand Jan Costin Wagner revient en France le 8 septembre chez Actes Sud avec L'été la nuit, un nouveau roman qui a fasciné la critique outre-Rhin et met en scène un nouvel inspecteur plus que trouble, Ben Neven.
C'est vraisemblablement le début d'une nouvelle série.




Citation:

A paraître le 08/09/2021

Un enfant disparaît. Sa mère ne l’a pourtant quitté des yeux que quelques instants.
Des témoins se souviennent : lors du vide-grenier de l’école primaire, un homme avec un ours en peluche dans les bras a parlé à l’enfant.
Chargés de l’affaire et de lourds secrets personnels, Ben Neven et Christian Sandner se lancent à sa recherche et établissent rapidement des liens avec la disparition jamais élucidée d’un autre enfant. Alors que leurs pires craintes se confirment, l’enquête va les entraîner dans les abîmes les plus sombres de l’être humain au cœur d’un été pourtant baigné de lumière.
Dans ce nouveau roman policier plein de suspense, Jan Costin Wagner renoue avec les composants narratifs qui l’ont fait connaître : une étonnante sensibilité dans l’approche de l’enquête et une grande maîtrise littéraire. Esquissant avec une précision de criminologue le profil psychologique de ses personnages, il tient brillamment son lecteur en haleine.


_________________
« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
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