Posté le: Dim Jan 24, 2016 6:46 am Sujet du message: Vongozero - Yana Vagner (Mirobole Editions)
Initialement publié peu à peu sur le blog de son auteure, Vongozero, premier roman de la Russe Yana Vagner, a suscité un tel enthousiasme qu'il a fait l'objet d'une enchère entre éditeurs, et a été publié en France chez Mirobole Editions, dans une traduction de Raphaëlle Pache.
Finaliste du Grand Prix Policier des lectrices de Elle et Prix Bob Morane du meilleur roman étranger en 2015, il sortira en poche le 10 mars prochain chez Pocket.
Le livre :
La survie d’une femme, entre récit post-apocalyptique et thriller psychologique.
« Ce qui me sautait aux yeux à présent, c'était l'absence de gens dans la rue. »
Anna vit avec son mari et son fils dans une belle maison près de Moscou.
Un virus inconnu a commencé à décimer la population.
Dans la capitale en quarantaine, la plupart des habitants sont morts et les survivants – porteurs de la maladie ou pillards – risquent de déferler à tout instant.
Anna et les siens décident de s’enfuir vers le nord, pour atteindre un refuge de chasse sur un lac à la frontière finlandaise : Vongozero.
Bientôt vont s’agréger à leur petit groupe des voisins, un couple d’amis, l’ex-femme de Sergueï, un médecin…
Le voyage sera long, le froid glacial, chaque village traversé source d’angoisse, l’approvisionnement en carburant une préoccupation constante.
D’une plume subtile, Yana Vagner happe le lecteur dès les premières pages avec ce récit d’une femme confrontée à une tension psychologique permanente et à une promiscuité subie, au coeur d’une Russie dévastée.
Citation:
DANS LA PRESSE :
« Un formidable récit psychologique sur les affres de la vie d’une communauté plongée dans la peur. Fascinant. »
Le Parisien
« Entre huis-clos et road-movie, un thriller psychologique glaçant où l’homme sauve sa peau au prix de son humanité. »
Madame Figaro
« Vongozero (…) est l’épopée de Robinson d’aujourd’hui, de naufragés de la route. Les épreuves à surmonter obéissent aux lois du genre, elles sont d’ordre technique, humain, éthique (…). Sans doute la lecture est-elle en soi un transport : on ne descendra pas avant d’être arrivé. »
Libération
« L’aventure ne tient qu’à un fil, auquel se suspendent les réactions de ces Robinsons de la route face l’inconnu, à la promiscuité, au passé, aux autre, et surtout à eux même. […] Une sacrée découverte. »
Lire avril 2015 – Spécial polar, les 10 meilleurs
« La Russe Yana Vagner conte donc l’exode d’une dizaine d’individus, entre jalousie et paranoïa. Et sonde avec finesse les rapports psychologiques qui s’exercent entre ces alliés de circonstance. »
Le Monde des Livres
« Pour son premier roman, l’écrivain russe Yana Vagner raconte avec force un exode dantesque, qui sera d’ailleurs bientôt adapté pour le cinéma… Vongozero nous tient en haleine du début à la fin. »
Lire supplément rentrée littéraire
« Il s’agit d’un premier roman ! Dur à croire tant son auteure nous tient en haleine tout au long de ce road-movie psychologique d’une intensité rare. »
Femme actuelle
« Yana Vagner a réussi là un magistral premier roman. Une écriture puissante, des personnages ordinaires placés dans des situations qui bousculent tous leurs codes habituels, une belle subtilité dans la description des situations, un suspense qui ne faiblit pas… Vongozero est un livre que l’on n’oublie pas une fois refermé, et qui appelle une suite ! »
Mediapart
Yana Vagner, née en 1973, a grandi au sein d’une famille russo-tchèque.
Elle a travaillé comme interprète, animatrice radio, responsable logistique.
Vongozero est son premier roman.
Initialement publiée peu à peu sur le blog de l’auteur, cette histoire de survie magistrale a suscité un tel enthousiasme qu’elle a fait l’objet d’une enchère entre éditeurs.
Elle a depuis été nominée au Prix National Bestseller, vendue au cinéma et traduite dans 4 pays.
Elle vit à Zvenigorod, près de Moscou.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Sam Fév 06, 2016 5:43 am; édité 1 fois
Posté le: Dim Jan 24, 2016 7:02 am Sujet du message:
Alors que Vongozero sortira en poche le 10 mars prochain chez Pocket, sa suite, Le Lac, paraîtra le 4 février chez Mirobole Editions ( on en parle ici ) :
Citation:
Au terme d’une fuite angoissante à travers la Russie ravagée par un virus mortel, Anna et ses dix compagnons de fortune — hommes, femmes, enfants — ont atteint le but de leur périple : un cabanon sur le lac Vongozero, à la frontière finlandaise, un refuge sûr, coupé d’un monde devenu hostile.
Contraints à l’immobilité, ils devront apprendre à vivre ensemble, malgré les tensions permanentes, malgré le froid polaire, malgré le manque de nourriture, le manque de ressources, le manque d’intimité.
Le premier objectif est bien de passer l’hiver, terrible.
Apprendre à pêcher sous la glace du lac, oser peut-être explorer les isbas désertées sur l’autre rive…
Mais ensuite ?
Comment s’en sort-on, lorsqu’on est encore plus démuni pour la survie que pour la fuite ?
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Sam Fév 06, 2016 5:59 am; édité 2 fois
La trame peut sembler éculée, et sans doute d’ailleurs l’est-elle bien.
Une épidémie, l’état d’urgence, et quelques survivants qui décident de fuir devant l’avancée et de la maladie et des groupes de pillards et assassins que la chute de l’État a jetés sur les routes.
De la campagne moscovite au lac Vongozero, à la frontière avec la Finlande, ce sont des centaines de kilomètres qu’Anna va devoir parcourir avec sa famille : son fils, son beau-père, son mari… mais aussi l’ex-femme et le fils de l’époux et même les voisins qu’elle méprise pourtant.
À partir de ce postulat mille fois lu, mille fois vu, Yana Vagner se lance dans un roman qui sort pourtant du lot.
Cela tient sans doute à ce qu’elle évacue relativement vite les généralement inévitables considérations sur le rôle des autorités ainsi que les habituelles scènes de violence incontrôlée.
Cela pour mieux se replier sur le groupe et, plus encore sur la narratrice, Anna, dont les atermoiements, le caractère effacé, laissent peu à peu place à une expression plus abrupte des sentiments sous la pression du groupe et de ces éléments extérieurs souvent invisibles mais dont on craint qu’ils ne fassent leur apparition au pire moment.
Ainsi s’installe la tension.
Si les traversées de zones habitées ou les recherches désespérantes et désespérées de carburant en sont la source, c’est bien le fonctionnement du groupe lui-même qui la fait monter.
Les antagonismes acceptables et étouffés dans la vie d’avant l’épidémie enflent ici librement et ce que nous donne à voir Yana Vagner, c’est la lutte de ses personnages et en particulier d’Anna, pour continuer à contrôler leurs sentiments afin de ne pas basculer dans un individualisme forcené qui entrainera nécessairement la bestialité et, en fin de compte, l’impossibilité de s’en tirer.
L’on voit ainsi évoluer un groupe qui se supporte de moins en moins mais dans lequel les individus qui le composent n’ont d’autre choix que de rester grouper pour espérer peut-être survivre.
C’est de cet équilibre précaire des relations que provient avant tout l’atmosphère pesante de Vongozero.
Une tension que vient renforcer la peinture extrêmement bien exécutée de l’environnement.
Le gris omniprésent qui fait que le jour se fond dans la nuit, le froid, les villages dont on espère qu’ils soient abandonnés, les rares rencontres qui sont autant de coups de dés puisque l’on peut aussi bien croiser un sauveur providentiel qu’un tueur.
Au fur et à mesure qu’Anna et ses compagnons de routes avancent vers le nord, le vernis de sociabilité que l’ancien monde avait su créer s’effrite et cet échantillon d’humanité recule chaque jour de plusieurs siècles pour revenir à cet époque où l’autre était avant tout un concurrent à la survie, où l’inconnu représentait plus un danger potentiel qu’une hypothétique chance de vivre plus longtemps faute de vivre mieux.
C’est du savant dosage de ces éléments que provient la réussite de ce roman dont on ne peut, une fois encore, que féliciter les jeunes éditions Mirobole d’être allées le dénicher.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Dim Jan 24, 2016 2:23 pm Sujet du message:
ah oui je l'avais remarqué à sa sortie à la rentrée 2014 et puis je l'avais oublié.
je note la sortie poche _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road
Posté le: Jeu Jan 28, 2016 9:42 am Sujet du message:
Fab a écrit:
je note la sortie poche
Oui il a vraiment l'air bon, je vais le ressortir de ma Pal et je pense que ça sera ma prochaine lecture.
Et il paraît que la suite est aussi bien, voire meilleure encore ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
De la fragilité des rapports humains : la surprenante post-apocalypse du Vongozero de Yana Vagner
Les Editions Mirobole font leur rentrée littéraire avec, pour mon plus grand plaisir, un nouveau roman russe, et une fois encore, on ne saurait que louer cette jeune maison qui s’aventure sur des territoires aussi inexplorés que riches.
Vongozero est une prouesse à plus d’un titre et l’on conseillera chaleureusement à l’amateur de romans mêlant le psychologique à l’action de se précipiter dessus.
Reprenons du début.
Yana Vagner est présentée par l’éditeur comme une jeune femme à la carrière variée, dont Vongozero est la première excursion romanesque.
Initialement publié sur le blog de son auteur, il a connu un tel succès qu’une édition papier s’en est suivie.
Et de fait, il y a un côté addictif dans ce récit à l’intrigue plutôt simple : une épidémie dont le lecteur ne saura pas plus que les personnages, c’est-à-dire presque rien, décime la planète.
Bientôt plus aucun service d’ordre ou public ne fonctionne et Anna, la narratrice, ainsi que quelques proches (son mari, son fils et son beau-père) décident de fuir la banlieue de Moscou où ils résident pour une petite île au milieu du lac Vongozero, en Carélie.
L’isolement sera, pensent-ils, la condition de leur salut.
Débute alors une expédition à laquelle s’agrègent des personnes qu’Anna ne porte pas spécialement dans son cœur et dont on suivra le déroulement jusqu’à son terme… que je me garderai bien de révéler au lecteur.
La base de Vongozero est donc celle d’un roman post apocalyptique, mais n’espérez pas y trouver zombies et autres Grands-Guignols courants dans ce type de récit.
Au contraire, les personnages sont des êtres ordinaires qui se trouvent plongés dans une situation extrême à laquelle rien ne les a préparés jusqu’ici et pour laquelle toutes les règles sont à inventer.
Aussi le suspense du roman tient-il à la réaction de chacun de ces personnages face au danger, et à une promiscuité si pesante qu’elle en devient elle-même source de danger.
La route est interminable, il fait un froid de loup, et n’importe quel petit incident menace de remettre en cause le semblant d’équilibre péniblement atteint entre les personnages.
Via une narration à la première personne, Yana Vagner nous plonge dans la conscience d’Anna et ne nous tait rien de ses peurs et angoisses, mais également des pensées mesquines qui peuvent agiter un être lambda face à l’adversité.
Le résultat est aussi passionnant que saisissant, tant l’auteur a su déceler de vérités sur l’humain au lieu du festival sanguinolent attendu.
Ajoutons une mention spéciale pour le travail de traduction de Raphaëlle Pache, car le texte français sait empoigner le lecteur du début à la fin.
Yana Vagner a depuis écrit la suite de Vongozero.
On en attendra la traduction française avec impatience, tant la première partie a su nous impressionner tout en éveillant notre curiosité.
Vongozero est un roman post-apocalyptique de Yana Vagner, une auteure russo-tchèque, paru aux Éditions Mirobole.
Vongozero est un roman coup de coeur et coup de poing.
La réussite de ce récit vient à mon avis de ses diverses facettes, tant son côté post-apo et survie d'heure en heure après qu'un virus ait décimé des millions de russes, que son côté psychologique que l'on doit à une narration à la première personne par une femme attachante et intelligente qui va accumuler les ennuis.
Vongozero est un post-apo que je qualifierais de réaliste.
Il met en scène une famille recomposée face à une épidémie qui, on l'apprend dans les premières lignes, a entrainé la mise en quarantaine des plus grandes villes de Russie.
Anna vit avec son fils et son mari Sergueï près de Moscou, et son récit commence ainsi :
"Maman est morte mardi 17 novembre. Je l'ai appris par une voisine."
Et là tout démarre : il va falloir partir, quitter cette vie confortable pour se réfugier au nord de la Russie, pour éviter la vague de malades qui va sortir de Moscou, pour éviter également les exactions des militaires livrés à eux-mêmes, ainsi que de tous les autres citoyens cherchant à survivre.
Seulement Anna et sa famille ne vont pas partir seuls : le père de son mari, qui semble un spécialiste de la survie, va les accompagner.
A cela s'ajoutent leurs voisins, qu'ils n'apprécient guère, et surtout l'ex-femme de Sergueï (qu'il a quitté pour Anna quelques années auparavant) avec leurs fils de 5 ans.
Je vous laisse deviner l'ambiance et le self-control qu'il faudra à chaque personne pour supporter le voyage.
C'est le début d'un road-trip sous tension pour plein de raisons (la peur de la maladie, des militaires, du manque de nourriture, d'essence, le froid, la promiscuité et la perte du confort habituel, le regard de l'autre, les gens qu'on tolère dans la vie tant qu'on n'a pas à vivre avec eux ou à les voir tous les jours, tous ces petits détails pourtant insignifiants qui deviennent insupportables...)
La grande qualité de ce post-apo est de souligner tant le côté survie de cet exode que le côté humain et psychologique qui accompagne immanquablement ce genre d'épopée.
La tension induite par le fait de ne pas savoir de quoi sera fait le lendemain ou l'heure suivante, d'avoir à voyager avec l'ex-femme de son mari et leur enfant, avec des gens qu'on n'apprécie pas, crée une atmosphère oppressante.
Ce roman est prenant et ne laisse pas une seconde de répit.
Si j'avais pu, je l'aurais lu d'une traite.
L'autre facette marquante du récit est qu'il dénonce, sans avoir l'air d'y toucher, juste en déroulant son histoire, une société patriarcale.
Dès le début du voyage, les hommes prennent la main sur les femmes, que ce soit pour des détails (ils conduisent les voitures, ont les fusils / les femmes font la cuisine, jouent les infirmières, gèrent les enfants) ou pour les décisions importantes (les hommes choisissent la destination, le trajet, sans consulter les femmes).
J'ai trouvé tout ça très dur, surtout que l'on se place dans l'esprit d'une jeune femme plutôt libre, capable de se servir d'un fusil et de raisonner par elle-même.
A certains moments, les femmes se rebellent, mais généralement elles laissent faire, soit par habitude, soit pour ne pas envenimer la situation.
La narratrice fait partie de celles qui acceptent le moins cette situation.
C'est un peu comme si en cas de danger, les hommes et les femmes suivaient automatiquement les vieux schémas qu'on aurait pu croire enterrés depuis longtemps.
C'est vraiment une grande force de ce roman pour moi.
J'aimerais terminer en soulignant la qualité, tant du contenu que du contenant, des ouvrages des Éditions Mirobole.
Il est agréable de lire une auteure russe, qui plus est sous une belle couverture, et pour un post-apo des plus intelligents, dont seule la fin a pu m'inspirer un petit bémol qui n'enlève rien à l'ensemble.
Pour résumer, Vongozero de Yana Vagner, publié chez les Éditions Mirobole, est un roman post-apocalyptique réaliste, prenant et sous tension permanente.
Il prend la forme d'un road-trip dans l'hiver russe.
L'auteure y dénonce une société patriarcale et pousse à s'interroger sur le confort de nos vies mais aussi sur nos droits, qui pourraient disparaitre plus facilement qu'on ne le pense (pas étonnant que ce livre soit russe).
Plein d'excellents ingrédients anxiogènes, c'est sans aucun doute un des meilleurs post-apo de l'année.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Ven Fév 12, 2016 1:42 pm Sujet du message:
norbert a écrit:
Alors que Vongozero sortira en poche le 10 mars prochain chez Pocket, sa suite, Le Lac, paraîtra le 4 février chez Mirobole Editions ( on en parle ici ) :
Citation:
Au terme d’une fuite angoissante à travers la Russie ravagée par un virus mortel, Anna et ses dix compagnons de fortune — hommes, femmes, enfants — ont atteint le but de leur périple : un cabanon sur le lac Vongozero, à la frontière finlandaise, un refuge sûr, coupé d’un monde devenu hostile.
Contraints à l’immobilité, ils devront apprendre à vivre ensemble, malgré les tensions permanentes, malgré le froid polaire, malgré le manque de nourriture, le manque de ressources, le manque d’intimité.
Le premier objectif est bien de passer l’hiver, terrible.
Apprendre à pêcher sous la glace du lac, oser peut-être explorer les isbas désertées sur l’autre rive…
Mais ensuite ?
Comment s’en sort-on, lorsqu’on est encore plus démuni pour la survie que pour la fuite ?
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Sam Fév 13, 2016 10:30 am Sujet du message:
J'aime bien la couverture poche aussi. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Posté le: Ven Mar 18, 2016 4:51 am Sujet du message:
Est sorti en poche la semaine dernière chez Pocket :
Citation:
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Je me le suis pris en poche, j'en attends beaucoup ! _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
Posté le: Dim Juil 17, 2016 1:40 am Sujet du message:
>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :
Citation:
Une course contre l’hiver et le chaos
Je continue à m’occuper de mon retard.
Avec un roman russe d’anticipation, ou de politique fiction, ou post apocalyptique… Vongozero de Yana Vagner.
Au début, tout le monde a pensé que l’épidémie serait vite jugulée mais, d’un jour à l’autre, Moscou est bouclée hermétiquement, mise en quarantaine.
Avant que tous les moyens de communication ne soient coupés, Anna et Sergueï ont le temps d’apprendre par CNN que l’épidémie est mondiale, et que toutes les grandes villes sont touchées.
C’est alors que le père de Sergueï débarque chez eux, pour les réveiller : Il faut partir, très vite, avant que le chaos ne s’installe.
Où ?
Dans une maison qu’ils possèdent, au milieu d’un lac, très au nord.
Un petit groupe sans vraies affinités, et avec de vraies rancœurs, charge à mort quatre voitures et part, au début de l’hiver, sans savoir ce que la route lui réserve, sachant seulement que ce seront sans le moindre doute de très mauvaises surprises.
Difficile de dire ce qu’est ce roman.
Ce n’est pas un polar, c’est une sorte de road-roman post apocalyptique s’il fallait trouver une classe.
Une sorte de La route russe.
Mais cela ne ressemble en rien au roman de McCarthy, si l’on excepte le point de départ.
Deux choses sont importantes ici : Au premier degré, l’intrigue, la double course contre la montre.
Contre l’hiver et la neige qui vont rendre toute avancée impossible, et contre la maladie et la vague de désespérés qu’elle lance sur les routes.
Une courses contre la montre qui est aussi une course d’obstacles, tant ils sont nombreux : manque de carburant, traversée de villes ravagées par la maladie, zones livrées au chaos et à la violence.
Au premier degré, le roman se lit d’une traite.
Et à l’intérieur de cette course, l’auteur excelle dans la description des réactions à cette situation apocalyptique.
Le retour à la barbarie, le chacun pour soi, le vernis de culture et de civilisation qui craque… mais qui parfois aussi résiste, revient, empêche d’aller jusqu’au geste de trop.
Parfois, pas toujours.
L’horreur des autres, et l’horreur de soi-même quand on voit à quelle vitesse on se déshumanise.
Et heureusement, quelques ilots d’humanité.
Un excellent roman qui, si j’ai bien compris, a une suite, que je lirai donc bientôt.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Ven Sep 22, 2017 7:54 pm Sujet du message:
Il m'aura fallu 20 jours pour en venir à bout mais je ne regrette pas de mettre accrochée et d'être allée au bout de ce premier volet !
Citation:
Que la route fut longue depuis la campagne Moscovite jusqu'au lac Vongozero ! 540 pages interminables et pourtant ... impossible de ne pas le terminer. Une sorte de huis clos angoissant et dramatique, dans lequel nous suivons des personnages qui fuient un virus décimant la population mondiale, la majorité de l'histoire se déroule dans l'espace clos de voitures parcourant l'immensité glacée du territoire Russe. La protagoniste Anna livre ses pensées les plus intérieures face à cette situation apocalyptique et c'est là que réside tout l'intérêt de ce livre, toutes les réactions qu'elle peut avoir face au danger, au froid, à la faim, au manque de sommeil nous entraînent forcément à la réflexion.
Un roman que j'ai trouvé un peu long mais incontestablement réussi, je lirai certainement la suite, trop curieuse de découvrir la vie au Lac.
_________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien
Posté le: Mer Sep 27, 2017 1:05 am Sujet du message:
Content que tu aies aimé ce livre Emil' !
Après ce Vongozero et sa suite Le Lac, Yana Vagner change de registre et signe un pur thriller psychologique en huis clos avec L'Hôtel, son nouveau roman à paraître ce jeudi 5 octobre chez Mirobole, toujours traduit par Raphaëlle Pache (on en parle ici sur le forum) :
Citation:
« Un thriller impressionnant de justesse sur les affres d’une communauté plongée dans la peur. »
Dans la neige, une femme tente de regagner le chalet où elle voit ses amis boire et discuter tranquillement.
A deux doigts de la porte salvatrice, elle trébuche et se fait poignarder.
Ce n’est que le début d’un huis-clos angoissant dans un « Hôtel » situé en altitude et accessible en seul téléphérique.
Neuf Russes – quatre hommes, cinq femmes – membres d’une équipe de tournage s’y sont retrouvés pour un séjour d’une semaine.
L’endroit est pourvu de nourriture et de bois de chauffage en quantité.
Mais les portables n’y captent pas de réseau.
Et bientôt une tempête de glace coupe l’électricité.
La découverte du cadavre provoque un choc parmi les personnages, surtout quand ils comprennent que le meurtrier se trouve parmi eux.
Un polar en huis clos magistral, au sein d'un « hôtel » qui cristallise toutes les tensions.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Dim Aoû 22, 2021 12:12 am; édité 1 fois
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