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Polars Pourpres

Les 70 ans de la Série Noire
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El Marco
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mar Aoû 29, 2017 4:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Recherché par la police, Hart erre dans les rues de Philadelphie en plein hiver et se retrouve par hasard pris dans un règlement de comptes.
Pour échapper à une mort certaine, il décide de se faire passer pour un truand.
Mais Hart n'est pas un voyou, c'est juste un type qui fait ce qu'il faut pour survivre au milieu des voyous...


Mon commentaire sur Polars Pourpres :

Citation:
… ou les malheurs d’Al Hart, qui se retrouve bien malgré lui aux prises avec une poignée de gangsters préparant un mauvais coup. J’y ai retrouvé une patte bien noire comme je les aime, avec des personnages croqués en quelques traits, et une intrigue sympathique, avec un huis clos plutôt prenant. Des relations troubles entre Hart et Frieda et Myrna, la gouvernance de la meute assurée par Charley, le véritable passé d’Al et de son frère assassiné de ses mains, les tensions croissantes dans le groupe (pour l’appât du gain, le mélo ou parce que l’on a découpé le cadavre de l’un d’entre eux afin de minimiser les risques…), autant d’éléments qui m’ont bien plu. Mais je ne sais pas trop pourquoi, je ne suis jamais vraiment rentré dans l’histoire, ou plus exactement, j’ai eu beaucoup de mal avec le texte. Un souci avec une traduction trop plate ? Une écriture originelle trop « simple » dans ses descriptions ? Un récit qui se veut crédible, naturaliste et qui réduit le style à une expression trop primitive voire sommaire ? A mes humbles yeux, un récit noir satisfaisant, mais qui a manqué d’une étincelle littéraire dans son traitement.
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El Marco
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MessagePosté le: Mar Sep 12, 2017 6:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Et me voilà enlevé, séquestré en pays montagneux par un inconnu masqué, qui m'annonce que ça durera treize semaines.
Pourquoi ? Et pourquoi treize ? Et quelles chances avais-je de m'évader, enchaîné comme je l'étais ?


Mon commentaire :

Citation:
Une très intéressante histoire de séquestration. Un détective privé vieillissant et rondelet se retrouve enlevé par un inconnu dans un chalet dans les montagnes enneigées, lié à une longue chaîne de métal vissée à sa cheville, et survivre pendant treize semaines, ce que lui annonce son geôlier. Qui est cet inconnu ? Pourquoi ? Et à quoi correspondent ces mystérieuses treize semaines ? Un exercice de style sacrément casse-gueule que celui du personnage en solo, puisque le lecteur risque de s’ennuyer assez rapidement si l’intrigue, le style ou la situation patine. Ici, il n’en est rien. C’est très joliment écrit, bien travaillé, et j’ai suivi avec un plaisir coupable la réclusion du protagoniste, ses doutes, ses stratégies de survie par rapport au froid, la nourriture et l’oisiveté. Sans rien spoiler, il finit par s’en sortir, rejoint la civilisation, et se lance aux basques de son mystérieux cerbère absent. Des mots adroitement choisis par Bill Pronzini, pas mal de vitriol dans les dialogues et les situations (cf. sa rencontre avec le type de l’immeuble et sa compagne, ou le gestionnaire de l’entreprise s’occupant des chauffe-eaux). Mais aussi un personnage de détective privé différent des autres, marqué par son enfance avec un père violent et poivrot, et dont il finit par s’affranchir grâce à son attitude quand il retrouve son kidnappeur, en adoptant une attitude à mille lieues de ce qu’aurait fait son paternel. Alors, certes, il n’y a pas grand-chose dans ce roman noir de très original (les motivations du bourreau, à cet égard, n’ont rien de tonitruant), mais tout est si bien rédigé et mené que l’on se laisse embarquer. Un peu comme ces airs de blues dont on voit venir les mesures mais que l’on ne peut s’empêcher de savourer tant elles résonnent avec intelligence et humanité.
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MessagePosté le: Mar Sep 12, 2017 6:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Ce matin-là, j'avais sauvé une vie humaine. Celle d'un passant anonyme et étourdi, qu'un autobus allait écraser. Il a voulu me payer un verre. On a donc été boire un verre. Sa main tenait un Luger. Il a appuyé le Luger contre le rebord du comptoir et il a tiré. Le patron du bar s'est abattu comme un arbre. La balle lui était entrée entre les deux yeux. Puis l'homme s'est tourné vers moi, le Luger au poing.
- Tu m'as sauvé la vie, camarade, a-t-il dit. Faut pas que je l'oublie.


Mon commentaire :

Citation:
… ou les tribulations d’un Américain lambda, qui sauve un type complètement fêlé d’un autobus qu’il n’avait pas vu, et qui se fait embarquer par ce dernier dans une cavale meurtrière. Steve Logan, ancien policier ayant en partie perdu l’usage d’un œil, n’ayant que très peu d’argent devant lui, attend avec sa compagne Ruby qu’elle accouche bientôt. Et quand il essaie de e renflouer en demandant à un gars odieux qu’il lui paie ce qu’il lui doit, ce Saint-Bernard d’un instant sauve la vie de Ralph Angers. Le problème, c’est que celui-ci, un ancien soldat malmené par son expérience lors de la Guerre de Corée, ex chirurgien-ophtalmologiste, paranoïaque, et persuadé de détenir une idée de génie en faisant construire un hôpital spécialisé dans la greffe complète de l’œil, est en plus un homme complètement dément, prêt à user de la violence létale aussi facilement que d’autres dénoyautent des olives. Il en résulte un récit très efficace, prenant du début à la fin, sombre et sec, où les émotions contraires alternent, Steve en venant à ressentir une forme de syndrome de Stockholm quand Ralph tente, à un moment, de lui venir en aide. De petits moments de grâce, comme lorsqu’ils croisent cette gamine jouant le morceau préféré de Ralph au piano, d’autres très intéressants, quand Steve en vient à se demander si Ralph n’est finalement pas un chic type, réellement rudoyé par autrui, et non le tourmenté qu’il est de prime abord. Une histoire à la fois simple, classique et étrange, qui fait passer un bien agréable moment dans les pas de ce couple improbable, des pas qui vont, on s’en doute, rapidement se teinter de sang.
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El Marco
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MessagePosté le: Dim Oct 01, 2017 6:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Si vous croyez que c'est facile de se débarrasser de sa femme ou de son mari, essayez donc ! Vous verrez qu'il y à toujours un ahuri pour boire le cyanure qui ne lui était pas destiné, ou une fofolle pour emprunter, sans demander la permission, une voiture légèrement trafiquée !
Résultat : vous accumulez les cadavres autour de vous et la vie conjugale continue pour le meilleur, et surtout pour le pire.


Mon commentaire sur Polars Pourpres :

Citation:
… ou les mésaventures de Léonard et d’Eléonore Boulainvilliers, un jeune couple, dont les deux membres veulent chacun toucher l’assurance-décès du conjoint en assassinant ce dernier, mais qui s’y prennent si mal – et sont tellement malchanceux – que les cadavres s’accumulent autour d’eux. Empoisonnements ratés, quiproquos, erreurs de jugements et de timing, acharnement du sort qui tient absolument à ce que ces deux Pieds Nickelés du crime conjugal s’en sortent, et un duo de policiers enquêtant sur ce ménage tourmenté qui n’en revient pas d’une telle folie meurtrière. Un très bon moment de lecture, enthousiasmant au possible, au gré de ce jeu de massacre jubilatoire et autres chantages, surtout quand la tante et l’oncle s’en mêlent. Un style simple, au cordeau, sans la moindre description de lieux, centré sur les péripéties jouissives de ces deux guignols, finalement encore amourachés au point de douter de leur propre volonté de toucher le jackpot. Je finis presque par m’étonner que ce livre réjouissant datant de 1965 n’ait pas été adapté au cinéma, peut-être agrémenté de dialogues de Michel Audiard, avec à la manœuvre un réalisateur comme Georges Lautner ou Henri Verneuil.
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MessagePosté le: Jeu Nov 16, 2017 9:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Résumé :

Citation:
Plus tranquille hors saison, ce n'est pas sûr. Il y a toujours les Allemands, mais aussi les Palestiniens. Paul et les autres sont de chauds partisans de l'étalement des vacances. Avec de gros moyens, il est vrai, et des méthodes particulières. Cet homme de plaisir garde un Colt sous son lit.


Mon avis :

Citation:
Paul Balard est un ancien militaire qui a pas mal bourlingué. Lassé de cette vie, il souhaite faire un coup, un seul, qui lui rapporterait un maximum d'argent. Il intègre ainsi une société de gardiennage et met sur pied un casse imparable. Une fois ce dernier réussi, il fuit en Espagne où l'attend une vie calme et prospère... mais il va croiser la route de Martine et les ennuis vont commencer...
En 170 pages, Jean-Michel Naudy a bâti une intrigue pas inintéressante mais loin d'être inoubliable. Après une mise en place un peu confuse, les faits s'enchaînent assez vite et l'intrigue est ancrée dans son époque (milieu des années 1980), ce qui fait que pas mal de références compréhensibles par le lecteur de l'époque m'ont échappé.
Bref, un polar noir qui n'a pas très bien vieilli, vite lu et probablement vite oublié...

_________________
La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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El Marco
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MessagePosté le: Dim Nov 19, 2017 7:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Une collégienne violée et assassinée dans une petite ville respectable et confite en dévotion.
Et voilà que tout le monde soupçonne tout le monde...


Mon commentaire sur Polars Pourpres :

Citation:
… ou comment une paisible ville du Connecticut, Crockford, suite au viol et à l’assassinat de la jeune Sally Anders, en vient à montrer ses failles. Une ambiance pesante, lourde de sa moralité bienpensante et de ses convictions religieuses, que vient percuter un drame, voire une tragédie, pour briser ce vernis de surface et faire apparaître la suspicion, le mensonge et la délation, en plus de toutes les tares de la société. Sur le principe, rien de très atypique, mais la forme surprend d’entrée de jeu : chaque chapitre est consacré au point de vue d’un personnage, avec quelques parties chorales, organisées comme des scènes de théâtre – conseil de l’église, commission d’enquête, conseil municipal, etc. – et ce jusqu’à la fin, avec l’identité du coupable révélée et le sort qui l’attend. Hillary Waugh a osé prendre ce parti et s’en tire sacrément bien, alors que je craignais que cela ne tourne rapidement à l’ennui et la redondance. Mais, malgré quelques effets faciles et autres clichés, les parties s’enchaînent à merveille, les réflexions sonnent avec justesse (notamment sur la piété de façade, la vertu nécrosée et le racisme, comme ce qui arrive à Reggie Sawyer et sa famille), et l’affaire progresse sous nos yeux avec intelligence. Selon moi, plus un coup de maître pour la forme que pour le fond, et une lecture, assurément noire, de grande qualité.
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MessagePosté le: Lun Déc 04, 2017 5:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Cette jeune femme au visage couvert de bleus, dans une ferme misérable, à deux pas du désert, entre Tucson et Yuma... Et moi, avec les souvenirs tout frais, intolérables, de mon épouse morte de fatigue... Non loin, cette banque pillée, et ces tueurs qui me traquaient, sans que je sache pourquoi... Décidément, c'était dur, la quête du bonheur.


Mon commentaire :

Citation:
… ou comment le cowboy Roy Boone, après avoir eu le malheur de rencontrer la jeune et belle Jennifer Todd, en vient à être pourchassé par des cavaliers inconnus et mettre les pieds (plus exactement, les bottes) dans un beau marécage d’emmerdements. Un bon western, très joliment écrit et mené par Bill Pronzini, avec une plume élégante et un style très agréable. J’ai été charmé par la personnalité de Roy, veuf depuis un peu plus de quatre mois d’Emma, vraisemblablement décédée d’un problème cardiaque, toujours très calme, doué de sentiments preux et s’exprimant avec beaucoup d’élégance, au point de passer pour un véritable paladin. L’intrigue, même si elle n’a rien de remarquable, se laisse lire avec plaisir du début à la fin, et l’on est pris par l’engouement de l’histoire, depuis les terres arides du sud-ouest des Etats-Unis jusqu’à bord du Mohave, cet immense bateau où va se dérouler le presque épilogue. On a son compte de fusillades, de traques à travers le désert et de personnages douteux, mais sans jamais tomber dans l’excès. Bill Pronzini a plutôt choisi la voie de la sagesse, avec une trame simple mais efficace, où l’accent est davantage mis sur les sentiments de ses protagonistes et les belles descriptions que l’action pure ou l’éventuelle noirceur du récit. Probablement pas de quoi épiler un hérisson ni marquer durablement mon esprit, mais une lecture très distrayante, originale – moi qui ne lis que rarement des westerns – et un sympathique moment passé pour ce bouquin fort honorable qui prend, parfois, des allures de roman sentimental.
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MessagePosté le: Dim Déc 17, 2017 7:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
« Ma bonne vieille grand'mère, qui connaissait bien l'existence, me disait toujours qu'il faut se méfier des femmes comme du feu. C'est pourquoi je me demande en ce moment si la Marceline n'avait pas caché sous son chemisier deux jolies petites bombes incendiaires que j'aurais prises pour quelque chose d'autre.»


Mon commentaire :

Citation:
Une intrigue assez originale, où Lemmy Caution doit, d’une certaine manière, laver son honneur, puisque ses supérieurs sont persuadés qu’une indiscrétion de sa part durant la guerre a engendré la mort de nombreux soldats. Le voilà parti en France et en Angleterre pour comprendre qui a réellement lâché le morceau. De l’humour, avec un vocabulaire argotique fleuri, des répliques qui font mouche, et une manière enjouée de prêter à Confucius des expressions qu’il n’a bien évidemment jamais prononcées. A mi-chemin entre polar noir et espionnage, un ouvrage de la Série Noire décontracté et très plaisant, bien mené par Peter Cheyney, qui donne envie de lire d’autres opus tant de cet auteur que de cette collection.
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El Marco
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MessagePosté le: Dim Jan 07, 2018 12:11 am    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Les banquettes sont en cuir fauve et les chromes bien astiqués brillent doucement.
A l'avant, la calandre dessine un sourire de carnassier aux dents bien régulières. Frein à main sur la gauche, petit boîtier cylindrique du compte-tours fixé sur le tableau de bord, appel de phares au pied, à côté de l'embrayage. C'est une belle voiture. La carrosserie est rouge. Rouge sang. Le levier à droite du volant, ce n'est pas le clignotant, non. Il faut passer la quatrième, monter le régime à cinq mille tours, pied au plancher et du bout de l'index, presser la manette.
La petite lumière rouge s'allume, c'est le grand bond en avant... Overdrive


Mon commentaire sur Polars Pourpres :

Citation:
… ou comment j’ai cru, presque jusqu’au bout, que le titre et le résumé de la quatrième de couverture n’avaient aucun rapport avec le roman. Un vrai millefeuille littéraire, que ce livre, ou plus exactement une succession d’histoires qui ne semblent avoir aucun lien les unes avec les autres. Cela commence par un trafic de drogue venant de Chine, un responsable assassiné, puis la disparition de vingt kilos de d’héroïne. Par la suite, apparaît le Premier Ministre de la France, puis des attentats, des collusions interlopes entre tous ces milieux, et des grenouillages multiples. On ne sait que plus tard le lien entre Serge – le premier maillon responsable de la perte de la drogue – et l’homme politique, et tout commence à prendre sens. Pas du tout inintéressant, cette intrigue, même si pas mal d’éléments et autres ressorts me semblent un peu trop capillotractés, ou alors pas assez développés (le livre ne faisant qu’environ deux cents pages). C’est finalement le lien et l’histoire entre Serge et le Premier Ministre que je vais garder en tête, avec ce final, où l’overdrive de cette Volvo 123 GT va enfin venir jouer son rôle, faire écho à un passé douloureux, et clore la boucle scénaristique de ce livre. Peut-être rien de transcendant ni de très novateur, mais je l’ai globalement bien apprécié.
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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Ven Jan 19, 2018 3:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'avais suivi de loin le départ d'Aurélien Masson de la Série Noire (voir cet article de Libé par exemple), remplacé par Stéphanie Delestré.
Il est parti créer une collection noire chez Les Arènes (voir ici).
Mais je n'avais pas imaginé qu'il entraînerait à sa suite des auteurs prestigieux.
En parcourant les futures parutions des Arènes, je vois qu'il y aura des romans de DOA, Dominique Manotti, Patrick Delperdange...
Gallimard s'est bien gardé de trop en parler car j'imagine que ce doit être un sale coup pour eux, compte-tenu des ventes de ces auteurs.
Les premiers titres de cette collection baptisée Equinox paraîtront en mars.
_________________
Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

http://hanniballelecteur.wordpress.com/


Dernière édition par Hoel le Ven Jan 19, 2018 5:38 pm; édité 1 fois
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Jan 19, 2018 5:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Heureusement, la SN conserve visiblement Caryl Férey (le plus bankable des auteurs français qui étaient à la SN) et j'imagine, en auteurs étrangers, Jo Nesbo.

Je suis curieux de voir les prochaines parutions à venir de la Série Noire dirigée par Stéphanie Delestré.
_________________
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El Marco
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Dim Jan 21, 2018 6:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
S'emparer de la Tour Montparnasse et de ses occupants pour exiger une rançon, c'est une idée de dingue, non ? C'est pourtant celle qui a germé dans la cervelle tordue de la ravissante Lorena Davallo. Et le comble, c'est qu'elle la met à exécution avec l'aide d'une bande de truands à sa botte, pour qui la "patronne" a toujours raison.


Mon commentaire :

Citation:
Je suis très rapidement rentré dans le livre, emporté par une écriture efficace, un style simple et une intrigue qui promettait beaucoup. Mais j’ai assez vite déchanté. C’est certain, dans l’ensemble, ça se lit facilement, sans le moindre déplaisir, mais on reste un peu le derrière entre deux chaises. De la noirceur ? Non, pas vraiment. Du suspense ? A part quelques épisodes – comme la révolte des Iraniens ou l’anecdote finale quant au visage de Lorena, tout est téléphoné. De l’originalité ? Oui, un peu, mais ça reste souvent caricatural : les réactions des hommes politiques cités, le préfet, le chef du GIGN – un peu trop cowboy, les policiers dépassés, etc. J’aurais bien aimé plus d’action, ou de noirceur, ou de finesse psychologique – Lorena, la « patronne », aurait pu constituer un personnage redoutable, finement analysé, et donc très marquant – mais il n’en est rien. Assez désenchanté, au final, comme si Paul Kinnet, même s’il signe un bouquin qui se laisse lire, avait refusé de cocher les cases qui se présentaient à lui et de choisir parmi les différents styles possibles.
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Dim Mar 11, 2018 5:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Max est tueur à gages à la retraite.
Et il s'ennuie. Jeremiah est un jeune ambitieux spécialisé dans les vols d'auto et les explosifs. Et voici qu'un étrange hasard réunit ces deux brigands, dont le plus jeune a été chargé de liquider le plus vieux. Et ça devient une espèce de mariage chaste, pour le meilleur. Et pour le pire.


Mon commentaire sur Polars Pourpres :
Citation:

… ou l’étrange histoire d’amitié entre deux tueurs à gage. D’un côté, Max Trueblood, assassin vieillissant, de grande classe, avec une belle déontologie et soucieux de son aspect physique et de l’entretien de son corps. De l’autre, Jeremiah Donahue, jeune chien fou, spécialiste des vols de voitures et de l’utilisation des explosifs. Le second, afin de pouvoir se faire un nom et grimper dans les échelons de la criminalité, se propose de tuer le premier après un contrat, mais une curieuse affection va naître entre les deux hommes. Une histoire-miroir, puisque la différence entre ces deux individus se double de la relation entre deux policiers Aaron, sur le point de prendre sa retraite, et Cody, son second. Pas mal d’humour dans les dialogues et les situations, et le récit classique d’une adversité qui se commue lentement en inclination, voire une relation de père spirituel à fils allégorique. Des scènes d’action simples, mises en scène en quelques traits de plume, et des descriptions psychologiques faites sous une forme sèche et subtile, laissant le lecteur réaliser lui-même les traits d’union nécessaires et remplir les blancs volontairement laissés. La scène finale, humoristique, démontre le talent de Teri White à agencer les non-dits : ce qui est de prime abord un moment de gentille rigolade laisse augurer d’un futur épilogue funeste, avec une gravité et une austérité que chacun pourra concevoir, imaginer et circonstancier à son bon vouloir. Probablement rien de très novateur dans ce roman, pas de quoi déraciner un peuplier avec une cuillère à pamplemousse, mais un bien agréable moment de lecture autant qu’un hommage aux romans noirs d’antan. A titre d’information, ce livre a été librement adapté au cinéma en 1992 sous le titre « Max et Jérémie » avec Philippe Noiret, Christophe Lambert et Jean-Pierre Marielle.
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MessagePosté le: Mer Mar 14, 2018 6:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Marie-Caroline Aubert quitte les Editions du Seuil pour s'occuper du département étranger de la Série Noire :


Citation:

Marie-Caroline Aubert, une tantine flingueuse à la tête de la Série noire


Quelques mois après l'annonce de l'arrivée de Stéfanie Delestré à la tête de la Série noire de Gallimard, en remplacement d'Aurélien Masson, c'est au tour de Marie-Caroline Aubert, qui officiait jusque-là au Seuil, de venir renforcer la célèbre collection créée en 1945 par Marcel Duhamel.



Le communiqué d'Antoine Gallimard, patron de la plus célèbre maison d'édition française, est sobre:
« Marie-Caroline Aubert va collaborer, à compter du 15 février, à l'établissement du programme de la Série Noire. Aux côtés de Stéfanie Délestré, éditeur de la Série Noire, Marie-Caroline Aubert contribuera, par ses propositions et ses sensibilités éditoriales, au développement international de la collection, en particulier sur le territoire anglo-saxon. »


Au-delà de la brièveté du communiqué, c'est bien une nouvelle révolution à laquelle on assiste dans le monde du polar français. Le départ de François Guérif (fondateur en 1986 de la collection Rivages/Noir, éditeur légendaire de James Ellroy, Denis Lehane, David Peace) des éditions Rivages, début 2017 et l'annonce de sa collaboration avec les éditions Gallmeister a été le premier coup d'éclat.


Le second, quelques semaines plus tard, a été le départ d'Aurélien Masson, patron de la Série noire et l'annonce de son arrivée aux Arènes pour y lancer au printemps 2018 une collection de romans noirs baptisée « Equinox ».


Marie-Caroline Aubert tire donc le troisième coup de canon en mettant fin à sa collaboration avec Le Seuil où elle était arrivée en mai 2011 pour diriger la collection Seuil/policiers, en remplacement d'Emmanuelle Vial. Elle n'était pas venue les mains vides. Dans ses valises, elle avait des auteurs comme Don Winslow, Philip Kerr, Ron Rash, William Gay. Au Seuil elle s'occupa aussi du best-seller sud-africain Deon Meyer avec qui elle entretint d'excellentes relations.


La suppression de la collection « Seuil policiers », remplacée en avril 2017 par la collection « Cadre noir » et l'arrivée d'une nouvelle éditrice pour gérer le polar français, ont-elles mis l'éditrice mal à l'aise? La vente du Seuil à Media Participation et la zone d'incertitude qui entoure la maison, ont aussi pu être à l'origine de sa décision. Quoi qu'il en soit, c'est une belle opération pour Gallimard.


On peut raisonnablement penser que l'éditrice arrivera, là encore, accompagnée de plusieurs de ses auteurs. Sans présager des discussions avec les agents de ces derniers, on a le droit de rêver de voir réunis sous la bannière jaune, blanche et noire de Gallimard, les noms de Jo Nesbo, Philip Kerr, Deon Meyer, Ron Rash et d'autres encore.


L'association de Stéfanie Delestré, spécialisée dans les auteurs français, éditrice de la star Caryl Ferey et de Marie-Caroline Aubert avec ses auteurs étrangers devrait faire des étincelles. La vénérable Série noire créée par Marcel Duhamel en 1945 n'avait jamais eu une femme à sa tête. Désormais elle en aura deux, qui ne sont pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. La planète polar est prévenue: après les tontons flingueurs, place aux tatas flingueuses !



http://www.lefigaro.fr/livres/2018/02/09/03005-20180209ARTFIG00347-marie-caroline-aubert-une-tantine-flingueuse-a-la-tete-de-la-serie-noire.php


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Lun Avr 02, 2018 12:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant



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Quelle idée aussi avait-elle eue, mon ancienne maîtresse, de venir me relancer à mon nouveau boulot, gardien de nuit dans un musée ? La nuit même où on assassinait un parfait inconnu dans le musée en question ! Ce fut le début de la mélasse. Je me mis à esquiver des bocaux de vitriol et des balles de pistolet, un flic abusif me flanqua une raclée impériale, et je compris que pour m'en sortir, il fallait que je débrouille cette histoire de meurtre tout seul. Mais comment faire ?


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… ou les tribulations de Mitch Tobin à qui il arrive une triple galère : son ancienne compagne lui demande un coup de main, on retrouve le cadavre d’un inconnu dans le musée qu’il garde, et il se trame une sombre histoire de copies des pièces présentes dans les collections. On retrouve la patte de Donald Westlake, avec pas mal d’humour, un récit vif, et un ton propre aux bons vieux romans noirs des années 1970. Un récit en trois parties : d’abord, Mitch, même s’il se démène, est surtout la victime des événements, puis vient le temps de la castagne (pas mal de bons chapitres tout entiers consacrés à des tentatives d’agression des gangsters dans un lieu clos), et enfin la réflexion, où une phrase entendue un peu par hasard va réveiller les synapses de notre héros et lui permettre de comprendre les tenants et aboutissants de toute cette histoire. Un livre décontracté, avec de bien bons moments, où Mitch va, en vrac, éviter une bouteille de vitriol, se faire dérouiller par un flic un peu taquin, et être confronté à de curieux experts en art. Dans l’ensemble, pas de quoi marquer au fer rouge ma mémoire ni écaler une tortue, mais ça permet au moins de passer un agréable moment.
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