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Meurtres à Willow Pond - Ned Crabb (Gallmeister)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 8:14 am    Sujet du message: Meurtres à Willow Pond - Ned Crabb (Gallmeister) Répondre en citant

Depuis le cultissime La bouffe est chouette à Fatchakulla, plus personne n'imaginait que son auteur Ned Crabb serait un jour de retour avec un second roman !
C'est pourtant le cas, plus de trente-cinq ans après, avec Meurtres à Willow Pond qui paraît aujourd'hui chez Gallmeister, dans une traduction de Laurent Bury.






Le livre :

Sur les rives d’un petit lac du Maine, Alicia et Six Godwin coulent une existence paisible, entre la librairie qu’ils ont créée et leur passion commune pour la pêche.
Jusqu’au jour où ils décident de passer le week-end dans le luxueux lodge que leur richissime cousine, Iphigene Seldon, dirige d’une main de fer.
Âgée de 77 ans et dotée d’un caractère bien trempé, la vieille femme a justement convoqué ce même week-end ses nombreux héritiers pour leur annoncer qu’elle modifie son testament.
Au lodge, l’atmosphère devient électrique.
Et tandis qu’un orage d’une extrême violence se prépare, tous les membres de la famille se laissent envahir par des envies de meurtre.

Débordant d’un humour féroce, Meurtres à Willow Pond combine intrigue sans failles et rythme haletant. Ned Crabb mène le lecteur en bateau jusqu’à la dernière page, à la manière d’une Agatha Christie qui aurait appris à pêcher à la mouche, un verre de bourbon à portée de main.
Le deuxième livre de l’auteur de La bouffe est chouette à Fatchakulla, roman policier culte, publié en 1980 et réédité en 2004 dans la Série noire puis en Folio policier.




« On ne sait pas grand-chose de ce Crabb, sinon qu’il pince très fort. » JEAN-BERNARD POUY

« Un mec intéressant, un auteur à suivre, c’est sûr. » JEAN-PATRICK MANCHETTE

« Un roman à l’intrigue parfaitement menée, débordant d’action, de bonnes idées et de dialogues percutants. » CENTRAL MAINE




>> Lire un extrait



L'auteur :

Durant 32 ans, Ned Crabb a été rédacteur en chef, journaliste et illustrateur pour le Wall Street Journal, auquel il collabore toujours occasionnellement.
En 1978 avait paru aux États-Unis son premier livre, La bouffe est chouette à Fatchakulla, traduit et publié aux éditions Gallimard.
Il vit aujourd’hui avec sa femme Kay à New York et ils passent ensemble la plupart de leurs étés à North Pond, dans le Maine.
Ils ont deux filles.





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Dernière édition par norbert le Mar Mar 13, 2018 10:18 pm; édité 1 fois
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 10:27 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Léa sur Lea Touch Book :

Citation:


Aujourd'hui sortent deux romans des éditions Gallmeister et je peux vous dire que ce sont deux sorties à ne manquer sous aucun prétexte !
Commençons avec Meurtres à Willow Pond, un roman policier qui me permet de faire la connaissance avec le célèbre Ned Crabb !

Je peux vous dire que la comparaison avec un roman d'Agatha Christie est vraiment la meilleure qui soit : la célèbre romancière aurait transporté son intrigue, son style, ses personnages au milieu du Maine, près d'un petit lac où les poissons ont la belle vie (lorsqu'ils ne se font pas attraper).
En effet ce livre va commencer avec la présentation de chaque personnage, l'instauration de l'atmosphère et la description d'un lieu qui va être le théâtre d'un meurtre.

Dès le départ on sait et on sent que quelqu'un va mourir.
Quoi de mieux que la réunion dans un seul lieu d'une flopée de personnages qui ne rêvent que d'une chose : la mort de la vieille et richissime propriétaire d'un Lodge qui a dans l'optique de modifier son testament ?
Et comme tout le monde veut la tuer, il est d'autant plus difficile de savoir qui est vraiment le coupable.
Je n'ai pas deviné tout de suite, le mystère est vraiment bien ficelé : je penchais pour l'un, puis pour l'autre, mais je suis assez contente d'avoir trouvée juste avant la révélation finale...

Chaque personnage a un caractère bien affirmé, bien détaillé.
Je garde ma préférence pour le charismatique et alcoolique Brad, pour l'inspectrice hors du commun Tom et enfin pour le couple harmonieux de Six et Alicia.
Au-delà de tous ces protagonistes, l'auteur va mélanger le drame avec l'humour : la tension monte au fil des pages sans pour autant que l'ironie des situations ne s'épuise.

J'ai vraiment aimé le fait de suivre l'histoire du point de vue externe mais en suivant chaque être individuellement, on ressent de l'empathie même pour le plus antipathique.
De surcroit, l'écriture est si fluide et bien traduite que les 400 et quelques pages défilent toutes seules.

En définitive, une excellente lecture pour tous les amoureux de romans policiers (et de pêche) !








[Rendez-vous demain pour ma chronique sur Retour à Oakpine de Ron Carlson, l'autre sortie incontournable de février des éditions Gallmeister !]


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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 9:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonne nouvelle ! Smile
Depuis le temps qu'on me conseille La bouffe est chouette..., va peut-être falloir que je m'y mette.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
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Dodger
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MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 9:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'en veux, de celui-là. Il a l'air démentiel !
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Fév 14, 2016 9:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Wollanup sur Nyctalopes :

Citation:


Ned crabb, journaliste, ayant longtemps vécu en Floride, était pour l’instant l’auteur d’un seul remarquable polar, La bouffe est chouette à Fatchakulla, paru chez Gallimard en 1980 et qui avait pour cadre un bled de tarés en Floride où sévissait un mystérieux tueur en série.
Maintenant retraité à New York, il a choisi son lieu de villégiature estival de North Pond dans le Maine pour créer un polar absolument délicieux à tous points de vue, un petit bonheur de littérature offert, une fois de plus, serai-je tenté de dire, par les éditions Gallmeister.
Il est évident que celles et ceux qui ont apprécié son premier opus ne peuvent que se réjouir de ce retour quand bien même la situation comme le traitement sont totalement différents, mis à part ce magnifique humour noir qu’on lui connait depuis les années 80.


Bye bye la Floride et bonjour le Maine des WASP, des séjours paisibles des nantis dans des lodges luxueux, où une fois la journée de pêche terminée, tout en se vantant des prises du jour, on savoure entre gens biens la gastronomie locale et l’ambiance feutrée des lieux, au milieu d’une nature préservée et entretenue pour faire frémir le tiroir caisse et faire chauffer les cartes bleues des invités.
Mais, parce qu’il y a un gros mais, les touristes présents ignorent tout de la tragédie familiale qui va se jouer sous leurs yeux puisque Iphigene, Gene, surnommée par son neveu Brad « il duce » parce qu’il considère qu’elle est la réincarnation en vieille dame du sinistre Benito Mussolini, a décidé de modifier son testament et tout le monde s’inquiète.
Ses trois neveux, ayant déjà tous atteints la quarantaine et qui attendent depuis de nombreuses années la mort de la vieille pourrie qui a déjà vaincu un cancer, pensent que la vieille sorcière va leur faire un tour pendable alors qu’ils ont besoin de l’héritage pour divorcer sereinement.
Les conjoints des héritiers, entre magouilles financières et mannes attendues pour retrouver une existence à l’abri du besoin, tremblent eux aussi.

Ainsi, tous les membres de cette adorable famille ont une ou plusieurs bonnes raisons de vouloir la peau de Gene, qui ne l’ignore pas mais qui veut jouer le tyran jusqu’au bout, et c’est ce qui nous est raconté de façon savoureuse et très caustique par un Ned Crabb qui maîtrise à merveille la réplique qui tue.
Pendant une centaine de pages, sans un instant d’ennui, le décor et les personnages de l’intrigue nous sont présentés avant un massacre si prévisible tant la haine et les sentiments meurtriers sont visibles.
Une centaine de pages qui font penser, c’est vrai, à du Agatha Christie mais avec aussi beaucoup de Tom Sharpe pour dynamiser les propos et rendre la narration par moments franchement irrésistible quand on parle de Brad, le neveu bourré du matin au soir, et de sa soeur, sous coke dans les mêmes tranches horaires, des personnages tout droits sortis d’un délire hallucinogène de Mark Haskell Smith.

Puis, à partir du premier quart, on entre dans l’action avec un premier drame, et le lecteur attentif aura bien remarqué que dans le titre, « meurtres » est écrit au pluriel et, à partir de là, fini le thé et l’arsenic des intrigues policières british anciennes, et bienvenue dans le monde des frères Coen avec une équipe de flics ruraux bien sympathique mais peu habituée à pareilles affaires et bien embarrassée à enquêter dans cette famille si particulière.
Ned Crabb nous offre ici un beau huis clos où, une fois de plus, sa prose fait mouche, créant un climat de suspicion bien tangible et mené avec virtuosité pour ne pas laisser le loisir au lecteur d’élaborer ses propres théories.

Dans le dernier quart, lors du final, on change à nouveau de style, et comme on est chez Gallmeister, la nature, les lacs, la pêche joueront un rôle important sans pour cela déplaire aux non-amateurs de l’activité « sportive » ni faire fuir les fatigués des innombrables longues pages sur la beauté de la nature américaine qu’on nous assène si souvent.

Roman qu’on lit vraiment d’une seule traite si on a su rester concentré au début, Meurtres à Willow Pond est une sorte de cluedo diabolique, dans lequel on chercherait non pas le coupable mais tout simplement un innocent, et qui devrait ravir tous les amateurs de polars.



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MessagePosté le: Sam Fév 20, 2016 5:55 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:


Ned Crabb a longtemps été considéré comme définitivement perdu pour le polar.
Paru en 1978 aux États-Unis puis traduit en 1980 en France, La bouffe est chouette à Fatchakulla, dont parle avec finesse et précision le blog de Yossarian, participait de la légende de cet auteur à l’origine d’un unique mais réjouissant roman ayant acquis le statut de bouquin dont on se refile le titre avec délectation.
C’était sans compter sur les éditions Gallmeister qui ont fini par mettre la main sur le second livre (et allez savoir, peut-être bien deuxième, si Crabb vit assez longtemps pour avoir le loisir d’en écrire un troisième d’ici 2050) du si peu productif romancier, paru en 2014 aux États-Unis.


L’éditeur de noir et de nature writing ne pouvait de toute manière passer à côté de cette histoire de meurtres commis sur un luxueux camp de pêche du Maine.
Mystérieux meurtres chez les ploucs ?
Eh oui, Crabb nous rejoue La bouffe est chouette à Fatchakulla quelques centaines de kilomètres au Nord.
L’argument est le même : des meurtres, des tas de suspects, une police dépassée et des détectives amateurs prêts à les aider.
En l’occurrence un délicieux couple de professeurs d’université retraités connus pour avoir fait la lumière sur les cambriolages de garde-mangers des environs (il s’agissait de l’inévitable ermite vivant dans les bois), amateurs de pêche et membres de la famille gérant le camp de pêche suscité.


Une fois encore, donc, Ned Crabb propose une variation décalée sur le thème du whodunit.
C’est l’occasion dans le lieu isolé et vite clos du camp de pêche de Willow Pond, de dresser pour commencer une croustillante galerie de portraits : la vieille patronne tyrannique et grande gueule veillant sur l’héritage familial, les frère et sœur guides pêches – alcoolique pour le premier, cocaïnomane pour la seconde – tous les deux affligés de futurs ex-femme et mari attendant la mort de la vieille pour divorcer en touchant une part substantielle de l’héritage, le troisième de la fratrie destiné à reprendre l’entreprise au risque de susciter les jalousies et qui a peut-être d’autres projets, et des clients hauts en couleurs.


Arrivent ensuite les meurtres, plus ou moins prévisibles, et l’enquête qui, sous un vernis de sérieux, se révèle plutôt foutraque, jusqu’à un dénouement assez dénué de logique, mais incontestablement marrant dans lequel bons et méchants révèlent toute l’étendue de leur folie.


Alors non, le nouveau roman de Ned Crabb ne surprend pas – et en particulier si vous avez lu le premier – mais il offre un moment de lecture véritablement rafraîchissant.
Malicieux, Meurtres à Willow Pond est un excellent exercice de pastiche de roman policier.
Sans faire mourir de rire, sans appuyer trop fort sur les effets comiques, il se révèle être un incontestable plaisir de lecture, un livre dont on se délecte.



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MessagePosté le: Lun Fév 29, 2016 6:46 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :

Citation:

Ned Crabb revient


Les vieux de la vieille, qui suivent la Série Noire depuis longtemps, ont une tendresse particulière pour quelques bouquins étranges, des sortes d’OVNI écrits par des auteurs dont on ne sait rien.
Parmi eux il y a La bouffe est chouette à Fatchakulla, espèce de machin foutraque et réjouissant d’un certain Ned Crabb.
Et voilà que Gallmeister nous sort, des décennies plus tard, Meurtres à Willow Pond du même Ned Crabb.
Je n’allais pas rater ça !


Alicia et Six Godwin, professeurs retraités encore jeunes, profitent pleinement de la vie en plein air sur les bords d’un lac du Maine où ils ont leur camp de pêche.
Jusqu’au jour où ils sont invités par leur richissime cousine Iphigene Seldon dans le luxueux manoir de Willow Pond, connu par les pêcheurs du monde entier comme un des meilleurs endroits pour qui aime sortir des poissons de l’eau… dans un environnement de luxe et de volupté.

Gene Seldon, 77 ans est un véritable dragon en pleine forme.
Elle exploite et terrorise ses trois neveux qui attendent avec impatience d’hériter du manoir pour se libérer de son emprise.
Et voilà qu’elle convoque toute la famille pour annoncer des changements dans son testament.
Trois parents frustrés, des ex-conjoints qui se haïssent mais attendent leur part du gâteau pour divorcer, deux investisseurs qui ont trafiqué les comptes pour truander la dragon…

Cela revient à donner un grand coup de pied dans un nœud de crotales.
Sans compter quelques excentriques parmi les clients.
La tranquillité d’Alicia et Six Godwin va voler en éclats.


Voilà un titre qui va illustrer à merveille le manque d’objectivité total du lecteur de polar.

Si Ned Crabb avait écrit une vingtaine de romans, tous traduits en France, et tous un peu dans la même veine que le premier, s’il n’avait pas été cet auteur un peu mystérieux d’un roman réservé à ceux qui savent (parce que c’est quand même un peu ça, si tu connais La bouffe est chouette à Fatchakulla, c’est que t’es un vrai amateur, un membre du club), et si ce nouveau roman avait été publié ailleurs que chez l’excellente maison Gallmeister… l’aurais-je lu ?

Sans doute pas.
Je n’aurais pas été au courant de sa sortie, et en plus les intrigues à la Hercule Poirot, même si c’est au bord d’un lac du Maine, ce n’est pas ma Cup of tea, ni même mon Glass of whiskey.

Serais-je alors passé à côté d’un chef d’œuvre inoubliable ? Non.
Aurais-je raté une lecture fort divertissante ? Oui.

Pas un chef d’œuvre parce que, si l’on va au fond des choses, Meurtres à Willow Pond est bien un cluedo à la Agatha Christie, avec un groupe de personnes enfermées dans un endroit, un (puis des) meurtre(s), et des enquêteurs qui vont finir par faire marcher leurs petites cellules grises pour découvrir le meurtrier.
Et ça, a priori, ça ne m’amuse plus trop.

Mais c’est réjouissant parce que Ned Crabb est un vieux monsieur fort malicieux.
Et qui visiblement est resté aussi déjanté (littérairement au moins) que dans son premier roman : ici on ne boit pas de thé, on s’arsouille copieusement au bourbon, on baise à tout va dans tous les coins de l’hôtel (et des alentours) et on est d’une méchanceté féroce les uns envers les autres.
Sans oublier, parce qu’on est quand même chez Gallmeister, de forts belles pages sur la nature, superbe ou terrible quand vient l’orage.

Donc c’est réjouissant, d’autant plus que la morale, au sens strict du terme, n’est pas forcément sauve.
Un fort bon moment de lecture qui donnera envie, j’espère, de découvrir toute l’œuvre de Ned Crabb, et de faire partie du club !



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norbert
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MessagePosté le: Ven Avr 01, 2016 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Bob Polar sur son blog :

Citation:

L'HÉRITAGE


Maine. Willow Pond.
Gene, l'exécrable mamie, est à la tête de ce luxueux camp de pêche au bord du lac.
Si elle emploie quelques membres de sa famille, elle décide de tous les réunir.
Ça sent le souffre.
Faut dire qu'elle risque d'avoir chaud aux miches parce qu'on ressent plus le besoin de l'étrangler (pour récupérer son blé) que de l'enlacer amoureusement.
Elle compte sur ses cousins Alicia et Six pour calmer les ardeurs de ses héritiers.


Tu vois, lorsque tu apprends que le Ned n'a sorti qu'un roman en 1980 (voir sa bio) qui semble avoir laissé une belle empreinte, eh ben tu tiens absolument à faire partie du club de ceux qui fraternisent avec cet auteur.
Tu as ainsi comme l'impression de marcher coude à coude avec un mythe et c'est peu commun.
Mais pour le suivre, il va falloir que tu t'équipes d'un bateau, d'une canne à pêche, de leurres - nombreux, les leurres – et d'une passion quasi mystique de la nature et de la poiscaille.
Pour être au top, tu t'achètes un camp sur les bords de l'un des nombreux lacs du Maine.
Et pas trop loin de chez toi, une fois installé et tout comme le couple Six et Alicia, tu vas trouver Cedar Lodge.
Il appartient à une dénommée Iphigene Seldon.
Les touristes y affluent car les guides sont excellents, l'accueil est excellent, le cadre est excellent et même la bouffe y est excel... savoureuse.
Neveux, nièce, gendre du duce – petit surnom très aimable – bossent pour elle.
Tu vas apprendre bien des choses pas banales sur cette famille.
Des rancœurs à la pelle, des magouilles, et même un tombereau de haine.
Pourtant, qu'est-ce qu'on est bien à Cedar Lodge, qu'ils disent les pêcheurs fortunés qui y ont élu domicile pour quelques jours.
Mais ce soir-là, ils vont déchanter, en chantant à tue-tête pour planquer leur trouille car une tornade s'annonce et, pfuit, plus de jus.
Ils sont dans le noir et ce que va découvrir Six dehors dans le noir va le faire dégobiller.


On a tout de suite une idée de ce qu'il va se passer puisque Gene convoque toute la famille, et au fil de l'eau (du lac) on comprend assez vite qu'elle va mal finir cette histoire.
Alors que l'on s'imprègne de ce cadre idyllique, les réactions des uns et des autres apportent de l'eau (encore?) à notre moulin – cependant, il est nécessaire de préciser qu'il n'y a pas de moulin près du lac.
Oui, avec ces arguments qui finissent par s'empiler, on a plusieurs futurs meurtriers dans notre épuisette.
C'est ce que l'on appelle du whodunit, pour faire celui qui est branché.
Et pour faire encore plus branché, on précise que cela nous rappelle les romans d'Agatha – pas celle qui fait des bijoux.


Ce qui est terrible - dans le sens de « formidable » et en insistant sur le « r » - dans ce roman, c'est le ton adopté par l'auteur.
C'est plein de malice.
Oui Ned Crabb et son humour pince-sans-rire (je l'ai casé) nous offre de belles tranches de sourires alors que la tension est quand même maximale.
Car ce qui est terrible - dans le sens de « terrible » en insistant sur le « t » - c'est que l'on assiste à des tiraillements, des présumés complots, des morts, des flics à la ramasse, une course poursuite et... j'en passe.
Alors que les personnages sont installés là dans ce nid de verdure, c'est un huis-clos que l'auteur leur impose et dont il façonne à merveille le portrait.


Alors que l'auteur distribue savamment les cartes, Meurtres à Willow Pond allie avec justesse la fantaisie à l'intrigue.
Il est conseillé de se méfier des leurres.
Un petit bonheur de roman noir à partager par un auteur que l'on supplie de ne pas nous faire patienter aussi longtemps.



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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mar Mar 13, 2018 10:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant




Vient de paraître en poche dans la collection Totem de Gallmeister :



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grolandrouge
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mer Mar 14, 2018 5:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Acheté aujourd'hui Very Happy
J'avais bien aimé son précédant bouquin.
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grolandrouge
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mer Sep 05, 2018 5:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mon vote sur Polars Pourpres: 5/10
Citation:
J'ai trouvé le style un peu vieillot. Dans ce huis clos en pleine tempête, tous les protagonistes n'attendent qu'une chose; que la vieille crève, vu qu'c'est elle qu'a l'oseille. Les personnages sont assez caricaturaux. Ce livre devrait toutefois plaire aux amateurs des romans d’Agatha Christie.
J'ai préféré de loin, du même auteur, "La bouffe est chouette à Fatchakulla".

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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Lun Mar 04, 2019 3:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un faux huis clos savoureux!
j'ai terminé ce "Meurtres à Willow Pond" complétement conquis par le charme suranné qui s'en dégage.
Malgré quelques éléments qui l'ancre dans le contemporain Nec Crabb fait dans le old school réjouissant.
Une ambiance similaire au Meurtre de l'Orient Express avec des persos que l'on présente d'emblée comme potentiellement tous coupables et où ils sont tous accrocs au sexe,à l'argent,à l'alcool, à la drogue voire aux 4 à la fois.
L'on fait fi des passages tirés par les cheveux ou de rebondissements abracadabrants tant l'humour, noir ou pas, et les dialogues font mouches.
C'est rocambolesque et So British à la sauce pécheur du Maine.
Je me suis régalé.
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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road
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Hoel
Patrick Kenzie (modo)


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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Lun Mar 04, 2019 6:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Celui-là m'avait fait de l’œil à l'époque, ton avis donne envie de s'y mettre.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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