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Trilogie Teodore Szacki - Zygmunt Miloszewski (Mirobole)
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Mer Avr 15, 2015 7:50 am    Sujet du message: Trilogie Teodore Szacki - Zygmunt Miloszewski (Mirobole) Répondre en citant




Citation:
présentation de l'éditeur:
Varsovie, 2005. Sous la houlette du docteur Rudzki, quatre patients ont investi l'ancien monastère de la Vierge Marie de Czestochowa. Entre huis clos et jeux de rôles, cette nouvelle méthode de thérapie de groupe, dite " Constellation familiale ", ne manque pas d'intensité. Au point qu'un matin, l'un d'entre eux est retrouvé mort au réfectoire, une broche à rôtir plantée dans l'œil... Pour le procureur Teodore Szacki, l'expérience est allée trop loin. À moins qu'elle n'ait réveillé un passé enfoui, que la Pologne se tue à essayer d'étouffer...



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Dernière édition par Fab le Mer Avr 15, 2015 9:02 am; édité 1 fois
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Fab
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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2015 7:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

également dispo en poche chez Pocket qui a eu l'excellente idée de garder la couv' de Mirobole (je suis vraiment fan de ce qu'ils font dans ce domaine)
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norbert
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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2015 7:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, la conception graphique de Mirobole est superbe, j'adore.

À savoir que le second roman de cet auteur a justement été publié en début d'année :



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Fab
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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2015 7:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

ouais je le prendrai à Étonnants Voyageurs aussi
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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2015 5:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ils me font de l'œil depuis un moment, et oui, les couv de chez Miriobole sont tip top.
J'ai réservé le premier à la bib et j'ai le second en epub. Wink
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Jules Renard (1864-1910)

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Fab
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MessagePosté le: Lun Avr 20, 2015 12:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

1er tome d'une trilogie consacré au procureur Teodore Szacki,Les Impliqués est vraiment un tome d'introduction qui permet de faire connaissance et d'entrer dans la vie de Szacki.
On s'intéresse autant, si ce n'est plus, à son quotidien plus ou moins morne avec son début de crise existentielle à l'approche de la quarantaine, le passé de la Pologne avec des blessures non refermées et des secrets qui doivent rester cachés,son présent (de 2005 avec pour chaque journée en introduction les gros de l'actualité), qu' à l'enquête,un meurtre pendant une thérapie.

j'ai vraiment aimé et on sent une volonté forte de la part de MILOSZEWSKI de ne pas fuir l'histoire de son pays et son passé proche et à travers le polar de faire un vrai travail de mémoire.

après ce bon départ j'en serai pour Un fond de vérité son second roman
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MessagePosté le: Ven Juin 05, 2015 10:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai bien aimé aussi, je retrouverai Teodore Szacki et Varsovie avec plaisir.
Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.



Citation:
Thérapie de groupe mortelle

Varsovie, 2005.
Quatre patients du docteur Rudzki se laissent convaincre par le psychothérapeute de participer à une thérapie de groupe atypique. Cette méthode dite de la « constellation familiale » implique que pendant les séances, les uns et les autres se mettent à jouer, comme lors d'une session d'improvisation théâtrale, qui le mari d'une patiente, qui son fils, etc. Loin de calmer les tensions, les quelques jours passés ensemble dans un ancien monastère pour se couper du monde extérieur vont provoquer un drame. Un matin, l'un des participants est retrouvé tout ce qu'il y a de plus mort, une broche à rôtir enfoncée dans l’œil.
Le coupable est-il l'un des quatre survivants de la « constellation familiale » ou bien quelqu'un de l'extérieur ? C'est ce que va tenter de découvrir Teodore Szacki, procureur au barreau de Varsovie.

Les impliqués a connu un grand succès en Pologne, raflant les prix et faisant l'objet d'une adaptation cinématographique. Il faut dire que le second roman de Zygmunt Miłoszewski – il a publié un roman d'horreur en 2005 –, journaliste et scénariste polonais, a des arguments qui plaident en sa faveur.
Le scénario, avec ce meurtre en comité restreint dans un ancien monastère, rappelle les grandes heures du whodunit en vase clos, type Dix petits nègres ou Le crime de l'Orient-Express pour ne citer que les plus connus. Tout le monde soupçonne tout le monde, cache des choses à l'enquêteur, et personne ne semble tout blanc. Forcément, l'auteur prend un malin plaisir à nous aiguiller sur autant des fausses pistes pour mieux nous surprendre par la suite.
Si le roman vaut à lui seul pour son intrigue, déjà au-dessus de la moyenne, il emporte également l'adhésion grâce à ses personnages, et surtout grâce à son enquêteur. Teodore Szacki est un héros de polar quelque peu original. En effet, il n'est ni policier, ni détective privé ni journaliste mais procureur. Très documenté, Zygmunt Miłoszewski nous décrit au plus près le quotidien méconnu de ces hommes et femmes de loi. Bien des lecteurs se prendront d'affection pour Szacki, un peu perdu dans sa vie à l'approche de la quarantaine. Il vit essentiellement pour son boulot pourtant frustrant et pas assez bien payé, peine à trouver du temps pour sa fille, n'éprouve plus trop d'attirance pour sa femme, et se dit que c'est un peu triste de passer toute une vie avec la même femme sans pour autant oser la quitter ni même en chercher activement une autre.
Enfin, le roman vaut aussi pour ses descriptions de la Pologne actuelle, post-communiste et entrée de plain-pied dans la mondialisation à l'occidentale. Chaque nouveau jour – l'enquête s'étend sur un mois et demi – s'ouvre d'ailleurs sur un résumé des événements qui ont marqué la journée, des élections au football en passant par le Pape et les manifestation pro ou anti Gay Pride.
Seuls bémols, l'ouverture un peu poussive, et le dénouement de l'enquête, pas tout à fait à la hauteur du reste du roman.

Pour son premier polar, Zygmunt Miłoszewski place la barre assez haut en trouvant le bon dosage entre whodunit, polar procédural et thriller psychologique. Le personnage du procureur Teodore Szacki est si sympa qu'on se dit qu'on le retrouverait bien par la suite. Ça tombe bien, c'est prévu, et sa deuxième enquête Un fond de vérité est déjà parue chez Mirobole.


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norbert
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MessagePosté le: Jeu Aoû 17, 2017 8:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le second tome de la série des enquêtes du procureur Teodore Szacki, paru chez Mirobole puis en poche chez Pocket, toujours traduit par Kamil Barbaski, s'intitule Un fond de vérité.






Le livre :

Fraîchement divorcé, Teodore Szacki a quitté son travail de procureur à Varsovie et débarque dans la paisible bourgade de Sandomierz, où il compte bien refaire sa vie.
Mais six mois à peine après avoir abandonné l'agitation de la capitale et l'asphyxie de son mariage, il s'ennuie déjà.

Heureusement, devant l'ancienne synagogue de la vieille ville, du travail l'attend : un corps de femme drainé de son sang, tout comme dans un rite sacrificiel juif ?
Lorsque le mari de la victime subit le même sort, la population de la ville renoue avec des peurs vieilles de plusieurs décennies.
Aux prises avec une flambée d'antisémitisme sans précédent, Szacki va devoir plonger dans un passé aux échos douloureux, et tenter de trouver la vérité dans une histoire qui déchaîne toutes les passions.




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MessagePosté le: Jeu Aoû 17, 2017 8:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après Les Impliqués et Un fond de vérité, La Rage de Zygmunt Miloszewski, dernier opus de la trilogie consacrée au procureur Teodore Szacki, a paru en septembre dernier chez Fleuve Editions, toujours traduit par Kamil Barbarski.
La Rage a reçu le Prix Transfuge du Meilleur Polar étranger 2016.






Le livre :

Poussé à bout, même un homme juste est capable du pire...

Le procureur Teodore Szacki n'est pas au mieux de sa forme depuis qu'il a quitté Varsovie.
Il se sent en perpétuel décalage, tant dans sa vie de couple que dans ses relations avec sa fille adolescente.

Est-ce pour cela qu'un jour, il ne prend pas l'exacte mesure d'une plainte pour violences conjugales ?
Avec des conséquences effroyables pour l'épouse battue...
Ou bien est-il simplement perturbé par une étrange enquête pour meurtre dont il a hérité - portant sur un squelette dont les os appartiendraient à plusieurs victimes... ?
Teodore Szacki va vite se rendre compte que les deux affaires pourraient être liées.
La piste d'un insaisissable redresseur de torts se dessine, quelqu'un œuvre dans l'ombre, visiblement déterminé à rendre la justice pour pallier l'incurie des services de police.



« Nouveau maître du polar polonais au ton voisin d’un lan Rankin, Zygmunt Miloszewski équilibre parfaitement suspense, noirceur et drôlerie. » Arnaud Gonzague - L’Obs

« La Rage qui clôt radicalement les aventures du procureur, aborde d’une manière franche la question récurrente et taboue en Pologne des violences conjugales. Ça fait très mal. Et ce n’est pas fini. » Françoise Dargent - Le Figaro Littéraire

« Miloszewski possède le don d’oser toutes les fantaisies sans renier sa noirceur ni perdre de sa puissance : par le biais des aventures d’un grand procureur il s’est révélé un grand écrivain. » Elise Lépine - Transfuge





L'auteur :

Né à Varsovie en 1976, Zygmunt Miloszewski est un écrivain, journaliste et scénariste polonais.
Il publie en 2005 son premier livre, Interphone, roman d'horreur remarqué, puis en 2007, Les Impliqués (Mirobole Éditions, Pocket 2015), première enquête du procureur Teodore Szacki, adaptée au cinéma en Pologne.
Il a été récompensé deux fois par le Prix du Gros Calibre, décerné au meilleur roman policier de son pays.
En France, il a été finaliste du Grand Prix des lectrices de ELLE, du Prix du polar à Cognac et du Prix du polar européen du Point.
Les romans de Zygmunt Miloszewski sont traduits dans quinze pays.
La Rage, nouvelle enquête de Szacki, est le premier roman de l'auteur à paraître chez Fleuve Éditions.



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MessagePosté le: Jeu Sep 14, 2017 8:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

La Rage, de Zygmunt Miloszewski



Troisième et dernier roman mettant en scène le procureur Teodore Szacki, La Rage est une nouvelle fois l’occasion pour Zygmunt Miloszewski de se confronter à la face sombre de la Pologne contemporaine.
Après les fantômes de l’histoire, communiste – Les Impliqués – ou antisémite – Un fond de vérité – de son pays, le voilà qui s’intéresse à un autre sujet de société tout aussi difficile à regarder en face.
Ce sont les violences conjugales qui sont au cœur de ce nouveau récit dans lequel Szacki enquête sur la découverte d’ossements bien trop parfaitement conservés.
Très vite, le procureur va s’apercevoir que des maris violents ou des personnes préférant fermer les yeux sur ce qu’il se passe chez leurs voisins sont victimes d’un redresseur de torts.
Et si d’ailleurs, Szacki, qui dès le premier chapitre est présenté en train d’assassiner une femme, n’était pas lui aussi une victime désignée pour cet assassin ?


On commence à être habitué au fonctionnement immuable des romans de Zygmunt Miloszewski : des meurtres, le procureur Szacki toujours aussi fier de lui et misanthrope lancé sur la piste de l’assassin et en arrière-plan, le portrait d’une triste ville– ici Olsztyn – reflétant tout ce qui peut clocher dans la société polonaise.
On ne s’en lasse pas pour autant.
D’abord parce que Zygmunt Miloszewski a le don, un peu plus affuté à chaque fois, pour attraper le lecteur et le retenir grâce à une intrigue rythmée par des coups de théâtre régulièrement disposés et des fins de chapitres accrocheuses incitant à ne pas laisser la lecture en suspens.
Mais il ne suffit pas de disposer mécaniquement des éléments pour réussir un roman et Miloszewski s’appuie par ailleurs sur un personnage principal toujours aussi fascinant dont la raideur apparente laisse toujours se dévoiler à un moment une psyché bien plus complexe et de véritables dilemmes moraux.
Ajoutons enfin à cela une écriture imagée et teintée du cynisme qu’incarne le procureur Szacki et nous avons là tous les ingrédients d’un page turner efficace et – surtout – intelligent.


Humour noir et distancié, mais aussi réflexion sur la vengeance, la faillibilité de la justice et les violences conjugales dans une société patriarcale et individualiste se mêlent dans un roman qui, plus sans doute que les précédents, a une portée plus large en ce que la thématique en question est universelle.
Tirée au cordeau, l’intrigue se déroule avec aisance et entraîne le lecteur.


Avec La Rage, Zygmunt Miloszewski a décidément trouvé son rythme de croisière et un équilibre presque parfait entre les différents éléments du roman (la confrontation avec le « cerveau » de l’opération se révèle tout de même bien tirée par les cheveux, mais on s’en accommodera).
C’est aussi là qu’il a décidé de quitter définitivement Téodore Szacki et c’est sans doute une décision raisonnable, tant d’auteurs ayant fini par s’empêtrer avec leurs personnages récurrents dans une mécanique trop bien huilée et répétitive jusqu’à décevoir un peu plus à chaque roman (coucou Michaël Connelly !).


Bref, voilà une manière élégante et réussie de boucler un cycle avec un roman des plus recommandables.



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norbert
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MessagePosté le: Jeu Sep 14, 2017 8:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Cédric Segapelli sur Mon Roman ? Noir et bien serré :

Citation:

ZYGMUNT MILOSZEWSKI : LA RAGE.


LA DISSOLUTION DES COEURS.




En l’espace de trois romans narrant les investigations du procureur Teodore Szacki, son créateur Zygmunt Miloszewski s’est attaché à dresser un portrait social de la Pologne à la fois caustique et sans concession, tout en soulignant le charme mais également les travers des régions dans lesquels il a mis en scène cet enquêteur atypique au caractère revêche le rendant quelque peu antipathique.
Le procureur Teodore Szacki affecté au parquet de Varsovie faisait son entrée dans Les Impliqués (Mirobole 2015) où l’on découvrait le passé peu reluisant de la Pologne communiste.
Un Fond de Vérité (Mirobole 2015) nous permettait d’entrevoir toute la problématique de l’antisémitisme dans le cadre pittoresque de la ville de Sandormierz.
Avec La Rage, Zygmunt Miloszewski a décidé de mettre un terme à la série en abordant la thématique des violences domestiques.
On retrouve donc notre procureur désormais affecté à la ville d’Olsztyn (ville d’origine de l’épouse de l’auteur) pour une ultime enquête qui l’impliquera au-delà de ce que l’on aurait pu imaginer.


Toujours en quête d’affaires sortant de l’ordinaire, Teodore Szacki ne trouve guère de satisfaction dans ses fonctions de procureur affecté au parquet de la petite ville provinciale d’Olsztyn. La situation n’est guère plus reluisante au sein de sa vie de couple perturbée par la venue de sa file Hela, une jeune adolescente au caractère aussi affirmé que celui de son père.
De prime abord la découverte d’un squelette dans un bunker désaffecté ne présenterait pas le moindre intérêt pour Teodore Szacki. Une résurgence de la seconde guerre mondiale tout au plus. Mais les ossements présentent les particularités d’être beaucoup plus récents qu’il n’y paraît et d’appartenir à plusieurs victimes. Pour le fringuant et orgueilleux procureur c’est l’occasion rêvée pour mettre à l’épreuve ses compétences quitte à négliger ses affaires courantes et à éconduire une femme qui peine à s’exprimer pour décrire les violences psychiques que lui inflige son mari. Une absence d’écoute et d’empathie qui va virer à la tragédie et révéler des liens entre les deux affaires.
Y aurait-il un justicier qui sévit dans la ville d’Osztyn ?



La Rage débute sur un préambule déroutant où l’auteur met en scène son procureur fétiche dans une situation dramatique qui trouvera son explication dans le long flash-back composant l’ouvrage avec une enquête s’étalant sur une période située entre le 25 novembre et le 4 décembre 2013.
La période suivante s’achevant au 1er janvier 2014 dépeint les conclusions de l’enquête qui feront également office d’épilogue.
Comme à l’accoutumée, chacune des journées débute avec une revue de presse qui permet à l’auteur, également journaliste, de mettre en exergue la thématique qu’il aborde dans le déroulement de l’intrigue tout en situant le contexte sur le plan international, national et local.


Toujours aussi bien documenté, l’auteur appréhende le phénomène des violences domestiques avec une justesse qui fait froid dans le dos.
En pénétrant dans l’intimité du quotidien d’un couple, on découvre tout le processus de ces brutalités psychiques se révélant bien plus insidieuses et bien plus abjectes que la force des coups qui concluent immanquablement ces relations destructrices.
C’est d’autant plus dramatique lorsque la victime essaie de rapporter les faits aux autorités pour ne rencontrer que scepticisme et absence d’écoute, à l’instar de cette femme tentant en vain de dépeindre les violences dont elle fait l’objet à un Teodore Szacki complètement désintéressé qui trouve le moyen d’éconduire l’épouse en invoquant l’absence de faits concrets.
La scène se conclut sur cet instant poignant où l’épouse désemparée regagne le domicile conjugal en ne sachant plus vers qui se tourner pour trouver de l’aide.
C’est probablement après le drame qui s’ensuit que le procureur se départira de cette morgue qu’il affiche en permanence pour dévoiler une part d’humanité que l’on peinait à entrevoir dans les opus précédents.
Elle se traduit notamment dans les relations qu’il entretient avec sa fille lors de confrontations qui révèlent toute l’affection que le père porte pour cette jeune adolescente qu’il ne découvre que trop tardivement.


Sur le plan de l’intrigue, Zygmunt Miloszewski entretient un suspense haletant notamment en ce qui concerne l’exécution des victimes avec un processus qui s’avère aussi ingénieux que terrifiant, ceci d’autant plus que le procureur sera directement visé par les noirs desseins d’un curieux tueur déterminé.
Il règne donc tout au long du récit une ambiance pesante et inquiétante sur fond de morosité hivernale qui déteint sur l’ensemble des personnages évoluant dans cette ville provinciale d’Olsztyn, que l’auteur dépeint avec une certaine sévérité teintée d’une pointe d’humour grinçant en fustigeant les conditions déplorables de circulation.
Beaucoup moins drôles sont les conditions d’une enquête rendue difficile par l’incompatibilité des systèmes informatiques des différents services de l’état qui rendent impossible le moindre recoupement visant à faciliter les recherches du procureur.
On assistera donc à un duel impitoyable où les meurtres sont destinés à mettre en lumière toute l’incurie d’un processus judiciaire déficient, tout en ébranlant les certitudes et la rigueur de l’homme de loi dépassé par des événements qui l’engagent sur un plan très personnel.
Un mise en abîme édifiante qui se terminera d’une manière un peu trop abrupte pour être suffisamment crédible eu égard aux trésors d’ingéniosité dont auront fait preuve les adversaires du procureur Szacki pour déjouer ses investigations.


Toujours aussi pertinent avec les phénomènes sociétaux qu’il aborde par l’entremise d’une intrigue éprouvée, Zygmunt Miloszewski achève avec La Rage un cycle passionnant prenant pour cadre la Pologne contemporaine qu’il décortique avec une acuité déconcertante.



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MessagePosté le: Jeu Sep 14, 2017 8:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant




Vient de paraître aujourd'hui en poche chez Pocket :






En même temps que le nouveau roman de Zygmunt Miloszewski, qui change complètement de registre et signe un thriller historique avec Inavouable, paru chez Fleuve Editions dans une traduction de Kamil Barbarski (on en parle ici sur le forum) :





Citation:


Zakopane, chaîne des Tatras, 26 décembre 1944.

Un résistant serre contre lui un étui métallique.
À ses oreilles résonnent encore les dernières instructions de l’officier nazi qui lui a confié « le plus grand secret de cette guerre »…
Alors qu’il est pris dans une tempête de neige, sa formation d’alpiniste pourrait se révéler cruciale.
Non loin de là, dans une auberge, un homme contemple par l’une des fenêtres la même bourrasque déchaînée.
Après une ultime hésitation, il croque sa capsule de cyanure.


Une matinée d’automne, de nos jours, à Varsovie.

Chef du département de recouvrement de biens culturels rattaché au ministère des Affaires étrangères, le docteur Zofia Lorentz est convoquée par le Premier ministre : le Portrait de jeune homme du peintre Raphaël, tableau le plus précieux jamais perdu et recherché depuis la Seconde Guerre mondiale, vient d’être localisé.
Accompagnée d’un marchand d’art cynique, d’un officier des services secrets à la retraite et d’une voleuse légendaire, Zofia s’envole pour New York, étape d’une quête contrariée qui pourrait inverser la lecture de l’Histoire et la politique internationale moderne…






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MessagePosté le: Sam Sep 16, 2017 7:34 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Philippe Lemaire sur Onlalu :

Citation:

Mystère sous terre



Venu à Paris, début 2015, présenter Un fond de vérité, deuxième livre de sa trilogie, Zygmunt Miloszewski avait prévenu.
Le volet suivant, qu’il avait alors déjà bouclé, serait son dernier roman policier.
« J’ai fait en sorte qu’il n’y ait pas de suite, sans pour autant tuer mon personnage principal, parce que c’est trop facile. »
Et de fait, dès le prologue de La Rage, on comprend ce qu’il voulait dire : le flamboyant procureur Teodore Szacki – prononcer Chatski – commet un meurtre…
Comme chez Donato Carrisi (La fille dans le brouillard), le héros fond un fusible d’entrée.
Avec la construction du récit en flashback, cela ferait presque une tendance.
Sinon que le parallèle ne se prolonge pas au-delà des vingt premières pages.
Le policier italien et le magistrat polonais n’ont ni le même mobile, ni la même folie.
Extrême, le procureur l’est dans son intransigeance et son indépendance.
Il défend ses principes jusqu’au bout, et seul, ou presque.
C’est ce qui le rend attachant mais le mène aussi à sa perte.


Le jeune romancier polonais, gros succès des ventes dans son pays, voulait faire place nette pour se mettre à autre chose, disait-il, profiter de cet état de grâce que lui ont offert ses polars pour défricher d’autres territoires.
Alors il y est allé de bon coeur.
Le titre français du roman, La Rage, vaut autant pour la manière dont son héros se saborde que pour les excès du complot imaginé par l’auteur.
D’où sort ce squelette composite mis au jour lors de travaux de voirie ?
Comment est-il parvenu dans cet ancien abri anti-aérien creusé sous un hôpital ?
Et pourquoi les os sont-ils si propres ?
Pour Zygmunt Miloszewski, un bon mystère commence sous terre.
Sans doute parce qu’il aime creuser et fouiller : les complexes de son peuple, les cicatrices laissées par l’histoire, les rancoeurs entre communautés…


Une ambition qu’il a puisée chez Henning Mankell, sa référence suprême.
Lui aussi entreprend, au travers d’une histoire criminelle, de sonder l’âme de ses compatriotes, de déballer leurs complexes, de régler ses comptes avec ces paysages, ces villes et ce climat qu’il endure sans vraiment les aimer.
Son humour féroce lui sert de balancier, le préserve de l’aigreur.
Il nous fait aimer ce Teodore jamais à sa place là où il se trouve, mais aussi ces personnages secondaires dignes du cinéma des frères Coen, tel l’inébranlable Jan Pawel Bierut, commissaire de police revenu de tout et unique allié du procureur.
Ces qualités-là sont sa marque de fabrique et elles le resteront, polar ou pas.



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Janjak
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La Forêt des Mânes

MessagePosté le: Jeu Oct 05, 2017 9:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai apprécié


Mon vote sur Polars Pourpres : 8/10

Ce roman démarre lentement, et d'ailleurs n'accélère pas beaucoup. Au fil des pages l’intrigue s'enrichit progressivement de ramifications qui prennent racine dans le passé de la Pologne. "Les Impliqués" est un bon roman qui vaut tant pour la qualité de l'écriture de l'auteur que par l'atmosphère crée.
Zygmund Miloszewski se sert de ce polar pour dresser un état des lieux de la Pologne à partir du début des années 2000, ce livre donne envie de continuer à lire les aventures du procureur Teodore Szacki.
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grolandrouge
Serial Killer : Patrick Bateman


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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mer Oct 18, 2017 7:25 am    Sujet du message: Répondre en citant


Mon vote sur Polars Pourpres: 4/10
Citation:
Si la description de la Pologne des années 2000 et de son système judiciaire est intéressant, peu de choses ont suscité mon intérêt dans ce livre. C'est lent et c'est long, il y avait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyé dans mes lectures. Une trentaines de pages ont réellement attiré mon attention pour l'histoire sur les 440 du bouquin. L'intrigue ne m'a vraiment pas motivé et la résolution des 2 affaires principales de l'histoire m'on laissé sans voix. Les successeurs de Gérard Majax, Madame Soleil et Sigmund Freud devraient s'engager dans la police polonaise ou sa magistrature, sûr qu'ils parviendraient à anéantir la criminalité en Pologne en quelques mois. Je m'attendais à beaucoup mieux dans ce livre et je ne poursuivrai pas ma découverte de cet auteur (on ne peut pas gagner à tous les coups).

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