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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Juin 05, 2015 9:39 am Sujet du message: Coupable vous êtes - Lorenzo Lunar (Asphalte) |
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Après Boléro noir à Santa Clara et La vie est un tango, Lorenzo Lunar nous revient avec Coupable vous êtes, nouvelle enquête du commissaire Leo Martin, qui paraîtra jeudi prochain (le 11 juin) chez Asphalte, dans une traduction de Morgane Le Roy.
Le livre :
Santa Clara, ville de province cubaine.
Le cadavre d'un caïd est découvert non loin de la gare routière.
L'arme du crime étant un marteau de cordonnier, le commissaire de quartier Leo Martín soupçonne tout de suite son ennemi juré, Chago Le Boeuf, dont c'est la profession.
Sauf que celui-ci vient de lui-même au poste pour déclarer le vol de l'outil...
>> Lire un extrait [PDF]
>> Retrouvez la Playlist sélectionnée par l'auteur, en streaming sur le site de l'éditeur : http://asphalte-editions.com/?page=catalogue&categorie=fichelivre&num=70
L'auteur :
Lorenzo Lunar est né à Santa Clara en 1958.
Après des incursions en poésie et en science fiction, il décide d'écrire sur ce qu'il connaît le mieux : son quartier.
C'est le début des aventures de Léo Martín, dans Boléro Noir à Santa Clara, puis La vie est un tango (sélectionné pour le prix Violeta Negra 2014) et Coupable vous êtes...
Lorenzo Lunar tient également la librairie La Piedra Lunar à Santa Clara.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Juin 05, 2015 10:11 am Sujet du message: |
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>> Le coup de coeur de Bernard Poirette dans C'est à Lire sur RTL dimanche dernier a déjà déclenché un engouement pour le titre.
Chronique à (ré)écouter en replay ici.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Juin 05, 2015 10:21 am Sujet du message: |
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Je suis dedans, presque terminé (en même temps il est pas très long), c'est un plaisir de retrouver le quartier de Santa Clara avec Leo Martín. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Juin 05, 2015 10:23 am Sujet du message: |
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Et moi je vais commencer La vie est un tango, depuis le temps.
J'ai d'ailleurs pas mal de rattrapages à faire en ce mois de juin... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Juin 05, 2015 10:24 am Sujet du message: |
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Bonne découverte alors ! _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Juin 05, 2015 11:00 am Sujet du message: |
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Oui, je sens que je vais aimer ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Jeu Juin 11, 2015 3:00 pm Sujet du message: |
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Le roman sort aujourd'hui dans les bonnes librairies et ma chronique vient de paraître sur Polars Pourpres.
Citation: | Retour à Santa Clara
Pedrusco, cireur de bottes et alcoolique bien connu sous le sobriquet de « roi du cirage », découvre sur un trottoir et dans une mare de sang le corps d'un homme à la tête en bouillie. Bien qu'il soit méconnaissable, l'inspecteur Léo Martín découvre assez vite que le cadavre est celui de Francisco Cordié Montero, plus connu à Varadero sous le nom de Panchita. L'ex-prof de sport bisexuel est devenu danseur professionnel avant de se faire des à-côtés en tant que propriétaire et proxénète. Au moment où Léo découvre que l'arme du crime est un marteau à tête plate, comme ceux qu'on utilise en cordonnerie, son ennemi de toujours, Chago le Bœuf, vient au commissariat déposer une plainte pour le vol d'un de ses... marteaux.
Bien que l'envie de coller le meurtre sur le dos du faux ressemeleur et vrai délinquant ne lui manque pas, Léo est convaincu que Chago n'est pas l'auteur du meurtre. Mais qui peut lui en vouloir au point de vouloir lui faire porter le chapeau ? Et quel pourrait bien être le mobile de ce meurtre atroce ? Le règlement de compte d'un rival en affaires ? Une sombre histoire de mœurs ?
Coupable vous êtes est la troisième enquête de Léo Martín après Boléro noir à Santa Clara (L'atinoir, 2009) et La vie est un tango (Asphalte, 2013). On y retrouve avec plaisir Santa Clara et ses habitants, et en particulier Léo, inspecteur bourru mais mais non moins attachant.
Le court roman – il comporte moins de cent-vingt pages – répond bien sûr aux questions précédemment exposées mais prend aussi le temps de s’intéresser à ses personnages, à Santa Clara, et par là, à la société cubaine d'aujourd'hui. On y découvre la galère quotidienne des habitants pour parvenir à se nourrir plus ou moins correctement, le parcours du combattant que doit faire un malade pour obtenir un rendez-vous hospitalier, etc.
Sans toute fois délaisser totalement Tania, la prostituée dont il est tombé amoureux, Léo ne peut s'empêcher de s'envoyer en l'air avec Raquelita. La séduisante et insatiable jeune femme est la fille de Manolito el Buty, un ami d'enfance de Léo, qui lui a demandé de veiller sur elle le temps de ses études en sociologie à Santa Clara. Il prend donc sa mission très à cœur et la surveille, de très près, avec plaisir.
Enquête plutôt classique dans la forme, mais néanmoins efficace, Coupable vous êtes est aussi l'occasion de voyager à Cuba par procuration, de découvrir sa gastronomie (grâce à la mère de Léo, vous connaîtrez la différence entre la caldosa et l'ajiaco) et de se mettre un peu de musique dans les oreilles. Signalons d'ailleurs qu'on trouvera avec plaisir dans les dernières pages une playlist concoctée spécialement par Lorenzo Lunar pour accompagner la lecture de son livre, dans lequel la musique est effectivement assez présente. D'ailleurs le titre original, Usted es la culpable, est celui d'une chanson de Los Panchos – qui est citée dans le roman.
Sans être exceptionnel du point de vue de l'intrigue, Coupable vous êtes s'avère être un efficace petit polar, qui prend le temps de faire voyager son lecteur. Il se lit avec un plaisir certain et l'on retournerait bien volontiers à Santa Clara dans un futur proche. À quand la prochaine enquête de Léo Martín ?
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_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Juin 12, 2015 2:58 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Yan sur son blog Encore du Noir :
Citation: |
Nous voilà de retour dans El Condado, le quartier de Santa Clara sur lequel veille le commissaire Leo Martín.
Et Leo Martín a du pain sur la planche.
Non seulement il doit mettre un peu d’ordre dans une vie sentimentale et sexuelle pour le moins agitée mais il vient en plus d’hériter d’une sale affaire, le meurtre d’un maquereau de Varadero assassiné avec un marteau de cordonnier.
Ça pourrait bien tomber : Chago le Bœuf, le caïd du quartier, l’anguille qui échappe régulièrement à Leo, est justement cordonnier et l’un de ses marteaux a disparu.
Sauf, que rien ne se passe jamais comme on le voudrait et que les soupçons pourraient bien s’orienter vers l’une ou l’autre des femmes de la vie de Leo Martín.
« Le quartier est un monstre et on ne sait jamais jusqu’où il peut étendre sa tête. » rappelle le policier qui doit à la fois veiller à se protéger et faire parler ce quartier qui sait tout, bien entendu, mais qui n’a pas forcément envie de lui dire quoi que ce soit.
Si les femmes tiennent toujours une place importante dans les romans de Lorenzo Lunar, elles sont ici au cœur de l’histoire et ces nouvelles tranches de vies d’El Condado sont autant de portraits de femmes dont beaucoup, issues des quartiers les plus pauvres ou de familles de fonctionnaires bien installés, sont amenées à se prostituer.
Car, comme toujours, Lorenzo Lunar se plaît à lever le voile sur le quotidien des Cubains en pleine période spéciale – cette période d’après la chute du bloc soviétique qui a vu les importations de produits d’Europe de l’Est chuter et a bouleversé l’économie locale, créé la pénurie et donc fait augmenter l’économie parallèle et le système D.
Femmes fortes, femmes exploitées, ni Leo Martín ni Lorenzo Lunar ne les jugent, se contentant de décrire un quotidien rude, âpre mais aussi souvent haut en couleurs dans lequel les petits jouent leur survie et les grands, ceux qui ont une once de pouvoir, les membres du Parti et les hauts-fonctionnaires, s’accrochent à leurs places, se pavanent et, bien souvent, se ridiculisent.
Et puis il y aussi Fela, la mère de Martín, toujours là, sorte de conscience de son fils et d’incarnation d’un peuple encore optimiste et qui a porté la débrouille au rang d’art majeur :
« Depuis que la période spéciale a commencé, ma mère ne pense qu’aux stratagèmes auxquels elle doit recourir pour mettre quelque chose sur la table. Elle a déjà expérimenté un tas de recettes alternatives – du hachis de peaux de bananes, des écorces de pomelo panées aux allures d’escalopes. Tous les deux jours, avec un stoïcisme olympien, elle fait la queue devant la rudimentaire presse à hamburger pour pouvoir, carte d’identité en main, acheter des steaks hachés à base de soja, de sang de taureau et de viande maigre. Elle raccommode de vieux vêtements – ceux de mon défunt père, les siens et les miens – pour les échanger contre des tubercules ou du saindoux auprès de paysans qui apportent dans le quartier leur marchandise de contrebande. »
Sans fard mais avec toujours beaucoup d’humour, Lorenzo Lunar continue sa chronique de quartier tour à tour drôle, émouvante ou violente ; il donne à découvrir un Cuba à hauteur d’homme – et de femmes – toujours loin des clichés.
Une description minutieuse, rarement flatteuse, portée par un œil et une plume acérés qui en dit plus que bien des manifestes.
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>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur son blog Actu du Noir :
Citation: |
Suite des chroniques de Santa Clara
Suite des enquêtes de Leo Martín de Santa Clara du cubain Lorenzo Lunar : Coupable vous êtes.
A cinq heures du matin, en allant prendre son poste face à la gare routière, Pedrusco, le roi du cirage tombe sur un cadavre, la tête réduite en bouillie par ce qui ressemble fort à un marteau de cordonnier.
On aurait voulu faire porter le chapeau à Chago le Bœuf, cordonnier de profession, trafiquant de tout ce qui se trafique dans le quartier de Leo qu’on ne s’y serait pas pris autrement.
Et comme dans le quartier tout se sait, avant même que l’arme du crime ne soit découverte Chago vient narguer les policiers en venant déclarer … le vol de son marteau.
Quand la victime se révèle être un proxénète de Varadero, la station balnéaire à la mode de l’île, les soupçons se portent sur les jineteras du quartier, ces filles qui se vendent aux touristes pour de l’argent, des cadeaux ou éventuellement un mariage.
Des jineteras que Leo connait toutes et qu’il aime bien.
« Usted es la culpable de todas mis angustias, de todos mis quabrantos »
C’est des paroles d’un bolero qu’est tiré le titre original du roman (je ne suis d’ailleurs pas fan du choix du titre français qui m’a donné l’impression qu’on était chez Montalbano …). Et c’est bien à un boléro que nous invite Lorenzo Lunar, grand chanteur devant l’éternel, dans cette nouvelle chronique de Santa Clara.
Un boléro avec des cœurs brisés, des femmes fatales superbes, bourreaux et victimes à la fois, des hommes qui souffrent, boivent, mais ne cessent de tomber amoureux et d’être trompés, des trahisons, et la mort au bout du chemin.
Un boléro qui montre que l’exploitation des plus faibles par les plus forts (ou plus malins, ou plus riches ou …) est universelle, que parmi les plus faibles il y a, ici comme ailleurs, souvent les femmes, et qu’ici comme ailleurs les plus belles brisent les cœurs, sont victimes du système mais savent aussi l’exploiter, et que, comme chez Marc Villard, comme chez David Goodis ou Jim Thompson, tout cela ne peut que mal finir.
Un boléro qui nous fait vivre le temps d’une lecture la vie dans le quartier le plus pauvre de Santa Clara, un quartier dont certains se sont sortis, auquel certains sont restés fidèles, que d’autres ont trahi.
Un quartier où la recherche quotidienne de la survie est la règle, où on se bat, on se jalouse, et pourtant, mystérieusement, un quartier que Lorenzo Lunar nous donne envie de retrouver et de connaître.
Il revient quand Leo Martín ?
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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