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Petit Joueur - Jason Starr (Denoël)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Mar 06, 2015 3:40 am    Sujet du message: Petit Joueur - Jason Starr (Denoël) Répondre en citant

Le retour de Jason Starr en France, avec Petit Joueur, se fait assez naturellement au sein de la collection Sueurs froides de Denoël, où son éditeur de toujours ou presque, Frédéric Brument, est conseiller d'édition en charge du domaine américain et signe la traduction de ce roman.
Petit Joueur (Tough Luck), publié en 2003 aux Etats-Unis, fut finaliste des Anthony Awards et remporta le Barry Award en 2004.






Le livre :

Plongée d'un réalisme criant dans le Brooklyn des années 80, Petit Joueur brosse l'implacable « portrait d'un jeune homme qui se noie ».

Brooklyn, 1984. Alors que la mode disco est balayée par la déferlante hip-hop, le jeune Italo-Américain Mickey Prada, lui, n'a guère envie de danser.
Avant même sa majorité, il doit trimer dans une poissonnerie pour subvenir à ses besoins et à ceux de son père, un ancien joueur invétéré malade d'Alzheimer.

Pourtant, Mickey a d'autres ambitions : il économise depuis des années pour payer ses études et vivre enfin sa vie.
En attendant, il arrondit ses fins de mois en collectant des paris pour un bookmaker.
Et, lorsqu'un client aux allures de mafioso lui demande de jouer pour lui, il n'ose pas refuser, quitte à mettre le doigt dans un engrenage dangereux...
Pour se libérer enfin de l'odeur de poisson et de poisse qui lui colle à la peau, Mickey va alors miser sur un coup bien plus grand que ses économies : son avenir.



>> Lire les premières pages



L'auteur :

Jason Starr, né en 1966 à New York, est l'auteur d'une douzaine de romans noirs, parmi lesquels Mauvais karma, La Ville piège, Frères de Brooklyn, Harcelée, Crise de panique et Loser.
Plusieurs de ses livres sont en cours d'adaptation au cinéma, dont Petit Joueur.
Encensés par ses pairs, de George Pelecanos à Bret Easton Ellis, en passant par Michael Connelly, Jeffery Deaver, Jerry Stahl ou Ken Bruen avec qui il a coécrit Sombres Desseins, ses romans ont été récompensés aux Etats-Unis par le Barry Award et l'Anthony Award, confirmant son statut d'auteur majeur du polar américain.



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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Mar 06, 2015 6:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique de Holden sur Unwalkers :

Citation:

Jason Starr avec Petit Joueur dans la collection Sueurs Froides : un engrenage infernal...

La fin m’a laissé sur le cul !!!

La dernière phrase du héros est irréaliste ^^, mais revenons au début

D’abord, l’écrivain n’est pas un nouveau venu, il est connu en France, a été publié aux Editions du Rocher et chez Rivages/Noir, c’est souvent à New York que se déroule ses histoires.
Ce roman, écrit en 2003 et publié en français sous le titre Petit Joueur, dans une traduction de Fréderic Brument, lui aussi loin d’être un inconnu.

Bienvenue dans les années 80, Rudolf Giuliani n’est pas encore maire, ça bastonne sec, New York n’est pas une ville tranquille comme elle est devenue depuis les années 2000, enfin presque…..

Notre héros, jeune homme bien sur lui, a projeté un avenir sans faille.
Il met de l’argent de côté depuis ses 12 ans pour aller à l’université, en attendant il bosse dans une poissonnerie. L’avenir semble beau serein malgré un père atteint de démence…seulement, seulement, un petit souci : il joue un peu, et là les déconvenues vont se succéder, un engrenage fatal.
Nous allons assister au fil des pages à cette chute vertigineuse et pourtant si banale.
Impossible d’en dire plus...

Jason Starr signe un polar bien ficelé, comme d’habitude, un auteur à découvrir, la collection ne prend pas de risques avec un auteur pareil.


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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Mar 11, 2015 5:12 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Julien Védrenne pour le webzine K-libre :

Citation:



Faux semblants

Alors que les jeux Olympiques de Los Angeles vont se dérouler (mais c'est une autre histoire), à Brooklyn en 1984 le jeune Mickey Prada, aux origines italiennes, travaille dans une poissonnerie depuis trois ans.
Ses économies se montent à peine à deux mille dollars. Pas de quoi envisager une inscription à l'université pour étudier la comptabilité, mais le rêve américain n'a pas de prix.
Seulement, du rêve au cauchemar il n'y a qu'un escalier facile à dégringoler.

D'abord parce que Mickey Prada fraye avec une bande de trois garnements avec qui il joue au bowling quand il ne fomente pas le seul casse - qui plus est foireux - qu'il va jamais réaliser.
Trois petites frappes qui, hormis Chris un ami d'enfance, ne le respectent pas (et ne manquent pas une occasion de le traiter de petit pédé).
Ensuite parce qu'il y a Rhonda, cette jeune adolescente qui s'est entiché de lui malgré son côté ours, son gros nez et son absence totale d'expérience.
Ensuite encore parce qu'après la mort de sa mère écrasée par un chauffard, il se retrouve seul à s'occuper de son père victime d'Alzheimer (il manquera d'un rien de se faire trancher la gorge en rentrant le soir dans leur appartement).
Enfin parce que s'il ne parie jamais gros, il tombe entre les pattes d'Angelo Santoro, un mafieux qui ruine ses économies, malgré la présence d'esprit d'Artie, un bookmaker au portrait saisissant.

Le roman de Jason Starr s'attarde sur cette plongée inéluctable en enfer.
Le romancier décrit une à une les étapes qui amènent ce héros ordinaire tout droit vers la prison en passant par la case "petite criminalité qui dérape".
Mais ce qui est intéressant, outre ce parcours typique d'un gosse des rues aux rêves envolés, c'est le portrait psychologique qu'il nous brosse avec des émois amoureux trahis, une amitié dépouillée, une famille anéantie, un collègue noir aux abois.
Dans une veine romanesque classique, Jason Starr construit une intrigue autour de ce garçon qui se suicide en croyant bien faire.
Alors, bien sûr, le suspense n'est pas de mise, tout ça parait convenu, mais le réalisme l'emporte sur l'évasion.
On se prend d'affection pour ce Mickey qui se saigne aux quatre veines parce qu'il ne veut surtout pas que son père finisse dans un hospice.
Et puis la déveine s'installe avec des jeux de jeunes qui ont leurs conséquences désastreuses, et surtout l'insidieux qui se glisse dans une camaraderie de façade.
Petit joueur en ce sens est une jolie histoire racontée avec beaucoup de maîtrise, qui offre un divertissement plaisant le temps des trois heures de sa lecture, et qui propose une vision culturelle du Brooklyn des années 1980, et une approche psychologique fine avec un final qui n'augure rien de bon pour ce pauvre Mickey.


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holden
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MessagePosté le: Mer Mar 11, 2015 9:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

du bon jason starr classique, et good
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lisez ce vous voulez . . .

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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Avr 15, 2015 7:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique de Jeanne Desaubry :

Citation:

Mickey le poissard

Mickey, vous en conviendrez, c’est un prénom rigolo ; on pense à un enfant joueur, un farceur joyeux de vivre.
C’est tout le contraire, et Starr nous joue sa première mauvaise farce avec ce prénom à la noix.
Car, si cela peut passer à la rigueur pour un gamin, comment le porter arrivé à l’âge adulte ? Il y a de quoi vous aigrir le caractère.

Mickey mène une vie de chien.
Il économise sous à sou depuis l’enfance pour aller à l’université, un jour. Il le veut, il le faut.
Pour l’instant, tout en surveillant son père atteint d’Alzheimer, qui s’il a perdu la mémoire n’a pas perdu son caractère désagréable, Mickey travaille chez un poissonnier.
Boulot puant et déprimant. Patron bête et méchant.
Une vie pourrie.
Sans joie, sans guère d’espoir, sans amour aussi.

Mickey-il plus crédule que la moyenne ? Plus stupide ?
Non, pas du tout, c’est même le contraire, c’est plutôt un bon gars.
Mais dans son existence, rien ne le sert.
Et ce jeune-homme en définitive assez insignifiant est doté d’une poisse, d’une malchance, d’une scoumoune à toute épreuve qui le sort du lot.
Le roman tout entier est en effet un toboggan qui le jette à chaque fois dans pire que ce qui précédait.
Quoique… on découvrira en définitive que ce qu’il prend lui-même pour le destin peut se révéler… je ne spoile pas…

Depuis Patricia Highsmith, j’ai rarement rencontré roman qui mette aussi mal à l’aise, exploitant la poisse comme ressort imparable.
On a envie de prendre le héros, de le secouer, de le remettre sur les rails, qu’il arrête enfin de faire systématiquement le mauvais choix.
Mais non.
Rien ne lui est, rien ne nous sera épargné.

Si ce gars là trouvait le billet du gros lot, la maison brulerait avant qu’il ne soit allé le déposer…
La fin éclaire un petit peu le reste du roman dont le noir finit teinté d’un peu de gris.
Et nous offre enfin un peu d’oxygène.

Dans une Amérique crépusculaire, celle des petites gens solitaires qui vivotent, se nourrissant de junk food : pizza en carton, doughnuts et pilon de poulets frits, nous est confirmé que l’enfer c’est les autres.
Il faut reconnaître un mérite absolu à ce roman : il nous requinque.
Finalement, tout ne va pas si mal dans nos vies quand on se compare à Mickey.


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JohnSteed
Serial Killer : Patrick Bateman



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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Juil 17, 2024 2:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Mon vote : 8/10

Citation:
Mickey n’a pas une vie facile. Ayant perdu sa mère, décédée dans un accident de voiture, il se retrouve à vivre avec son père atteint d’Alzheimer. Il a dû abandonner (momentanément) ses études, pour subvenir aux besoins de la famille, en travaillant dans une poissonnerie. Comptant chaque dollar pour réaliser son rêve d’intégrer l’Université, il voit d’un mauvais œil cet Angelo, ce mafieux, qui lui demande de placer des paris pour lui. Et bien évidemment, ces paris sont foireux et en plus cet Angelo ne le rembourse pas. Il doit ainsi une coquette somme à son bookmaker et ne sait comment payer sa dette. Et pour Mickey, c’est le début des embrouilles et des magouilles…

Dans ce Brooklyn des années 80, on suit Mickey, ce pigeon, dont tout le monde se moque et abuse. Une peinture réussie d’une bande de petits branleurs qui galèrent à gagner quelques dollars avec en toile de fond une violence qui prend de plus en plus d’ampleur. Un beau moment de lecture grâce à un talentueux Jason Starr.
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