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Tant de chiens - Boris Quercia (Asphalte)
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Nov 04, 2015 7:33 am    Sujet du message: Tant de chiens - Boris Quercia (Asphalte) Répondre en citant

Après le très réussi Les rues de Santiago, Boris Quercia nous embarque de nouveau au Chili avec Tant de chiens, nouvelle enquête (indépendante) du flic Santiago Quinones, qui paraît demain 5 novembre chez Asphalte, dans une traduction de Isabel Siklodi.






Le livre :

Encore une mauvaise période pour Santiago Quinones, flic à Santiago du Chili.
Son partenaire Jiménez vient de mourir au cours d'une fusillade avec des narcotrafiquants.
Pire encore, le défunt semble avoir été mêlé à des histoires peu claires, et il avait les Affaires internes sur le dos.
Il était également lié à une "association de divulgation philosophique" aux allures de secte, la Nouvelle Lumière.
Interrogé par les Affaires internes, Santiago a du mal à croire ce qu'on lui dit de Jiménez.
En se rendant à la Nouvelle Lumière, par curiosité autant que par désoeuvrement, il tombe sur la jeune Yesenia, qu'il connaît bien.
Tous deux ont grandi dans le même quartier, puis leurs chemins se sont séparés.
Entre-temps, Yesenia a connu l'enfer : elle raconte à Santiago avoir été séquestrée et violée par son beau-père.
Depuis, elle ne vit plus que pour une seule chose, et elle va demander à Santiago de l'aider, au nom de leur amitié passée : il s'agit d'abattre son bourreau...



>> Ecouter la Playlist sélectionnée par l'auteur



>> La page Facebook de l'auteur



L'auteur :


Boris Quercia est né en 1967 à Santiago du Chili.
Il est connu dans son pays en tant que cinéaste aux multiples facettes : acteur, réalisateur, scénariste, producteur...
Il travaille sur une série télévisée très populaire au Chili, Los 80.
Mais son jardin secret est l'écriture de polars.
Après Les rues de Santiago, son premier roman, Tant de chiens met en scène le même personnage principal, le flic Santiago Quinones, dans une nouvelle intrigue, complètement indépendante.





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Dernière édition par norbert le Dim Nov 22, 2015 6:50 am; édité 1 fois
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Emil
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MessagePosté le: Jeu Nov 05, 2015 3:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je découvre avec "Tant de chiens", la plume de Boris Quercia ainsi que son personnage Santiago Quiñones qui a fait ses premiers pas dans "les Rues de Santiago".
Dépaysement total, en route pour le Chili aux côtés de ce flic honnête et entier, mais pour qui les problèmes vont devenir envahissants. Son équipier se fait tuer lors d'une fusillade, les affaires internes vont le cuisiner et pourquoi pas lui coller d'obscures histoires sur le dos et pour finir il pourrait bien devenir un tueur afin de venger une amie de longue date qui vit un enfer depuis sa tendre enfance.
Un pur roman noir, servi par une très belle écriture, calibrée et délicate. C'est peut être là un paradoxe, un sujet très dur, une enquête terrassante mais l'auteur parvient parfaitement à nous émouvoir grâce à sa plume subtile et ce Santiago très attachant.
J'ai passé un excellent moment de lecture.

Je lirai le premier qui est sorti en poche car j'ai vraiment été séduite par l'écriture, le style, le ton...
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voxac30
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La Ligne Noire

MessagePosté le: Jeu Nov 05, 2015 5:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai, moi aussi, apprécié ce roman.
Emil', tu le décris très bien Wink
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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Emil
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MessagePosté le: Jeu Nov 05, 2015 7:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Voxac, quand tu auras un peu de temps, vas lui mettre une petite note Wink
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voxac30
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La Ligne Noire

MessagePosté le: Jeu Nov 05, 2015 7:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ok, semaine prochaine...promis
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Nov 13, 2015 6:38 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Julien Védrenne pour le webzine K-libre :

Citation:




Les chiens sont lâchés


Boris Quercia est un auteur qui a du chien, et un talent indéniable pour le mettre au service de son imagination fertile qui, à n'en pas douter, est aussi alimentée par la ville elle-même de Santiago du Chili avec tout ce qu'elle détient de sordide, mais également de beau.
Il est étonnant de se confronter à un tel roman : il est d'une noirceur crasse et pourtant se conclue de manière étrangement positive, voire bienveillante pour son personnage principal que l'auteur a durement et salement malmené durant deux cents pages flamboyantes.

Santiago Quiñones, le flic de Boris Quercia est un héros que l'on apprend à aimer même si ses manières ne sont pas des plus courtoises, ni des plus tendres.
Et ce aussi bien dans sa vie professionnelle que dans sa vie de couple.
Dès le début de Tant de chiens, il va avoir à faire à une horde en tous genres de canidés revêches.
Tout d'abord, c'est lors d'une perquisition dans une maison tenue par des narcotrafiquants.
Son partenaire, Jiménez, y laisse cruellement sa peau, truffé de balles et égorgé par un rottweiler.
Lui s'en sort physiquement indemne et moralement touché.
C'est le moment choisi par deux ripoux des affaires internes (qu'aucun flic de fiction digne de ce nom n'apprécie) pour faire leur apparition.
Eux sont lâchés à ses basques telle une meute de chiens enragés assoiffés de sang.
Santiago Quiñones ne le sait pas encore, mais ces deux-là vont comploter pour le faire plonger sur fond de recel de drogues.
Cela dit, ces deux ripoux tiennent plus de la sangsue que du chien.
Ils s'agrippent néanmoins pareillement à leur proie.
Il ne restera qu'à en trouver la raison.
Et la raison se trouvera du côté d'un réseau d'enlèvements et de prostitution forcée de jeunes mineures dans lequel sont impliqués des commissaires, des hommes politiques, des juges : bref tout le gratin phallocrate chilien.
Mais que vient faire la mort de Jiménez dans cette histoire ?
C'est toute la question...
Pour son enquête qui le trimballera directement d'une église à l'antre d'une secte, Santiago Quiñones va pouvoir compter sur des alliés de circonstance au sein-même du commissariat dans lequel il est devenu persona non grata - son collègue Marcelo et Angelica du service des archives.

Comme souvent, dans la littérature et plus particulièrement la littérature hispano-américaine, les personnages sont mus par leurs sentiments.
Santiago Quiñones en a pour Marina (Marina, Marina...), son amoureuse d'infirmière, et pourtant il passe ses journées à la tromper.
Il baise à droite et à gauche, il se fait tailler des pipes de haut en bas en sniffant de la coke, il croise des souvenirs qu'il extirpe du passé à la force de son sexe en érection.
La rupture consommée, loin de s'apitoyer sur son sort, il entame une reconquête de haute lutte.
Faut dire que son métier d'enquêteur le met à dure épreuve.
Dans Tant de chiens, il en voit des vertes et des pas mures.
Il se fait seriner par le beau-père d'une voisine d'enfance.
Il en perd quelques centimètres d'intestins et en gagne des anti-inflammatoires qu'il fait passer avec de l'alcool et de la drogue.
Il croise des personnages bons, d'autres particulièrement méchants.
Il croise aussi et surtout des victimes en puissance.
Quelque fois un chien dont il ne sait que faire.
S'il aime baiser, il n'aime pas se faire baiser.
Au fil des pages, à mesure que l'étau autour de lui se resserre, la tension s'accentue et l'on se prend d'affection pour cet homme qui s'érige en justicier uniquement parce que certains ne le laissent pas en paix.
Et puis dans un final magistral sur fond de revanche, Santiago Quiñones se résout à une justice faite de compromissions.
Bien sûr, l'écriture est au diapason de cette absence de foi en la justice.
Poétique et noire.
Boris Quercia est le digne héritier de Luis Sepùlveda.
S'il faut chercher une filiation à son héros, alors il vaut mieux aller voir du côté de Mario Condé, le flic désabusé du Cubain Leonardo Padura.
À Santiago du Chili, Santiago Quiñones a survécu mille déboires sous un véritable temps de chiens.
C'est peut-être pour ça qu'on l'aime ce héros romantique des temps modernes !


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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Nov 21, 2015 5:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur son blog Encore du Noir :

Citation:


Comme Les rues de Santiago, premier roman de Boris Quercia, Tant de chiens s’ouvre sur une fusillade.
Et encore comme dans Les rues de Santiago, quelqu’un va rester sur le carreau.
C’est Jiménez, le coéquipier de Santiago Quiñones qui y passe cette fois.
Et bien vite Quiñones va s’apercevoir que Jiménez était mêlé à de sales affaires.
L’apparition par ailleurs de Yesenia, ancienne voisine dans le quartier où le policier a passé son enfance, vient par ailleurs pousser un Santiago dont le couple est à le dérive à s’enfoncer un peu plus dans un boulot qu’il décide de faire autant par opiniâtreté que pour se prouver qu’il est encore quelqu’un de bien et de droit.
Quitte à entraîner dans sa descente dans les enfers que recèlent les dessous de la capitale chilienne ceux qui l’aiment ou qui voudraient l’aider.

On a déjà eu l’occasion de dire ici tout le bien que l’on pensait du premier roman de Quercia et du plaisir que l’on avait eu à lire cette variation autour du héros dur à cuire et bourré de failles.
L’auteur franchit un nouveau palier avec Tant de chiens, plus âpre, plus violent et nettement moins indolent mais avec toujours, derrière, ces fêlures qui font de Quiñones un personnage qui tient la route et dont les défauts, pour aussi grands qu’ils puissent être, sont compensés par la force de son engagement, par la douleur qu’il charrie et par la cruelle lucidité du regard qu’il porte sur le monde dans lequel il vit et les milieux dans lesquels il fraie, y compris l’institution qu’il est censé servir.

Car l’autre personnage, c’est bien entendu ce marigot qu’est la capitale chilienne.
Rongée par la corruption, pas encore complètement libérée des réflexes de la dictature, la ville n’en finit pas de distiller son poison.

Plongé là-dedans jusqu’au cou, Santiago Quiñones n’a d’autre choix que de mettre des coups de pied dans la fourmilière et de voir ce qui en sort.
Une bonne méthode pour s’en prendre plein la tête.
Ça ne manque pas, bien sûr et c’est avec une certaine sidération que l’on suit le flic de Quercia dans sa quête de vérité teintée de masochisme.
L’auteur chilien ne prend pas de gants et fonce dans le tas sans pour autant que la violence à laquelle il expose ses personnages soit gratuite.
Tant de chiens n’est pas un de ces romans qui abandonnent tout à l’action et aux rebondissements mais un roman noir pur jus qui n’exprime jamais que la violence des rapports sociaux, bien plus dure que celle, physique, que subissent Quiñones et ceux qui l’entourent.
Autant dire que si vous aimez le noir intelligent et turbulent, vous avez tout intérêt, si ce n’est déjà fait, à découvrir Boris Quercia.



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MessagePosté le: Lun Nov 23, 2015 10:29 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Christophe Laurent, de Corse Matin, sur son blog The Killer inside me :

Citation:

Tant de chiens : lecture cathartique hautement conseillée


Que cela soit dit et écrit devant le Très-Haut : il existe une vague du polar sud-américain.
Comme il a existé une (fragile) vague du polar scandinave.
Ernesto Mallo, Sergio Ramirez, Edyr Augusto, Ramon Diaz-Eterovic, Lorenzo Lunar, Leonardo Padura, Paco Ignacio Taibo II (oui, il est Mexicain, mais ça compte non?).
Et puis Boris Quercia. Le Chilien.

Il y a un an, dans Les rues de Santiago, il avait balancé une histoire sèche et violente autour de l'enquêteur Santiago Quinones.
Ce premier roman démarrait avec une scène de flingage magistrale.
Rebelote dans ce Tant de chiens, avec, dans les premières pages, un assaut fumant donné à une planque de narcos, avec gros pétards et chiens d'attaque.
Il faut le dire : le Chilien n'est pas fort en préliminaires.
Et c'est encore Santiago Quinones qui s'en prend plein la poire.
Son co-équipier et ami a pris une balle sous le gilet pare-balles.
Non, seulement, le pauvre gars cane mais les Affaires Intérieures débarquent pour savoir si Quinones n'aurait pas quelques tuyaux sur un dossier de mœurs à Valparaiso.
Pour pimenter, parce que le sexe est omniprésent, le tout, il y a Yesenia.
Splendide fille de 20 balais, la fille de ses anciens voisins qui réclame son aide face à un beau-père qui l'a violée pendant des années.
Et encore maintenant.
Au Chili, ce genre d'histoires se règle, aussi, loin des tribunaux...
« Penser que, parce qu'on est flic, on va lutter pour la justice, c'est aussi bête qu'imaginer que les employés de caisse de retraite s'inquiètent que leurs allocations soient insuffisantes pour survivre. »

Encore une fois très old school, Quercia trouve un équilibre rare entre la violence aveugle d'un réseau pédophile, une société chilienne hautement gangrénée par la corruption et ce Santiago Quinones, affamé de vérité, mais aussi de femmes, de fiesta.
Ce n'est pas simple aujourd'hui d'écrire un bon personnage de policier, loin des clichés.
Quercia y parvient parce que Quinones est un jeune dingo, le type avec qui on va boire des bières mais surtout pas présenter sa femme, le type avec qui on va jouer aux cartes mais pas parler de business.
L'auteur, avec un regard très politique, a par ailleurs la délicatesse de ne pas nous assommer de philosophie ou de crises de conscience.
Tant de chiens fonce.
C'est tout.
Et en ce moment, ça fait un bien fou.



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MessagePosté le: Sam Nov 28, 2015 12:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur son blog Actu du Noir :

Citation:

Santiago Quiñones, privé chilien.


Alors que le roman de John Harvey clôt la série Resnick, Tant de chiens du Chilien Boris Quercia confirme, dans le sang et les larmes, la naissance de celle de Santiago Quiñones, flic des rues de Santiago (du Chili).


Santiago Quiñones a repris le boulot.
Et il se retrouve, une fois de plus, dans une situation difficile, pris avec son partenaire sous le feu des narcos.
Il s’en sort de justesse, mais Jiménez, touché pendant l’assaut, meurt dans l’ambulance qui l’amène à l’hôpital.
Très vite Santiago s’aperçoit que son ami, qui avait été muté de Valparaiso de façon un peu étrange, devait être sur une affaire qui dérangeait beaucoup de monde.

Et c’est lui qui se retrouve, très vite, harcelé par les affaires internes.


Ceux qui douteraient encore que le personnage du hardboiled soit international peuvent (et doivent) lire Boris Quercia.
C’est du noir, serré, âpre, ça secoue.
On est dans la rue, au ras du bitume, les plus faibles morflent, Santiago prend des coups, picole, snife, avale les cachetons, est désespérément amoureux, mais ne lâche rien …
Un vrai personnage hardboiled comme on les aime.

C’est dans la plus pure tradition, c’est parfaitement maîtrisé, c’est court et violent, c’est plein d’empathie et d’émotion.
On pourrait être dans les années 50 à Los Angeles ou San Francisco avec Bogart, mais non, en même temps c’est très chilien et très actuel.
On sent la pollution de Santiago (la ville, pas le personnage), on se saoule au pisco, on se traine dans les rues sous la pluie, on se gèle dans les montagnes toutes proches.
Comme quoi, les grands clichés ont du bon quand ils sont aussi bien utilisés, par un auteur qui sait se les approprier.

Boris Quercia et Santiago Quiñones parcourent la ville et dressent le portrait d’une classe dirigeante chilienne arrogante, corrompue et surtout impunie, confirmant qu’il va falloir sérieusement compter avec eux dans les années à venir.

On retrouvera avec plaisir les rues de Santiago.



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mar Jan 05, 2016 3:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Magnifique roman noir, superbe écriture pourtant minimaliste, un récit impeccable avec un des personnages de flic les plus fascinants de la littérature policière !
Je languis déjà le prochain Boris Quercia !...
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MessagePosté le: Jeu Jan 07, 2016 6:45 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> Entretien exclusif avec Boris Quercia sur Unwalkers :

Citation:

Entretien avec Boris Quercia… en VF et VO

Un grand merci à Estelle, l’auteur, et à la traductrice.

(Traductrice : Teresita Sota Agayo)




Nous nous sommes rencontrés au festival Sang d’encre. Avec un certain recul maintenant, comment avez-vous trouvé notre pays ?

Oui, et on s’est bien amusés ! J’aime la France, j’aime l’Europe. En tant que petit-fils d’immigrés, j’ai toujours vécu avec la nostalgie absurde de quelque chose que je ne connaissais pas.

D’autre part, j’aime le pain, le fromage et le vin… Et où ces trois choses se trouvent-elles réunies en parfaite harmonie ?


On a évoqué votre travail pour la télé, vous pouvez nous expliquer plus précisément quel est ce travail ?

J’ai fait des études de théâtre et mon premier travail, ça a été avec un groupe d’amis, on a fait du théatre de la rue. Puis, nousavons intégré une compagnie plus importante et nous avons connu un succès théatral inattendu ( avec La Negra Ester). Ça m’a rendu célèbre. Quelques temps plus tard [...]


>> Lire la suite sur Unwalkers



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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Jan 08, 2016 11:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

merkiiiiiiiiiiiii
cet homme est un superbe humain, passé une soirée avec lui, de la bombe
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lisez ce vous voulez . . .

http://unwalkers.com
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norbert
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MessagePosté le: Mar Mar 22, 2016 7:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant




Tant de chiens de Boris Quercia vient d'être récompensé du Grand Prix du Roman noir étranger du Festival de Beaune 2016.

Et je crois que je ne serai pas le seul pour dire que c'est largement mérité ! Smile
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Emil
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Miserere

MessagePosté le: Mar Mar 22, 2016 8:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

norbert a écrit:


Et je crois que je ne serai pas le seul pour dire que c'est largement mérité ! Smile


Oui c'est mérité, la plume de Boris Garcia est remarquable, un livre qui sort du lot c'est vrai !
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Fredo
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mar Mar 22, 2016 11:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je me suis trouvé le premier en occasion, vivement la paie que je valide mon panier...
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