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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mar Avr 28, 2020 11:01 am Sujet du message: Les enquêtes de Lucas Page – Robert Pobi (Equinox) |
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City of Windows, première enquête de Lucas Page, est paru en janvier aux éditions des Arènes dans la collection Equinox.
Alors que New York est paralysé par la tempête de neige la plus épouvantable de son histoire, un agent du FBI est tué au volant de sa voiture par un sniper réalisant un coup quasi impossible. Pour comprendre d’où le tir est parti, le FBI se tourne vers le seul homme à même de lui venir en aide : l’ancien agent Lucas Page. Son talent surnaturel pour la lecture des scènes de crime et sa compréhension des angles et des trajectoires font de lui la seule personne susceptible de faire ce dont la puissance informatique du Bureau n’est pas capable : trouver la planque du sniper. D’autant que le meurtre s’avère rapidement n’être que le premier d’une série d’exécutions méticuleuses...
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mar Avr 28, 2020 11:04 am Sujet du message: |
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Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.
Citation: | Lucas Page, première !
New York est sous la neige, à demi figé dans la tempête. Un agent du FBI est abattu au volant, tuant de surcroît une passante avec son véhicule. Le tir semble être l’œuvre d’un sniper aguerri mais difficile d’en savoir plus dans une ville où les innombrables gratte-ciel sont autant de spots potentiels, surtout dans ces conditions dantesques. C’est pourquoi le FBI décide de faire appel à Lucas Page, ancien agent, professeur d’astrophysique et expert en balistique.
Retiré des affaires suite à de graves blessures et désormais père de famille, Lucas refuse dans un premier temps son concours. Avant que le sniper ne tue un deuxième policier et le fasse changer d’avis.
Après L'Invisible et Les Innocents, parus chez Sonatine, Robert Pobi débarque chez Les Arènes avec cet épais thriller annoncé comme « le premier d’une longue série » mettant en scène Lucas Page.
En matière de thriller, l’auteur sait visiblement y faire. Le premier chapitre, mettant en scène la double mort due au sniper, est un modèle du genre. Le lecteur est happé d’entrée et Robert Pobi ne relâche pas son étreinte, tant et si bien qu’on ne voit pas les 500 pages passer. Les quelques temps plus calmes, qui nous apprennent à en savoir plus sur Lucas, sont intéressants car le personnage lui-même est atypique. Enfant « spécial » qui a changé de famille plusieurs fois, il est désormais lui-même le patriarche d’une famille composée de nombreux enfants accueillis avec sa nouvelle épouse, chirurgienne pédiatrique, qu’il a rencontrée dans le cadre de sa rééducation. Ayant perdu l’usage d'une jambe, d'un bras et d'un œil après le drame qui aurait dû le tuer mais dont il s’est miraculeusement sorti après un long coma, Lucas Page est décidément un personnage étonnant et attachant. Le lecteur pourra éventuellement trouver certaines scènes peu crédibles mais pardonnera facilement ces quelques facilités tant le rythme est soutenu et les fausses pistes abondantes et ingénieuses.
Redoutable d’efficacité et mettant en scène un personnage charismatique, City of Windows est un thriller convaincant qui donne envie de poursuivre l’aventure aux côtés de Lucas Page.
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_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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Dernière édition par Hoel le Sam Mai 02, 2020 10:57 am; édité 1 fois |
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patoche77 Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 60 Inscrit le: 07 Mar 2020 Messages: 861 Localisation: 77 sud
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Posté le: Mar Avr 28, 2020 3:43 pm Sujet du message: |
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J'ai adoré son premier roman 'L'invisible " et donc après une telle critique ,je ne peux que sauter (n'y voyez rien de tendancieux ouh là ) chez le premier libraire venu....et ouvert . _________________ Je vais toujours bien.....ou presque |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mar Mai 05, 2020 10:22 am Sujet du message: |
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En vrai Fredo, j'ai pensé que ça pourrait te plaire parce qu'entre le rythme assez élevé et les particularités physiques et mentales de Lucas Page, j'ai pensé plusieurs fois en cours de lecture au personnage de Deaver, Lincoln Rhymes, et en particulier à L'homme qui disparaît, que j'avais découvert grâce à toi (et beaucoup aimé). _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Déc 30, 2020 11:27 am Sujet du message: |
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Je confirme, c'est du très bon. Mais c'est surtout à Tir à l'aveugle de Jeffery Deaver que je pense. On se retrouve avec un pitch similaire. Excellent roman de Deaver d'ailleurs, qui nous fait découvrir le monde fascinant de la graphologie.
Et évidemment, impossible de ne pas penser aux romans de James Patterson consacrés à Lyncoln Rhyme. Le travail compliqué du héros avec la vie de famille à gérer, on se retrouve dans la même zone de confort.
J'espère juste que Pobi parviendra à mieux gérer ça que Patterson, parce que c'est devenu chiant de chez chiant ces dernières années.
Voilà, si vous avez aimé ce Pobi, vous avez un paquet d'autres romans à découvrir.
Si vous aimez Deaver et Patterson, foncez ! _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Jan 02, 2021 12:09 pm Sujet du message: |
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Excellent roman que j'ai quasiment lu en une nuit d'insomnie. Je regrette juste cette conclusion qui me laisse un peu sur ma faim. Le voyage est plus intéressant que l'arrivée à destination. Ça reste une excellente lecture. _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8731 Localisation: Hexagone
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Posté le: Mer Avr 28, 2021 8:59 pm Sujet du message: |
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Mon avis :
Citation: | Je ne connaissais Robert Pobi que de nom, je ne l'avais jamais lu. C'est désormais chose faite grâce à la sélection de City of Windows au prix Polars Pourpres 2020 et ce fut une très bonne surprise.
New York sous la neige, un sniper qui fait mouche à tous les coups malgré des conditions climatiques dantesques et une intelligence largement au-dessus de la moyenne pour résoudre l'impossible. Cette intelligence c'est celle de Lucas Page, autiste Asperger "high level" capable de calculer à une vitesse fulgurante la trajectoire d'une balle, en prenant en compte de nombreux paramètres, comme le sens et la force du vent, la force de pénétration de la balle, l'angle etc... C'est bluffant, parfois presque trop facile, mais le personnage est attachant malgré son côté pince-sans-rire. Robert Pobi a su bâtir autour de ce personnage ô combien original une famille qui l'est tout autant, avec l'épouse pédopsychiatre de Lucas Page, Erin, et leurs enfants, tous adoptés. Si cela ne suffisait pas, on y ajoute une agent, Whitaker, capable d'anticiper la moindre question et d'y répondre avant même qu'elle ait été posée !
Pas de répit, pas de temps mort, c'est un thriller calibré pour être un efficace page-turner et ça l'est, on ne s'ennuie pas une minute et on a envie d'aller au bout de la traque au côté de Page et Whitaker. |
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Mai 23, 2022 5:36 pm Sujet du message: |
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Mon vote pour ce roman que j'ai trouvé brillant :
Citation: | Un tir de sniper, absolument prodigieux, envoie ad patres un conducteur de voiture dans New York, emportant littéralement sa tête. La victime appartient au FBI, et ce dernier décide de faire appel à Lucas Page, astrophysicien de génie, professeur à l’université, mais également expert en balistique. D’autres personnes se font alors abattre, sans lien apparent, à chaque fois d’un tir absolument inouï, et le canardeur ne semble pas décidé à s’arrêter en si bon chemin. Le début d’une traque ponctuée de cadavres, qui fera remonter les enquêteurs jusqu’à une tragédie – volontairement – oubliée, celle de Bible Hill.
Je ne découvre qu’assez tard ce roman, et je dois dire que je me suis ré-ga-lé. Un thriller parfaitement calibré, taillé comme une balle, et atteignant mon cœur d’amateur de romans hollywoodiens, quand ceux-ci revêtent l’âme de ce qui se fait de mieux en la matière. Des chapitres particulièrement courts (parfois une ou deux pages), une écriture remarquable, des dialogues qui font mouche et où transparaissent un humour à froid de haute volée. J’ai adoré ce personnage de Lucas Page, et le fait que Robert Pobi, par touches intéressantes, nous fasse découvrir son passé pour le moins cabossé (notamment son adoption par cette Madame Page, sa marraine de cœur), est bien vu. Voilà un personnage pour le moins original : le résumé le dit « atteint du syndrome d’Asperger », mais ça n’apparaît jamais (ou alors ai-je zappé cet élément) dans le texte. Une jambe, un bras et un œil prosthétiques, une intelligence remarquable de sagacité, une famille composée d’enfants adoptés, en couple avec sa chère Erin, pédopsychiatre, et avec un caractère où l’agacement, l’emportement et l’irritabilité le disputent à l’humour, de (rares) sourires à la clef. Son acolyte, Whitaker, dont on ne connaît le prénom qu’à la dernière page, est également juste : une Noire solide, qui équilibre à sa façon le caractère génial de Page, capable de donner la réponse à la question que son interlocuteur n’a pas encore prononcée mais juste pensée. L’intrigue est aussi très solide, sans un mot de trop ni le moindre temps mort, nous permettant de côtoyer les milieux atterrants et opaques des milices, survivalistes, adeptes de l’autodéfense, complotistes de tout poil, racistes invétérés et autres défenseurs jusqu’au-boutistes des armes à feu (les passages où l’on découvre des Américains au milieu de dizaines d’armes et de milliers de cartouches sont à la fois vertigineuses, consternantes et malheureusement crédibles). L’histoire tient également la route, avec la lente mise à nu de ce qui s’est passé à Bible Hill, probablement inspiré de faits divers, et offrant un socle de plausibilité hautement efficace). C’est bien simple, c’est typiquement le genre de thrillers que j’adore : de l’action, de l’humour, des personnages consistants, mais également une âme, un esprit, de la profondeur. Deux – minuscules – regrets : on n’apprend pas dans cet opus ce qui a massacré le corps de Page, mais peut-être le saura-t-on dans un autre volume (un autre déjà paru, également traduit en France, « Serial Bomber », et un autre à paraître aux Etats-Unis, « Do No Harm »). L’autre, c’est le côté presque « magique » grâce auquel Page arrive si facilement à deviner les endroits d’où sont partis les tirs : qu’il soit brillant, ait ses propres méthodes de décryptage toponymique, ses ressorts intimes, oui, c’est bien expliqué, mais que ça nous tombe, à nous lecteurs, tout cuit dans le bec sans une amorce d’explication vulgarisée ni même de renseignements balistiques, c’est un peu gros, et ça m’a privé d’une partie du plaisir, comme une déduction trop aérienne, éthérée, inaccessible, bref, insaisissable. Mais ça n’a en rien gâché le plaisir que j’ai eu à lire ce livre, vraiment brillant. |
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