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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mer Oct 09, 2019 7:35 am Sujet du message: Coup de vent – Mark Haskell Smith (Gallmeister) |
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Coup de vent est un roman de Mark Haskell Smith fraîchement paru chez Gallmeister dans une traduction de Julien Guérif.
À quoi sert d’avoir dix millions de dollars en devises variées si, comme Neal Nathanson, on se trouve perdu en mer à bord d’un voilier en train de sombrer ? Strictement à rien, sauf à en brûler un sac ou deux dans l’espoir fou d’attirer l’attention. Sauvé in extremis, Neal se réveille attaché au garde-fou d’une navigatrice en solitaire, méfiante et bien décidée à entendre son histoire. Neal lui parle alors de Bryan, un jeune loup de Wall Street qui a réussi à détourner un magot conséquent avant de s’enfuir dans les Caraïbes. Bien sûr, la banque qui l’employait a lancé des enquêteurs à sa poursuite, avant que les clients spoliés ne s’aperçoivent (enfin) que les traders sont des voleurs. C’est ainsi que Neal, accompagnée d’une pro de la finance, la très douée Seo-yun, s’est retrouvé en charge de récupérer l’argent. Simplement, il n’était pas le seul.
Coup de vent est une folle course-poursuite sanglante dans les Caraïbes, aux rebondissements multiples et à l’humour féroce.
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mer Oct 09, 2019 7:38 am Sujet du message: |
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Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.
Sur Polars Pourpres, Hoel a écrit: | Second souffle pour Mark Haskell Smith
Neal Nathanson, employé de banque émérite, se retrouve sur un bateau en perdition avec une quantité astronomique d’argent. Des millions, dans une dizaine de sacs, des liasses de multiples devises. Il voit sa dernière heure arriver avant d’être finalement sauvé par une navigatrice. Seulement, lorsqu’il se réveille il est menotté et la jeune femme semble avoir moins bon cœur que prévu devant ces montagnes de billets. Mais toute cette histoire abracadabrantesque avait commencé bien avant ça…
En quatrième de couverture, une citation de Télérama consacre Mark Haskell Smith « roi du polar déjanté ». C’est effectivement ce qui saute aux yeux du lecteur découvrant l’œuvre de l’Américain, connu des lecteurs de Rivages, notamment des années 2000, mais moins présent dans l’Hexagone ces derniers temps. De nombreux passages sont savoureux et certains complètement hilarants si bien qu’on pose parfois le livre pour rire et qu’on suspend parfois sa lecture pour noter certaines phrases ou passages particulièrement bien sentis.
Les personnages sont intéressants, à commencer par les traders autour desquels s’articule le récit, Bryan Le Blanc et Seo-yun Kim. Le premier décide de monter de complexes opérations pour détourner quelques millions et s’éclipser en catimini. La seconde – qui commence à se rendre compte qu’elle n’aime pas son futur mari – sera rapidement amenée à le pister pour le compte de l’agence pour laquelle ils travaillent tous deux.
L’intrigue livre finalement assez peu de rebondissements mais peu importe tant l’humour et l’intelligence de Mark Haskell Smith font des ravages. L’auteur, caustique à souhait tire à tout-va et certains milieux, à commencer par les financiers branchés, en prennent pour leur grade.
Pas de véritable sortie de route pour cet opus survitaminé. Tout au plus certains pourraient reprocher à l’auteur de multiplier les scènes de sexe, mais certaines sont données à voir avec tant de truculence que ce serait dommage de s’en priver.
Sans être un chef-d’œuvre, n’exagérons rien, Coup de vent est un roman noir à l’humour grinçant de très bonne facture qui fera passer un très agréable moment, parsemé d’éclats de rire à plus d’un lecteur. Certains retrouveront là Mark Haskell Smith avec plaisir. D’autres, en attendant le prochain opus, auront sans doute envie de se plonger dans les cinq romans de l’auteur déjà traduits.
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_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Jeu Oct 10, 2019 5:54 pm Sujet du message: |
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Rooo, et le lien vers la fiche PP ? Voilà, c'est fait. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Jeu Oct 10, 2019 7:24 pm Sujet du message: |
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C'est que je connais plus trop ce site. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Oct 22, 2019 8:54 am Sujet du message: |
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La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :
Citation: |
Coup de vent
Ca faisait longtemps qu’on n’avait plus de ses nouvelles, et il est toujours en forme. Qui ? Mark Haskell Smith qui revient avec Coup de vent.
Bryan LeBlanc est trader à New York. Il gagne scandaleusement bien sa vie, mais considère qu’il fait un boulot de merde et que ses collègues sont des trous du cul, selon ses propres termes. Alors il détourne 17 millions de dollars pour passer une vie de luxe, entre bons vins et voyages.
C’est pour ça que Neal Nathanson se trouve à ses trousses, envoyé par son employeur. Et c’est comme ça que Neal se retrouve seul sur un voilier dévasté par une grosse vague, en plein Atlantique, en train de mourir de faim et de soif. Le résumé peut sembler abrupt, mais le roman explique bien tout.
Je me suis régalé. Que voulez-vous je suis bon public et quand je lis :
« En croyant au capitalisme, ce système économique conçu pour enculer la majorité de la populace afin qu’une minorité en profite, on acceptait d’obéir à une entité instaurée pour arnaquer tout le monde et encourager les gens à s’arnaquer entre eux. La société américaine était fondée sur ce genre de tromperie mâtinée d’opportunisme. »
ou :
« Quelques embarcations rentraient au port avec leurs cargaisons de pêcheurs et de pêcheuses buvant de la bière en brandissant fièrement des daurades sanguinolentes. Ils étaient souriants et cramoisis de soleil, ravis de s’immortaliser avec des animaux morts. Neal ne comprenait pas le but de la manœuvre, mais c’était sans doute normal pour des vacanciers. Ils tuaient des choses et prenaient des photos. »
Je jubile.
On connait le style de l’auteur, tout est de cet acabit, les dialogues claquent, c’est vivant, rythmé, on se régale à chaque page. Quelques scènes de sexe bien troussées, comme toujours chez lui, beaucoup d’humour, une vraie plume, du rythme et, mine de rien, le portrait bien acide de notre joli monde. Ajoutez une fin délicieusement immorale mais jamais cynique et vous avez un cocktail à déguster sans aucune modération.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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