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Peter May et sa série "Chinoise"

 
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Fredo
Michael Myers


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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Juin 15, 2006 10:19 pm    Sujet du message: Peter May et sa série "Chinoise" Répondre en citant

Je viens de lire le résumé du troisième tome à venir en exclu chez France Loisirs, et du coup, ça m'a donné envie de revenir sur les deux autres tomes, avant.

Ecrivain écossais, installé dans le Sud de la France, passionné par la Chine, membre honoraire de l'Association des auteurs chinois de romans policiers, Peter May a d'abord été journaliste avant de devenir l'un des plus brillants scénaristes de la télévision écossaise. Il a finalement décidé de quitter le monde de la télévision pour se consacrer à ses romans.



Meurtres à Pékin

Présentation de l'éditeur
Le cadavre carbonisé d'un homme est découvert un matin dans un parc de Pékin. Le même jour, deux autres corps sans vie sont retrouvés à deux endroits différents de la ville. Aucun indice, aucune trace, à part un mégot de cigarette laissé chaque fois bien en évidence à côté des trois corps, comme une signature. Margaret Campbell est médecin légiste aux Etats-Unis. Venue pour une série de conférences, elle se voit mêlée malgré elle à l'enquête de Li Yan, fraîchement promu commissaire. Deux mondes s'affrontent, mais devant la complexité d'une affaire qui semble cacher un secret monstrueux, ils vont devoir faire taire leurs différences et unir leurs talents pour tenter de découvrir la vérité, fût-ce au péril de leur vie. Dans le premier livre de sa " série chinoise ", Peter May plonge ses personnages au cœur du Pékin contemporain, baigné de tradition et avide de modernité. Avec ce roman haletant et parfaitement documenté, il nous tient en éveil jusqu'à la dernière ligne.




Le quatrième sacrifice

Présentation de l'éditeur
En l'espace de quatre semaines, quatre corps sont découverts à Pékin. Les trois premières victimes ont été droguées et attachées. Puis une main experte les a décapitées. Autour de leur cou, une mystérieuse pancarte portant un chiffre et un nom. La quatrième a été exécutée de la même façon, mais cette fois il s'agissait d'un diplomate américain. Or personne ne sait pourquoi Yuan Tao est revenu en Chine après avoir vécu si longtemps aux Etats-Unis, pourquoi il a accepté un emploi subalterne à l'ambassade américaine, pourquoi il loue un deuxième appartement dans un quartier pauvre de Pékin, ni pourquoi il a trouvé la même mort étrange que trois Chinois apparemment sans liens... Dans le deuxième volet de sa passionnante " série chinoise ", Peter May réunit à nouveau Margaret Campbell et Li Yan, les deux héros de Meurtres à Pékin. Obligés de retravailler ensemble, ils éprouvent encore l'irrésistible attirance qui les a presque détruits lors de leur première rencontre. Mais désormais Margaret a un autre admirateur - un brillant et secret archéologue de la télévision américaine - tandis que Li Yan doit faire face à une tragédie familiale qui l'obsède. Pour découvrir la vérité, ils devront replonger dans la période tragique de la Révolution culturelle, et plus loin encore, jusqu'aux soldats de l'armée de terre cuite de l'empereur Qi Shi Huang devenus aujourd'hui l'objet de toutes les convoitises. Ils devront aussi, pour démêler l'enchevêtrement des pistes qui s'offrent à eux, se rapprocher dangereusement d'un tueur prêt à tout.




L'éventreur de Pékin

Présentation de l'éditeur
Ses victimes sont jeunes et ravissantes. Il nargue la police de Pékin en copiant à la lettre les crimes d’un célèbre tueur en série anglais. Et il semble animé d’une haine féroce à l’égard de l’inspecteur Li Yan...
Pour Margaret, médecin légiste et épouse de Li Yan, participer à l’enquête se révèle rapidement un piège mortel car l’assassin, aussi rusé qu’impitoyable, a décidé d’anéantir tous ceux qui sont chers à l’inspecteur...

_________________
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Dernière édition par Fredo le Jeu Juin 15, 2006 10:28 pm; édité 1 fois
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Fredo
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Juin 15, 2006 10:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

le premier chapitre

Chapitre I

1


Elle se réveilla en sursaut, le cœur battant, alertée par le cri qui traversait son rêve. Ses rêves ne l'entraînaient jamais très loin de la surface de sa conscience, stagnant toujours dans des eaux peu profondes où sons et lumières restaient perceptibles. Elle se redressa, respira à fond, scruta l'obscurité, distingua des formes dans les ombres, et des taches de lumière filtrant de la rue, à travers les arbres. Elle ne fermait jamais les rideaux. Ainsi, elle était sûre de voir plus vite ce qui l'entourait, sans avoir besoin d'allumer.
Ça recommençait. Un son faible, étouffé, d'un impact ravageur. Elle n'en revenait pas de cette sensibilité naturelle capable de détecter le plus petit bruit, même pendant le sommeil, de déclencher le réflexe qui l'avait réveillée et alertée. Il y eut un troisième cri, puis un quatrième, suivis d'un long gémissement et d'une série de sanglots ; son angoisse s'apaisa et céda la place à la résignation. Il fallait qu'elle se lève. Elle jeta un coup d'œil à la pendulette posée sur la table de nuit : 5 heures. Elle avait peu de chance de se rendormir.
Elle se glissa rapidement hors du lit, attrapa sa robe de chambre sur le dossier d'une chaise et l'enfila en frissonnant. Il n'y aurait pas de chauffage avant une heure ; jamais elle ne s'habituerait au fait de ne pas en avoir le contrôle. En ouvrant la porte, elle regarda par-dessus son épaule la forme recroquevillée de Li Yan ; il ronflait doucement. Elle se demanda pourquoi la Nature n'avait pas doté les pères de la même sensibilité.
Li Jon Campbell était couché sur le dos. Il s'était découvert, le froid l'avait réveillé. Et maintenant, évidemment, il avait faim. Margaret abaissa le côté du berceau pour prendre son fils dans ses bras, tout en ramassant la couverture dont elle l'enveloppa. Dans un mois, ils fêteraient son premier anniversaire. Il était déjà grand. Et aussi vilain que son père, avait-elle déclaré à Li. Avec ses épais cheveux noirs et ses superbes yeux bridés en amande, il ressemblait à n'importe quel bébé chinois. Margaret se demandait ce qu'il avait hérité d'elle en dehors de ses surprenants iris bleus. C'était étrange ; elle avait lu quelque part que le gène des yeux bleus était le plus faible, qu'il aurait complètement disparu de la race humaine dans quelques centaines d'années. Li Jon faisait de son mieux pour rétablir l'équilibre.
Elle le berça en murmurant des mots doux, et l'emmena dans la cuisine où elle prépara un biberon. Les pleurs du bébé se calmèrent ; il lui attrapa le nez, le serra de toutes ses forces comme si sa vie en dépendait, et ne le lâcha que lorsqu'elle se laissa tomber dans un fauteuil du salon et lui glissa entre les lèvres la tétine en caoutchouc qu'il mâchouilla avant de la sucer avec avidité. Margaret profita de cet instant, comme toujours, pour savourer cet îlot de paix au milieu de la turbulence de son univers instable.
À vrai dire, elle avait cessé depuis longtemps d'analyser sa situation. Ce n'était pas un choix délibéré. Plutôt un processus d'élimination. Toute sa vie tournait maintenant autour de Li Jon, à l'exclusion de toute autre chose, ou presque. Elle ne pouvait pas se permettre de s'appesantir sur son statut semi-légal - elle partageait, sans y avoir été autorisée, l'appartement de fonction fourni par la police municipale de Pékin au père de son enfant. Elle survivait, de prolongation de visa en prolongation de visa, sans oser penser à ce qu'elle ferait si on le lui refusait un jour. Elle n'avait pas de véritables revenus personnels en dehors de l'argent que lui rapportaient les quelques conférences données à l'université de la Sécurité publique. Elle n'avait pas approché une table d'autopsie ni manié un bistouri depuis presque un an. Elle ne se reconnaissait pas. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. Un fantôme.
Li Jon s'était rendormi quand elle le coucha dans son berceau, s'assurant cette fois qu'il était bien bordé, au chaud. Elle-même était gelée. Elle se dépêcha de retourner au lit, laissant tomber au passage sa robe de chambre sur la chaise, et se glissa entre les draps qui, eux aussi, s'étaient refroidis. Frissonnante, elle se rapprocha de Li Yan dont le dos, les fesses et les cuisses irradiaient de la chaleur. Elle sentit sa peau brûler contre la sienne. Li grogna en essayant d'instinct de s'écarter de cette source de froid. Elle se colla contre lui.
- Qu'est-ce que tu fais ? marmonna-t-il encore endormi.
- Ah, tu n'es pas mort. Ni sourd. Ni complètement insensible, murmura-t-elle d'une voix qui lui sembla résonner incroyablement fort dans le noir.
- Quoi ?
Il se tourna à moitié vers elle, somnolent, les paupières lourdes, émergeant d'un sommeil très profond.
Elle glissa une main froide en travers de sa cuisse et eut la surprise de trouver son sexe en pleine érection.
- À quoi rêvais-tu donc ? demanda-t-elle.
- Je rêvais que je faisais l'amour avec toi, murmura-t-il.
- Mouais, admettons.
Il se retourna complètement pour lui faire face.
- Ça fait un moment.
- Oui.
Elle le serra contre elle et sourit.
- Mais je vois que tout fonctionne normalement.
- On devrait peut-être faire un essai pour vérifier.
- Peut-être bien. Ça risquerait même de nous donner un peu plus de chaleur que le chauffage central.
- Juste un peu plus...
Il frotta son nez sur la peau froide de son cou et la sentit frémir. Puis il fit glisser ses lèvres sur son sein et les ouvrit sur la pointe dressée, durcie à la fois par le froid et le désir. Il lui donna des petits coups de langue, la mordit jusqu'à ce qu'elle gémisse, puis descendit sa main le long de son ventre à la recherche de sa douce toison blonde. Il sentit la longue zébrure verticale de sa cicatrice, encore très laide. Très éloignée d'une minicicatrice esthétique. Il savait qu'elle en était gênée. Il chercha ses lèvres et la chaleur de sa bouche, se coucha entre ses jambes écartées, puis la laissa le guider à l'intérieur d'elle. Il sentit un long frémissement la parcourir comme un profond soupir, et son téléphone portable se mit à jouer l'Ode à la joie de Beethoven.
- Nom de Dieu, siffla-t-il dans le noir.
Immédiatement, il la sentit se relâcher sous lui. Elle avait cessé depuis longtemps de lui demander de ne pas répondre au téléphone, se résignant à accepter son sort. L'espace d'une seconde, il fut tenté de laisser son répondeur prendre le message. Mais Margaret s'était déjà retournée ; le charme était rompu, l'instant perdu. Il s'empara brusquement du portable posé sur sa table de nuit.
- Wei ?
Margaret écouta d'un air sombre le bref échange qui se déroula en mandarin. Une modulation bizarre à quatre tons qu'elle n'avait jamais vraiment tenté d'apprendre. Et pourtant, elle savait que c'était une langue que son fils parlerait, et elle ne voulait surtout pas qu'une partie de son fils lui échappe. Elle lui enseignerait l'anglais, bien sûr. Elle parlerait toujours anglais avec lui. Mais elle savait d'expérience, après ces années passées avec Li, qu'il y aurait toujours en lui quelque chose de chinois, hors de sa portée.
Li raccrocha, laissa tomber le téléphone sur la table, et roula sur le dos, sans parler, les yeux fixés au plafond. Il y eut un long silence. Leur passion n'avait pas été assouvie, mais elle s'était évanouie. Finalement, il annonça :
- Encore une.
Margaret sentit son estomac se serrer.
- Une autre mutilation ?
Il hocha la tête. Elle eut mal pour lui. Elle savait à quel point ces meurtres le troublaient. C'était toujours pire avec les tueurs en série. Plus on mettait de temps à les attraper, plus ils faisaient de victimes. Des jeunes femmes dans le cas présent. De jeunes prostituées au visage juvénile essayant de vivoter dans cette nouvelle Chine gouvernée par l'argent. Chaque nouveau meurtre était comme une accusation, un constat d'échec. L'échec de Li, qui finissait par se sentir coupable, responsable de chacune de ces morts. Comme s'il avait tué lui-même. Comme maintenant.
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Fredo
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Juin 15, 2006 10:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une interview de l'auteur par France Loisirs :


Vous êtes Écossais et vivez dans le Sud de la France. Qu’est-ce qui vous a poussé à donner la Chine pour cadre à vos romans ?

J’ai toujours été fasciné par la Chine, et cela depuis mon premier voyage dans ce pays au début des années 1980. Venir de l’Occident et débarquer dans ce pays peu après la fin de la Révolution Culturelle, c’était comme atterrir sur une autre planète. Tout le monde portait encore les costumes Mao bleus, et les petites dames âgées, les pieds bandés, avançaient clopin-clopant dans la rue. Les marchés à ciel ouvert semblaient tout droit sortis du Moyen Âge, du temps où les bouchers taillaient en pièce des animaux morts sur leurs billots alors que le sang s’écoulait dans le caniveau.
Mais pour écrire des histoires de crime se déroulant dans la Chine d’aujourd’hui, j’ai eu besoin de l’aide et de la coopération de la police chinoise. C’est grâce à un criminologue américain, le docteur Richard Ward, que j’ai pu avoir accès à des informations qui restent normalement cachées aux étrangers. Il avait passé les années 1990 à Shanghai, à former les cinq cents meilleurs officiers de police de Chine. Ses contacts étaient donc sans pareils, et c’est sur sa recommandation que ces portes se sont ouvertes.


Vous êtes membre de l’Association des Auteurs de Romans policiers chinois, le seul occidental à avoir reçu cet honneur. Pourriez-vous nous expliquer comment cela s’est-il passé ?

Il existe un phénomène dans la société chinoise appelé « guanxi ». C’est une politique de l’honneur. Si quelqu’un vous rend un service, vous êtes tenu par l’honneur de lui en rendre un en retour. Pendant les recherches pour mes livres, diverses personnes en Chine m’ont rendu de nombreux services, y compris d’autres auteurs de romans policiers chinois, la police, des avocats, des juges, etc. J’avais accumulé des dettes de « guanxi », et je savais qu’un jour il faudrait que je m’en acquitte.
Ce jour est arrivé lorsque l’Association des Auteurs de Romans policiers chinois m’a annoncé qu’ils allaient fêter les cinquante ans d’écriture de romans policiers en République Populaire par une importante réception dans la Grande Salle du Peuple. Mais ils étaient très soucieux d’être reconnus ailleurs qu’en Chine et ils m’ont demandé si je pouvais solliciter l’Association Britannique des Auteurs de Romans policiers pour qu’elle envoie une lettre de félicitations à lire à haute voix dans la Grande Salle du Peuple. Au final, j’ai fait mieux que ça. Je leur ai fourni une invitation à se joindre à la Fédération Internationale des Associations d’Auteurs de Romans policiers. Ainsi, non seulement ont-ils eu leur lettre de félicitations, mais ils ont également été accueillis dans la communauté internationale des auteurs de polars.
J’ai plus tard été invité à une réunion de la branche de Pékin de l’Association Chinoise des Auteurs de Romans policiers, et c’est là que l’on m’a remis le dragon chinois de la justice et fait membre honoraire.


Pouvez-vous nous décrire un peu les recherches nécessaires pour chacun de vos romans ? Combien de temps passez-vous sur place ? Est-ce que vous trouvez d’abord l’intrigue puis faites les recherches nécessaires, ou est-ce que l’inspiration vous vient parfois lors d’une visite ou lors d’une rencontre ?

Je commence toujours avec une idée pour l’histoire – très souvent lorsque je pédale de mon village à la ville la plus proche ici dans le Lot, où j’habite. Puis je passe généralement plusieurs mois à développer et faire des recherches sur cette idée, dans des livres, sur Internet et grâce à mes contacts en Chine et aux États-Unis (mon conseiller en pathologie est un médecin légiste américain, le docteur Steve Campman). Ensuite j’écris un synopsis détaillé, avant de voyager en Chine afin de visiter tous les endroits sur lesquels je veux écrire. Bien entendu, les lieux que je visite, et les personnes que je rencontre, exercent une forte influence sur l’écriture du livre en elle-même. La majorité de mes personnages principaux sont fondés sur des gens rencontrés en Chine.


Est-ce que l’idée d’un meurtrier chinois copiant à la lettre les méfaits d’un meurtrier occidental reflète l’ouverture récente de la Chine au mode de vie occidental, avec tous ses travers ?

Oui. La Chine est devenue méconnaissable depuis mon premier voyage là-bas. La vie quotidienne subit de plus en plus l’influence de l’Occident. L’occidentalisation toujours plus marquée des Chinois se remarque à leur façon de s’habiller, de manger, aux voitures qu’ils conduisent – et aux crimes qu’ils commettent. L'accroissement de la richesse a apporté une nette amélioration dans la vie quotidienne de nombreux Chinois. Mais l’inconvénient à cela est une augmentation des crimes. La Chine avait auparavant un très faible taux de criminalité. Mais maintenant, avec des millions de chômeurs et une population qui passe librement d’une ville à l’autre, il y a une explosion des activités criminelles. Et, bien sûr, les criminels chinois ont été influencés par l’Occident tout autant que le reste de la société chinoise.


MERMER, le détecteur de mensonges amélioré qui joue un rôle si important dans L’éventreur de Pékin, existe-t-il vraiment ?

Oui, Mermer – parfois appelé le releveur d’empreintes digitales du cerveau – est une véritable et passionnante évolution dans la procédure de détection des mensonges. Il a été inventé par un Américain, le docteur Lawrence Farwell. À la différence du détecteur de mensonges, qui est très peu fiable, Mermer a démontré une fiabilité à 100 % lors de tests menés par le FBI. Le système détecte l’activité cérébrale, qui est ensuite transmise à un ordinateur pour analyse. Il fonctionne comme ceci : pensez à la seule chose que chaque criminel emporte avec lui sur une scène de crime. Ce sont, bien entendu, ses souvenirs de celle-ci. Si on montre ensuite à un meurtrier une photographie de cette scène de crime, son cerveau va la reconnaître et la réponse involontaire qu’il va créer peut être détectée par Mermer. Non seulement c’est un bon moyen de coincer les criminels, mais c’est aussi très efficace pour disculper les suspects innocents. Mermer a été reconnu par les cours de justice américaines, et un homme qui avait passé quinze ans en prison pour meurtre a été disculpé en appel après que Mermer avait prouvé qu’il n’avait pas pu être sur la scène du crime.


Vos deux héros, l’inspecteur Li Yan et Margaret, ont tous les deux une forte personnalité. Avec qui est-ce que vous vous identifiez le plus ?

Je pense qu’il y a des éléments de ces deux personnages en moi. J’ai l’impatience de Margaret pour la bureaucratie et les idiots, mais je ne suis pas aussi impoli qu’elle. Je suis un ardent partisan de la justice comme Li Yan. Je déteste les criminels et je comprends ce que ressentent leurs victimes. Mais sans doute ne suis-je pas aussi philosophe que lui. À bien des égards, ils sont tous les deux comme nous tous. Des gens ordinaires, avec leurs propres forces et faiblesses. Et ce que j’aime faire, en tant qu’écrivain, c’est prendre des gens comme vous et moi et les mettre sous une pression extraordinaire pour voir comment ils réagissent.


La relation de Li Yan et de Margaret est très difficile à cause de leurs circonstances de vie et de la bureaucratie chinoise, pourtant elle perdure... Pensez-vous que leur amour a une chance de survivre envers et contre tout ?

Oui, je pense que malgré toutes les difficultés qu’ils rencontrent, leur amour va survivre et grandir. À certains égards, je vois mes deux personnages comme des métaphores de leur pays respectif – l’Amérique et la Chine. Il y a toujours des conflits et des frictions, un choc de la culture et de la langue. Mais ils doivent apprendre à vivre et à travailler ensemble pour que le monde reste en paix. Je suis, par nature, optimiste, donc je crois que Li et Margaret surmonteront également leurs problèmes.


Est-ce qu’on les retrouvera bientôt ?

Il existe six livres de la série chinoise. L’éventreur de Pékin est le dernier de ceux-là – du moins pour le moment. Je travaille maintenant sur une nouvelle série dont l’histoire se déroule en France. Mais je pense qu’il est fort probable que je retourne bientôt en Chine pour découvrir ce que sont devenus Li et Margaret.


Y a-t-il quelque chose en particulier que vous voudriez dire à nos adhérents ?

J’espère que vos adhérents ressentiront toutes les images, tous les sons et toutes les saveurs de la Chine que j’essaie de transmettre au travers de mes livres. La plupart ne seront jamais allés en Chine, mais j’espère qu’après avoir lu L’éventreur de Pékin, ils auront l’impression d’y avoir vraiment été – et qu’ils voudront y retourner très vite. Et avec cinq autres livres dans la série encore à lire, ce sera très simple de le faire.

http://www.franceloisirs.com/catalogue/produit.jsp?channelName=AVP_LIVRES&docRef=796653[/b]
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Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Jeu Mar 01, 2012 8:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

pour infos Peter May sera à Brest chez Dialogues Le jeudi 29 mars 2012 à 18h00 au Café de la librairie
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MessagePosté le: Mer Mar 07, 2012 10:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

j'ai beaucoup aimé cette série, et cet auteur est très agréable (nous avons partagé un emplacement sur le salon du livre de Pau)

Il se présente en kilt (vrai de vrai) Wink
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Mer Mar 07, 2012 10:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

j'en suis à la moitié du 1er et je suis totalement conquis
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grolandrouge
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mer Jan 24, 2018 7:13 am    Sujet du message: Répondre en citant


Résumé:
Citation:
Pékin, ville baignée de tradition mais avide de modernité, une société qui se rue dans le capitalisme moderne mais profondément marquée par le système communiste. Le cadavre carbonisé d'un homme est découvert un matin dans le parce. Le même jour, deux autres corps sans vie sont trouvés à deux endroits différents de la ville. Pour seul indice, un mégot de cigarette à côté de chacun des trois corps, comme une signature. Margaret Campbell, médecin légiste aux Etats-Unis, spécialisée dans les brûlés, qui se trouve à Pékin pour une série de conférences, va se voir embarquée malgré elle dans l'enquête de Li Yan, fraîchement promu commissaire. L'Américaine rigoureuse et le policier chinois, ironique et énigmatique, choisissent deux approches totalement différentes d'un même objectif. Deux mondes s'affrontent, mais devant la complexité d'une affaire qui cache un secret monstrueux, les deux investigateurs vont devoir taire leurs oppositions et unir leurs talents pour découvrir la vérité, fût-ce au péril de leur vie. Car si les lieux sont exotiques et chargés de traditions, les dangers, eux, sont bien du XXIe siècle menace des OGM et remous dans les milieux politiques.

Mon vote sur Polars Pourpres: 7/10
Citation:
Un bon roman dans un cadre intéressant (la Chine s'ouvrant à l'économie capitaliste), une intrigue bien menée et encore originale à l'époque (les risques liés aux OGM). La barrière culturelle entre les 2 personnages principaux est bien utilisée. L'évolution entre ces deux personnages est un peu plus commune. Pas mal d'action. J'ai toutefois préféré la première moitié du livre à la seconde.

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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mer Jan 24, 2018 3:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour le dépoussiérage Grolandrouge !
Ton avis me tente bien !
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Jan 24, 2018 3:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Comme pour la Trilogie écossaise, le Rouergue a regroupé les polars "chinois" de Peter May dans une intégrale en 2 tomes, il y a 2 ou 3 ans :





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grolandrouge
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MessagePosté le: Mer Jan 24, 2018 5:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Juge Wargrave a écrit:
Merci pour le dépoussiérage Grolandrouge !
Ton avis me tente bien !

ça faisait plusieurs mois que je devais relire ce livre pour pouvoir continuer la série, mais comme je privilégie les nouvelles lectures, j'avais peu de place pour ce livre. Mais bon, c'est fait, au suivant!
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Lun Avr 30, 2018 2:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant


Résumé
Citation:
En l'espace de quatre semaines, quatre corps sont découverts à Pékin. Les trois premières victimes ont été droguées et attachées. Puis une main experte les a décapitées. Autour de leur cou, une mystérieuse pancarte portant un chiffre et un nom. La quatrième a été exécutée de la même façon, mais cette fois il s'agissait d'un diplomate américain. Or personne ne sait pourquoi Yuan Tao est revenu en Chine après avoir vécu si longtemps aux Etats-Unis, pourquoi il a accepté un emploi subalterne à l'ambassade américaine, pourquoi il loue un deuxième appartement dans un quartier pauvre de Pékin, ni pourquoi il a trouvé la même mort étrange que trois Chinois apparemment sans liens... Dans le deuxième volet de sa passionnante " série chinoise ", Peter May réunit à nouveau Margaret Campbell et Li Yan, les deux héros de Meurtres à Pékin. Obligés de retravailler ensemble, ils éprouvent encore l'irrésistible attirance qui les a presque détruits lors de leur première rencontre. Mais désormais Margaret a un autre admirateur - un brillant et secret archéologue de la télévision américaine - tandis que Li Yan doit faire face à une tragédie familiale qui l'obsède. Pour découvrir la vérité, ils devront replonger dans la période tragique de la Révolution culturelle, et plus loin encore, jusqu'aux soldats de l'armée de terre cuite de l'empereur Qi Shi Huang devenus aujourd'hui l'objet de toutes les convoitises. Ils devront aussi, pour démêler l'enchevêtrement des pistes qui s'offrent à eux, se rapprocher dangereusement d'un tueur prêt à tout.

Mon vote sur Polars Pourpres: 6/10
Citation:
Le style de l'auteur est toujours aussi agréable dans ce deuxième épisode de la série chinoise. Si l'intrigue est intéressante, je regrette toutefois la place trop importante qu'occupe les relations tumultueuses entre les 2 personnages principaux, aussi sympathiques soient-ils. L'intrigue manque également de suspense puisque le lecteur devine l'identité des criminels et leurs mobiles avant les enquêteurs.

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