Posté le: Mer Jan 13, 2010 8:42 pm Sujet du message: Sukkwan Island de David Vann
# Broché: 212 pages
# Editeur : Editions Gallmeister (7 janvier 2010)
# Collection : NAT WRITING
# Langue : Français
# ISBN-10: 2351780302
Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l’âme humaine, David Vann s’installe d’emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan.
DAVID VANN est né sur l’île Adak, en Alaska. Après avoir parcouru plus de 40 000 milles sur les océans, il travaille actuellement à la construction d’un catamaran avec lequel il s’apprête à effectuer un tour du monde à la voile en solitaire. Auteur de plusieurs livres, il vit en Californie où il enseigne également à l’Université de San Francisco. Sukkwan Island est son premier roman traduit en français.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Laura Derajinski
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Mer Jan 13, 2010 8:47 pm Sujet du message:
J'ai repéré ce roman depuis un moment : ça m'a l'air vraiment bon. Pas sûr que ce soit un polar par contre.
Il n'est pas dans la collection policière de l'éditeur alors que Gallmeister a une collection "noire".
Le roman semble néanmoins assez noir d'après ce que j'ai pu apprendre mais je ne sais pas si on peut vraiment parler de roman noir.
Un avis sur la question Dodger ?
Personnellement il me tente bien et j'essaierai de le lire, mais ça ne sera pas pour tout de suite. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
J'ai le livre entre les mains, c'est une belle bête. Par contre, contrairement à ce que dit la fiche amazon, il fait 192 pages et il coûte 21€70. Ça fait un peu mal quand on sait que pour le même prix, on a le nouveau Gillian Flynn qui fait 300 pages de plus ... C'est surprenant ... _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok
il fait 192 pages et il coûte 21€70. Ça fait un peu mal quand on sait que pour le même prix, on a le nouveau Gillian Flynn qui fait 300 pages de plus ... C'est surprenant ...
Je crois qu'on en a déjà parlé ailleurs, mais je rappelle - même si je ne t'apprends rien, Fredo - que Gallmeister est un petit éditeur, qu'il n'a pas les moyens financiers de Sonatine, Albin Michel et autres grosses machines de l'édition française, et que, de ce fait, il est obligé de placer la barre prix un peu plus haut que d'autres. Malheureusement, car parfois, ces prix à l'évidence plus élevés peuvent faire reculer certains lecteurs - qui doivent nous faire sacrément confiance, à nous libraires parfois très (trop ?) enthousiastes, pour acheter, par exemple, ce petit (mais très intense) Sukkwan Island, ou encore le premier roman d'un cow-boy du Wyoming à 23,90 €... Et encore, Little Bird est un gros livre, ce qui peut aider à faire passer la pilule, mais ce n'est pas le cas d'autres titres du catalogue Gallmeister.
En même temps, le rapport qualité/prix est rarement décevant grâce au travail d'Oliver G., ce qui n'est pas forcément toujours le cas chez ses "gros" concurrents... _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com
J'ai confiance en Gallmeister et en mon libraire du Comptoir puisque j'ai le livre en main. Ça fait cher la page quand même... Difficile de s'étonner ensuite que les gens aillent vers les sites d'occasions ... _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok
Faut aller en bibliothèque sinon. Les bons bibliothécaires comme les bons libraires proposent du Gallmeister ! _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Posté le: Mar Fév 16, 2010 6:07 pm Sujet du message:
Je viens de lire le livre et j'ai le cul entre deux chaises, autant j'ai été pris par l'ambiance du roman, autant l'histoire par moment m'a laissé perplexe.
Les +
Livre prenant, difficile de le lâcher. On a continuellement envi d’avancer.
Le personnage du fils est intéressant. C’est un personnage beaucoup plus fort que le père.
L’ambiance générale du roman. La nature omniprésente. Le froid.
Les –
Le personnage du père. Un homme très énervant. Pleurnichard. Pas du tout préparer pour vivre cette aventure.
Le manque de finesse, de subtilité de certaines descriptions. C’est du brut. Je n’accroche pas au glauque. Ce qui fait que je décroche, cela me laisse froid.
La fin.
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Mer Fév 17, 2010 12:49 am Sujet du message:
Une critique négative mais bien argumentée sur Noirs desseins et une autre bien plus positive sur Moisson noire. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
Posté le: Mer Fév 17, 2010 10:22 am Sujet du message:
Hoel a écrit:
Une critique négative mais bien argumentée sur Noirs desseins et une autre bien plus positive sur Moisson noire.
Oui, je trouve même la première critique plus intéressante que la seconde, même si je ne partage pas du tout son point de vue. C'est très bien écrit et argumenté, et permet de mettre en lumière pourquoi certains lecteurs n'ont pas aimé ce roman, à savoir la manière dont ils perçoivent et apprécient le personnage du père. Apparemment, Laurent V. a eu le même problème, puisqu'il le met (cf. quelques messages plus haut) dans ses points négatifs.
(Laurent, je te laisse préciser si j'interprète trop ton intervention ou non )
Par exemple, dans sa critique sur Noirs desseins, l'auteur semble penser que David Vann voudrait que nous plaignions le père pour ses ratés, son attitude de loser, etc. Pour ma part, je n'ai pas envie de le plaindre, ni même de l'apprécier ! Et c'est ce qui fait l'une des forces de ce roman, et ce qui explique que Sukkwan Island met mal à l'aise : Jim Fenn n'est définitivement pas un type sympathique, et on devine très vite que sa tentative de rédemption va droit dans le mur. Bien sûr, ça ira même au-delà, mais à aucun moment Vann ne me semble vouloir tricher sur ce point, et laisser vraiment espérer que les choses pourront s'arranger.
Par ailleurs, il y a autre chose, un détail très important mais qu'on ne peut malheureusement pas évoquer librement avant d'avoir lu le roman (donc, si vous avez l'intention de le lire, ne cliquez vraiment pas sur la balise spoiler, vous le regretteriez !) Si ce détail ne convaincra sans doute pas ceux qui n'ont pas aimé Sukkwan à l'apprécier davantage, il touchera sûrement un peu plus ceux qui l'ont l'aimé :
Spoiler:
il faut savoir que le père de David Vann s'est suicidé à l'âge de 40 ans, alors que son fils n'avait que 13 ans. Et c'est finalement cette histoire que raconte Sukkwan Island. Vann avait commencé à travailler sur ce sujet évidemment très douloureux pour lui, mais sans parvenir à le traiter de front. La situation s'est débloquée pour lui lorsqu'il a "inversé" les rôles, et imaginé que ce serait le fils qui se suiciderait, laissant le père devant l'horreur du geste. D'où la première partie du roman, qui décrit la manière dont, petit à petit, les rôles s'inversent plus ou moins, mettant le fils dans le rôle du père (quand il y arrive, mais ce n'est pas si souvent le cas) et le père dans le rôle du personnage démuni, psychologiquement faible ; d'où, également, l'idée de placer le suicide de Roy en plein milieu du livre, d'une manière totalement inattendue (ce qui a été le cas pour Vann lui-même, il ne l'avait pas prévu avant de l'écrire !), pour exprimer le caractère incompréhensible et brutal que revêt un suicide dans la vie des proches, et la difficulté qu'il y a à surmonter une telle épreuve.
Posté le: Lun Juin 27, 2011 4:55 pm Sujet du message:
un magistral coup de poing!!! quel choc à la fin du 1er acte.je n'en dis pas plus pour ne rien dévoiler de plus.
j'ai hâte de rencontrer David Vann demain soir.il sera à Brest à La Petite Librairie _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road
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