Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
|
Posté le: Sam Déc 15, 2018 3:22 pm Sujet du message: Moscou 61 - Joseph Kanon (Seuil) |
|
|
Après notamment Le Passager d'Istanbul et Berlin 49, l'Américain Joseph Kanon vient de signer Moscou 61, paru en septembre dans la collection Cadre Noir du Seuil et traduit par Lazare Bitoun.
Le livre :
Printemps 1961 : Simon, venu des Etats-Unis, atterrit à Moscou, pour retrouver son frère Frank qu'il n'a pas vu depuis douze ans.
Celui-ci a rejoint par conviction les services secrets soviétiques après la guerre d'Espagne, puis est passé à l'Est.
Espion renommé, il fascine toujours la presse étrangère, et Simon, devenu éditeur, vient mettre la dernière touche à la publication de ses mémoires, un gros coup.
Qui, en pleine guerre froide, fait craindre des révélations dangereuses.
Mais que souhaite réellement Frank ?
Son livre à paraître, Ma vie secrète, est-il un authentique retour sur son parcours ? ou un leurre de plus ?
Difficile de discerner qui manipule qui dans le face-à-face tendu auquel vont se livrer ces deux frères aux destins contraires.
« Joseph Kanon est aujourd'hui l'un des maîtres du thriller d'espionnage. » Philippe Blanchet - Le Figaro Magazine
>> Lire les premières pages
>> Le site de l'auteur : http://josephkanon.com/
>> Sa page Facebook : https://www.facebook.com/Joseph-Kanon-author-167248225698/
L'auteur :
Né aux États-Unis en 1946, diplômé de Harvard, Joseph Kanon a été éditeur avant de se lancer dans l’écriture.
Il est l’auteur de six romans, dont L’Ami allemand, adapté au cinéma par Steven Soderbergh avec George Clooney et Cate Blanchett, et Berlin 49 (Seuil, 2016).
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Jeu Aoû 01, 2019 3:35 am; édité 2 fois |
|
Revenir en haut de page |
|
|
norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
|
Posté le: Sam Déc 15, 2018 3:50 pm Sujet du message: |
|
|
>> Le coup de coeur de Michel Abescat et de Christine Ferniot dans le Cercle Polar à visionner ici
>> Le coup de coeur de Bernard Poirette sur Europe 1 en podcast ici :
Citation: |
Moscou 61, de Joseph Kanon
Au printemps 1961, Simon Weeks, célèbre éditeur new yorkais, arrive à Moscou.
Il ne vient pas faire du tourisme.
Il vient voir son frère, Franck, officier supérieur du KGB, décoré de l’Ordre de Lénine.
Socialiste convaincu et engagé dans les Brigades Internationales de la guerre d’Espagne, Franck n’a pas dit non aux recruteurs soviétiques.
Ensuite pendant 10 ans à Washington, il a siphonné pour ses nouveaux maitres un paquet de secrets d’Etat.
Le traitre absolu.
Un jour de 1949, il disparaît des radars et resurgit peu après chez Staline.
Franck Weeks précède ainsi Philby, Burgess et MacLean au Panthéon des transfuges.
Douze ans plus tard, avec l’accord de la Loubianka, il propose à son frère le récit de son incroyable existence.
Ça s’appellera "Ma vie secrète".
Simon doit venir en URSS pour peaufiner le texte.
La suite est totalement fascinante.
Dès les premières pages, vous ÊTES à Moscou, au cœur de la guerre froide.
Et surtout vous ÊTES au cœur de ce tout petit monde des espions occidentaux qui ont fui leur pays pour le paradis communiste.
Ils sont tous alcoolos, passent leurs soirées au bar de l’hôtel National et leurs week-ends dans les datchas de Peredelkino.
Aux côtés de leurs malheureuses épouses ou de leur giton en service commandé, ils périssent d’ennui et de cirrhose.
Mais pas Franck Weeks.
Pourquoi ? Ça, je ne vous le dis pas.
Vous le lirez dans Moscou 61, signé Joseph Kanon, prototype parfait du grand roman d’espionnage.
Avec en prime un dernier chapitre d’anthologie !
J’ai adoré.
|
>> La chronique d'Alexandra Schwartzbrod dans Libération :
Citation: |
Guerre froide et frères ennemis
Avec Moscou 61, l'américain Joseph Kanon livre un roman d'espionnage haletant.
1961, la guerre froide est à son comble.
A l’aéroport de Vnoukovo, celui réservé aux VIP dans les environs de Moscou, un éditeur américain pose le pied pour la première fois sur le sol soviétique.
Simon ne devrait pas être là, pourtant il est l’invité des dirigeants du régime.
Car son frère est un des leurs.
Par idéologie, Franck a rejoint les services secrets soviétiques après la guerre d’Espagne avant de passer à l’Est.
Sa défection a fait de lui un espion à la renommée mondiale.
C’est lui qui a invité son frère car c’est son frère qui va éditer ses mémoires à paraître aux Etats-Unis, Ma vie secrète.
Il lui doit bien ça.
Partagé entre la joie de revoir Franck et la peur d’être manipulé, Simon va d’abord avancer à tâtons.
Les deux frères sont quasi jumeaux, une seule petite année les sépare.
Simon est l’aîné mais Franck est plus grand en taille.
Ensemble, ils ont tout partagé avant que leur mère les envoie dans des établissements scolaires différents afin qu’ils ne se phagocytent pas l’un l’autre.
Plus tard, Simon est entré au Ministère des Affaires étrangères quand Franck optait pour celui des Armées.
Sa trahison a obligé Simon à renoncer à sa vie de diplomate.
A Moscou, Franck est-il si épanoui qu’il en a l’air ?
Un drame semble avoir pulvérisé le couple qu’il formait avec sa femme Jo : la mort de leur fils Richie des suites d’une méningite foudroyante.
L’épouse esseulée, qui avait autrefois cédé aux charmes de Simon, noie depuis lors son chagrin dans l’alcool.
Très vite, le frère aîné va comprendre que Franck ne lui propose pas une simple visite de travail.
Au terme d’une course-poursuite haletante, rien ne ressemblera à ce qui devait être.
Joseph Kanon est en passe de devenir un maître du roman d’espionnage.
On lui doit L’Ami allemand (Belfond, 2003), formidablement adapté au cinéma par Steven Soderbergh avec George Clooney et Cate Blanchett, et surtout Berlin 49 (Le Seuil, 2016), qui se déroulait dans le Berlin fantomatique de l’après-guerre, en territoire contrôlé par les Soviétiques.
Chaque fois, l’intrigue est tenue et les personnages incroyablement vivants.
Pages d’Histoire autant que roman noir.
|
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
|
Revenir en haut de page |
|
|
norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
|
Posté le: Ven Déc 21, 2018 7:50 am Sujet du message: |
|
|
>> La chronique de Marc Villard sur son blog :
Citation: |
Moscou 61 par Joseph Kanon / Le Seuil.
Simon Weeks débarque à Moscou en 1961.
Editeur, il a été contacté par son frère pour publier les mémoires secrètes de celui-ci mais le KGB et la CIA étant d’accord sur l’édition, on peut penser que les secrets sont connus du plus grand nombre.
Frank, le frère, est un transfuge américain passé à l’Est après la guerre en emportant tous les secrets de cuisine de la CIA, les listes, les noms des sous-chefs de bureau, les projets de l’Agence.
Il est assez méprisé aux US car les américains détestent ceux des leurs qui filent chez les cocos.
Simon découvre donc la vie moscovite, retrouve sa belle-soeur un peu déprimée et surtout l’étrange vie de ces transfuges américains.
Car ceux-ci, après un débriefing d’une année, n’ont plus rien à faire sinon se la couler douce dans un pays qui a pris l’habitude de faire vivre les transfuges entre eux, de leur offrir des datchas seulement séparées par un bout de jardin.
Ça ressemble assez à une prison mais sans les chaînes et fortement alcoolisée pour certains.
Ce qui importe pour Simon, c’est de savoir pourquoi Frank l’a fait venir à Moscou au sujet des mémoires.
En réalité, Frank a des projets.
C’est l’objet du roman de Joseph Kanon.
On pensait que Kanon aurait du mal à faire aussi bien que Berlin 49, son précédent livre.
On se trompait car ce Moscou 61 est réussi et installe son auteur dans la foulée de Le Carré.
Vivement recommandé.
|
>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :
Citation: |
Moscou 61, excellent roman d’espionnage
Je n’avais pas vu passer Berlin 49 de Joseph Kanon, mais l’avis enthousiaste de Marc Villard qui le compare à John Le Carré m’a donné envie de découvrir ce Moscou 61.
A la fin des années 40, Franck était l’un de ces américains partis en URSS.
Convaincu par les services secrets soviétiques pendant la guerre d’Espagne, il avait fait carrière dans l’espionnage américain, avant de rejoindre Moscou lors d’une fuite rocambolesque.
Douze ans plus tard, son frère Simon devenu éditeur obtient une autorisation de visite à Moscou : Franck, avec l’aval du KGB, veut faire publier ses mémoires et lui demande d’être son éditeur et de venir travailler avec lui sur un texte qui soit acceptable à la fois par les soviétiques et les américains.
En ce printemps 61, Simon découvre un autre monde, un petit monde d’anglais et américains passés à l’Est, un monde de suspicion et de paranoïa.
Un monde dans lequel son frère semble aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau.
Mais surtout un monde de dupes : quels sont les véritables intérêts de Franck, du KGB et de la CIA ?
Qui manipule qui ? Qui ment à qui ?
Excellente surprise et découverte que ce roman d’espionnage à l’ancienne.
Tout d’abord parce que l’histoire tient vraiment la route.
Autant le début semble simple, autant la paranoïa ambiante est parfaitement distillée par l’auteur, au point que plus il avance, plus le lecteur doute de tout le monde.
Le soupçon, l’idée de trahison qui hante tous les personnages vient contaminer le lecteur qui ne sait plus quoi penser jusqu’aux toutes dernières pages du livre.
A ce titre, c’est une réussite exemplaire.
L’autre grand intérêt de Moscou 61 est d’offrir une vision assez rare : Celle d’un Américain bon teint qui découvre la réalité de l’ennemi en pleine guerre froide.
Et c’est d’autant plus intéressant que l’auteur réussit à être complexe et à ne pas simplifier : je me répète mais on ressent le soupçon permanent, la tension, la surveillance et l’autocensure
Mais il donne aussi la parole à ces Américains (et Anglais) qui ont fait un choix par conviction, et qui pour certains ne le regrettent pas et continuent à l’assumer.
Les soviétiques mis en scène ne sont pas des caricatures, et les services secrets, d’un côté comme de l’autre, sont bien décrits comme des machines de guerre qui n’ont aucun scrupule au moment de sacrifier tel ou tel pion pour gagner une partie.
Un très bon roman d’espionnage, instructif et passionnant à lire.
Et un final qui en surprendra plus d’un.
|
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
|
Revenir en haut de page |
|
|
|
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
|
|