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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Jan 17, 2019 3:31 am Sujet du message: La Peau du papillon - Sergey Kuznetsov (Série Noire) |
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Découverte russe, La Peau du papillon de Sergey Kuznetsov vient de paraître à la Série Noire, traduit par Raphaëlle Pache.
Le livre :
« Dans ma cave bétonnée, sur le petit lopin de terre qui entoure ma maison, parfois dans une forêt des environs de Moscou ou dans un ascenseur, j'essaie de parler de moi aux gens. Si j'avais été écrivain, les mots seraient venus à mon secours. Finalement, mes auxiliaires, ce sont un couteau, un scalpel et une lampe à souder. »
À Moscou, les agissements d’un tueur en série particulièrement sadique attisent la curiosité de Xénia, ambitieuse rédactrice en chef d’un site d’actualités - elle-même adepte de pratiques sexuelles extrêmes - qui voit dans cette affaire une occasion inespérée de gagner en notoriété.
Intérêt bientôt partagé, quand une relation virtuelle via une messagerie instantanée se noue entre le tueur et la jeune femme.
Mais à la frontière entre fantasme et passage à l’acte, entre fascination et répulsion, Xénia devra se confronter à ses propres désirs.
>> Lire les premières pages
L'auteur :
Sergey Kuznetsov est né à Moscou en 1966.
La Peau du papillon est son premier roman publié en France.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Jeu Jan 17, 2019 8:56 am Sujet du message: |
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J'avance lentement, j'ai du mal avec la narration, que je trouve assez décousue. Le thème n'aide pas non plus (serial killer + pratiques sexuelles extrêmes). _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Dim Jan 20, 2019 7:45 pm Sujet du message: |
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Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.
Sur Polars Pourpres, Hoel a écrit: | Xénia la guerrière
Xénia, vingt-trois ans, est rédactrice en chef de la rubrique « Actualités » du média en ligne LeSoir.ru. Côté vie privée, l'ambitieuse jeune femme a des amies proches mais pas d'homme attitré. Peut-être parce que « l'amour vanille » ne l'intéresse pas, elle qui aime pratiquer le sexe SM décomplexé.
Un tueur en série sévit à Moscou et commence à faire parler de lui en raison des sévices extrêmes qu'il fait subir à ses victimes, toujours des jeunes femmes. Xénia s'intéresse doublement au phénomène et, après avoir consulté des collègues, décide d'y consacrer un site. Articles de presse, avis d'experts, rappels historiques sur les pires tueurs en série, mais aussi des forums où les gens pourront venir donner leur avis, exprimer leurs angoisses et, d'une manière ou d'une autre, apporter de l'eau au moulin.
C'est incontestable, il y a un tueur en série dans La Peau du papillon, premier roman de Sergey Kuznetsov à paraître en France. Pourtant, le texte est loin, très loin, de ce que l'on entend lorsqu'on parle de polar avec un tueur en série. L'identité du tueur importe assez peu. L'enquête de la police est quasiment absente de ces pages. Le suspense est assez peu présent et clairement pas la priorité de l'auteur. Le roman est davantage un espèce de duel à distance entre Xénia et l'assassin, et Sergey Kuznetsov prend beaucoup de soin à caractériser ces deux personnages atypiques partageant finalement des points communs. La narration est très originale, et certains choix étonnants – passages soudains à la seconde personne, incluant même parfois le lecteur – font qu'elle peut parfois paraître décousue. Cela contribue au fait qu'il peut être difficile d'entrer pleinement dans le roman. Certains chapitres suivent Xénia, l'assassin ou d'autres personnages – les amies et collègues de la journaliste – de manière assez classique. Mais Sergey Kuznetsov donne aussi à lire à ses lecteurs les introspections quasi poétiques du tueur, des extraits de conversations sous forme de chat ICQ, des fragments d'articles, d'interviews, et même une présentation Powerpoint fantasmée. L'onirisme est d'ailleurs très présent, de même que l'amour et la sexualité, bien qu'on soit là bien loin des standards habituels. Certaines scènes fantasmées sont sordides, d'autres moins, mais elles ont le mérite d'être puissantes et évocatrices.
Il y a fort à parier que ce type de roman indisposera certains lecteurs, aussi bien par ses choix narratifs ambitieux qu'à cause de sa thématique, traitée sans concessions par l'auteur. Il faut cependant lui reconnaître une qualité certaine dans l'écriture ainsi que l'amorce de réflexions fort intéressantes sur plusieurs sujets de société. Loin du politiquement correct et des standards du genre, Sergey Kuznetsov propose là un roman atypique et d'une certaine manière assez remarquable.
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_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Fév 02, 2019 7:48 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Christophe Laurent sur The Killer Inside Me :
Citation: |
La Peau du papillon : l'amour et la mort dans Moscou
Jouir de la douleur, dans la douleur. Eros et Thanatos.
Le thème n'est pas nouveau pour le genre thriller qui a usé jusqu'à la corde le personnage du serial killer sadique. Sergey Kuznetsov propose toutefois quelque chose de sensiblement différent avec La Peau du papillon.
D'abord parce que son serial killer alterne les moments de folie assassine avec des instants de réflexion sur son parcours, sur ce qui l'a amené à torturer ainsi des femmes dans sa cave de Moscou.
Parce que oui, cela se passe dans la capitale moscovite et ce n'est pas le moindre des attraits de ce roman. Une ville congelée, remplie d'ambitieux et d'ambitieuse.
Parmi lesquelles la jeune Xenia, 23 ans, chef du service d'actualité dans une petit journal en ligne. Elle aussi a découvert les vertus de la douleur à travers une pratique régulière du Bondage Soumission Sado Masochise. Pas dans les clubs, les soirées mais chez elle, avec un amant ou alors seule, sur le bord de sa baignoire, avec une lame de rasoir...
Arriviste, Xenia, avec le soutien de sa meilleure amie, va consacrer une page web au serial killer moscovite, faire le bilan de ses victimes, le point sur l'enquête, solliciter un psychiatre...
Roman très riche, plutôt original, La Peau du papillon offre une réflexion sur le piment de nos vies, sur nos sexualités au XXIe siècle.
Avec de remarquables portraits de femmes moscovites, bien plus solides, lucides que les hommes croisés dans ces pages.
En terme d'étude sociologique, ce n'est certes pas du Edgar Morin, mais Kuznetsov se permet de prendre le lecteur par le coude et de lui montrer autre chose, appuyé sur une narration au cordeau qui, si l'on ne s'y ennuie pas un brin, ne verse jamais dans le spectaculaire, mais jongle entre les pulsions sexuelles et les envies de meurtre. Oui, Kuznetsov nous fait voir que l'anormal est la norme finalement.
Et pour les amateurs de thrillers, qui aiment trembler devant les atrocités d'un tueur, l'auteur russe fait preuve d'une sordide imagination, saupoudrée d'un humour noir appréciable. Le passage où ce serial killer commence son délire « c'est bon de tuer au printemps » est vraiment jubilatoire.
Très bon moment et authentique découverte. C'est peu de dire que l'on attend des prochaines nouvelles de cet auteur.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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