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Le Jardin de bronze - Gustavo Malajovich (Actes Sud)

 
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Fév 01, 2014 6:15 pm    Sujet du message: Le Jardin de bronze - Gustavo Malajovich (Actes Sud) Répondre en citant

La collection Actes Noirs nous fait découvrir Le Jardin de bronze de Gustavo Malajovich, un nouvel auteur argentin. Il s'agit du premier volet d'une série, traduit par Claude Fell.






Le livre :

Mystérieusement disparue à la sortie du métro en compagnie de sa baby-sitter, la petite Moira n'arrivera jamais au goûter d'anniversaire où l'attend son père.
Ses parents placent d'abord tous leurs espoirs dans les appels à témoins, puis se déchirent à mesure que l'enquête policière piétine.
L'homme, seul, continuera la lutte.
Après une dizaine d'années de recherches et d'innombrables impasses, une petite araignée en bronze, et l'alliage particulier de son métal, déporte l'enquête des pavés de Buenos Aires aux confins d'Entre Rios, où un Kurtz argentin règne au coeur des ténèbres du Paranà.
Et c'est dans un jardin de bronze aux arbres métalliques envahis par la végétation que des statues de femmes, ou plutôt d'une même femme reproduite à l'infini, révèlent l'effroyable aliénation des liens du sang.
Un Buenos Aires gothique où des édifices majestueux abritent des bureaux démantelés, une police corrompue, des médias à la solde du pouvoir : si la réalité argentine est ici bien prégnante, la singularité de ce roman tient surtout à la conduite de la tragédie intime d'un homme qui était loin de chercher la terrible vérité qu'il s'est acharné à découvrir.



« Exaltant ! Gustavo Malajovitch n'est pas un auteur prometteur. Non. Il tient déjà toutes ses promesses. Celles d'une littérature policière résolument exigeante. »
Macha Séry, Le Monde des Livres


« Un talent narratif exceptionnel au service d’un roman envoûtant, intrigant, illuminé d’une noirceur poétique et au dénouement bouleversant. Une histoire et une atmosphère (l’hacienda près du fleuve, le jardin de bronze...) qui vous marquent pour longtemps et vous laissent dans un état de manque : à quand le prochain ! »
Francis, libraire Fnac Montpellier


« Moira, 4 ans, part avec sa baby sitter à un anniversaire. Non seulement, elles n'y arriveront jamais mais toutes les deux vont disparaître. Commencent alors deux enquêtes parallèles, celle de la Police qui patauge, et celle du père, secondé par un détective privé assez original et débordant d'idées pour les retrouver.
Un polar argentin sublime et noir à souhait ! »

Caroline, libraire Fnac Rosny 2



>> Lire un extrait




L'auteur :

Gustavo Malajovich est né en Argentine en 1963.
Il a abandonné son métier d'architecte afin de se consacrer à l'écriture de scénarios pour le cinéma et surtout pour la télévision.
Il est l'un des auteurs de la série culte Los Simuladores, énorme succès en Amérique latine et en Espagne.
En cours de traduction dans de nombreux pays, Le Jardin de bronze est le premier volet d'une série.



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Dernière édition par norbert le Mer Nov 11, 2015 7:06 am; édité 6 fois
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Fév 27, 2014 11:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique de Mary sur Littéraventures

Citation:

[...]

Une ambiance moite, sombre et angoissante dans un Buenos Aires gothique où tout n’est que faux-semblants, tromperie, et où la police et les médias sont à la solde des autorités.
Tous coupables ?
Presque.
Riche en rebondissements, ce roman est mené de main de maître.
Tout est parfaitement dosé, l’intrigue obsède, et le rythme, assez lent, est idéal.
Les personnages sont travaillés avec une extrême minutie, et possèdent une psychologie approfondie qui leur donne encore plus de relief.
Le passé les hante, chacun à leur façon, et dans l’apothéose finale, toujours dans ce style posé qui passe si bien, on ne pouvait espérer mieux.
Un roman passionnant qu’on a du mal à lâcher, qui vous envoûtera jusqu’à la dernière page.


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Dernière édition par norbert le Lun Sep 21, 2015 9:49 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Lun Sep 21, 2015 10:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Bruno sur son blog Passion Polar :

Citation:


J’ai rarement eu l’occasion jusqu’ici d’arpenter l’Amérique du Sud et en particulier l’Argentine dans mes pérégrinations littéraires.
Pourtant ce pays ne manque pas de plumes de qualité à l’image d’un Raul Argemi, d’un Ernesto Mallo, d’un Guillermo Orsi ou plus récemment d’un Miguel Angel Molfino.
Autant d’auteurs, que j’aurai l’occasion un jour de chroniquer sur PASSION POLAR.

Aujourd’hui, c’est à travers le roman d’un jeune auteur que nous partons pour le pays du football et du tango.
Mais n’allez surtout pas imaginer en tournant les premières page du « Jardin de bronze », qu'il va vous être donné à voir et à sentir la chaleur de cette Argentine que nous savons chaude, chatoyante, dansante et sensuelle.
Non l’Argentine dans laquelle nous entraîne Gustavo Malajovich est orpheline des couleurs de la vie, elle est triste, sombre voire glauque.
Car l’affaire qui nous concerne va plonger le lecteur dans un dédale sans fin qui conduit à la folie et au desastre.


Elle a quatre ans.
Elle s’appelle Moira et elle est le lien qui unit encore Fabian et Lilas.
Un couple comme tant d’autres qui sauve les apparences, qui oscille entre conscience d’une histoire qui touche à sa fin et l’espoir qu’elle puisse trouver un second souffle.
Pourtant cela fait un moment maintenant que Lilas semble distante, lointaine, l’esprit torturé, et quand un sourire s’affiche encore sur son visage c’est une bataille inespérée que remporte Fabian.

Ce sourire va définitivement s’éteindre le jour où Moira, partie pour prendre part à un goûter d’anniversaire, disparait avec sa baby-sitter.

Malgré une mobilisation conséquente des forces de l’ordre pour retrouver rapidement la petite, les recherches restent infructueuses.
Aucune trace, aucun indice, aucun témoin pour orienter les investigations.
Le temps passe, puis les fatidiques 48h au delà desquelles les chances de retrouver une enfant disparue s’amenuisent de manière drastique.

Les heures deviennent alors des jours, des semaines et des mois.
Reste des parents qui se déchirent, reste l’immense obscurité de cette absence qui ronge et dévore.
Jusqu’au moment où l’un préfère s’enfuir dans le vide absolu de l’éternité laissant l’autre continuer seule sa quête obsédante .

Fabian, architecte, lâche alors son boulot pour aller travailler sur des chantiers, là où il ne pourra penser à rien , et quand il pense malgré tout, c’est à Moira.
Il erre au milieu des vivants accroché aux souvenirs de sa fille.

Jusqu’au jour où un détective privé prétend être en mesure de retrouver la trace de son enfant.
Parce qu’il n’a plus d’autres options, Fabian va s’accrocher à cet espoir. Ensemble il vont finir par trouver des indices infimes et parvenir à découvrir le cadavre de la baby-sitter qui a été assassinée de plusieurs balles.
Bien que l’affaire soit relancée par cette découverte majeure, celle ci n’amorce pas un virage capitale pour sa résolution.
Et le temps reprend son cours.

Une dizaine d’année plus tard, ce que la découverte du corps de la baby-sitter n’avait pu précipiter, une petite araignée en bronze, retrouvée par hasard, va le faire et relancer toute l’histoire.

Cette enquête au long cours conduira Fabian jusqu’au bord d’un fleuve, jusqu’à un jardin mystérieux où est figée une image ancrée dans son passé.
Une image, à partir de laquelle va progressivement se faire jour une vérité insoupçonnée et terrifiante.
Lui qui durant toute ces années n’a pas vu, n’a pas su, va être confronté à une réalité dévastatrice qu’il aurait préféré ne jamais découvrir.


Ce premier roman est remarquable de maitrise, et Gustavo Malajovich s’annonce véritablement comme une plume particulièrement prometteuse.
Avec « Le Jardin de bronze » il embarque son lecteur dans un voyage obsédant, au cœur d’un cauchemar personnel qui n’aura de cesse de l’enfoncer toujours plus profondément dans l’obscurité de l’âme humaine.

Une errance qui conduira le lecteur à la rencontre de personnages interlopes, enfermés pour certains derrière le décors de cette Argentine de carte postale, à l’image de cette sans-abri un peu folle, ou de ces junkies dont Fabian croisera la route en déambulant dans les quartiers sombres de Buenos Aires.

Mais c’est aussi un roman hanté par cette absence insupportable qui met l’existence en précipice.
Une absence qui reste accrochée en filigrane à chaque mot de l’auteur, et qui infuse au fil des pages cette atmosphère de plus en plus étouffante et oppressante, à mesure que l'on se rapproche du dénouement de cette histoire.

Assurément Gustavo Malajovich est un écrivain dont on reparlera, tant il use d’une écriture d’une grande maturité, inscrivant celle ci dans une forte dimension psychologique qui donne toute sa profondeur au roman.

La littérature argentine vient de s’enrichir d’une nouvelle plume, et non des moindres !





>> La chronique de Richard sur son blog Polar Noir et Blanc :

Citation:


« Le Jardin de bronze » est une de mes premières incursions dans le monde du polar argentin.
Il est vrai qu’en général, je connais très peu la littérature de l’Amérique du sud ; Gabriel Garcia Marquez et Mario Vargas Llosa sont mes seuls repères (quand même pas les moindres !).
Alors, appel à tous. Il serait intéressant que vous, lecteurs de mon blog, vous nous fassiez part dans les sections commentaires, des incontournables à lire pour une bonne introduction à cette littérature, peu connue.

Le Jardin de bronze est le premier roman de Gustavo Malajovich traduit en français.
Il faut reconnaître à la maison Actes Sud, sa capacité à nous faire découvrir les bons filons (et ses couvertures fascinantes).
Cet auteur argentin, architecte de son métier, maintenant scénariste pour la télévision, nous propose un roman touffu, dérangeant, avec un style unique et une gamme d’émotions bien présentes.
Cette porte d’entrée à l’œuvre de cet auteur (il semble que ce soit le début d’une série) et à la littérature argentine est pleine de promesses.

Le Jardin de bronze est un roman inquiétant, un peu déstabilisant et qui transporte le lecteur dans un imaginaire tout à fait particulier, un monde étrange qui côtoie quand même, une réalité plus normale.
Une réalité plus normale ? Non pas vraiment !


Lila et Fabian vivent ensemble avec leur fille Moïra ; plus ou moins heureux, un peu en questionnement mais surtout rassemblés fragilement par la présence de leur fille de quatre ans. S’ajoute à la famille, Cecilia, la « baby-sitter » qui s’occupe de la petite.

Puis le malheur arrive !
Cecilia et Moïra se rendent en métro à une fête ; jamais elles n’arriveront.
On perd leur trace dans le métro de Buenos Aires.
Puis, on retrouve, dans une arrière-cour, le corps de la nounou, troué de deux balles à la poitrine et avec une étrange blessure au cou.
Aucune trace de la petite Moïra.

Commence alors un long calvaire pour les parents !
Insupportable !
L’enquête piétine, la police cherche mais les zones d’ombre sont nombreuses et infranchissables.
Font-ils le maximum ?
Mettent-ils toute l’énergie nécessaire ?
Cachent-ils des faits ?
Protègent-ils quelqu’un ?

L’incertitude, le découragement, les questions sans réponses viennent à bout de la résistance et du courage de la mère.
Abattu mais encore capable de se battre, Fabian, le père, s’allie avec un détective privé aux méthodes d’investigation qui ne plaisent pas à la police locale.
Une complicité s’installe entre le père et le détective, complicité qui dépasse le simple engagement d’un privé dans une affaire d’enlèvement.

Les mois passent, la disparition de l’enfant ne fait plus la une des médias et le père, muni de son mince bagage d’espoir, croit toujours que sa fille est en vie.


Voilà toute la puissance de ce roman : la capacité de l’auteur à immerger le lecteur dans les pensées, les malheurs et les émotions de son personnage.
L’intimité se crée entre le personnage et celui qui tourne les pages ; on devient graduellement ce père, perdu, malheureux, qui cherche désespérément un sens à cette perte immense et qui nourrit un espoir qui se matérialisera, un jour, dans une petite araignée sculptée dans le bronze.

L’auteur nous invite à un véritable voyage dans un Buenos Aires noir, peuplé de mendiants, de junkies apeurés, de bars mal famés et de rues sinistres, très loin des lieux touristiques et sans la musique du tango argentin.

Le Jardin de bronze s’avère une lecture fascinante malgré le malaise qu’elle crée chez le lecteur.
Juste à la lecture du préambule, on se sent comme décontenancé, un peu en déséquilibre, par ce personnage anonyme qui avoue, dès les premières phrases :

« Aujourd’hui, dans le ravin, il s’est produit quelque chose de terrible.

J’ai dû tuer papa. »


Voilà le ton est donné !
La quête commence !
Il nous reste 525 autres pages pour découvrir ce monde étrange et fascinant du jardin de bronze.
Le Jardin de bronze est le roman de la détresse, du découragement et de l’espoir.
Un roman envoûtant qui vous laissera sans voix.

Il me semble que Le Jardin de bronze est le premier roman de Gustavo Malajovich.
Soyez certains d’une chose, j’attendrai son prochain avec beaucoup d’impatience.
S’il recrée une atmosphère aussi prenante, s’il nous tisse une intrigue aussi bien ficelée et s’il est capable de nous replonger dans cette Argentine aux accents inquiétants et si ses personnages arrivent à nous toucher toujours autant, nous serons sûrement nombreux à admirer ses futurs jardins.


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norbert
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MessagePosté le: Lun Sep 21, 2015 10:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur son blog Actu du Noir :

Citation:


Un premier roman argentin, ça ne se rate pas.
Du moins pas ici.
C’est Le Jardin de bronze de Gustavo Malajovich.


Fabian, Lila et la petite Moira quatre ans forment une famille sans histoires. Jusqu’au jour où Moira disparaît avec sa nounou, entre son domicile et la fête d’anniversaire où elles se rendaient.
La police sur les dents n’avance pas, les failles qui commençaient à apparaître dans le couple s’élargissent, et c’est finalement Fabian qui cherchera, des années durant, sans jamais abandonner malgré une police corrompue, des médias charognards …
Jusqu’au fin fond du pays.


Commençons par tordre le cou à ce qui me semble une fois de plus une exagération de la quatrième de couverture.
Non le Buenos Aires décrit dans le roman n’est pas gothique, il ressemble beaucoup à la réalité.
Du moins à une partie de la réalité.
Que le final (très fort), dans la moiteur de la province d’Entre Rios soit qualifié de gothique, soit, mais pas le Buenos Aires.
Bref, ce n’est pas le plus important.

Le plus important est que l’on a là un excellent roman.
Lent, qui prend son temps, qui installe son histoire et son atmosphère.
Ce qui ne l’empêche pas d’être très efficace dans les scènes les plus violentes.
Un roman qui sait présenter des personnages, leur donne chair, les rends proche, compréhensibles.
Un roman qui sait alterner les points de vue.

Un roman qui sait aussi présenter deux mondes de la réalité Argentine : un capitale trépidante, moderne, Buenos aires, et une province (ici Entre Rios) qui semble vivre dans un autre temps, une autre géographie, un autre pays.
Un pays moderne, avec tout ce que cela comporte de frénésie dans la capitale, et un autre, où un Kurtz (et là je suis d’accord avec la quatrième) a encore sa place.

Un roman étonnant, qui vaut le coup que l’on s’attarde à le découvrir.





>> La chronique de Cédric Segapelli de la Tribune de Genève sur son blog Mon Roman noir et bien serré :

Citation:

LE FIL DE L’ARAIGNEE.

Sur les étals de nos librairies vous trouverez bien évidemment des polars français et une quantité importante de romans anglo-saxons, sans compter cette omniprésente déferlante d’ouvrages provenant des pays nordiques.
Mais depuis quelques temps, c’est le roman noir ou le polar d’origine hispanique qui fait son apparition et commence à prendre une place prépondérante dans cet univers littéraire à l’instar du cinéma espagnol et argentin.
Bien sûr il y avait Paco Ignacio Taibo II et Leonardo Padura deux grandes pointures du polar qui faisaient figure d’exceptions, mais désormais il faut compter avec des auteurs émergeants comme Victor del Arbol et Suso De Toro ou résurgents comme Francisco González Ledesma.

L’argentin Gustavo Malajovich s’inscrit dans cette mouvance en nous livrant son premier roman Le Jardin de Bronze qui narre les affres d’un père obstiné à la recherche de sa fille disparue.


A Buenos Aires, la petite Moira, âgée de 4 ans disparaît mystérieusement avec sa baby-sitter alors qu’elles se rendaient à un goûter d’anniversaire.
Le père, Fabien Danubio, va devoir faire face à l’incompétence de la police tout en soutenant sa femme qui perd pied à mesure que l’enquête piétine.
Sur plus d’une décennie, Fabien Danubio aidé d’un détective assez original va tenter de retrouver sa fille en comptant sur de maigres indices comme cette petite araignée de bronze dont l’alliage particulier le conduira au cœur de la province d’Entre Rios où règne un sculpteur despote à la tête d’une exploitation forestière.


Dans un premier temps urbain pour devenir rural, Le Jardin de Bronze est avant tout une invitation au voyage pour découvrir une Argentine méconnue que l’auteur distille au fil d’une histoire de disparition qui sort des sentiers battus.
Il y a tout d’abord cette magnifique ville de Buenos Aires que l’auteur revêt d’habits sombres et mystérieux diffusant cette atmosphère envoûtante dans laquelle le personnage principal s’égard en parcourant les dédales de rues interminables et inextricables à l'image de la tragédie qui le hante.
Puis le récit prends des allures de Au Cœur des Ténèbres lorsque notre héros remonte le grand fleuve Panarà pour s’aventurer sur les berges sinueuses d’un confluent dévoré par une végétation aussi étouffante que la grande ville de Buenos Aires.

Mais il n’y a pas que l’aspect touristique qui entre en ligne de compte dans le cadre de ce roman envoûtant où, au fil des années qui s’écoulent, l’espoir de retrouver son enfant disparu se dilue, au grand désespoir de ce père qui lutte pour ne pas oublier le visage de sa fille.
Car Fabien Danubio est un personnage profondément humain tout en courage et vulnérabilité qui se retrouve très fréquemment dépassé par les évènements qui le submergent.
Vulnérable, dépassé, Fabien Danubio sera soutenu par Doberti, un détective privé peu ordinaire dont le bureau, véritable capharnaüm, se situe dans l’immeuble baroque du Palais Barolo, vibrant hommage architectural à l’Enfer de Dante.
Le personnage qui n’a rien de reluisant et qui peut paraître extrêmement maladroit pour exercer un métier pareil, se révélera indispensable pour faire rebondir l’enquête avec quelques éléments qu’il découvrira grâce à un don d’observation et une obstination qui frise le cas pathologique.
Et que dire de ce mystérieux sculpteur qui façonne le bronze pour créer des œuvres mécaniques aussi mystérieuses que mortelles tout en ornant son jardin de statues délicates reproduisant encore et toujours la femme qu’il ne pourra jamais véritablement aimer.

Le talent de Gustavo Malajovich, c’est de n’épargner aucun de ces personnages, aussi attachants soient-ils, pour parsemer son récit de fausses pistes et de rebondissements qui saisissent le lecteur jusqu’à la dernière page, dans un exercice d’équilibre narratif parfaitement maîtrisé.
Transgressant les structures classiques du récit de disparition, Le Jardin de Bronze est un roman aussi envoûtant qu’original, qu’il faut absolument découvrir afin de s’immerger au cœur d’un univers qui saura séduire les plus blasés d’entre vous.


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MessagePosté le: Lun Sep 21, 2015 11:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant




Sortie poche chez Babel Noir le 4 novembre 2015.
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MessagePosté le: Mer Nov 04, 2015 8:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

norbert a écrit:



Sortie poche chez Babel Noir le 4 novembre 2015.





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MessagePosté le: Mer Nov 11, 2015 3:13 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de François Lestavel pour Paris Match :

Citation:

Gustavo Malajovich : au cœur des ténèbres


Architecte à Buenos Aires, Fabian Danubio tente tant bien que mal de maintenir l’édifice de son couple.
Lila, sa compagne est devenue de plus en plus distante depuis la naissance de leur fille Moira.
Ce dernier lien qui les unit va finir de se dissoudre lorsque Cecilia, la nounou, disparaît avec Moira qui se rendait à un goûter d’anniversaire.
Malgré la mobilisation de la police et les appels à témoin, aucune trace de la fillette.
Désespérée, Lila se suicide.
Les mois passent et Fabian erre comme un zombie dans les rues de la ville lorsqu’il ne travaille pas sur des chantiers pour oublier le drame.
Jusqu’à ce qu’un détective privé le contacte et prétende qu’il est capable de retrouver Moira.
Une enquête au long cours commence, qui mènera Fabian sur les rives de l’Amazone, dans un coin de jungle où règne un sculpteur démoniaque…


Intense et envoûtant, Le Jardin de bronze est un polar qui nous fait éprouver un spectre d’émotions fortes.
Gustavo Malajovich nous immerge dans un Buenos Aires inconnu, baroque, vénéneux.
Il nous entraîne dans son métro où vit une clocharde à demi-folle, nous promène dans ses faubourgs malfamés peuplés de junkies apeurés et nous invite dans l’antre d’un détective extravagant, cabinet de curiosités où cohabitent un chat et une poule.
Ce décor surréaliste épouse la détresse insondable du héros et nous prépare au périple final, épopée surréaliste au cœur d’une forêt de métal, royaume d’une lignée d’artistes malades.
Une araignée au mécanisme diabolique tisse la toile de ce conte cruel et mystérieux, où la vérité finit par vous brûler.
Poétique et ténébreux, naviguant entre l’univers de Joseph Conrad et celui de Jean Cocteau, ce thriller s’aventure avec audace sur les rives escarpées du fantastique.
Une véritable sensation !


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