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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Fév 18, 2016 6:27 am Sujet du message: Un Homme à terre - Roger Smith (Calmann-Lévy) |
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Après Mélanges de sang, Blondie et la mort, Le Sable était brûlant, Le Piège de Vernon et Pièges et sacrifices, Roger Smith est de retour avec Un Homme à terre, qui vient de paraître dans la collection de Robert Pépin chez Calmann-Lévy, traduit par Estelle Roudet.
Le livre :
« Smith écrit comme un Elmore Leonard de très mauvaise humeur. » The Washington Post
Cela fait dix ans que l’homme d’affaires John Turner et son épouse Tanya ont quitté Johannesburg pour s’installer près de Tucson en Arizona.
Ils ont une fille de neuf ans et le couple prospère grâce à un brevet d’aspirateur de piscine.
Le tableau paraît idyllique, mais ne l’est absolument pas : John, qui est tombé amoureux de son assistante, veut divorcer.
Tanya, qui déteste et son mari et sa nouvelle vie américaine, refuse catégoriquement et menace de le faire chanter.
Le couple partage en effet un lourd secret : John a été complice d’enlèvement et de meurtre en Afrique du Sud et Tanya, qui sait tout de l’affaire, pourrait facilement le faire tomber.
John, bien décidé à recouvrer sa liberté, tente alors d’utiliser les grands moyens pour arriver à ses fins.
Et tout semble lui sourire jusqu’au moment où les tueurs qu’il a embauchés commettent l’erreur qui change tragiquement la donne…
Dans ce roman noir d’une violence extrême, Roger Smith donne à voir les conséquences terrifiantes d’un désir inassouvi lorsque, véritable dieu vengeur, le hasard s’en mêle.
« Smith ne triche pas avec son sujet, ne louvoie pas, n'excuse pas et se force à regarder frontalement la "banalité du mal" chère à Hannah Arendt. »
Marianne
>> Le site de l'auteur : http://www.rogersmithbooks.com/
>> Sa page Facebook : https://www.facebook.com/roger.smith.writer
L'auteur :
Ancien militant anti-apartheid, réalisateur, scénariste et auteur de Mélanges de sangs, Blondie et la Mort et Pièges et Sacrifices, Roger Smith est salué par la presse comme la nouvelle voix du roman policier sud-africain.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Sam Fév 20, 2016 5:08 am; édité 1 fois |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Jeu Fév 18, 2016 10:45 am Sujet du message: |
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Je le lirai peut-être. Les Roger Smith semblent pouvoir se lire indépendamment les uns des autres, non ? _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Emil Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 42 Inscrit le: 16 Mai 2011 Messages: 2520 Localisation: Normandie
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Posté le: Jeu Fév 18, 2016 1:51 pm Sujet du message: |
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Tout à fait Hoel, il n'y a que dans
et
que l'on retrouve le meme enquêteur Zondi, ce qui n'empêche pas de les lire indépendamment eux aussi. _________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Dim Fév 21, 2016 8:59 pm Sujet du message: |
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Il me semblait bien.
Merci Emil' ! _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Fév 21, 2016 10:39 pm Sujet du message: |
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Jusqu'à maintenant je n'ai lu que Mélanges de sang de Roger Smith et j'ai beaucoup aimé, c'est sec, sans graisse, avec un texte très découpé - un peu à l'image d'une série - et d'une noirceur implacable. Ultraréaliste, beaucoup plus proche d'un Mike Nicol que de Deon Meyer.
Me restent dans ma Pal ses trois romans suivants. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Fév 29, 2016 6:20 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Sabrina Champenois dans Libération :
Citation: |
Roger Smith, Arizona crimes
Le Sud-Africain installe sa nouvelle intrigue sanglante, Un homme à terre à Tucson, où un couple exilé partage de lourds secrets.
Man Down est pour nous une chanson ensorcelante de Rihanna.
La diva de la Barbade chante sur un fond de reggae une femme qui a tué son violeur et le regrette, c’est à la fois glauque et cool - cette manière qu’elle a de gémir, « Why did I pull the trigger, pull the trigger, pull the trigger ? [« pourquoi j’ai appuyé sur la gâchette ? », ndlr] Boom […] Rum bum bum bum, rum bum bum bum, rum bum bum bum. »
Man Down est aussi le titre originel du nouveau roman du Sud-Africain Roger Smith, Un homme à terre en VF.
Qui est très très glauque, pas du tout cool.
Qui tourne également autour de la culpabilité et de la violence, mais sans le filtre d’une voix sexy.
Smith, c’est une éclatante confirmation, ne fait pas dans l’entertainment.
Ou alors pour adeptes du gore - il est aussi auteur de romans d’horreur, sous le nom de Max Wilde, et cette veine irrigue clairement ses romans noirs.
Tous ses polars sont douloureux, sans issue réconciliatrice, sans même une enquête pour un peu distraire : on est plongé dans la poisse, jusqu’à l’os.
Smith est sans surprise un admirateur du crépusculaire Jim Thompson.
Un homme à terre pousse encore le bouchon, prend le lecteur à la gorge comme le chat le rat, et secoue comme pour éprouver sa résistance.
Seuls les nihilistes et les masochistes en tireront une jouissance.
Les autres en ressortiront avec un goût de bile mais aussi, possiblement, de la fascination pour l’autorité de Smith et son côté kamikaze, qui m’aime me suive.
Cellule.
Un homme à terre a pour décor l’Amérique, profonde : Tucson, Arizona.
Voilà qui change du Cap que (le Blanc) Smith écume d’habitude, avec le lot de tensions racistes, économiques, sexuelles, qui font de l’Afrique du Sud une cocotte-minute au bord de l’implosion (à en lire Smith).
On pourrait se prendre à espérer de cette déterritorialisation un air différent, un exotisme qui remettrait les compteurs à zéro, une bouffée d’air non vicié.
Une innocence, en clair.
Au lieu de quoi : partir ne change rien et nager dans d’autres eaux ne lavera personne de ses péchés, cingle Smith en prédicateur puritain.
Il cite Ralph Waldo Emerson : « Le destin n’est rien d’autre que la somme des actes commis dans un état antérieur de l’existence. »
La messe est dite dès la première phrase, exemplaire de la façon Smith, ultra précise, laconique, sarcastique.
« Une heure avant l’arrivée des tueurs, John Turner regardait le soleil se coucher sur les monts Tucson en sirotant une eau de Seltz, debout à côté de sa piscine surdimensionnée. »
Deux pages plus tard, la catastrophe est déjà en cours.
« Le sang se mit à couler sur le mur blanc, paraphe postmoderniste. »
La famille est un thème central chez Roger Smith.
Une cellule qu’il dynamite au mortier.
Prenez John Turner et sa femme vociférante, Tanya.
Ce couple de Sud-Africains a semble-t-il atteint une certaine réussite, en présente les signes rutilants ?
La réalité est moche, crasse, vulgaire.
Leur première nuit les résume bien : « Elle lui roula un joint rebondi, le déshabilla et, ignorant sa jambe ensanglantée, le suça et le chevaucha comme un jockey - son corps bronzé et masculin tendu vers des orgasmes en rafale, ses fluides âcres lui irritant la peau et le nez pendant qu’il gisait, à demi-inconscient. »
Les Turner ont une fille, Lucy, mais Smith n’épargne pas les enfants, la naissance même de la gamine a des échos dantesques.
Tarantinesque.
Evidemment, John a craqué ailleurs, pour la bien nommée Grace.
Or il n’y a pas de place pour une quelconque grâce chez Roger Smith, qui va la hacher menu, pas à la tronçonneuse mais presque.
Le livre prend alors un côté tarantinesque.
La vertueuse Grace, qui rêvait d’un futur avec John, va payer pour le passé de ce médiocre et ses zones d’ombre à l’origine de l’exil américain; il est question d’enfant assassinée, de dope et de corruption.
Personne n’est tout blanc, tout le monde est damné chez Roger Smith.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Emil Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 42 Inscrit le: 16 Mai 2011 Messages: 2520 Localisation: Normandie
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Posté le: Jeu Juin 02, 2016 9:00 am Sujet du message: |
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Si était moins violent que les précédents, celui-ci l'est bien plus .
Il me reste une centaine de pages et ma "curiosité" me pousse à continuer mais c'est rude comme lecture. _________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Jeu Aoû 17, 2017 9:13 am Sujet du message: |
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Tu l'as fini finalement Emil' ? _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Emil Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 42 Inscrit le: 16 Mai 2011 Messages: 2520 Localisation: Normandie
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Posté le: Jeu Aoû 17, 2017 2:28 pm Sujet du message: |
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Oui, mais je ne l'ai pas noté
Très violent, une sorte de huis clos effroyable dans lequel les personnages (deux tueurs immondes, un couple et hélas leur fille) dévoilent leurs côtés les plus abjectes en réaction à des situations dangereuses, vitales.
J'adore R. Smith mais il faut être averti avant d'ouvrir celui-ci. _________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien |
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grolandrouge Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 48 Inscrit le: 16 Fév 2017 Messages: 867 Localisation: Sarthe
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Posté le: Mer Avr 11, 2018 6:41 pm Sujet du message: |
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Mon vote sur Polars Pourpres: 5/10
Citation: | 2 scènes d'une grande violence à 10 ans d'intervalle, dans 2 pays différents mais avec les mêmes protagonistes. A part ça pas grand chose, l'histoire ne se résume qu'à ces 2 parties. L'ordre chronologique aléatoire à chaque chapitre masque assez mal le manque de consistance du récit. Dommage, Roger Smith m'avait habitué à beaucoup mieux. |
_________________ "Le cadavre est à terre et l'idée est debout."
Victor Hugo |
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