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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Jan 25, 2019 5:35 am Sujet du message: Un bref désir d'éternité - Didier Le Pêcheur (JC Lattès) |
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Un bref désir d'éternité, cinquième roman de Didier Le Pêcheur, vient de paraître chez JC Lattès.
Le livre :
« Ainsi était le monde : on y mourait, on y souffrait, on aimait sans retour. On y était seul. La bonté n’y avait pas sa place. »
Paris, 1892.
Alors que la capitale est en proie à une vague d’attentats et que la police recherche activement l'anarchiste Ravachol, un garçon de café, Jules Lhérot, le reconnaît parmi ses clients et rend possible son arrestation. Érigé en héros par une presse qui est en train de découvrir que la peur fait vendre, Jules devient aussitôt, pour les anarchistes épris de vengeance, l’ennemi à abattre.
De son côté, la jeune Zélie, fille d’ouvrier prompte à frayer avec les marlous et bien décidée à vendre son corps pour se faire une place dans le monde, s’enfuit de la maison de correction où elle a été enfermée. C’est alors qu’elle rencontre Jules, qui tombe éperdument amoureux d’elle...
Il deviendra policier, elle prostituée. Leurs routes croiseront celles du commissaire Raynaud l’humaniste, de Bolivar le flic aux mœurs dévoyées, de Milo l’Apache, de Lefeu le journaliste sans scrupule, ou encore de Madeleine, l’épouse d’un grand patron de presse tiraillée entre sa vie bourgeoise et ses désirs. Mais il aura beau perdre ses idéaux, jamais Jules n’oubliera Zélie...
Dans cette fresque saisissante où les trajectoires personnelles rencontrent la grande Histoire, Didier Le Pêcheur nous entraîne au cœur d’un Paris âpre et sulfureux, des beaux quartiers aux bas-fonds où règnent les insoumis, dans un monde où chacun a quelque chose à cacher, et où la survie des uns se paie de la souffrance des autres.
>> Lire les premières pages
>> La page Facebook consacrée au livre
L'auteur :
Didier Le Pêcheur est écrivain, réalisateur et scénariste pour le cinéma et la télévision.
Il a réalisé plusieurs longs métrages, parmi lesquels Je n’aimerais pas crever un dimanche, Des nouvelles du bon Dieu, Home sweet home et La Liste de mes envies.
Il est l’auteur chez Lattès de deux romans remarqués, Le bord du monde (1988) et Les hommes immobiles (2006).
Un bref désir d'éternité est son cinquième roman.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Jan 25, 2019 5:54 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Jean-Louis Zuccolini sur Froggy's delight :
Citation: |
Un bref désir d'éternité
Après avoir parcouru les épisodes tourmentés de la Commune aux côtés d’Hervé Le Corre, je me retrouve transporté une vingtaine d’années plus tard, toujours à Paris aux côtés de Didier Le Pêcheur et de son dernier roman, Un bref désir d’éternité, publié aux éditions JC Lattès.
[...]
L’histoire se déroule à Paris en 1892. Alors que Paris est touché par une série d’attentats et que la police recherche activement un anarchiste dénommé Ravachol, Jules Lhérot, un garçon de café, le reconnaît parmi ses clients et concourt à son arrestation. Se retrouvant érigé en véritable héros par une presse qui est en train de découvrir que la peur fait vendre, il devient rapidement une cible à abattre pour les anarchistes voulant se venger.
Pour s’en sortir, Jules décide de s’engager dans la police. Il va croiser la route de Zélie, une jeune femme qui s’est enfuie de la maison de correction où elle était enfermée. Zélie est une jeune fille d’ouvrier, prompte à frayer avec les marlous et bien décidée à monnayer son corps pour se faire une place dans le monde. Lui est policier, elle est prostituée. Lui tombe éperdument amoureux d’elle.
Didier Le Pêcheur a fait le choix de s’inspirer de personnages qui ont réellement existé. Jules Lhérot fut bien le tombeur de Ravachol, un célèbre anarchiste du 19ème. On ne sait pas grand-chose de ce que devint Jules Lhérot après sa soudaine notoriété, si ce n’est qu’il devint policier. Son histoire restait donc à imaginer. Le personnage de Zélie, lui, est inspiré de la vie d’Amélie Elie, dite Casque d’or, personnage campé par Simone Signoret. Zélie et Jules Lhérot ne se sont jamais rencontrés et Didier le Pêcheur a donc décidé de corriger cette impardonnable erreur de l’Histoire.
Autour de cette histoire entre ces deux êtres, l’auteur nous embarque au cœur d’un Paris âpre et sulfureux, croisant les beaux quartiers mais aussi les bas-fonds. On y croise des insoumis et des bourgeois, des hommes qui rêvent de sentiments et des femmes qui rêvent de se soustraire au joug des hommes, le tout au milieu d’une jeunesse laissée pour compte de brûler sa vie par les deux bouts. L’auteur nous dépeint un monde où chacun a quelque chose à cacher, où la survie des uns se paie de la souffrance des autres.
La corruption, les rafles de basses besognes, les attentats anarchistes, les bandes rivales qui s’affrontent et le développement du proxénétisme sont la toile de fond de ce Bref désir d’éternité, qui, au final, s’avèrera plus long qu’il n’y paraît, Jules ne renonçant jamais, malgré les péripéties et les obstacles, à aimer Zélie.
Au-delà de l’histoire entre les deux personnages, la qualité de ce roman tient surtout dans la fresque historique construite par Didier Le Pêcheur autour de la période anarchiste qui toucha la France à la fin du 19ème siècle. Un peu comme dans l’ouvrage d’Hervé Le Corre, l’auteur réussit à nous décrire une atmosphère parisienne si particulière en mêlant la petite histoire à la grande Histoire.
On prend plaisir à lire ce livre, particulièrement quand on aime l’Histoire et la littérature.
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>> La chronique de Zéro Janvier :
Citation: |
Un bref désir d’éternité
Vous savez sans doute que j’aime l’Histoire, et le résumé de ce roman historique avait donc de bonnes raisons de me plaire.
Je dois tout de même avouer que j’avais quelques craintes en commençant ce livre. J’avais peur de tomber sur une bleuette naïve avec le Paris de la Belle Epoque en décor de pacotille. Je n’aurais pas pu me tromper davantage, car ce roman est exactement le contraire.
D’abord, le cadre historique n’est pas qu’un prétexte, et le Paris décrit par Didier Le Pêcheur est presque un personnage à part entière, avec ses quartiers, sa vie mondaine, son peuple insaisissable. C’est un portrait très réussi de la ville-lumière au tournant du XIX° et du XX° siècle.
Ensuite, l’auteur nous propose une galerie de personnages captivants. Outre Jules, le garçon de café devenu policier après avoir permis l’arrestation de l’anarchiste Ravachol, et Zélie, la fille du peuple qui rêve d’émancipation par la prostitution, nous pouvons suivre les mésaventures d’un commissaire de police qui rêve poète, d’un policier prêt à tous les vices, d’un charismatique chef de bande, d’un journaliste opportuniste, et d’une bourgeoise délaissée par son mari patron de presse. Outre cette galerie hétéroclite, le roman présente l’avantage de faire évoluer ses personnages. Jules ne restera pas ce jeune garçon de café innocent et naïf, Zélie perdra elle aussi une partie de ses illusions.
Enfin, le récit est prenant et ne se limite pas, loin de là, à une histoire d’amour. D’ailleurs, d’histoire d’amour, il n’en est presque pas question tout au long des 472 pages du roman, qui passent d’ailleurs très vite tant l’histoire est prenante et admirablement rythmée.
Cela m’a fait penser aux grands romans populaires publiés sous la forme de feuilletons à la grande époque de la presse de la Belle Epoque. L’hommage à cette forme d’expression littéraire, populaire, divertissante mais pas dénouée d’engagement social ou politique, est en tout cas parfaitement réalisé.
Au final, là où je m’attendais à une histoire légère dans un cadre historique bien connu, j’ai eu le plaisir de lire un roman passionnant du début à la fin, avec des personnages forts mais complexes, et un récit plus riche que le résumé aurait pu me le faire deviner. Une très bonne surprise, et un vrai bon roman de divertissement.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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