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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Mar 17, 2008 10:30 am Sujet du message: Les romans de Gilles Del Pappas |
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Le livre :
« Il y a une panique terrible. Tout à coup, ils arrêtent de tirer. Il ne reste plus que le son des pales dans l’air et de la case qui brûle.« Russ ! Oh, Russ ! »
D’où je suis, je vois qui parle dans le haut-parleur. C’est l’Américain !
« Yes, yes, c’est bien moi… mister Smith ! Je m’en suis tiré. Tu croyais être débarrassé de nous. Mais nous voilà de nouveau. On reviendra exactement dans trois jours ! On sait que t’es là, on t’a vu ! Alors prépare ce que tu sais ! Sinon, regarde un peu comme on traite ceux qui nous ont joué des tours de cochon ! »
Un des gros bras empoigne une forme humaine et la projette dans les airs. Elle s’écrase au centre du village.
« Trois jours, n’oublie pas ! »
Le pilote effectue un virage et disparaît comme il est venu. On n’entend plus que le bruit d’un moteur qui s’éloigne, laissant la mort, le drame. Nous sortons de dessous l’arbre, complètement abasourdis. C’est une femme qu’ils ont balancée de l’hélico. Tout à coup une angoisse m'étreint… »
Que recherchent ces furieux ? Comment leur échapper ? Et surtout, qui est ce Russ qu'ils semblent si bien connaître ?
Une rencontre de hasard dans un de ces bouts du bout du monde et la mémoire qui pensait mourir prend son envol, de Saint-Laurent-du-Maroni jusqu'au cœur de Paris !
Cette histoire est également un prétexte pour mettre en scène les derniers Indiens de Guyane, refoulés toujours plus loin par notre « civilisation ». Le roman noir devient pirogue, il glisse au fil de l'eau, attentif aux moindres détails de la nature qui l'aspire et le voyage prend d'autres couleurs…
"C'est la Guyane française qui sert de décor à ce roman d'aventures où (...) l'auteur nous propose une histoire mélancolique et tendre - même si les scènes d'action n'en sont pas absentes - baignée d'une vraie empathie pour ces Indiens d'Amérique du Sud (...) Est-ce pour cela que Del Pappas est ici à son meilleur ?" Jean Contrucci, La provence, 10/2007.
"un conte moderne (...) un polar cinématographique avec fusils, pirogues, et défense de la nature. Un thriller psychologique dédié à tous ceux qui vivent là-bas au bord du fleuve". Jean-Rémi Barland, La provence, 10/2007
L'auteur :
Qui pourrait être plus marseillais que Gilles Del Pappas, né d’un père grec et d’une mère italienne dans cette ville qui accueille depuis vingt-cinq siècles les hommes de tous les horizons ?
Un Marseillais qui ne craint pas les voyages : Amérique du Sud, Maghreb, Afrique, Inde font partie des destinations régulières de cet infatigable chercheur de cultures et de rencontres. Même Paris, où il s’est posé un temps avant de revenir s’installer définitivement à deux pas du Vieux-Port, trop amoureux de la mer, du soleil et des garrigues pour en rester longtemps éloigné…
Et c’est un autre voyage, de la photographie au cinéma en passant par la peinture, qui l’a un jour conduit à l’écriture, avec son premier roman paru en 1998, Le Baiser du Congre (éditions Jigal), chaleureusement salué par la critique et nominé au Prix Polar de la même année. Depuis, les livres se succèdent en rangs serrés, son auteur raflant même en février 2002 le Grand Prix Littéraire de Provence, décerné par les Académiciens Marseillais pour l’ensemble de son œuvre.
Dans ses romans, on retrouve le reflet de son enfance de gamin des rues du Racati, le quartier où il est né, ou d’autres, au gré des pérégrinations de son héros favori, Constantin, observateur critique et témoin décalé de l’histoire de Marseille. Une écriture où on croirait entendre l’accent, un lexique pour les estrangers, des recettes de cuisine régionale en fin d’ouvrage, tout concourt à apporter une profonde originalité à cette œuvre et à justifier le succès qu’elle remporte.
Enfin, Gilles Del Pappas, qui accompagne l’aventure des Noires de Pau depuis l’origine (il préfaçait déjà l’édition 2000 du concours annuel de nouvelles), a fondé et dirige le Festival du Polar méditerranéen, qui se tient chaque automne à Villeneuve lez Avignon, et trouve le temps d’enseigner l’art du scénario dans deux Instituts universitaires. Et on dit les Marseillais paresseux…
Merci à Lalie Walker de m'avoir présenté l'auteur hier au salon du livre. C'était très intéressant d'aborder le sujet brulant du manque de visibilité des auteurs français dans les médias... Je suis reparti avec un exemplaire de son livre, je reviendrai vous en parler très bientôt ! _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mer Déc 29, 2010 9:33 pm Sujet du message: |
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Déterrage de topic, avec l'arrivée de l'auteur sur Polars Pourpres.
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Sam Juil 16, 2022 10:47 am Sujet du message: |
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Pourrait-on renommer le topic "Les romans de Gilles Del Pappas" ? _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11571 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Sam Juil 16, 2022 1:35 pm Sujet du message: |
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C'est fait. |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Dim Juil 17, 2022 8:38 pm Sujet du message: |
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Je suis en train de finir
Citation: | À Marseille, il paraît que pour faire une bonne bouillabaisse, il suffit de lever une girelle frétillante, d’ajouter un vieux pêcheur corse, son pointu, le soleil et quelques belles calanques. À mi-cuisson, jetez dans le bouillon un flic psychopathe, un Noir Marron véreux, une introuvable mine d’or et deux, trois meurtres sanglants ! Et moi, Constantin dit le Grec, j’étais loin d’imaginer l’engambi monstre que ça allait donner, même la Bonne Mère n’avait jamais vu ça ! |
C'est très déroutant comme roman. L'auteur alterne "temps calmes" et actions survitaminées à un rythme presque déstabilisant. Curieux de savoir comment cette histoire va se terminer. A noter que j'ai appris plein de mots d'origine provençale (6 pages de glossaire en fin de roman tout de même) ! On sent que l'auteur aime sa ville (Marseille) et a à coeur de transmettre son amour pour elle, pour sa région et ses us et coutumes (langue, plats...). _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Lun Juil 18, 2022 11:06 am Sujet du message: |
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Mon avis :
Citation: | Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant ce roman. Je l'ai trouvé très déroutant. L'auteur alterne "temps calmes" avec de longues descriptions de Marseille, de sa région, de l'histoire personnelle de son héros, Constantin dit "le Grec" (premier titre d'une longue série), le tout parsemé de mots ou expressions d'origine provençale (6 pages de glossaire en fin de roman tout de même)... puis d'un coup, on bascule dans des scènes d'action, de traques, de course-poursuites survitaminées... Ce faux rythme en est déstabilisant à force, on ne sait pas trop sur quel pied danser. Parfois on est dans de la blanche, parfois dans du thriller pur et dur, ou encore dans du très noir limite glauque. Ce mélange des genres n'est pas, je trouve, toujours bien dosé.
On sent néanmoins que l'auteur aime sa ville (Marseille) et a à cœur de transmettre son amour pour elle, pour sa région et ses us et coutumes (langue, plats...).
Reste la fin... pour le moins rocambolesque pour ne pas dire grand-guignolesque. Impossible de croire à une telle fin pour ma part. Sans compter les invraisemblances et quelques incohérences pointées ça et là dans le roman.
Un premier roman qui n'est pas dénué de qualité (l'écriture et le cadre décrit) mais dont le rythme trop changeant et l'intrigue peu crédible à son terme m'a empêché d'apprécier véritablement ma lecture. |
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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