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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)

Age: 46 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11892 Localisation: Alpes-Maritimes

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Posté le: Mer Nov 27, 2024 6:22 pm Sujet du message: Thanatea, de Sonja Delzongle |
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| Citation: | Sur cette île qui ne figure sur aucune carte, les morts sont rois.
Thanatea. Un nom qui sonne comme celui d'une femme ou d'une déesse. Un mot plutôt agréable, exotique, à condition de ne pas en connaître la racine grecque, thanatos, la mort. Le plus long des voyages. L'éternité.
Une autre qu'Esther aurait sûrement été refroidie, mais, durant ses années passées à la police judiciaire, elle a côtoyé la mort sous ses aspects les plus sombres, les plus violents. Un quotidien qui l'a usée, au point d'être prête à tout quitter pour rejoindre cette entreprise de pompes funèbres située au cœur du lac Léman. Et même si ce nouvel environnement s'annonce quelque peu macabre, au moins elle n'aura plus à voir les stigmates d'un meurtre sur la chair, les organes, les os. Là-bas, la mort sera un concept, du marketing, elle sera travaillée, pensée, enrobée dans du velours ou du satin. Là-bas, Esther espère trouver enfin la paix... |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)

Age: 46 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11892 Localisation: Alpes-Maritimes

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Posté le: Jeu Nov 27, 2025 6:42 am Sujet du message: |
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Mon vote :
| Citation: | Une histoire complètement dingue et échevelée de la part de Sonja Delzongle – mais je n’en attendais pas moi de l’écrivaine après avoir lu « Le Hameau des purs » et « Abîmes ». Pour faire court, la policière Esther Azoulay quitte sa fonction de policière pour se faire préparatrice de café sur une île perdue sur le Lac Léman où siège la société Thanatea, spécialisée dans la mort. Mais sur place, des indices la mettent en alerte : sa prédécesseuse disparue, des origamis et des « haniwa », des secrets de toute évidence tus. Ses amies, également policières, Layla et Hélène comprendront à distance que quelque chose cloche pour leur camarade.
Un récit dense, particulièrement âpre, et pour qui a déjà lu quelques-uns des romans de l’auteure, on y retrouve indéniablement sa patte. Ecriture enlevée, ramifications nombreuses voire surnuméraires, mystères qui s’accolent et se joignent à tant d’autres, et une série de dénouements finaux d’une rare complexité. Si l’ensemble est haletant, la barque des personnages – principalement ce trio féminin – est trop surchargée en pathos : cancer, fille morte prématurément, violences conjugales, viols, alcoolisme, coucheries pour se croire vivantes, séparations conjugales douloureuses, sombres histoires de famille. Même ce Marc d’Orsay, détestable, coche tant de cases malveillantes que ça en devient peu vraisemblable. Parallèlement, la complexité de l’intrigue peut réjouir comme elle peut provoquer des vertiges, des migraines, ou des déceptions. Jugez plutôt les caractéristiques : trafic, thanatopraxie, mensonges, identités multiples, GPA, meurtres déguisés, machinations, folie au point de se demander si le stress post-traumatique n’a pas engendré de pures affabulations, cadavre dans un box, etc. Oui, franchement, c’est un très épais millefeuille, mais c’en est vraiment trop – que ça soit donc au niveau des intrigues ou des existences douloureuses des protagonistes – pour tenir la route, d’autant qu’un accident routier final – un homicide – vient en remettre une couche. En conclusion, c’est fort, comme les cafés préparés par Esther, probablement un peu trop à mon goût.
P.S. : un immense merci à Franck 28 pour le fou rire provoqué. En vérifiant sur Internet – parce qu’une fois de plus, sa critique me paraissait d’une insondable tiédeur – j’ai pu trouver sur divers sites les mêmes expressions qu’il a reprises à son propre compte en les copiant/collant. Une information à son intention : si la formule « à la vie, à la mort » a si souvent été reprise par des critiques, c’est parce qu’elle figure sur le texte de présentation de l’écrivaine, à de multiples reprises dans le livre, et elle constitue également la dernière phrase de l’ouvrage – mais ça, bien évidemment, il ne pouvait pas le savoir.
7/10 |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)

Age: 46 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11892 Localisation: Alpes-Maritimes

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Posté le: Jeu Nov 27, 2025 7:10 am Sujet du message: |
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| Franck 28 a écrit: | | Trois soeurs de cœur. On sait dès le début qu'une d'entre elles va mourir. Mais laquelle ? Trois femmes, trois histoires mêlées, trois destins, toutes trois blessées par la vie. Mais une amitié à la vie à la mort... C'est poignant, angoissant, perturbant, sombre, oppressant... Une montée très réussie du suspense, une écriture fluide, des personnages bien campés. Une belle réussite ! |
| Comme un livre ouvert 35, sur Bepolar a écrit: | | Car dès le début, on sait qu’une des 3 va mourir. Oui, mais laquelle ? |
| Gruz, sur Babelio a écrit: | | C'est aussi l'histoire de trois soeurs de coeur. |
| Jean François Lemoine, sur Babelio a écrit: | | amies " à la vie à la mort |
| Polarette, sur Babelio a écrit: | | Au fil des pages, vous baignerez dans une atmosphère sombre, oppressante |
| actualitte a écrit: | | Trois destins liés à la vie, à la mort. |
| Des_livres_nous, sur Babelio a écrit: | | une écriture fluide |
| quentincarbonne, sur Babelio a écrit: | | Montée d'adrénaline garantie |
| Macrali, sur Babelio a écrit: | | Encore une belle réussite |
| patlam, sur Babelio a écrit: | | Toutes trois souffrent |
Quel sacré personnage, ce Franck 28 ! |
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