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Flonaliscu Victime
Age: 77 Inscrit le: 16 Mai 2023 Messages: 8 Localisation: Versailles
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Posté le: Mar Mai 16, 2023 4:32 pm Sujet du message: Il était une fois en Amérique - Harry Grey (Sonatine) |
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Bon, je me languis que le roman The Hoods (film Il était une fois en Amérique) soit traduit en français. Il existe en français un texte apparemment rédigé par Sergio Leone qui retranscrit le scenario du film, mais pas de traduction du livre original de Herschel Goldberg (Harry Grey). Quelqu'un a une perspective ? |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Mai 16, 2023 4:43 pm Sujet du message: |
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Ca devrait arriver en fin d'année voire en 2024 (la date n'est pas encore arrêtée, visiblement) chez Sonatine, sous le titre Il était une fois en Amérique, traduit par Caroline Nicolas.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Flonaliscu Victime
Age: 77 Inscrit le: 16 Mai 2023 Messages: 8 Localisation: Versailles
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Posté le: Mar Mai 16, 2023 4:52 pm Sujet du message: |
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Merci ! beau cadeau de Noël... |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Mai 16, 2023 5:05 pm Sujet du message: |
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Pour être honnête, je pense qu'il vaut mieux miser sur courant 2024 pour sa parution.
Sinon, n'hésite pas à aller te présenter dans la section "Présentations" du forum ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Flonaliscu Victime
Age: 77 Inscrit le: 16 Mai 2023 Messages: 8 Localisation: Versailles
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Posté le: Mer Mai 17, 2023 7:53 am Sujet du message: |
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Bonjour ! "Présentations", c'est dans Profil ou quoi ? |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mer Mai 17, 2023 8:05 am Sujet du message: |
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Salut Flonaliscu.
Sois le bienvenue ici. Si jamais tu veux nous dire quelques mots sur toi, tes goûts... C'est dans la rubrique qui s'appelle Présentation, ici-même, puis tu créée un sujet (bouton "Nouveau"), que tu appelles comme tu veux. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Sep 19, 2023 5:21 am Sujet du message: Re: The Hoods (Grey) en français |
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Flonaliscu a écrit: | Bon, je me languis que le roman The Hoods (film Il était une fois en Amérique) soit traduit en français. Il existe en français un texte apparemment rédigé par Sergio Leone qui retranscrit le scenario du film, mais pas de traduction du livre original de Herschel Goldberg (Harry Grey). Quelqu'un a une perspective ? |
Parution en France le 4 janvier 2024 sous le titre Il était une fois en Amérique, traduit par Caroline Nicolas :
Le livre :
Derrière le film mythique de Sergio Leone, un récit flamboyant, traduit pour la première fois en France, à découvrir de toute urgence.
New York, années 1920. Noodles traîne dans le Lower East Side avec sa bande : Patsy, Cockeye, Max et Dominick. Simples gamins des rues, ils gravissent peu à peu les échelons d’une mafia qui s’organise progressivement en Syndicat du crime. Leur temps est celui de la Prohibition, de l’opium et des gangsters juifs et italiens qui s’apprêtent à refaçonner à tout jamais le visage de l’Amérique.
Vous voulez en apprendre davantage sur les aventures de Noodles et sa bande, magistralement mises en scène par Sergio Leone dans son ultime chef-d'œuvre ? Ne cherchez plus. Ce récit passionnant sur la mafia new yorkaise, écrit derrière les barreaux de Sing Sing, est largement autobiographique. Son auteur, Harry Grey, y égrène ses souvenirs avec un réalisme saisissant.
Préface de Sergio Leone.
L'auteur :
Harry Grey, pseudonyme de Herschel Goldberg, est né en 1901 à Odessa, sous l'empire Russe, et décédé en 1980 à New York. Il est l'auteur de trois romans : Né un dimanche (1955) et La Crème des hommes (1958), tous deux parus à la Série Noire, mais il est surtout connu pour Il était une fois en Amérique (The Hoods), publié en 1952 et qui décrit son passé d'ex-gangster. Ce livre emblématique inspira le scénario du film éponyme réalisé par Sergio Leone.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Ven Jan 05, 2024 6:12 am; édité 3 fois |
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Flonaliscu Victime
Age: 77 Inscrit le: 16 Mai 2023 Messages: 8 Localisation: Versailles
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Posté le: Mar Sep 19, 2023 9:50 am Sujet du message: |
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Super cool : Bravo Sonatine ! |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Jan 05, 2024 8:28 am Sujet du message: |
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Le livre est paru hier, et je viens de tomber sur ce billet de Christophe Laurent sur son blog The killer inside me :
Citation: |
Il était une fois en Amérique : le roman tant attendu
C'est un événement. Le mot, pour une fois, n'est pas galvaudé tant Il était une fois en Amérique (The Hoods, au départ) est un livre espéré depuis si longtemps que certains en avaient oublié jusqu'à son existence. Evènement parce que c'est la matrice du grand film de Sergio Leone, le roman (paru en 1953) qu'il a lu dès 1967, pour lequel il s'est battu afin de l'adapter, faisant appel aux meilleurs pour le scénario, travaillant douze ans sur le texte, coupant, découpant, pour finir par présenter 3 h 41 de pur cinéma à Cannes en 1984.
C'est un événement aussi parce que The Hoods n'avait jamais été traduit en France. Deux autres romans d'Harry Grey ont été publiés à la Série Noire (Né un dimanche et La crème des hommes à la fin des années 50) mais pas celui-ci. Son tout premier texte, largement autobiographique puisqu'Harry Grey, alias Herschel Goldberg, a fait partie de la fameuse Yiddish Connection des années 30 à New-York, payant son engagement criminel de quelques années à Sing-Sing, période qu'il a mis à profit justement pour rédiger The Hoods. L'an passé, c'est Arnaud Hofmacher, directeur de collection chez Sonatine, qui a revu le film, s'est interrogé sur l'absence du livre dans l'hexagone et s'est mis en quête des ayants-droit.
Enfin, c'est un événement parce que le roman, simplement, est bon. Peut-être, avouons-le, parfois un peu long sur les passages avec les femmes, avec des scènes qui ne sont pas les plus fines, mais pour le reste, c'est une formidable et dramatique saga, qui va du célèbre casse chez le marchand de bijoux, à une arnaque à la machine à fabriquer des dollars, au démantèlement rocambolesque d'un casino et jusqu'au soutien, intéressé, d'une grève des liftiers. Le lecteur retrouve donc Noodles, le narrateur (spécialiste du cran d'arrêt), Max, Cockeye, Patsie, mais aussi la belle danseuse Dolores, Fat Moe, les sandwiches à la viande de chez Katz's (qui existe toujours), les gâteaux à la crème, l'opium et la Prohibition bien sûr. Surtout, Harry Grey dépeint son quartier, Delancey Street, avec le Williamsburg Bridge en perspective, peuplé de juifs d'Europe de l'est, comme un véritable cloaque, où règnent puanteur et misère. Les premiers instants du roman voient d'ailleurs le père de Noodles casser sa pipe et la mère et les deux enfants à la rue, sauvés par l'intervention de l'oncle de Max. Le caniveau de son enfance est le creuset de l'histoire de Noodles qui, dans sa carrière de criminel, n'oubliera jamais ses racines, même si son jeune frère lui reproche de ne plus passer voir leur mère. En cela, et en bien d'autres choses, le livre diffère vraiment du film puisque Noodles, plus d'une fois, signifie son écoeurement face aux profiteurs, aux patrons, aux puissants qui maintiennent ses semblables dans la pauvreté. The Hoods, depuis les premiers vols à l'adolescence, est le portait d'une criminalité cruelle, adossée aux grandes familles mafieuses de Franck Costello, Al Capone (petit passage sur le massacre de la saint Valentin à Chicago), une criminalité qui n'a rien de très romantique sinon à travers la fraternité de ces quatre amis.
Détaillé, violent bien sûr, mais aussi parfois drôle, Il était une fois en Amérique, le livre, explique aussi le temps qu'a pris Leone pour faire son film : car la moitié du scénario n'est pas dans ces 600 pages ! Et on se fiche de savoir si le réalisateur a respecté ou pas le texte : le film est un chef-d'oeuvre et The Hoods un grand roman sur la mafia juive et sur l'histoire de l'Amérique. À placer, par exemple, aux côtés des polars de William R. Burnett, autant pour les qualités littéraires que pour le témoignage.
La préface de Sergio Leone, écrite en 1984, est l'indispensable cerise sur le gâteau.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Flonaliscu Victime
Age: 77 Inscrit le: 16 Mai 2023 Messages: 8 Localisation: Versailles
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Posté le: Ven Jan 05, 2024 9:29 am Sujet du message: |
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Merci. Et concrètement, quelle est la réf. du livre : éditeur, titre ? |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Jan 05, 2024 9:39 am Sujet du message: |
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Flonaliscu a écrit: | Merci. Et concrètement, quelle est la réf. du livre : éditeur, titre ? |
Tout est indiqué dans les posts plus haut, pourtant (Il était une fois l'Amérique, chez Sonatine).
Pour encore plus de précisions, tu cliques sur la miniature du livre (avec la couv + titre), et tu accèdes à sa fiche Polars Pourpres où tout est consigné : résumé, titre, traducteur, et dans l'onglet Editions tu as même des liens si tu veux l'acheter en ligne sur Amazon ou Fnac). _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Flonaliscu Victime
Age: 77 Inscrit le: 16 Mai 2023 Messages: 8 Localisation: Versailles
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Posté le: Ven Jan 05, 2024 9:40 am Sujet du message: |
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Merci encore, désolé pour l'inattention... |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Jan 05, 2024 9:41 am Sujet du message: |
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Pas de souci.
Si jamais tu le lis, n'hésite pas à revenir nous en parler ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Flonaliscu Victime
Age: 77 Inscrit le: 16 Mai 2023 Messages: 8 Localisation: Versailles
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Posté le: Dim Jan 07, 2024 10:31 am Sujet du message: |
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C'est commandé et je reviendrai pour en parler. J'attends le livre avec gourmandise et un peu d'appréhension car "Il était une fois en Amérique" est l'un de mes 4 ou 5 films "doudou" si tu vois le concept, et j'espère que Harry Grey est à la hauteur de Sergio Leone !!!? |
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Flonaliscu Victime
Age: 77 Inscrit le: 16 Mai 2023 Messages: 8 Localisation: Versailles
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Posté le: Mer Jan 17, 2024 3:23 pm Sujet du message: Lecture de Il était une fois en Amérique... |
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Comme «Il était une fois en Amérique» est un de mes films «doudou», j’étais impatient de lire le livre paru chez Sonatine, tout en craignant d’être déçu... Je n'ai pas été pas déçu : le livre vaut le voyage. Mais il pose beaucoup de questions dont une, centrale : selon la source, le film, la préface du livre (par Sergio Leone), le livre lui-même, ou les bribes connues de la biographie de Harry Grey (nom de plume de Herschel Goldberg, auteur et modèle autobiographique du personnage principal), on se demande vraiment qui était ce gangster, "Noodles", alias le «surineur de Delancey Street» (New York, Lower East Side), surnom de David Aaronson, le «héros» de l'histoire.
Je commence par le film : Noodles y est imprégné voire enluminé par la personnalité de Robert de Niro, ce qui gomme très largement ses travers, faiblesses, succès, renoncements, échecs et trahisons, qu'on pressent ou qu'on apprend tout au long de l'aventure. Disons aussi un mot du scénario et des six (!) scénaristes du film parmi lesquels Sergio Leone : ils ont certes retenu du livre les épisodes-clé de l’enfance de Noodles et des ses amis; ils ont aussi gardé, en les interprétant, plusieurs épisodes de sa vie, mais ils ont produit une création originale, romanesque avec, en particulier, des retours en arrière structurés, contrairement au livre qui est un récit linéaire. Le scénario du film est réellement brillant et je me demande d’ailleurs pourquoi ses auteurs n'ont jamais été nominés pour aucun Prix, contrairement à d’autres éléments du film comme la bande originale, les costumes ou la réalisation. Pour mémoire, le film n’a jamais obtenu de grand Prix...
Maintenant le livre : j'enjambe pour l'instant la préface de Sergio Leone et j'y reviendrai ensuite, vous comprendrez pourquoi. Voici donc le livre : Je lève tout de suite le secret, le Noodles du livre n'a pas grand chose à voir avec le Noodles de Robert de Niro, et le style et l'ambiance du livre ne sont pas ceux du film... D'où le très vif intérêt de le lire.
Noodles raconte son histoire à la première personne. Loin d'être des minables, la bande à Noodles, plus ou moins pilotée par "Big Maxie" (Max), est faite de coquins astucieux qui montent des coups imaginatifs, souvent brutaux et réussis. Je vous recommande en particulier l'épisode jubilatoire, inédit dans le film, de la machine à faux billets avec des rebondissements en série.
Contrairement au film dont la tonalité majeure est la nostalgie, le livre est imprégné d’humour récurrent et dévastateur.
Contrairement au film aussi, le livre est un constat sur la société et ses inégalités, la nature humaine et ses perversions, la vénalité et la corruption profonde et généralisée de la bourgeoisie d’affaires et des autorités qu'on peut "acheter avec une charlotte russe" (la pâtisserie symbolique qui revient en ritournelle du fond de l'enfance de Noodles).
En outre, le Noodles du livre et sa bande de truands sont, tout au long de leurs aventures, des Robins des Bois qui, certes, se servent au passage et avec brutalité, mais ne perdent pas une occasion de remettre en selle et de faire des cadeaux à de pauvres hères exploités par les puissants qu'ils terrorisent à leur tour.
Enfin, et cela concerne probablement Harry Grey, le récit est aussi l'occasion d'une réflexion permanente sur soi, ses doutes, ses regrets et sa destinée. En résumé, on est assez loin du pauvre type ballotté par les événements que décrivent (cf. ci-après) la préface de Sergio Leone et la presse de l’époque... Pour être honnête, l'auteur n'est ni Marcel Proust ni Philipp Roth, ni même Raymond Chandler et il lui arrive, même lorsqu'il s'identifie à Noodles (l'intello de la bande) de débiter des lieux communs et des remarques "enfantines" en chapelets. Le style est sommaire. On relèvera aussi que l'auteur, qui apparemment a écrit son livre en prison à Sing-Sing, a sans doute voulu «se refaire un peu la cerise» avec des placements de produit assez lourds, en l'espèce le whiskey Mount Vernon (que j'ai découvert à cette occasion) et peut-être les voitures Cadillac... Mais, bon.
Ensuite, il y a donc la préface de Sergio Leone : je vous conseille de la lire en second, après le livre. Pourquoi ? Parce que cette préface donne une clé de lecture très particulière, dans une tonalité qui est d'ailleurs la même que celle de la Revue de presse de la Cinémathèque en 2018, et des commentaires de sortie du film en 1984, par le Point, Libération, les Nouvelles Littéraires et d’autres : "...Au commencement était la réalité. Une réalité étriquée et plutôt dérisoire. L’autobiographie d’un raté du crime, un assemblage de souvenirs sans gloire". Patatras ! Si l’on suit Leone (et la presse française a suivi sa préface publiée dans Positif comme un seul mouton), Noodles et ses copains étaient des minables, et heureusement que lui est arrivé pour mettre de la classe dans tout ça. Je suis en désaccord. Si on en croit ce que raconte Noodles, chacun des quatre lascars avaient 200.000 US$ en réserve au moment de leur dernière aventure, ce qui aujourd’hui vaudrait 4 millions US$. Pas mal...! D’autre part, si l’on en croit la fiche liminaire du livre, Harry Grey avait récupéré les droits de son livre en 1980 au moment de la cession à Sergio Leone. Pas mal...! Et puis, il avait survécu à ses trois comparses, plus à 20 ans de Sing-Sing et il vivait tranquillement à New-York où il a rencontré le réalisateur. Pas mal non plus...! Il ne me semble pas que Herschel Goldberg (Harry Grey) ait été un imbécile... à moins que... Certains forums américains «OUATIA» (One upon a time in America, eh oui...!) suggèrent l’idée que tout est faux, les aventures, les vies rêvées, etc. La question reste posée... |
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