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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Jan 13, 2022 5:45 pm Sujet du message: Dans la vallée du soleil - Andy Davidson (Gallmeister) |
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Je crois bien avoir trouvé une pépite pour les amateurs de thrillers mâtinés de fantastique et d'horreur. Dans la vallée du soleil de l'Américain Andy Davidson est paru en septembre 2020 chez Gallmeister, traduit par Laure Manceau.
Le livre :
Travis Stillwell sillonne les routes brûlantes du Texas, piégeant des femmes solitaires dans l’espoir toujours déçu d’apaiser les démons de son passé. Un soir, il croise dans un bar une fille mystérieuse au teint pâle. Le lendemain, il se réveille seul et couvert de sang. Dès lors, cette inconnue aux bottes rouges revient errer à ses côtés, et son emprise dévorante s’affirme sans pitié. Épuisé, Travis se fait héberger par une jeune veuve, Annabelle Gaskin. En échange, il l’aide à remettre d’aplomb son motel décrépi, et peu à peu, il prend de l’importance dans sa vie et celle de son fils. Mais Travis lutte contre des pulsions noires puissantes, et Annabelle finit par se douter que cet étrange cow-boy n’est pas ce qu’il prétend.
Monstrueusement efficace, Dans la vallée du soleil est un premier roman hypnotisant. Andy Davidson se joue des genres littéraires et livre un roman singulier sur l’ambivalence de la nature humaine.
« Si Stephen King et James Lee Burke avaient eu un enfant chéri, ç'aurait été Andy Davidson. »
- LONESTAR LITERARY LIFE
« En mélangeant les genres avec une habilité carnassière et redoutable, en passant du polar nerveux au fantastique, l’auteur relance incessamment son histoire et l’addiction du lecteur. »
- Xavier Leherpeur, FRANCE INTER
« Histoire d'une rédemption impossible, ce roman aussi sanglant que captivant nous tient par les crocs. »
- Frantz Hoëz, L'OBS
« Mieux vaut se protéger du soleil qui baigne cette vallée tant l’intrigue se révèle poisseuse et inextricable. Le roman d’Andy Davidson nous entraîne à la frontière du roman noir et du récit fantastique, il la dépasse même, mais ne comptez pas sur nous pour vous dire dans quelle direction il file. Prenez la route avec Dans la vallée du soleil et découvrez-le par vous-même, ça vaut le coup ! »
- TÉLÉ STAR JEUX
« Le mythe du vampire quitte l'obscurité de la métropole londonienne du XIXe siècle pour l'aridité et la pauvreté du Texas des années 80. Entre roman noir et fantastique, une grande réussite ! »
- Librairie Lilosimages - Angoulême
« Dans la vallée du soleil, ou comment entrelacer avec brio western contemporain, polar et surnaturel au sein d’un récit à la cohérence surprenante, à l’ambiance fiévreuse qui monte crescendo, qui vous happe, vous tient en haleine et puis reste vous hanter…
Suspense et frissons garantis pour cet étrange mélange qui parlera aux amateurs de No Country for Old Men mais aussi de Stephen King, Thomas Harris ou Anne Rice, ainsi qu’à ceux qui ne crachent pas sur un bon épisode d’Esprits Criminels ou de True Detective de temps en temps ! »
- Librairie Flagey - Ixelles
« La lutte entre le bien et le mal est au centre de cet excellent roman à l'écriture exceptionnelle. Andy Davidson établit une atmosphère singulière qui tient en haleine ! »
- Librairie L'Arbre à livres - Le Puy-en-Velay
L'auteur :
Andy Davidson a grandi dans l’Arkansas, et vit avec sa femme et ses chats en Géorgie, où il enseigne l’anglais à l’université. Dans la vallée du soleil, son premier roman, a été finaliste du Bram Stoker Award aux États-Unis, et son écriture a été comparée à celle de Flannery O’Connor, Cormac McCarthy, Daniel Woodrell ou encore Neil Gaiman.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Dim Jan 23, 2022 5:58 am; édité 2 fois |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Jan 13, 2022 5:57 pm Sujet du message: |
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Vient de paraître en poche :
Et j'ai trouvé ces 2 (seuls) commentaires particulièrement alléchants sur Amazon :
Eminian a écrit: | Superbe
Andy Davidson a grandi dans l’Arkansas et vit avec sa femme et ses chats en Géorgie, où il enseigne l’anglais à l’université. Dans la vallée du soleil, son premier roman, vient de paraître.
Travis Stillwell sillonne les routes du Texas, une caravane au cul de son pick-up, tuant de jeunes femmes solitaires pour tenter d’apaiser une souffrance psychologique qui le dépasse. Jusqu’à ce qu’il s’attaque à une démone qui va l’entrainer dans une aventure plus insensée et plus sanglante encore. Epuisé, il se réfugie dans un motel minable géré par Annabelle, une jeune veuve avec un gamin. Logement gratuit contre travaux de rénovation…
Tel quel, ce résumé n’est pas particulièrement engageant, ressemblant à beaucoup de romans déjà lus. C’est, à peu près, le choix de l’éditeur sur sa quatrième de couverture, je le comprends et ne l’en blâme pas. Mais. Mais comment vous parler de ce livre et vous inciter à le lire – car il faut le lire ! – si je ne révèle pas un peu de ce qui fut une surprise énorme pour moi quand je l’ai entamé n’en sachant pas plus ? Il est donc encore temps pour vous de cesser de me suivre…
Ce roman est une claque monstrueuse – dans tous les sens du terme ! Je croyais bien connaitre le catalogue de l’éditeur, là on sort des sentiers battus. Ce roman s’inscrivant dans un genre fantastique/gore/thriller d’une très haute qualité. Les âmes sensibles peuvent elles aussi cesser de me lire, il en est encore temps.
Pour ceux qui restent : avec ce livre, Andy Davidson revisite le vieux mythe venu des Balkans mais répandu dans presque toutes les cultures, celui des vampires et des goules. J’en ai déjà trop dit mais comment le taire ? Je n’insiste donc plus sur l’intrigue, sachez que ça se lit comme un thriller avec un suspense final garanti, que certaines scènes sont hallucinantes mais aussi très sanglantes et effroyables, qu’une ou deux fois j’ai carrément eu les chocottes mais que malgré toutes ces horreurs – et c’est là tout le talent résidant dans cet ouvrage – il y aussi de magnifiques passages pleins d’émotions et d’amour (oui, il y en a !), chez Annabelle pour son fils évidemment, mais Travis même lui, ne laisse pas indifférent, c’est un monstre certes mais en réalité un homme en quête de rédemption, manipulé par un dieu mauvais qui lui a volé son enfance d’abord et qu’aujourd’hui une diablesse habite littéralement, en faisant l’instrument de sa survie éternelle et immonde.
Le bouquin est très bien écrit, le style s’adaptant aux situations, le scénario mené de main de maitre, montant en un crescendo irrésistible scotchant le lecteur dans son fauteuil, tétanisé par ce qui se déroule sous ses yeux incrédules. Il y a du Stephen King chez cet écrivain en herbe.
J’ai du mal à envisager le second roman de cet auteur et ce n’est pas mon problème. Je me suis régalé avec celui-ci et si ce genre ne vous bloque pas, foncez, il est terrible !!!
« Elle sort le mouchoir en papier de sa poche et pose sa langue contre le sang séché, et bien que le goût soit à peine perceptible, et que le Kleenex parte en lambeaux, elle le sent. Elle entend son cœur qui bat, qui pompe. Elle entend ses pneus, sa radio, la musique de sa voix, et elle sait que si elle ne nourrit tout de suite, et comme il faut, si elle prend des forces comme jamais, elle pourra fermer les yeux et franchir les vallées et les montagnes immenses qui les séparent grâce à une simple pensée, un acte de volonté, et lorsqu’elle les rouvrira, elle sera avec lui. »
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L'atelier de Litote a écrit: | Surprenant et sanglant !
Une très belle surprise que ce roman. Je ne m’attendais pas du tout au sujet traité, je me suis laissé prendre au piège d’une écriture imaginative et efficace et cela n’en a été que meilleur.
Le récit se déroule dans les années 80 au Texas. Travis erre de bar en dancing pour trouver la femme que son cœur recherche, malheureusement, ce n’est jamais la bonne et elles ne l’apaisent que peu de temps. Jusqu’au jour où il rencontre une jeune fille au teint pâle à partir de ce moment se transforme en cauchemar effrayant. Il trouve dans le Motel d’Annabel Gaskin un petit job et un peu de repos pour se remettre. Annabel et son fils se rendent bien compte qu’il y a quelque chose qui cloche avec ce cow-boy, mais quoi ? Pendant ce temps, un vieux ranger suit une piste qui semble le mener à Travis sans se douter dans quoi il met les pieds.
Regroupant plusieurs genres littéraires à lui tout seul, ce roman nous emporte dans une fiction convaincante qui surfe sur l’horreur et l’épouvante tout en soignant son suspense psychologique. On se retrouve avec un personnage de méchant des plus crédibles et ambivalents, avec une construction du récit nous apportant tous les renseignements nécessaires par des flashbacks sur son enfance. Lorsque je commence à aimé le méchant c’est très bon signe. L’auteur parvient à nous mettre en confiance même lorsqu’il nous informe des raisons et des causes d’un événement à posteriori.
Il n’empêche que malgré tout, cela reste un récit mouvementé et bien construit. Je pense qu’on peu dire que ce livre ajoute une pierre à l’édifice des vieux mythes horrifiques. Il y a eu des moments violents et sanglants mais aussi des instants touchants et douloureux. Un livre qui est resté avec moi un moment après ma lecture comme le faisaient souvent ceux de Stephen King. N’hésitez pas à donner une chance à ce livre sans en savoir beaucoup plus, ne compter pas sur moi pour prononcer le mot qui n’apparaît à aucun moment dans le roman, mais sachez que cela en vaut le détour. Bonne lecture.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11570 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Oct 02, 2023 5:54 am Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Travis Stillwell parcourt le Texas avec son camping-car. D’aspect étrange – le teint maladif, le visage en partie couvert de bandelettes, taciturne – il finit par arriver au Sundowner Inn, un motel tenu par Annabelle Gaskin, une jeune femme qui y vit avec son fils de dix ans, Sandy. Travis va se faire engager par Annabelle pour les travaux du quotidien, mais il n’a pas fini de lutter contre ses démons. Oh non…
Impossible d’en dire plus quant à ce livre inclassable signé Andy Davidson. Est-ce un roman noir ? Assurément, et l’on a même rarement eu entre les mains un ouvrage aussi enténébré. Un thriller ? Oui, également, tant certains passages vont effrayer certains lecteurs. Une touche de fantastique ? C’est fort possible. On découvre au gré de ce récit époustouflant des personnages d’une rare densité humaine, fracassés, meurtris, saturés de conflits intérieurs et de tentatives de rédemption. Annabelle a perdu son mari, Sandy vit dans sa bulle sans la moindre figure masculine tutélaire, et Travis compose un protagoniste stupéfiant. Andy Davidson a volontairement déstructuré son histoire, brisant le traditionnel fil chronologique, nous donnant à voir dans la seconde partie de son œuvre des flashbacks morcelés quant au passé du jeune homme, faisant longuement douter le lectorat quant à ses intentions. Il y a du sang, et même beaucoup d’hémoglobine, les cadavres tombant les uns après les autres, sans qu’il soit pour autant évident de dire si Travis est un pur tueur en série ou la victime de Rue, une femme ayant pris possession de son corps et de son âme. Dans le même temps, les rangers du Texas sont sur la piste du prédateur, et l’on gardera longtemps en tête Reader, officier moralement mutilé par la mort de son enfant, désabusé, pugnace et malin, dont la trajectoire va vite croiser celle du prédateur. Andy Davidson multiplie à l’envi les non-dits, les propos ambivalents, les descriptions fantasmagoriques, les passages enténébrés, et sa plume est en soi une pure merveille : travaillée, sombre, gorgée de fureur mais aussi de sentiments contradictoires. Certains chapitres sont remarquables : les dernières pages panachent l’effroi, la tension et l’émotion, le final réservant même des phrases particulièrement poignantes au sein de ce parc d’attractions.
Un véritable brûlot que cette Vallée du soleil. Un roman singulier et mémorable, si puissant et brillant qu’il tatoue son empreinte littéraire dans nos rétines et âmes, échappant à toute classification traditionnelle. Son aspect volontairement trouble et troublé pourra rebuter quelques lecteurs tandis que les autres ne pourront qu’être ensorcelés par ce style et cette histoire prodigieux de talent.
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