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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11572 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Jan 27, 2020 5:39 pm Sujet du message: L'Ecrivain public, de Dan Fesperman |
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Citation: | 9 février 1942. Dès son arrivée à New York, Woodrow Cain, un jeune flic du sud des États-Unis, est accueilli par les flammes qui s’échappent du paquebot Normandie, en train de sombrer dans le Hudson. Sa première enquête le conduira au bord du fleuve, après la découverte d’un cadavre sur les docks, tenus par la Mafia. Là, il fait la connaissance d’un écrivain public, Danziger, littéralement obsédé par les migrants, ces fantômes à l’avenir incertain qui arrivent d’une Europe à feu et à sang. Celui-ci va orienter Cain vers la Petite Allemagne, le quartier allemand, où sévissent dans l’ombre les sympathisants nazis. Alors que le pays marche vers la guerre, la ville est en proie à une paranoïa croissante. Et les meurtres continuent... |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11572 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Jan 27, 2020 5:40 pm Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Février 1942. Le policier Woodrow Cain, fraîchement muté à New York, se voit confier une affaire criminelle : le cadavre d’un Allemand vient d’être découvert sur les docks. Le limier noue rapidement contact avec Danziger, écrivain public, qui avait eu la victime comme client. Rapidement, les deux hommes en viennent à collaborer alors que les fantômes nazis sont de plus en plus présents de ce côté de l’Atlantique.
Ce roman de Dan Fesperman est une pépite. Sa plume est un pur régal, sachant aussi bien décrire la ville new-yorkaise que les enjeux géopolitiques de l’époque, sans compter les âmes humaines. Cain, en policier usé, est en soi un modèle du genre : il a dû quitter son précédent poste suite à une arrestation qui a mal tourné, l’a laissé boiteux, et a engendré la mort de son collègue, Robert Vance, qui n’était autre que l’amant de son épouse. Il doit à présent, en plus de son métier, s’occuper de sa fille Olivia, et sans cesse se méfier de son beau-père, Harris Euston, un être qui a le bras long et cherche à lui nuire. Parallèlement, Danziger est également un protagoniste mémorable et mystérieux : érudit, au passé et à l’identité troubles, son physique, prématurément vieilli, n’en recèle pas moins des trésors d’énergie et de perspicacité. L’intrigue est également remarquable, et l’on comprend, avec les notes finales de l’auteur, que la plus grande partie des événements cités sont réels. Un entrelacs d’histoires où se mêlent gangsters, militants pronazis, mafieux prêts à conclure n’importe quelle alliance, et hommes politiques. Et l’on tourne la dernière page, rassasié de tant de connaissances de la part de Dan Fesperman, et repu d’un récit aussi dédaléen que brillant.
Un petit bijou de roman, quelque part entre le noir, le thriller et l’espionnage.
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Lun Mai 25, 2020 9:47 pm Sujet du message: |
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Mon avis rejoignant très largement celui de Marco, je n'ai pas jugé utile de faire un second avis sur Polars Pourpres (c'est sympa quand les avis sont discordants).
J'ai en revanche écrit un article sur mon blog et un vote PP que voici.
Je conseille vivement cette lecture aux amateurs de polars historiques.
Hoel, sur Polars Pourpres a écrit: | 9/10
Paru outre-Atlantique en 2016, The Letter Writer a connu un beau succès d’estime et même été élu meilleur roman policier de l’année par le New York Times. Premier roman de Dan Fesperman a paraître au Cherche Midi, L’écrivain public devrait ravir les amateurs de polars historiques. À la lecture, on ne peut s’empêcher de penser assez vite aux romans de feu Philip Kerr. De par le contexte bien sûr : la Seconde Guerre mondiale bat son plein en Europe et on commence à trouver curieux que des familles entières soient envoyées voyager en train on ne sait où. Outre-Atlantique, certains « patriotes » n’hésitent pas à soutenir financièrement le régime nazi depuis les États-Unis. Mais aussi de par le caractère bien trempé de Woodrow Cain. Comme Bernie Gunther, il a quelques difficultés à obéir à sa hiérarchie, surtout quand celle-ci lui semble prendre des décisions quelque peu suspectes. Plus opiniâtre qu’une mule, rien ne peut l’empêcher de mener à bien une mission, surtout si on essaye de l’en dissuader.
L’intrigue, fortement inspirée par des faits réels, est passionnante du début à la fin et les rebondissements nous surprennent plus d’une fois. Les personnages sont bons. On pense à Cain bien sûr : charismatique, cynique parfois, à la fois rude et fragile – suite aux soucis de santé de son ex-femme, il prend son rôle de père très à cœur. Le personnage de Danziger, inspiré d’un personnage réel, est l’un des plus intéressants croisés dans un polar ces dernières années. Maîtrisant plusieurs langues à la perfection, il écrit des courriers pour des personnes fraîchement arrivées sur le sol américain et/ou illettrées. Confident d’une multitude de gens, de fait, il a accès à un nombre d’informations inestimables ce qui en font un allié de choc, mais aussi quelqu’un de dangereux pour des personnes qui ne voudraient pas que certaines choses s’ébruitent.
Les lecteurs les plus férus d’histoire américaine ou connaisseurs de l’âge d’or du gangstérisme américain reconnaîtront sans peine quelques noms. En effet, une grande partie des bandits croisés dans ce récit ont vraiment existé, et il en va de même des personnalités politiques ou de la police. Même certains événements décrits au cours de l’histoire ont eu lieu en réalité.
Journaliste de métier – il a longtemps été reporter de guerre – Dan Fesperman signe avec L’écrivain public un passionnant polar historique, solidement documenté sans jamais être rasoir. Ses 450 pages sont un régal et si l’auteur a d’autres romans de cette qualité sous la pédale, on ne peut que les attendre avec une certaine impatience. |
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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