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Polars Pourpres

John Wainwright

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Fév 23, 2020 10:18 am    Sujet du message: John Wainwright Répondre en citant

John Wainwright (1921-1995) est né dans le Yorkshire.
Il quitte l’école à 15 ans, et s’engage dans l’aviation anglaise où il devient canonnier lors de la Seconde Guerre mondiale. Il travaille ensuite dans la police d’investigation, ce qui nourrira durablement son oeuvre. Parallèlement, il reprend des études et obtient un diplôme de droit en 1956. Il quitte son poste dans la police en 1966 pour se consacrer entièrement à l’écriture.
Très prolifique, il a écrit 83 ouvrages et de nombreuses nouvelles. Son roman À table ! est publié en 1980 par la « Série noire » et adapté au cinéma en 1981 sous le titre « Garde à vue » par Claude Miller avec Michel Serrault et Lino Ventura.

Resté de manière incompréhensible inédit en France jusqu'à aujourd'hui, son roman Une Confession (Sonatine, 2019) avait à l'époque attiré - comme le reste de son oeuvre - les louanges d'un certain George Simenon.


https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Wainwright


Dix de ses romans avaient été publiés en France au Masque puis à la Série Noire dans les années 1970-80 :




_________________
« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy


Dernière édition par norbert le Dim Nov 20, 2022 7:10 pm; édité 1 fois
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Fév 23, 2020 11:09 am    Sujet du message: Re: Les romans de John Wainwright Répondre en citant

norbert a écrit:

Resté de manière incompréhensible inédit en France jusqu'à aujourd'hui, son roman Une Confession (Sonatine, 2019) avait à l'époque attiré - comme le reste de son oeuvre - les louanges d'un certain George Simenon.


Arnaud Hofmarcher, le directeur éditorial de Sonatine, avait expliqué que c'était en revisionnant un soir le film Garde à vue de Claude Miller, et en apprenant qu'il était adapté d'un roman de John Wainwright, auteur britannique que Simenon appréciait tout particulièrement ( à tel point qu'en Angleterre les polars de Wainwright étaient vendus avec un "blurb" - une critique élogieuse - du père de Maigret sur leur couverture), qu'il avait découvert que ce dernier considérait en particulier comme un chef-d'oeuvre un titre pourtant jamais publié en France : Une Confession (Cul-de-sac).
Paru donc l'an dernier chez Sonatine dans une traduction de Laurence Romance, Une Confession vient de sortir en poche début février chez 10/18.
Et Sonatine - un peu à l'image de ce qu'ils ont fait avec Robert Goddard, j'imagine, si les ventes suivent - publiera le 20 août prochain un nouvel inédit de Wainwright, Les Aveux.








Le livre :

« Un roman inoubliable. » Georges Simenon
Le chef d’œuvre inconnu de l’auteur de Garde à vue.


À cinquante ans, John Duxbury est secrètement déçu par son existence. Son travail est devenu une routine, son mariage sombre dans la grisaille, il ne sait plus comment être heureux.
Bientôt, c’est un drame qui s’abat sur lui. Alors qu’il est en vacances avec sa femme, Maude, celle-ci fait une chute mortelle. Quelques temps plus tard, un homme se présente au commissariat. Il a été témoin des faits et prétend que c’est John qui a poussé sa femme dans le vide. L’inspecteur Harker, chargé de l’enquête, s’engage à corps perdu dans la recherche de la vérité, jusqu’à l’ultime face-à-face.

Pourquoi ce formidable roman publié en 1984, n’a-t-il jamais été traduit en français ? C’est incompréhensible. Ce qu’on comprend aisément, en revanche, c’est la raison pour laquelle il a émerveillé Simenon. On ne peut en effet s’empêcher à la lecture de penser aux grands chefs-d’œuvre du maître.



« Il faut reconnaître à John Wainwright un formidable brio romanesque, qui, outre Simenon, peut aussi l’apparenter à la grande Patricia Highsmith.»
Olivier Mony / Livres Hebdo

« Quel magnifique suspense psychologique que ce roman oublié du britannique John Wainwright. »
Jean-Paul Guéry / Le Courrier de l'Ouest

« Cet excellent et très machiavélique polar est une vraie surprise. »
Philippe Blanchet / Le Figaro Magazine

« Un livre fascinant, touchant, et même, souvent, émouvant. »
Christophe Mercier / Le Figaro

« Ici, pas d'hémoglobine à tout va mais des dialogues piquants et une tension palpable à chaque page. »
Espace Culturel Leclerc Rouffiac






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El Marco
Charlie "Bird" Parker (modo)


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Dim Mai 03, 2020 10:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Ma chronique sur Polars Pourpres :

Citation:
John Duxbury est un citoyen tout ce qu’il y a de plus insoupçonnable. Marié, un enfant, il dirige une imprimerie. Une vie sans le moindre accroc, la respectabilité à l’état pur. En réalité, son couple bat de l’aile. Quand son épouse, Maude, chute du haut d’une falaise alors qu’ils sont tous les deux en vacances, l’accident apparaît évident. Sauf qu’un témoin, Raymond Foster, affirme avoir vu l’époux pousser sa femme. Alors, meurtre ou malheureuse glissade ? L’inspecteur Harry Harker enquête.

De John Wainwright, on connaît déjà l’immense Bois de justice ainsi qu’A table !, adapté au cinéma sous le titre Garde à vue avec Michel Serrault et Lino Ventura, et dialogué par Michel Audiard. Ce roman, datant de 1984, a été encensé par Georges Simenon, et l’on comprend rapidement pourquoi le grand auteur l’avait tant apprécié. Une écriture remarquable, râclée jusqu’à l’os, simple sans jamais être simpliste. Des portraits particulièrement denses et humains, où les écarts, l’hypocrisie et les non-dits s’expriment parfois en quelques formules lapidaires bien senties. Et il y a ces portraits psychologiques, remarquables. Le policier Harker, boiteux, doué d’une immense mémoire, obstiné jusqu’à éclater en colères volcaniques. Maude, harpie aux allures de parfaite épouse lorsqu’elle se trouve en société. John, pauvre bougre parfois trop poli ou complaisant, même lorsque l’un de ses employés le vole. On apprend à saisir toutes les subtilités de ces personnages au gré d’un récit atypique, entre fractions du journal intime du mari et les points de vue des autres protagonistes, jusqu’à la révélation finale, qui est un pur joyau. On saisit à ce moment-là, avec encore plus d’acuité, pourquoi Georges Simenon a qualifié ce livre de « roman inoubliable ». Ce que Harker va dévoiler est d’une incroyable justesse, faisant jaillir le pus du furoncle marital. Quelques pages, pourtant d’une rare sécheresse stylistique, suffisent à divulguer l’ampleur de la tragédie sous-jacente. Un rebondissement, sans surenchère stérile ni effet de mauvais aloi, que l’on retrouve d’ailleurs dans certains des ouvrages du maître belge.

Un opus magistral, dont l’efficacité est d’ailleurs inversement proportionnelle aux moyens mis en œuvre. Quelques individus, une intrigue de prime abord fluette, et pourtant, à l’arrivée, un grand moment de littérature noire et humaine. Tout simplement.

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JohnSteed
Serial Killer : Patrick Bateman



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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Mai 04, 2020 7:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci El Marco pour cette très belle et intéressante chronique.
C'est un livre dont je souhaite faire l'acquisition et pas que pour la référence à Simenon!
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patoche77
Serial Killer : Patrick Bateman


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Miserere

MessagePosté le: Dim Nov 20, 2022 5:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

bah , j'ai été seduit par cet auteur , pas de doute mais je n'ai pas apprécié la fin .




mon vote

Ma découverte de John Wainwright s’est plutôt bien passée jusqu’à la page 264 (sur 270) ou là, j’avoue, je découvre une fin surprenante, inattendue et que je ne suis pas sûr de comprendre.
Pourtant, cela avait bien commencé avec un roman noir, court comme je les aime et il faut dire superbement bien écrit.
On ressent bien que ce roman à quelques dizaines d’années mais ce n’est en rien gênant, bien au contraire, j’ai trouvé cette lecture confortable, on passe un bon moment.
La structure est bien imaginée , divisée réellement en trois parties.
La première sous type d’un journal écrit par John Duxbury écrit avant et pendant la mort de sa femme.
La deuxième ou on suit l’enquête de l’inspecteur Harker sur la mort de Mme Duxbury .
La troisième qui est en quelques sorte la confrontation finale des deux personnages précédents.
C’est plutôt bien fait, classique, la psychologie des personnages est parfaite, on pourrait même à certain moment se reconnaitre sur les pensées ou certains faits décrit par l’auteur.
Véritablement un sans faute jusqu’à cette toute fin qui, je l’ai dit plus haut, ne m’as pas convaincu. Je l’ai trouvé trop facile et assez décevante.
Mais bon c’est bien connu, j’ai souvent un problème avec les fins en général, et je ne veux pas détourner quiconque de ce roman , qui à quelques pages prêt …………
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Je vais toujours bien.....ou presque
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El Marco
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mer Mai 10, 2023 6:04 am    Sujet du message: Répondre en citant



Ma chronique vient de paraître sur Polars Pourpres :

Citation:
Rogate-on-Sands, une ville balnéaire sans histoire de quatre cent mille âmes. Herbert Grantley y travaille comme pharmacien, mais s’il se rend au commissariat, c’est pour une tout autre raison : il vient avouer le meurtre par empoisonnement de son épouse, Norah, un an plus tôt. Tout y est clair, circonstancié, transparent : il a bel et bien tué sa femme. Cependant, sous le velours de cette confession trop propre et spontanée, l’inspecteur-chef Lyle comprend qu’il y a quelque chose qui cloche.

De John Wainwright, on a déjà beaucoup aimé, entre autres, les excellents Bois de justice et Une Confession. L’auteur, expert des dialogues qui claquent, des atmosphères chargées de suspicion et de textes à la fois forts et minimalistes, nous offre un roman du même acabit. Ses mots sont simples, accessibles, sans véritables envolées littéraires, mais le charme opère, un peu à la manière de ce qu’écrivait Georges Simenon : sa plume a beau être élémentaire, elle recèle un puissant venin. On apprend lentement à connaître ce brave Herbert, si calme, si posé, amateur de musique classique et de littérature, jouissant de son temps libre dans un petit bureau dont il refuse l’accès à son épouse. Dans le même temps, il dévoile la lente désagrégation de son couple dont il rend en partie responsable Norah. Cette femme, aimée trop vite et trop tôt, fréquente des milieux féministes, n’apprécie que la musique futile, s’avère être une mère sans instinct protecteur, se montre trop liée à ses parents, a des appétits de rupture sans avoir le courage d’aller au bout de ses velléités. Trop heureux de pouvoir vivre seul dans son petit confort égoïste et débonnaire après ce mariage qui n’a été qu’une erreur, Herbert a mûri l’idée de se débarrasser de sa conjointe en optant pour l’aconit. Mais tout ceci est-il aussi authentique qu’il ne le dit ? D’une manière particulièrement fine et crédible, John Wainwright lève le voile sur une terrible mystification. Deux cent vingt pages seulement, mais quel régal ! Des réparties remarquables de vraisemblance, un récit en apparence commun mais qui va révéler une duperie assourdissante, et un excellent rebondissement qui vient pimenter un texte d’une magnifique tenue. On se souviendra longtemps de ces échanges et de cette ambiance qui rappelleront nécessairement le film Garde à vue (normal, il s’agit d’une adaptation d’A table ! du même auteur), ainsi que de la virtuosité de l’ensemble.

Un roman exceptionnel de maestria, où les apparences peuvent dissimuler de terribles artifices.

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