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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Nov 04, 2019 5:26 pm Sujet du message: Le Salon de beauté, de Melba Escobar |
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Citation: | La Maison de la Beauté est un luxueux institut de la Zona Rosa, l’un des quartiers animés de Bogotá, et Karen l’une de ses esthéticiennes les plus prisées.
Mais son rôle dépasse largement l’art de la manucure et de la cire chaude.
Ses clientes lui confient leurs secrets les plus intimes.
Un petit massage avant l’épilation… et Karen apprend tout sur leurs implants mammaires, leurs week-ends à Miami, leurs divorces ou leurs amourettes.
Un après-midi pluvieux, une adolescente entre dans le salon – en uniforme d’écolière et sentant très fort l’alcool : Sabrina doit être impeccable pour une occasion très particulière.
Le lendemain elle est retrouvée morte.
Karen est la dernière personne à l’avoir vue vivante.
Qui Sabrina a-t-elle rejoint ce soir-là ?
Que se sont confié les deux jeunes femmes lors de ce dernier rendez-vous ? |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Nov 04, 2019 8:11 pm Sujet du message: |
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Sorti en poche en Folio Policier :
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Mar Nov 05, 2019 8:02 pm Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Bogota. « La Maison de beauté » est un établissement sélect où l’on prend soin de riches clientes. Parmi les petites mains, Karen, une jeune maman qui déploie bien des efforts pour mettre de l’argent de côté et ainsi permettre à son fils de la rejoindre. Mais c’est un jour Sabrina, une adolescente, qui demande des soins à l’institut, avant d’être retrouvée morte le lendemain, officiellement d’un problème cardiaque. Et si sa mort n’était en réalité pas naturelle ?
Ce seul ouvrage traduit en français de Melba Escobar séduit d’entrée de jeu. La plume de l’écrivaine est enchanteresse, gracile et élégante, donnant à voir de beaux portraits de femmes. Il y a bien évidemment Karen, principale protagoniste du roman, confrontée de plein fouet à la misère de la Colombie, prête à tout pour permettre à son enfant de quitter Carthagène et de lui offrir une jeunesse correcte. Mais est-ce encore possible quand il faut accumuler les heures de travail auprès de clientes parfois brutales, dédaigneuses, aux caprices incroyables, et avec une monnaie dévaluée, où il faut des milliers et des milliers de pesos pour s’offrir trois fois rien ? De même, son jeune âge et ses atours attirent l’attention de mâles prêts à troquer le désir charnel qu’elle provoque contre cet argent qui lui fait tant défaut. Dans le même temps, le lecteur sera marqué par d’autres beaux portraits de femmes, comme Consuelo Paredes, la mère de Sabrina, ou encore Lucia, devenue écrivaine de l’ombre pour son mari, bien plus jeune qu’elle, qui ne la conçoit que comme sa plume et non sa chérie, au point de ne plus la considérer avec la décence qu’elle mérite. Melba Escobar décrit donc avec beaucoup de tact et de justesse la condition féminine colombienne, avec une large palette de dames, toutes conditions sociales confondues, qui ne peut que faire écho au sort, plus global, de ces malheureuses, dévalorisées, réduites à des ventres, soumises au bon vouloir de prédateurs sexuels ou politiques. L’intrigue passe d’ailleurs au second plan, ce qui décevra probablement certains lecteurs.
Même si l’aspect purement policier ne constitue pas sa plus flagrante qualité, voilà un roman original et très humain, sans effet lacrymal de mauvais aloi ni pathos étalé à la truelle. De belles nuances féminines éclairent ce texte subtil, et c’est en soi une grande vertu.
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