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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11571 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Fév 17, 2020 8:16 am Sujet du message: L'Homme à l'oreille croquée, de Jean-Bernard Pouy |
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Citation: | Les accidents de train, les catastrophes ferroviaires, on lit toujours ça dans les journaux et ça n'arrive qu'aux autres. Mais quand on se retrouve aplati contre une jeune femme, sous quarante tonnes de tôle, pendant cinq heures, le mieux est encore de faire connaissance. |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11571 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Fév 17, 2020 8:17 am Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Un simple accident ferroviaire. Voilà ce qui fait se rencontrer Marcel Bonnefond, quinze ans, et Marie-Claude. Ils vont vivre quelques heures l’un accolé à l’autre, dans un huis clos de corps charcutés par le déraillement, et au terme duquel Marie-Claude va manger l’oreille de Marcel, sous l’effet de la douleur. Mais une jonction des corps aussi brutale et atypique ne peut s’achever avec l’intervention des secours : sans le savoir, ces deux-là vont se retrouver et vivre encore bien des péripéties.
Jean-Bernard Pouy n’est pas un auteur comme les autres, et ce roman, datant de 1987, le prouvait sans mal. Un postulat de départ complètement foutraque, mémorable et hilarant, servi par une plume remarquable, où le lyrisme côtoie l’argot et les jeux de mots complètement foufous. Un pur moment de délire, entre l’acide et l’absurde, qui chasse le cafard et épuise les zygomatiques. Mais cette fusion de chairs et de fer se poursuit quand Marcel se décide à retrouver la trace de sa belle et plantureuse gobeuse d’oreille, avec une question lancinante : l’a-t-elle ou non avalée, au point de transformer la vie de ce candide adolescent en Van Gogh des temps modernes ? La suite du récit glisse sur ces mêmes rails de la dérision, plaçant nos deux protagonistes face à des hommes méchants, retors et déterminés. Des épisodes échevelés, trempés dans l’encre du saugrenu et du cocasse, qui n’empêchent pas certains passages plus anxiogènes voire sombres, comme cette traque dans le train ou cette main armée tranchée à la machette. Et il ne faut pas non plus passer sous silence cette scène – ou plus exactement cette tirade – finale, où Marie-Claude – à moins qu’il ne s’agisse d’Arlette ? – certifie sans doute possible sa profession.
Un roman de cent cinquante pages, court et très enlevé, où Jean-Bernard Pouy démontre toute l’étendue de son talent ainsi que la large palette de ses capacités, tant scénaristiques que littéraires. Un grand – et court – moment de lecture distractive.
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Lun Fév 17, 2020 10:15 pm Sujet du message: |
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Ce genre de chroniques me donne follement envie de relire Pouy. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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