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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11486 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mer Oct 31, 2018 2:21 pm Sujet du message: Le Pays des oubliés – Michael Farris Smith (Sonatine) |
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Lauréat du dernier Prix Découverte Polars Pourpres avec Nulle part sur la terre, l'Américain Michael Farris Smith sera de retour chez Sonatine en janvier avec son troisième roman, Le Pays des oubliés.
Abandonné à la naissance, Jack est passé d'orphelinats en foyers, avant que Maryann, une lesbienne mise à l'écart par la bonne société de Louisiane, le prenne sous son aile. Aujourd'hui celle-ci vit ses derniers jours et sa propriété est menacée par les banques. Jack, qui veut à tout prix conserver cet héritage, doit trouver l'argent nécessaire. Mais, le corps cassé par une vie de combats, ravagé par de multiples addictions, il ne se sent plus la force d'avancer. D'autant plus qu'il doit aussi affronter Big Momma Sweet, qui règne sur cet empire du vice qu'est le delta du Mississippi.
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/
Dernière édition par Hoel le Mer Oct 31, 2018 3:09 pm; édité 1 fois |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2427 Localisation: Brest même
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Posté le: Mer Oct 31, 2018 2:28 pm Sujet du message: |
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miam miam miam _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11710 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Fév 04, 2019 6:49 pm Sujet du message: |
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Une fois n'est pas coutume, une sorte de "Pour/Contre" (même si c'est plus nuancé), concernant ce roman.
>> Le "Pour", par Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :
Citation: |
Magnifique Jack Boucher
Je retrouve la bonne humeur avec le nouveau roman de Michael Farris Smith : Le Pays des oubliés.
Jack Boucher arrive au bout du rouleau. Depuis l’âge de 19 ans il a combattu dans des arènes grillagées, univers dont il est devenu une légende. Mais aujourd’hui, à 46 ans, son corps est brisé, et sa mémoire s’enfuit morceau par morceau. Il ne lui reste plus qu’à rendre à Big Momma Sweet les 12000 dollars qu’il lui doit, puis à aller tenir compagnie à Maryann, sa mère adoptive, en train de mourir dans une maison de retraite.
Sauf que, bien entendu, les choses ne vont pas se passer comme ça. Et qu’il va devoir mener un dernier combat.
Le polar, et en particulier le polar américain, nous a déjà offert une belle galerie de personnages brisés, arrivés au bout de leur vie. On pourrait même croire qu’on a déjà tout lu. Et bien non. Jack Boucher est un des plus beaux et des plus émouvants loosers déglingués de cette galaxie. Et autant j’avais eu des réserves sur le premier roman traduit de Michael Farris Smith, Une pluie sans fin, autant Nulle part sur la Terre et ce dernier sont de vrais bonheurs de lecture.
Certes on se doute bien de comment toute cette histoire peut se terminer. Mais une fois de plus, ce qui compte c’est bien le voyage et non la destination. Et surtout en compagnie de qui on voyage. Et Jack, Maryann et Annette que vous allez découvrir sont des personnages que vous n’oublierez pas de sitôt.
C’est poisseux, glauque et violent, et pourtant d’une humanité et d’une tendresse qui vous mettront les larmes aux yeux. La façon de décrire les souffrances de Jack, sa mémoire qui s’effiloche, sa solitude et pourtant son courage et l’étincelle de dignité qu’il ne veut pas laisser s’éteindre vont vous bouleverser.
Dans toute cette noirceur, quelques rayons de soleil viennent éclairer le récit, comme une gloria entre les nuages d’orage. Le vol d’un faucon, un silence partagé face à un coucher de soleil, un sourire … Au risque de rendre les ténèbres environnantes encore plus noires, par contraste. Mais ça fait quand même du bien.
Un roman magnifique.
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>> Le "Contre", par Yan sur Encore du Noir :
Citation: |
Le Pays des oubliés, de Michael Farris Smith
Après le prometteur Une pluie sans fin et le très beau Nulle part sur la Terre, c’est avec impatience que l’on attendait la publication d’un troisième roman de Michael Farris Smith.
La voilà donc avec ce Pays des oubliés qui s’ouvre sur de très belles pages. On y découvre Jack Boucher, orphelin élevé par une mère adoptive, Maryann, quelque part dans le delta du Mississipi dont le sol « des générations durant avait fait bien des riches et bien plus de pauvres encore. »
Jack a vieilli et Maryann aussi. Elle s’éteint lentement, minée par Alzheimer, dans une maison de retraite. Lui, après des décennies à gagner sa vie dans des combats clandestins qui ont brisé son corps et usé son cerveau, ne sait qu’une chose : il doit trouver de l’argent pour payer ses dettes de jeu et éviter que la banque ne mette la main sur la maison de Maryann. Alors il roule vers ce qui va sans doute être son dernier combat, avec un carnet dans lequel il note le nom des gens et ce qu’il a à faire, afin de compenser les trous de mémoire qui minent sa cervelle, et un sac de comprimés divers destinés à tenir à distance les douleurs qui l’accablent.
Voilà donc un splendide décor et des personnages rapidement attachants. Cependant, très vite, Le Pays des oubliés peine à tenir la distance. On a parfois l’impression que Michael Farris Smith est parti d’une ébauche de livre, et surtout de quelques personnages forts, mais n’a pas toujours su comment les mettre en scène.
Il multiplie donc les personnages secondaires, la plupart – comme la terrible Big Momma Sweet, Baron le chef du cirque itinérant, Ricky Joe la petite ordure, ou Annette à la recherche de son père – très caricaturaux, sans nuances.
Et puis il les lance dans une intrigue qui, pour avancer, accumule trop les rencontres de hasard – Skeely trouve Jack, Baron les trouve, Annette trouve Jack, Ricky Joe retrouve par hasard Jack et Annette… - pour pouvoir rester crédible.
Si l’on s’accroche au roman parce que l’on a trouvé dans Jack et Maryann deux personnages forts et émouvants, à l’image de ceux que l’on avait aimé suivre dans Nulle part sur la Terre, on ne peut nier que l’on a souvent l’impression de s’embourber dans une histoire qui manque de cohérence et donc, en dehors de Jack et Maryann, de chair.
En fin de compte, la déception est la hauteur des attentes que l’on pouvait avoir vis-à-vis de ce roman. Espérons que le prochain livre de Michael Farris Smith nous fera oublier les faiblesses de celui-ci.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 993
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Posté le: Dim Aoû 25, 2019 10:51 am Sujet du message: |
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Je viens de lire en une matinée la moitié du livre. C'est beau. Cette noirceur et ce désespoir sous la plume de Michael Farris Smith est paradoxalement beau.
Je ne peux m'empêcher de comparer cet auteur à Larry Brown. C'est mon premier livre de lui que je lis. Je sais qu'il a obtenu le Prix Découverte Polars Pourpres avec Nulle part sur la terre, comme le rappelle Hoel plus haut. Je n'ai pas lu les avis des lecteurs pour voir si cette comparaison a été faite. En tous les cas, j'espère pouvoir lire Nulle part sur la Terre pour pouvoir comparer ces 2 livres.
Un message qui ne révolutionnera en rien votre week-end mais j'avais envie juste de partager ce petit plaisir matinal. |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8742 Localisation: Hexagone
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Posté le: Dim Aoû 25, 2019 12:44 pm Sujet du message: |
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JohnSteed a écrit: | En tous les cas, j'espère pouvoir lire Nulle part sur la Terre pour pouvoir comparer ces 2 livres. |
A ce propos, as-tu bien eu mon mp ? _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11606 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Mer Aoû 19, 2020 7:23 am Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Jack Boucher n’en peut plus. Cabossé à l’extrême, le corps et l’âme à l’agonie, il sait que sa vie de quadragénaire touche à sa fin. Mais il peut encore accomplir un dernier acte valeureux : empêcher que la maison de Maryann, celle qui l’a recueilli quand il avait douze ans, ne soit reprise par les banques. Pour cela, il doit trouver au plus vite de l’argent, quitte à affronter Big Momma Sweet, la prêtresse des combats clandestins, et accepter un ultime affrontement.
Michael Farris Smith, après les très réussis Une Pluie sans fin et Nulle part sur la terre, signait cette nouvelle prouesse littéraire en 2018. Un opus gorgé de noirceur dont le titre – bien plus riche que l’original, The Fighter, porte déjà en lui la promesse de ténèbres. C’est avant tout l’histoire de Jack. Un individu usé jusqu’à la corde, jusqu’à la rupture. Enfant abandonné, recueilli à l’âge de douze ans par Maryann, une lesbienne honnie de tous, et qui vivra à l’école ses premières douleurs, ses premières humiliations, et ses premiers combats. Depuis, il va (sur)vivre grâce aux combats, l’amoindrissant lentement. Désormais, il n’est plus qu’une loque humaine, alcoolique et junkie, ne pouvant tenir que grâce aux antidouleurs et au whisky, victime de terribles maux de tête, incapable de retenir les noms de ses connaissances au point de devoir écrire chaque nom sur un carnet. C’est également son histoire avec Maryann, sa mère adoptive, avec laquelle il a noué de puissants liens et pour laquelle, tel un acte de rédemption, il va accepter de descendre dans l’arène, à peine moins cruelle que l’antique fosse aux lions, pour une dernière bagarre avec Ax, un colosse. En à peine deux cents cinquante pages, Michael Farris Smith livre un véritable brûlot, saturé de noir, poisseux comme cela n’est guère permis. On y trouvera d’autres individus, féroces et maltraités, comme Big Momma, qui a pris une sacrée revanche sur l’existence en devenant la grande ordonnatrice des rixes, la jeune Annette en quête de son père biologique, ou encore ces forains. La construction narrative est en soi un écho à ce récit chaotique, avec un discours direct dégagé de deux-points et autres guillemets.
Un remarquable opus, aussi court que brutal, qui lacère de pied en cap. Un formidable hurlement humain, qui prouve assurément, s’il en était encore besoin, que les plus désespérés sont les chants les plus beaux.
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 993
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Posté le: Mer Aoû 19, 2020 8:12 am Sujet du message: |
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Une très belle chronique, El Marco, qui permet de reparler de ce très beau livre, à mon goût, et de rendre justice à la très belle écriture de l'auteur.
Quand je lis les chroniques d'El Marco, je me rends compte que mes avis sont bien fades à côté... |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11710 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Aoû 19, 2020 8:38 am Sujet du message: |
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JohnSteed a écrit: | Une très belle chronique, El Marco, qui permet de reparler de ce très beau livre, à mon goût, et de rendre justice à la très belle écriture de l'auteur.
Quand je lis les chroniques d'El Marco, je me rends compte que mes avis sont bien fades à côté... |
Je confirme, ça fait souvent cet effet..
Sinon, le livre est sorti en poche en février dernier :
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11606 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Mer Aoû 19, 2020 10:06 pm Sujet du message: |
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JohnSteed a écrit: | Une très belle chronique, El Marco, qui permet de reparler de ce très beau livre, à mon goût, et de rendre justice à la très belle écriture de l'auteur.
Quand je lis les chroniques d'El Marco, je me rends compte que mes avis sont bien fades à côté... |
Norbert a écrit: | Je confirme, ça fait souvent cet effet.. |
Merci, mes petits lapins, ça me touche vraiment, mais sincèrement, il y a tant et tant de chouettes commentaires/avis/chroniques sur Polars Pourpres qu'il n'y a qu'à fouiner un peu pour en trouver de bien réussis. Il n'y a d'ailleurs qu'à relire la tienne, JohnSteed, et celle de gamille67 pour s'en convaincre. |
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