Posté le: Jeu Avr 19, 2018 9:29 am Sujet du message: Les romans de Iain Reid (Presses de la Cité)
Thriller psychologique et littéraire salué par la critique et en cours d'adaptation par Netflix, Je sens grandir ma peur (I’m Thinking of Ending Things), premier roman du Canadien Iain Reid, vient de paraître aux Presses de la Cité, traduit par Valérie Malfoy.
Le livre :
« J’ai peur. Je me sens un peu fou. Je ne suis pas lucide. Les hypothèses sont justes. Je sens grandir ma peur. »
Un garçon et une fille, dans une voiture lancée à travers la campagne enneigée. Il est absorbé par la route, elle est perturbée par des souvenirs brumeux, ainsi que par d’incessants appels provenant de son propre numéro. Parfois, ils parlent. S’aiment-ils ?
Quelques heures plus tard, les voilà attablés face à leurs hôtes, ses parents à lui, dans une ferme reculée. La maison est glaciale, la mère se plaint d’entendre des voix, le couple stocke au sous-sol des peintures inquiétantes. Le fossé entre les deux amants se creuse, sous le poids de tous les non-dits. Et il y aussi cette angoisse, qui a point et ne cesse de grossir, jusqu’à ce que se produise l’innommable…
Distillé par un climat de terreur sans objet à la Stephen King, qui prend le lecteur en otage jusqu’à la chute, un thriller métaphysique sur l’incapacité du couple et la tentation de l’exil littéraire.
« Iain Reid a beaucoup lu Stephen King et maîtrise comme lui l'art subtil de rendre, sans véritable raison objective, les choses de plus en plus irrespirables et inquiétantes. Jusqu'au dénouement, stupéfiant et brutal, qui ne donne qu'une envie : remonter en voiture et refaire ce voyage angoissant. »
LE FIGARO
Après deux ouvrages de non-fiction salués par la critique et de nombreuses collaborations dans la presse nord-américaine, le Canadien Iain Reid signe avec Je sens grandir ma peur son premier roman.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Jeu Déc 01, 2022 2:38 am; édité 3 fois
Posté le: Jeu Avr 19, 2018 10:59 am Sujet du message:
J'ai pu lire les premières pages (dommage d'ailleurs qu'il n'y ait pas d'extrait en ligne de dispo, mais j'ai trouvé un lien Google Books), et je dois dire que ça m'a plu, j'ai été enthousiasmé (envoûté, presque), bref j'avais envie de lire la suite. Je sens que c'est une bonne pioche.
Les commentaires anglo-saxons font pour la plupart état d'une chute plus qu'imprévue qui donnerait envie de relire immédiatement le livre...
En attendant, si la couv française plante le décor du début de l'histoire, j'ai quand même un faible pour celle de la VO :
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Posté le: Ven Avr 20, 2018 1:30 am Sujet du message:
>> La chronique de Lucas, libraire, sur Fnac.com :
Citation:
Je sens grandir ma peur : juste la fin du monde
Avec son titre aguicheur et son mode narratif dans l’air du temps, le premier vrai roman du Canadien Iain Reid n’aurait pu être qu’un énième thriller psychologique de plus avec suspense calibré et drame inéluctable à la clé. C’est pourtant loin des clichés et des routes balisées que Je sens grandir ma peur exprime sa vraie nature : celle d’un roman imprévisible et inconfortable édifié sur un tas d’idées noires.
L’art du « je »
Précédé d’une flatteuse réputation pour deux non-fictions primées en Amérique du Nord mais inédites en France, Iain Reid choisit étonnamment le thriller pour faire ses grands débuts dans la fiction.
De ses deux reportages romancés précédents qui n’ont strictement rien à voir avec la peur, le suspense ou la noirceur de l’âme – le premier narre par le menu son retour à la ferme familiale quand le second explore un moment de partage transgénérationnel avec sa grand-mère – il garde pourtant une aisance certaine du « je » narratif dont bénéficie Je sens grandir ma peur. L’expérience littéraire acquise lui permet alors de faire sonner juste toutes les nuances du récit introspectif et angoissé d’une jeune femme en route pour rencontrer les parents de son fiancé.
Ponctué par d’inquiétants appels anonymes émis depuis son propre numéro de téléphone et tendu par le comportement insondable de son petit ami, son voyage crépusculaire et enneigé se poursuit par un repas d’une effrayante étrangeté avant de sombrer dans un cauchemar sans retour. Des messages sonnant comme de sinistres mises en garde, un amant surdoué mais pas très net, ses parents visiblement perturbés par un épouvantable secret et une série d’événements surréalistes…
Dès les premières lignes, on perçoit que quelque chose ne tourne pas rond. Chaque mot devenant un foyer d’angoisse diffuse et impalpable menant la narration de plus en plus chaotique vers un climax terminal d’une tristesse mortifère.
Avec son onirisme dépressif et son étrangeté permanente, Je sens grandir ma peur est un road trip cauchemardesque qui ne pouvait laisser insensible un réalisateur comme Charlie Kaufman, qui vient de l’adapter pour Netflix.
Une narratrice louche
À travers les méandres d’un récit à la première personne collant à l’état d’anxiété extrême d’une jeune femme soumise à l’effet combiné de ses démons intérieurs et de l’hostilité irrationnelle d’improbables éléments extérieurs, Iain Reid porte le principe du « narrateur non fiable » à son paroxysme. Entre un parfait dosage dans l’altération progressive de la réalité et une convergence finale des temporalités habilement orchestrée, il donne sa meilleure expression à un procédé littéraire très prisé, mais parfois mal maîtrisé, par de nombreux auteurs de thrillers d’aujourd’hui adeptes du brouillage de pistes (jusqu’à ce fameux point de bascule où la réalité objective du scénario doit finalement reprendre ses droits pour préparer le lecteur à la révélation finale).
Thriller en trompe-l’œil, ce premier roman inclassable et sans intrigue racontable est avant tout un enchainement d’émotions fortes et de questionnements existentiels censé nous mener par malaises successifs vers une implacable tragédie. Déroutant, angoissant, effrayant… en deux centaines de pages sans fioritures ni temps morts, Je sens grandir ma peur porte assurément son titre comme un gant.
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Dernière édition par norbert le Sam Fév 11, 2023 8:28 pm; édité 1 fois
Iain Reid : Je sens grandir ma peur (Presses de la Cité, 2018)
[...]
« Je me trompe peut-être, mais toute cette soirée me semble un peu bizarre. La maison, ses parents, le voyage dans son ensemble, rien ne se déroule comme prévu. Ce ne fut ni plaisant, ni intéressant. Je ne m’attendais pas à trouver autant de choses vieilles, désuètes. Il y a un malaise depuis notre arrivée. Ses parents sont sympas – surtout le père – mais ils n’ont guère de conversation. Ils ont parlé beaucoup, mais principalement d’eux-mêmes. Il y avait aussi des silences interminables, le bruit des couverts qui raclent les assiettes, la musique, le tic-tac de l’horloge, les craquements du poêle.
Comme Jake est un brillant causeur, l’un des meilleurs que j’aie jamais rencontrés, je m’attendais à retrouver cette qualité chez ses parents. Je croyais qu’on parlerait travail, et peut-être même politique, philosophie, arts plastiques, etc. Je croyais que la maison serait plus vaste et en meilleur état. Je croyais qu’il y aurait plus d’animaux vivants. »
On peut s’autoriser à affirmer que le suspense psychologique est moins convaincant dans certains cas. En particulier quand ça ralentit l’action, au profit de dissertations quelque peu fumeuses sur "l’intériorité des personnages", leur mal-être ou un quelconque moment qui causa chez eux un traumatisme. Par exemple, il est possible qu’un décès, une image, une odeur, provoquent un blocage mental passager, mais faut-il en faire tout un roman ? À l’inverse, quand la situation répond à une vraie logique, on adhère plus aisément. Qu’une jeune femme profite d’un petit voyage en voiture avec son compagnon pour procéder à une analyse introspective, incluant des pensées plus ou moins agréables, ça se tient. Elle évalue l’équilibre du couple qu’elle peut former avec lui, qui annihilerait ses angoisses.
Sauf que des intermèdes nous suggèrent qu’un drame s’est produit. Comme une sorte de délire qui se serait mal terminé. Une crise schizophrénique, sûrement. Refusant le contact, la victime n’allait pas bien dans sa tête, c’était perceptible. Existe-t-il un lien direct entre cet événement-là et le périple du jeune couple ? On doit s’y attendre, mais…
Je sens grandir ma peur est un suspense psychologique rudement bien maîtrisé. Dans un format (200 pages) correspondant à l’intensité énigmatique voulue, anxiogène sans abuser des effets. Une très belle réussite.
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Dernière édition par norbert le Sam Fév 11, 2023 8:31 pm; édité 2 fois
Posté le: Sam Avr 21, 2018 12:53 pm Sujet du message:
>> Dernier Bilan lecture de 8 livres de Séverine Lenté, avec notamment un (très) gros Coup de coeur pour Je sens grandir ma peur (à partir de 36' 56) :
Citation:
Sommaire :
- " L'aliéniste " de Caleb Carr
- " The Hate You give " d'Angie Thomas chez Éditions Nathan
- " Baby Doll " d'HOllie Overton chez Mazarine
- " L'écrivain public " de Dan Fesperman chez le cherche midi éditeur
- " Détroit " de Fabrice Fernandez chez Gulf Stream Éditeur
- " La chambre de lactation " de Fred Maculatures Soulier
- " Je sens grandir ma peur " de Iain Reid chez Presses de la Cité
- " Pour services rendus " de Iain Levison chez Liana Levi
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Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Sam Avr 21, 2018 12:54 pm Sujet du message:
Merde, pas elle ici.
Je regarderai pas la vidéo, désolé, je peux plus... _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Posté le: Sam Avr 21, 2018 1:12 pm Sujet du message:
Hoel a écrit:
Merde, pas elle ici.
Je regarderai pas la vidéo, désolé, je peux plus...
Figure-toi que quand je suis tombé sur la vidéo hier sur FB, j'ai eu la même réaction.
Mais quand j'ai vu dans le sommaire qu'elle parlait de Je sens grandir ma peur d'Iain Reid et de Pour services rendus d'Iain Levison, la curiosité a été la plus forte, et ma foi, crois-le ou pas, mais son enthousiasme est communicatif et j'ai trouvé qu'elle en parlait plutôt bien !!
Evidemment, je ne me suis pas tapé toute la vidéo, j'avais peur de finir un slip sur la tête... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mar Mai 01, 2018 9:11 pm Sujet du message:
Citation:
Et il y aussi cette angoisse, qui a point et ne cesse de grossir, jusqu’à ce que se produise l’innommable…
L'angoisse je l'ai bien ressentie !
Citation:
7/10 Un court roman, 200 pages, amplement suffisant à mon goût, tellement le texte est intense et dérangeant. Dés les premières lignes un mal aise s'installe, tout semble calme et banal mais on embarque pour une histoire sombre, tortueuse, on le sait, on le sent. L'ambiance est lourde, oppressante alors qu'il règne un froid glacial, un personnage qui se livre mais qui reste un mystère, parfois des chapitres étranges ponctuent le fil de l'intrigue mais restent complètement flous, et beaucoup de dialogues, des pages ... Un livre particulier, qu'on aime autant qu'on déteste pour ce qu'il éveille mais qui vaut le détour.
_________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien
Posté le: Mer Mai 02, 2018 8:32 pm Sujet du message:
Emil' a écrit:
Citation:
Et il y aussi cette angoisse, qui a point et ne cesse de grossir, jusqu’à ce que se produise l’innommable…
L'angoisse je l'ai bien ressentie !
Miam !
Et j'aime beaucoup ton commentaire, Emil', ça (me) donne envie ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
« Si seulement c'était plus surnaturel. Une histoire de fantômes, par exemple. Quelque chose de fantastique, un produit de l'imagination, même abominable. Ce serait moins terrifiant. Si c'était plus difficile à intégrer ou à admettre, s'il y avait plus de place pour le doute, je serais moins effrayée. Ceci est trop réel. Bien réel. Un homme dangereux animé de mauvaises intentions, d'intentions irréversibles, dans cette grande école vide. C'est ma faute. Je n'aurais jamais dû venir ici. »
Un jeune couple prend la route pour se rendre à la campagne, où vivent les parents de Jake, dans une ferme isolée. Le paysage est enneigé, les températures sont glaciales.
La jeune fille est silencieuse, paumée. Son histoire avec Jake date d'à peine quelques semaines. Elle a rencontré le garçon dans un pub. Ils ont discuté, plaisanté et ont gardé le contact. Elle connaît Jake, sans fondamentalement être sûre de lui. Il est cultivé, timide et attachant, mais s'enferme aussi dans ses mutismes.
Plus le temps passe, plus elle prend conscience de ne pas trouver sa place. Elle ignore pourquoi elle a accepté de l'accompagner. Elle est inquiète aussi car elle se sent épiée, harcelée par un individu qui lui téléphone ou envoie des messages. Bizarrement, elle n'ose pas se confier à Jake.
De toute façon, l'ambiance dans la voiture diffuse une sensation étrange, mêlée de tension, de suspense et de mystère. C'est très prégnant et cela renvoie un vrai malaise.
Et pourtant, impossible de décrocher. On se sent pris en otage. Happés par ce climat de terreur sourde, par les rares indices lâchés au sujet d'un massacre ; on avance à l'aveugle, on frissonne et on reste aux aguets.
C'est comme se sentir au bord du gouffre, sauf qu'on bascule pour rapidement toucher le fond de l'abîme. On se relève en zigzaguant, pris de vertige. Encore plus désarçonnés et déroutés par ce qu'on découvre.
En gros, Je sens grandir ma peur est un roman hors normes, qui ne laisse pas indifférent, qui soulève beaucoup de questions et qui hante le lecteur bien après avoir tourné la dernière page. La fin est inexplicable, difficile, obscure et abstraite. Une pure torture !
Je sens grandir ma peur ne plaira pas à tout le monde mais si, comme moi, vous l’apprivoisez, alors ce sera grandiose. Un excellent thriller psychologique qui nous emporte aux confins de la folie.
Dès le début on sent qu’il y a quelque chose qui cloche mais de là à mettre le doigt dessus, c’est autre chose. Elle part avec son petit ami Jake rencontrer ses parents qui vivent dans une vieille ferme isolée. Elle n’a pas de prénom et sera la narratrice de l’histoire. Elle veut en finir, nous dit-elle dès le début du livre mais en finir avec quoi, la vie ? Sa relation avec Jake ?
Là encore on navigue dans des eaux bien troubles, la tension s’épaissit. Le suspense est parfois insoutenable et oppressant. Dans le huis clos de la voiture pendant les trajets ou encore dans le huis clos de la ferme, on monte lentement dans les degrés d’angoisse que Iain Reid sait si bien distiller.
« Une nuit, tandis que je dormais, l'inconnu a appelé douze fois sans laisser de message. A mon réveil, j'avais autant d'appel manqués.
La plupart des gens auraient réagi après cela, mais pas moi. »
Le dialogue entre eux est parfois tellement étrange et cette bizarrerie nous donne le sentiment d’un décalage, mais surtout on sent qu’il va se passer quelque chose, on est en attente et, quand enfin la compréhension se fait, c’est jubilatoire. Peut-être qu’une relecture s’impose pour mieux apprécier la mise en œuvre digne d’une stratégie de cette intrigue originale mais, pour ma part, c’est du jamais vu, du jamais lu.
J’ai particulièrement apprécié les quelques pages écrites en italiques et qui retracent une conversation entre deux personnes : on ne sait pas qui elles sont mais elles nous parlent d’un drame terrible qui s’est joué. On entre comme dans une nouvelle dimension où le passé se mesure au présent pour mieux nous retourner.
Ne pas savoir, c’est ce qui est le pire et Iain Reid nous offre ici un voyage pour le moins exceptionnel en compagnie de ce couple, et tout au long on sent grandir sa peur. Si vous voulez vous sentir déstabilisé et ne plus savoir où vous habitez, alors Je sens grandir ma peur remplira parfaitement son office. Bonne lecture.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Sam Fév 11, 2023 8:33 pm; édité 2 fois
Posté le: Dim Mai 20, 2018 2:07 pm Sujet du message:
Je viens juste de le terminer, et je reviendrai bientôt avec un avis un peu plus détaillé, mais ce que je peux dire pour l'instant, c'est... Wow ! Quel bouquin, quelle fin, quel retourne-cerveau !
Un roman éminemment noir, littéraire et psychologique, maîtrisé de bout en bout, servi par une écriture au scalpel, infiniment précise.
Ce n'est pas un "divertissement" comme peuvent l'être tant de polars ou de thrillers. Sa lecture n'est pas forcément "agréable", par contre elle est hypnotique, suscite le malaise autant que nos neurones et, au final, se révèle terriblement perturbante.
Une dissection de la psyché humaine qui vous glace les os, par son réalisme comme par sa lucidité et les questions existentielles qu'elle remue et dissèque.
Unique et dérangeant. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Jeu Nov 15, 2018 3:33 pm Sujet du message:
>> Invité cette année au Festival America, l'auteur canadien Iain Reid est revenu sur la genèse de son roman Je sens grandir ma peur :
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Posté le: Mer Juin 17, 2020 7:16 pm Sujet du message:
Adapté en film et réalisé par Charlie Kaufman sous le même titre VO (I’m Thinking of Ending Things) et, en VF, Je veux juste en finir, bientôt disponible sur Netflix :
Sortie en poche demain chez Pocket :
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Posté le: Mer Nov 24, 2021 8:52 pm Sujet du message:
Après Je sens grandir ma peur (adapté pour Netflix sous le titre Je veux juste en finir), le Canadien Iain Reid est de retour avec Le Remplaçant, un thriller psychologique atypique qui vient de paraître aux Presses de la Cité, traduit par Valérie Malfoy :
Le livre :
« C'est une nouvelle forme de vie autonome... Un amalgame de vivant et de science. »
Dans un futur proche, Junior et Henrietta vivent dans une ferme isolée, semblant fuir leurs congénères. Lorsqu'un homme en costume-cravate frappe à leur porte, ils sont loin d'imaginer ce qu'il vient leur annoncer : Junior a été sélectionné par la société OuterMore pour un séjour expérimental dans une station spatiale. En son absence, un avatar biomécanique prendra sa place au sein du foyer.
L'émissaire d'OuterMore s'installe donc chez le couple afin d'y mener l'étude préliminaire à la conception de ce « remplaçant ». Mais, très vite, l'intrus se fait de plus en plus envahissant et les sautes d'humeur de Henrietta plus fréquentes...
Tendu, atmosphérique et minimaliste, à la frontière du thriller et du roman d'anticipation, Le Remplaçant nous parle d'identité et de libre arbitre, et devrait séduire les amateurs des réplicants de Philip K. Dick.
« Une intrigue psychologique forte dans un cadre angoissant et intimiste à souhait. »
Laurent Greusard - K-libre
« Iain Reid écrit une histoire aussi fascinante que malaisante où le lecteur semble être le seul à comprendre que quelque chose va très mal dans cette petite vie (trop) ordinaire. Une réussite glacée et glaçante. »
Nicolas Winter - Just A World
L'auteur :
Iain Reid a remporté un immense succès avec son premier roman, Je sens grandir ma peur, adapté pour Netflix sous le titre Je veux juste en finir. Le Remplaçant est lui aussi en cours d'adaptation audiovisuelle.
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Posté le: Jeu Fév 09, 2023 4:58 pm Sujet du message:
Le très bon et perturbant Le Remplaçant sort en poche aujourd'hui :
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