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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Mar 12, 2018 6:32 pm Sujet du message: Quand les oiseaux s'étaient tus, de Fred Houel |
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Citation: | Port Scott, mars 2017. Un promontoire de basalte noir perdu dans les eaux de l'Antarctique, un monde de glace et de roche battu par les vents qui s'enfonce dans la nuit. Ici reposent les membres de l'expédition Scott, décédés dans leur tentative de rallier le pôle. Seuls Jim et Thorn, les gardiens du phare, affrontent les rigueurs hivernales retranchés dans une complète solitude. Lorsque Thorn trouve la mort dans un accident, Jim, sous le choc, alerte les secours. Mais à leur arrivée, ils ne retrouveront de Jim qu'un cadavre aux membres disloqués et un journal halluciné. Commence alors pour le capitaine de police Brad Morney et la jeune docteure Mary Seurley une sombre enquête où planent les angoisses délirantes du récit posthume de Jim. |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Mar 12, 2018 6:34 pm Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Port Scott, une île isolée de l’Antarctique. Deux individus veillent sur les lieux : Jim et Thorn. Ce dernier meurt dans un accident, et Jim envoie un message d’alerte. Une équipe de secours se rend sur place, avec Mary Seurley, une doctoresse, Brad Morney, un capitaine de police, ainsi que Jack, son adjoint. Ils découvrent le cadavre de Jim, les membres démantibulés, tué d’une balle en pleine tête. Que s’est-il donc passé ? Un seul moyen de comprendre le déroulement des événements : parcourir le journal tenu par Jim, où la folie perce déjà.
Avec ce roman, Fred Houel frappe fort. Dès les premières pages, le lecteur est littéralement kidnappé par la puissance du récit et la beauté des mots. Les paysages enneigés, soumis aux avanies des vents et des conditions climatiques extrêmes, offrent à l’auteur l’occasion de dresser de magnifiques chroniques de ce paradis blanc. Un univers farouche, où le phoque léopard – un redoutable prédateur – ainsi que le feu – aiguisé par la quasi absence d’humidité – peuvent devenir rapidement mortels. Il y a une beauté indéniable dans le souffle des propos de Fred Houel : une remarquable poésie, un talent rare pour la description des lieux et des façons de vivre en ces lieux dangereux. Au-delà de ces remarquables moments de nature writing, il y a également l’intrigue policière. Un nœud épais, composé de fils âprement tissés puis embobinés, parmi lesquels on trouve une mort en un lieu clos – le phare, des superstitions liées à l’ingestion de moëlle osseuse, des oiseaux qui meurent étrangement, et une inquiétante présence sur cet immense rocher basaltique. Des moments de pure tension, alimentés par une paranoïa croissante. Des rebondissements très efficaces, toujours intelligents et ne tombant jamais dans la facilité. Et, peu à peu, la mise à nu d’une machination terrifiante, même si elle a déjà été traitée dans de nombreux livres et films. Il y a également chez l’écrivain une magnifique propension à rendre ses protagonistes denses et crédibles, au point que le lecteur sent presque palpiter leur pouls au contact des pages. On va s’apitoyer sur eux, les apprécier, trembler à leurs côtés, les haïr, et à chaque fois, l’on réagira comme on le ferait pour un proche.
Un roman qui mêle le noir, l’aventure et le thriller médical avec à la fois beaucoup d’habilité et de pertinence. Un ouvrage glacé et glaçant.
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