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Les Brûlures de la ville - O'Malley & Purdy (Le Masque)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Oct 15, 2017 9:39 am    Sujet du message: Les Brûlures de la ville - O'Malley & Purdy (Le Masque) Répondre en citant

Après le remarquable succès d'estime de Les Morsures du froid (en poche ce jeudi 19 octobre chez 10-18 ), Thomas O'Malley et Douglas Graham Purdy sont de retour avec Les Brûlures de la ville (We Were Kings), deuxième opus de leur Saga de Boston, qui vient de paraître aux Editions du Masque, traduit par François Rosso.






Le livre :

« Un roman noir parfaitement maîtrisé. » Kirkus Reviews

Juin 1954, une chaleur oppressante écrase Boston.

Dans la ville abrutie où plus rien ne respire, un corps est retrouvé, enduit de goudron et de plumes, quelque part sur les docks.
Le meurtre porte la signature de l’IRA.

Dans la sueur et l’ennui du début de l’été, deux hommes, Dante Cooper, ex-héroïnomane, et son ami d’enfance, Cal O’Brian, ancien flic et alcoolique, vivent, tant bien que mal.

L’inspecteur Owen, le cousin de Cal chargé de l’enquête, va solliciter leur aide – ils connaissent le quartier irlandais, ses bars lugubres et ses rues glauques, son ultra-violence et ses excès.
En acceptant cette sombre mission, les deux désaxés espèrent encore, par leur quête toute personnelle de justice, racheter leurs âmes désespérées.

Un roman brut, d'une noirceur saisissante : du pur hardboiled.



« Sombre, fascinant et brutalement réaliste. » The New York Times




À propos de Les Morsures du froid :

« Il ne faut rater sous aucun prétexte ce terrible roman. D'abord parce qu'il est excellent. Ensuite parce qu'il est le premier d'une série qui franchement promet de nous en faire voir des vertes et des pas mûres. » Rolling Stone

« O'Malley et Purdy n'écrivent pas, ils retournent la lame dans les plaies d'une ville corrompue et les blessures malpropres de leur tandem. Et c'est infernalement bon. » L'Express

« C'est toujours pareil, on se dit que l'on a tout lu sur la question. Et puis boum le truc vous claque à la figure. [...] Dennis Lehane n’a qu’à bien se tenir. Il est talonné par le tandem. Un tandem qui mord. » Le JDD





>> Lire un extrait




Les auteurs :

Thomas O’Malley et Douglas Graham Purdy sont tous deux diplômés de l’université du Massachusetts, à Boston.
Après Les Morsures du froid, qui inaugurait leur Saga de Boston, Les Brûlures de la ville est leur deuxième roman écrit à quatre mains.





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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Oct 25, 2017 12:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Christophe Laurent sur The Killer Inside Me :

Citation:

Les Brûlures de la Ville : l'IRA met la panique à Boston en 1954



Racines hardboiled.
Les Brûlures de la ville, 2e tome d'une très belle série, renvoit encore aux années fastes du polar à l'ancienne.
Un détective privé alcoolique, boxeur, vétéran de la Seconde guerre mondiale, son ami toxico, flanqué d'une soeur battue, un cousin flic irréprochable, des pubs aux comptoirs peuplés de poivrots et puis des airs de musique, un peu de jazz.
Et du folklore irlandais.


Parce que cette fois, en cet été 1954, Cal O'Brien, le détective porté sur la bouteille donc, et son ami d'enfance Dante Cooper, adepte de la piquouse, vont donner un coup de main à l'inspecteur Owen.
Celui-ci était sur le point de coincer un cargo avec 5 tonnes d'armes destinées à l'Irlande et l'IRA.
Problème : quand ils arraisonnent le navire, celui-ci est vide.
Quelques mètres plus loin, on ramasse le corps d'un Irlandais, visiblement torturé.
Dans la foulée, une demi-douzaine de petits truands se font dézinguer.
Owen a du mal à faire le lien.
Cal s'adresse à un vieux truand.
Puis au père Nolan, Irlandais repenti de la Cause indépendantiste.
Mais à trop mettre le nez dans cette histoire, le trio attire l'attention d'un commando de l'IRA spécialement venu de la Verte Erin pour régler prestement les questions prioritaires.

Cal, toujours possédé par le deuil de sa femme, et Dante, qui doit protéger autant sa soeur que la petite Maria qu'ils ont adopté, se retrouvent dos au mur.
Cal va en apprendre des bien bonnes sur son père et Dante, toujours sans boulot, va tenter de décrocher une place de pianiste dans un dancing classieux.
Au coeur d'une ville surchauffée par la canicule, où les coupures d'électricité sont continues, le long des quais du port, chaque camp avance ses pions, ses pièces maîtresses.


Le premier tome, Les Morsures du froid, avait surpris le lecteur par ses références à la tradition polar et son originalité, puisque les deux auteurs, O'Malley et Purdy, prenaient un malin plaisir à malmener leurs personnages et leur entourage : bagarres perdues, mauvaise passe professionnelle, disparitions des êtres chers...
C'était une première réussite.


Re-belote avec cette deuxième histoire, classique en un sens, mais toujours aussi diablement construite, sans temps mort et deux héros, toujours aussi fouillés, aux identités bien définies.
Cette fois, le lecteur est plongé dans le Boston irlandais des années 50, avec une immigration qui a conquis des quartiers entiers, reconstruit des morceaux de Galway, de Cork, de Dublin sur ce bout d'Amérique.
Polar violent, dont on retient une belle scène de boxe sauvage, et puis un contrat réalisé avec la plus grande froideur, d'innombrables passages dans des pubs malfamés mais musicaux, des images incessantes de Boston cramant sous la chaleur, le mythe de l'Irlande rebelle...
Beaucoup d'images fortes, et particulièrement cette scène de tournage d'un film porno avec un homme singe !


Les Brûlures de la ville paraît parfois too much mais c'est toujours tellement bon quand un auteur, voire deux, pousse le bouchon un peu plus loin, juste pour voir si ça fonctionne.
Et c'est le cas.
Dans le monde du roman noir actuel, cette série se situe tout simplement dans le haut du panier.
Pas sûr qu'elle dure bien longtemps, mais le plaisir procuré est déjà énorme.
A ne pas rater.



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MessagePosté le: Sam Déc 02, 2017 5:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de La Litote sur son blog L'atelier de Litote :

Citation:

Noir, c'est noir.


Les Brûlures de la ville - Thomas O’Malley & Douglas Graham Purdy




Nous sommes à Boston, été 1954.
C’est l’époque des gangs de communautés issues de l’immigration.
Ici, Irlandais contre Italiens.
C’est sous une canicule infernale que l’inspecteur Owen va demander de l’aide à son cousin Cal et son ami d’enfance Dante dans son enquête.
Dante a un passé de toxicomane, mécano, il vivote pour aider sa sœur et sa petite fille.
Cal est un ex-flic alcoolique qui ne s’est pas remis de la mort de sa femme, il a fait la Seconde Guerre mondiale.


En avançant dans l’intrigue, j’avais le sentiment d’un polar à l’ancienne, et l’écriture, qui nous dépeint une communauté irlandaise déracinée mais qui n’a jamais été aussi proche des intérêts nationaux, y est pour beaucoup.
Il faut dire que les deux personnages sont vraiment bien travaillés, leur psychologie, leurs blessures, tout est fait pour nous les rendre attachants.


Cette enquête en sous-main que vont mener les deux hommes nous plongera dans toute la noirceur, la pauvreté et la misère des gangs, avec l’IRA pour toile de fond meurtrière.
Les auteurs ont parfaitement su rendre l’ambiance étouffante, noire et glauque.
J’ai apprécié le rythme parfois lent qui nous plonge sans temps mort dans une enquête qui se révélera quasi rédemptrice pour nos deux protagonistes.
On vivra avec eux beaucoup de violence, un combat de boxe épique, un film porno, du jazz et de la musique celtique plein les pubs,des voyous, des mafieux : tout cela nous donne un roman bien construit, avec la ville de Boston traitée comme un personnage à part entière.


Alors même si cela m’a semblé parfois trop de choses à encaisser, un nombre de personnages secondaire importants, l’essentiel est que cela fonctionne, et c’est le cas ici.
Bonne lecture.



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MessagePosté le: Ven Déc 29, 2017 5:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Les Brûlures de la ville, de Thomas O'Malley et Douglas Graham Purdy



C’est durant l’été 1954, trois ans après les événements contés dans Les Morsures du froid, que l’on retrouve Dante Cooper et Cal O’Brien, les deux héros brisés de Thomas O’Malley et Douglas Graham Purdy.
Dans Boston écrasée par la chaleur d’un été caniculaire, plusieurs petits truands américains d’origine irlandaise plus ou moins en lien avec des réseaux chargés d’approvisionner en armes l’IRA sont abattus.
Dante, en délicatesse avec sa sœur tombée amoureuse d’un malfrat italien à la petite semaine et Cal, qui ne se remet pas de la mort de son épouse, sont sollicités par le beau-frère de ce dernier, Owen, chargé d’enquêter sur ces meurtres que sa hiérarchie semble vouloir classer au plus vite.
Le duo va donc avoir à charge de laisser traîner ses oreilles dans le Boston irlandais à la recherche d’informations et, ce faisant, attirer l’attention d’un commando venu d’Irlande pour s’assurer qu’aucun obstacle ne viendra gêner le transport d’une précieuse cargaison d’armes à destination de l’armée républicaine irlandaise.


C’est sans surprise mais avec un réel plaisir que l’on se plonge de nouveau dans une nouvelle enquête du duo créé par O’Malley et Purdy.
Les deux auteurs continuent à creuser l’intimité de leurs personnages principaux et de lever le voile sur leur histoire et, surtout, réussissent une nouvelle fois à donner chair à un lieu et à une époque.
Le choix, une nouvelle fois, de s’appuyer sur une saison exceptionnelle d’un point de vue météorologique vient par ailleurs rendre plus palpable encore la sensation d’écrasement sous laquelle semblent ployer les personnages du roman.


C’est là, ainsi que dans la description de l’organisation souterraine d’une communauté irlandaise qui ne se résout pas à couper les ponts avec son pays d’origine que réside une grande partie de la réussite de ce roman.
Là, et aussi dans la manière dont O’Malley et Purdy jouent sans vergogne la carte d’une certaine violence poussée aux limites de la crédibilité – et qui les franchit d’ailleurs parfois allègrement – pour rythmer l’ensemble, assumant ainsi le statut de série B de cette suite de romans.


On pourra néanmoins regretter que l’intrigue s’efface derrière le décor et les scènes d’action.
De fait, le lecteur, sans pour autant avoir besoin d’être un génie, comprend bien vite ce qui se trame et garde tout au long du roman un temps d’avance sur Dante Cooper et Cal O’Brien.
C’est, on en conviendra, quelque peu gênant, dans le sens où les deux héros, malgré leurs failles, ne sont pas présentés comme des idiots incapables de comprendre que deux et deux font quatre.


Cette prévention faite, on ne peut toutefois qu’admettre que Les Brûlures de la ville, comme le volume précédent, est un polar que l’on prend un réel plaisir à lire, porté qu’il est par deux héros attachants, un décor extrêmement vivant et des scènes d’action saisissantes.
Il faut juste ne pas vouloir y chercher plus qu’un agréable moment de lecture.



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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Nov 21, 2018 1:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant




Vient de paraître en poche chez 10-18 :






>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :

Citation:

Retour à Boston avec Cal et Dante



J’avais beaucoup aimé Les Morsures du froid de Thomas O’Malley et Douglas Graham Purdy, je ne pouvais pas rater leur roman suivant, Les Brûlures de la ville.


Nous revoilà à Boston, trois ans après le premier roman, dans la chaleur caniculaire de l’été 54.
Sur les confidences d’un indic, la police s’apprête à récupérer sur un bateau en provenance de New York une grosse cargaison d’armes à destination de l’IRA.
Mais visiblement il y a eu des fuites, le bateau est vide.
Et les cadavres d’Irlandais commencent à s’accumuler dans la ville.
La violence de l’IRA est-elle en train de déborder jusqu’à Boston ?

Pour enquêter l’inspecteur Owen demande à son cousin Cal O’Brien, ancien flic et soldat qui dirige maintenant une société privée de surveillance, et à son ami Dante Cooper de fouiner autour de la communauté irlandaise où ils ont leurs entrées.
Ils vont se retrouver confrontés à un milieu très fermé, où mafia et lutte armée se mêlent, et où de vieilles rancœurs et vengeances sont à l’œuvre.


Pour ceux qui ont lu le premier, je trouve celui-ci toujours intéressant mais un peu moins réussi.
Je m’explique.


Ce qui marche moins bien pour moi c’est l’intrigue.
Elle est à la fois un peu confuse – je ne suis pas certain d’avoir bien compris pourquoi tel ou tel personnage se retrouvait à l’état de cadavre – et par moment trop simple, le lecteur devinant bien avant nos deux héros, qui pourtant ne sont pas des charlots, ce qui va arriver.
C’est ma restriction, et ce qui est moins bien réussi que dans le premier.


Ce qui fonctionne toujours aussi bien c’est tout le reste : Deux personnages perdus, hantés par leurs morts, combattant comme il le peuvent leurs souffrances.
Les quartiers pauvres superbement décrits, écrasés de chaleur.
Les bars, la musique, la violence, comme dans le premier.


Et ici l’accent mis sur la communauté irlandaise.
Problèmes d’immigration, de nostalgie pour certains, envie de couper les ponts et de s’intégrer dans un nouveau pays pour d’autres.
La présence permanente de la religion, le poids de l’histoire et des luttes qui continuent dans le pays d’origine, la violence dont on se sert, qui fascine mais effraie en même temps.


Tout ce contexte social et historique est très bien décrit, et fait que l’on lit ce second roman avec plaisir et intérêt, malgré les quelques faiblesses de l’intrigue.



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El Marco
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Sam Juil 06, 2019 10:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ma chronique sur Polars Pourpres :

Citation:
Juin 1954. Boston croule sous la canicule. Un homme est retrouvé près des docks. Abattu d’une balle dans la tête, le corps recouvert de goudron et de plumes. L’inspecteur en charge de l’enquête, Owen, guettait l’arrivée d’un bateau, le Midir, censé contenir des armes. Parce qu’il est son cousin, Owen demande de l’aide à Cal O’Brien, ancien policier recyclé dans la surveillance, et à son ami Dante Cooper. Une investigation éprouvante les attend tous les trois, avec du sang et des larmes, et au bout de laquelle s’impatiente l’ombre terrible de l’IRA.

Après l’excellent Les Morsures du froid, on ne pouvait qu’attendre de pied ferme Thomas O’Malley et Douglas Graham Purdy pour ce deuxième opus extrait de la saga consacrée à Boston. On retrouve immédiatement le style si puissant des deux auteurs, qui met en valeur avec une rare maestria la capitale du Massachussetts. On s’y balade avec une joie immense, avec deux remarquables guides pour mener la visite, entremêlant informations politiques, géographiques et historiques, mais également musicales. Dans le même temps, Cal et Dante continuent de survivre au gré d’existences unies par le malheur et la désespérance : Cal retrouvera une forme de respiration grâce à la boxe (certaines descriptions de matches sont remarquables) tandis que Dante ne cesse d’éconduire ses vieux démons de l’addiction, parfois au contact d’un simple piano. L’intrigue est également très prenante : partant de ce qui ressemble à un simple fait divers, l’affaire ne va cesser de rebondir, combinant trafic d’armes, manœuvres géopolitiques, vengeances et commerces interlopes. Difficile de ne pas en dire plus sans spolier certains éléments, mais Thomas O’Malley et Douglas Graham Purdy ont bâti un scénario frappant et mémorable. C’est aussi l’occasion de créer et mettre en valeur des personnages sombres et inquiétants, saturés de forces contradictoires et malveillantes, comme le Pionnier ou Butler : une marquante brochette d’individus forts, aptes à marquer durablement l’esprit des lecteurs, comme sait si bien le faire John Connolly. Et puis il y cet épilogue. Non : ces épilogues. Une salve de scènes époustouflantes, qu’elles appellent un troisième tome de cette saga avec une puissante riposte émanant de l’Irlande, nous fassent assister à une exécution poignante dans l’Arizona, ou nous montrent à quel point la rédemption n’a rien d’acquis.

Un roman noir de tout premier ordre, aussi saisissant que Les Morsures du froid, ce qui n’est pas peu dire.

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