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Morte Saison, de Jack Ketchum
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Fredo
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MessagePosté le: Sam Jan 19, 2008 5:53 pm    Sujet du message: Morte Saison, de Jack Ketchum Répondre en citant


Morte Saison, Jack Ketchum
# Editeur : Bragelonne (24 janvier 2008)
# Collection : L'Ombre
# Langue : Français
# ISBN-10: 2352941342
Résumé :
Pendant la saison touristique, il y a les touristes. Hors saison, il n’y a que les habitants, et des visiteurs comme Carla. Elle s’apprête à passer des vacances studieuses à réviser un livre, mais elle doit d’abord nettoyer la maison et accueillir quelques amis.
A proximité, une famille de barbares rôde dans les bois, les surveille et attend d’assouvir sa faim contre nature… En quelques heures, des hommes et femmes sophistiqués découvriront que la civilisation n’est qu’à un tout petit pas de la sauvagerie.


Quand je lis le résumé et le premier chapitre de ce livre (cliquez sur la balise spoiler), je pense à la Colline à des Yeux et à Massacre à la Tronçonneuse, et ... j'adore ça !!!

Spoiler:
Morte Saison, (extrait)
Jack Ketchum

00h26

Ils la virent traverser le pré et enjamber le muret de pierre, se dirigeant vers la forêt. Elle paraissait désorientée. Une proie facile.
Ils prirent le temps d’arracher les branches de bouleau blanc, d’enlever l’écorce. Ils l’entendaient progresser dans le sous-bois. Ils échangèrent des sourires en silence. Une fois les baguettes dénudées, ils se lancèrent à sa poursuite.

Sans le clair de lune, elle serait tombée dans la bouche béante menant à la vieille cave – et celle-ci semblait profonde. Elle l’évita soigneusement et poursuivit sa course à travers les herbes hautes et les massettes, cernée par les pins noirs et les pins argentés, les bouleaux et les peupliers. Ses pieds foulaient un matelas de mousse et de lichen exhalant des odeurs de pourriture et de conifères. Dans son dos, elle les entendait gambader sur la piste qu’elle avait ouverte ; des voix légères et flûtées d’enfants qui jouent dans le noir. Elle se souvint de leurs petites mains, grossières et fortes, des ongles longs, sales et effilés sur sa peau, quand ils s’étaient agrippés à elle. Elle frissonna, distingua leurs rires de plus en plus proches. Devant elle, la forêt s’épaississait.
Elle avançait moins vite à présent, discernant à peine où elle posait les pieds. De longues branches s’accrochaient dans ses cheveux et menaçaient dangereusement ses yeux. Elle croisa les bras devant son visage afin de se protéger. Mais elle ne fit que récolter des éraflures, qui s’empressèrent de saigner. Derrière elle, les enfants s’immobilisèrent, prêtant l’oreille. Elle se mit à pleurer.
Espèce d’idiote, pensa-t-elle, c’est bien le moment de pleurnicher. Ils se rapprochaient. Pouvaient-ils la voir ? Elle s’enfonça dans les épaisses broussailles. De vieilles branches cassantes transpercèrent le tissu de sa légère robe de coton, comme si elle n’en avait pas porté, dessinant de nouveaux itinéraires sanglants sur ses bras, ses jambes et son ventre. Elle renonça à protéger son visage et agita les bras pour repousser les branches et se frayer un chemin à travers les buissons, jusqu’à la clairière.
Elle inspira profondément et sentit immédiatement l’odeur de la mer. Elle ne devait plus en être très loin. Elle se remit à courir. Sans doute trouverait-elle des habitations, des maisons de pêcheurs. Quelqu’un. La clairière était vaste et profonde. Bientôt, elle perçut le bruit du ressac et se débarrassa de ses chaussures, poursuivant sa course pieds nus. Pendant ce temps, onze petites silhouettes pâles franchissaient les derniers buissons et l’observaient sous la clarté lunaire.
Rien devant, ni maisons, ni lumières. Rien que l’immense plaine d’herbes hautes. Et s’il n’y avait rien d’autre que la mer ? Elle serait acculée, prise au piège. Ne pas y penser. Avance, se dit-elle, plus vite. Le froid s’était emparé de ses poumons, qui la faisaient souffrir. Le volume sonore avait augmenté. La mer ne pouvait être que toute proche, quelque part juste après la clairière.
Elle les entendit courir à sa suite et sut qu’ils comblaient leur retard. Sa propre endurance la surprenait. Ils riaient – un rire horrible, froid et mauvais. Certains d’entre eux l’avaient rejointe et batifolaient à ses côtés sans effort apparent, la fixaient en affichant un large sourire, dents et yeux brillant au clair de lune.
Ils la savaient sans défense. Ils jouaient avec elle. Continuer de courir représentait sa seule option, en espérant – sans trop y croire – qu’ils se lasseraient de ce jeu cruel. Et toujours aucune habitation en vue. Elle allait mourir seule. Dans son dos, l’un d’eux se mit à japper comme un jeune chien et, soudain, elle sentit quelque chose taillader l’arrière de ses jambes. La douleur, vive et intense, la fit presque trébucher. Elle ne s’en sortirait pas. Ils semblaient être partout autour d’elle. Impossible de s’échapper. Ses intestins la trahirent et elle comprit qu’elle cédait à la panique.
Pour la millième fois, elle se maudit d’avoir voulu jouer les bons Samaritains en arrêtant la voiture. Mais elle avait été choquée de voir la petite fille avancer en titubant sur la route isolée et plongée dans l’obscurité. Au détour d’un virage, la lumière des phares avait capturé la silhouette d’une fillette, sa robe déchirée jusqu’à la taille, le visage entre les mains, apparemment en pleurs. Elle ne devait pas avoir plus de six ans.
Après avoir immobilisé son véhicule, elle s’était approchée en pensant accident, viol. La gamine avait levé vers elle des yeux d’un noir profond, des yeux sans la moindre trace de larmes et s’était fendue d’une grimace. Quelque chose l’avait poussée à faire volte-face vers la voiture. Ils étaient là, interdisant toute retraite. Elle avait eu peur, d’un coup. Elle leur avait crié de s’éloigner de sa voiture, sachant déjà qu’ils n’en feraient rien. « Tirez-vous ! » avait-elle hurlé, se sentant à la fois stupide et impuissante. C’est à ce moment précis qu’elle avait entendu leurs rires pour la première fois et qu’ils s’étaient mis à avancer vers elle. Qu’elle avait senti leurs petites mains sur elle et réalisé qu’ils voulaient la tuer.
Le cercle de ses poursuivants commença à se refermer sur elle. Elle risqua un coup d’œil dans leur direction. Crasseux. Horribles. Elle en compta quatre, trois garçons sur sa gauche, une fillette isolée sur sa droite. Elle vira vers cette dernière et la percuta. Son élan écarta brutalement la gamine qui poussa un cri de douleur. Ses compagnons laissèrent échapper des éclats de rire moqueurs. Une vive souffrance embrasa son dos et ses épaules, puis deux autres coups de fouet cinglèrent ses fesses en succession rapide. Ses jambes affaiblies lui semblaient modelées en caoutchouc. Elle comprenait que ses forces déclinaient. Mais sa peur de s’effondrer était pire que la douleur, bien pire. Une fois qu’elle serait à terre, ils la battraient à mort. Ses cuisses et ses épaules poisseuses lui firent prendre conscience qu’ils avaient fait couler le sang. À présent, la mer était si proche qu’elle pouvait sentir les embruns sur sa peau. Elle s’obstina à courir.
Un nouveau venu, un grand gaillard, avait rattrapé les garçons qui galopaient sur sa gauche. Mon Dieu, pensa-t-elle, qu’est-ce qu’il porte ? Une peau de bête ? Qui sont ces gens ? Deux autres enfants remontèrent à sa hauteur, sur sa droite. Impossible de déterminer s’il s’agissait de filles ou de garçons. Ils fendaient l’air, dans les hautes herbes, avec aisance. Arrêtez de jouer avec moi, par pitié. Le grand garçon la dépassa et lui coupa la route. Elle était encerclée. Il lança un coup d’œil par-dessus son épaule en direction de la lune argentée et elle découvrit que son visage se composait d’une masse solide de croûtes et de boutons.
Une terreur glaciale s’empara de tout son être. Leurs baguettes entaillaient profondément son dos et ses jambes. Elle n’avait d’autre choix que de poursuivre sa course, coûte que coûte. Courir, courir jusqu’à la mer.
Elle fixa le dos du garçon, essayant de se concentrer, faisant appel à ce qui lui restait de forces et de courage. Soudain, il tournoya sur lui-même. Elle distingua la forme brouillée de sa baguette qui venait à sa rencontre, et la souffrance explosa sur son visage. Elle saignait du nez et ses joues étaient à vif. Elle sentait le goût du sang dans sa bouche et elle respirait avec difficulté. Elle savait qu’elle devrait bientôt s’arrêter ; l’impression que quelque chose était déjà mort en elle s’imposa. Il s’arrêta brusquement et elle faillit le percuter. Un regard à gauche, un autre à droite, à la recherche d’une porte de sortie. Elle ne pouvait se résoudre à le dévisager. Pas avant d’y être forcée.
Elle repéra un miroitement dans la clarté lunaire, derrière lui. La mer. Elle était arrivée. Elle se sentit tout à coup très lasse. Elle n’avait nulle part où aller, ni d’aide à attendre de personne. Aucune maison, juste un à-pic rocheux : des falaises de granit plongeant dans les profondeurs obscures de l’océan. La chute l’achèverait sans aucun doute. Il n’y avait plus une once d’espoir. Elle s’arrêta et se retourna lentement pour faire face à ses poursuivants, qui se réunirent autour d’elle.
L’espace d’un instant, ils redevinrent de simples enfants, et elle observa avec perplexité les haillons et les toiles de sacs en loques, les visages incroyablement crasseux, mais aussi l’excitation fiévreuse de la chasse dans leurs yeux, la tension de leurs petits corps face à leur proie. Impossible, un enfant ne pouvait pas se livrer à de tels actes. Elle était perdue au milieu d’un cauchemar de sang et d’angoisse. Elle les vit s’accroupir et bander leurs muscles, les badines de bouleau prêtes à s’abattre de nouveau – les yeux étroits et les lèvres serrées. Elle ferma les paupières pour ne plus les voir.
En un éclair, ils furent sur elle. Leurs griffes infectes déchiraient ses vêtements, les coups pleuvaient sur sa tête et ses épaules. Elle hurla, mais cela ne fit que renforcer leur hilarité. Elle sentit leurs bouches baveuses sur elle ; le contact du sang et de la salive lui donna la chair de poule. Une fois encore, elle hurla, saisie par une terreur comme elle n’en avait jamais ressenti, une épouvante qu’elle dirigea contre eux. Soudain, elle se sentit immense et puissante face à eux, un géant blessé. Elle rouvrit les yeux et se mit à distribuer frénétiquement des coups de ses petits poings serrés à la tête ou encore sur la bouche des uns et des autres. Elle écarta avec force leurs corps ignobles et nauséabonds. Un court instant, il lui sembla s’extraire de la mêlée, prenant la direction du grand garçon devant elle. Mais ils se remirent à la harceler et elle les repoussa, tournoyant sur elle-même, les obligeant à lâcher prise. La voie était enfin libre ; le grand gaillard devina son intention et s’écarta de son chemin.
Elle n’eut pas à se poser de questions. Pas le temps de réfléchir, ni d’éprouver de la peur. Elle n’avait plus le choix. Elle dépassa le garçon et plongea dans l’obscurité de la nuit. Sa trajectoire la projeta, hors d’haleine, bien au-delà de la paroi rocheuse, dans les vagues sauvages de la mer agitée. Son sang se mêla à l’eau salée et les ténèbres profondes et glacées l’accueillirent en leur sein.


1h15
Il n’y avait pas grand-chose d’intéressant pour eux dans la petite valise bleue. Trois chemisiers de coton un peu sales. Un pull vert. Rien d’autre à part quelques soutiens-gorge, des culottes, des bas et une jupe en tweed. Sur le siège passager, un gilet en cachemire blanc se boutonnant sur l’avant. La fille l’enfila par-dessus sa chemise militaire en lambeaux et passa ses mains grossières sur la matière douce, maculant les manches de crasse. Son attention fut brièvement détournée par les deux enfants d’une dizaine d’années qui s’attaquaient à la boîte à gants avec leurs canifs. La voiture sentait la fumée de cigarette et le parfum de la femme.
À part quelques papiers – des cartes routières, un permis et une carte grise – la boîte à gants était vide. Le garçon qui avait un problème de peau vida le sac à main sur le siège avant et en parcourut le contenu de ses longs doigts osseux : un peigne en plastique et une brosse, des épingles à cheveux, un foulard de soie rouge, du rouge à lèvres, du fard à joues, un crayon à sourcils et un flacon d’eye-liner, un miroir de poche usé, un carnet d’adresses, des lunettes de soleil, un passeport, une calculette, un thriller au format de poche, une lime émeri, un autre tube de rouge à lèvres, un portefeuille. Dans ce dernier, quatre-vingt-cinq dollars en billets de dix, cinq et un, une carte de paiement de chez Bloomingdale et des cartes de crédit MasterCard et American Express. Il passa en revue les photographies placées sous plastique – un homme et une femme en maillot de bain, souriant face à l’objectif ; un petit chien à l’air bizarre ; une vieille femme avec des bigoudis, nettoyant un poulet dans un évier de porcelaine. Il n’y avait là rien d’intéressant pour lui.
Il extirpa son corps d’adolescent empoté de l’habitacle et fit un signe à la petite fille et au garçonnet qui patientaient derrière lui. Les enfants se traînèrent jusqu’au siège. Le garçon choisit le tube de rouge à lèvres le plus sombre et commença à gribouiller des cercles sur le rétroviseur. La fille, séduite par la photographie du chien qui ressemblait à un rat et par le miroir de poche, les glissa dans le sac de cuir noirci qu’elle portait autour du cou. Pendant ce temps, le grand avait mis la main sur un bidon de liquide de dégivrage coincé sous le siège. Il le secoua. Il était presque vide.
Il ne pouvait pas ouvrir le coffre sans levier. Le fait que les clés de celui-ci puissent pendre sur le trousseau qui était encore sur le contact ne lui avait pas traversé l’esprit. Il pensait simplement que quelque chose d’intéressant aurait pu se trouver à l’intérieur.
En passant par la forêt, sur le chemin du retour, ils virent un hibou et attendirent patiemment qu’il ait eu le temps de capturer sa proie, une grosse grenouille-taureau, à peine visible au-dessus de la ligne de flottaison. Ils le suivirent du regard jusqu’à ce qu’il regagne son arbre et mette le batracien en pièces. Puis le garçon à la vilaine peau lui lança une pierre. Il atteignit l’oiseau en pleine poitrine et le fit tomber dans un carré de mûriers. Les plus petits des enfants laissèrent éclater des cris de joie. Mais il ne prit pas la peine d’aller récupérer la carcasse. Les épines lui auraient donné bien trop de soucis. Un animal finirait bien par venir, qui ne craindrait pas la piqûre des ronces. La nuit, tous les chasseurs étaient de sortie.


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MessagePosté le: Lun Jan 21, 2008 9:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

yes

cet auteur m'interesse .....
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MessagePosté le: Sam Jan 26, 2008 2:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: Lun Jan 28, 2008 1:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce qui est d'autant plus effrayant chez M. Ketchum c'est qu'il s'inspire à chaque fois d'histoires vraie (voir Une Jeune Fille comme les autres). Morte Saison a été censuré aux Etats Unis, l'édition francaise reprend le texte intégral.

Il est dans ma liste à acheter en tout cas
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MessagePosté le: Lun Jan 28, 2008 2:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vous allez me faire craquer, j'ai adoré Une Jeune Fille Comme Les Autres... je vais le commander... allez je vais sur PM !!!
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MessagePosté le: Mar Fév 26, 2008 9:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de recevoir mon exemplaire, j'ai envi de me ruer dessus mais je vais attendre un peu, j'ai Prédateurs à lire de MC !!!
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MessagePosté le: Mar Fév 26, 2008 10:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fredo a écrit:
Je viens de recevoir mon exemplaire, j'ai envi de me ruer dessus mais je vais attendre un peu, j'ai Prédateurs à lire de MC !!!

Mouais, pas mal, mais si ça peut te rassurer, il peut attendre encore un peu...
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claire_redfield
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MessagePosté le: Mer Fév 27, 2008 8:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

Si tu as aimé des films genre Délivrance, La Nuit des Morts-Vivants etc, le livre devrait te plaire... Par contre ne lisez pas la préface car, comme pour Une Fille comme les Autres, elle spoile tout le bouquin
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MessagePosté le: Mar Mar 11, 2008 1:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Impossible de se faire spoiler par erreur en lisant la préface, puisque Douglas E. Winter met le lecteur en garde dès la page 9 : "Lisez le roman, s'il vous plait. Puis revenez par ici pour partager mes réflexions."
Je repasserai un peu plus tard poster un mot sur cette lecture.


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MessagePosté le: Mar Mar 11, 2008 4:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Comment un groupe de citadin va tenter de survivre face à l’impensable rencontre qu’ils vont faire avec des monstres lâchés dans la nature. Ces derniers, aux intentions basiques et terrifiantes, ne répondent qu’à l’instinct des pires prédateurs qui peuplent notre planète : se nourrir, copuler, dévorer et tuer.

L’odeur, reconnaissable entre mille, du charognard, qui puait la mort.

On est vraiment captivé par cette lecture. Difficile de se dire enthousiaste face à cette cruauté mais c'est vraiment l'horreur à l'état pure dans un style simple et efficace.
Pas besoin de trop vous en dire, sans vous gâcher le plaisir de lecture mais sachez que vous allez vous prendre un gros coup de massue à mi-parcours (Page 149).
Imaginez que vous êtes dehors, vous savez que l’orage ne va pas tarder, vous sentez cette odeur métallique d’ozone et de terre fraîche, et d’un coup, le claquement terrifiant d’un éclair vient zébrer le ciel. Impossible à ce moment là de pouvoir deviner ce qu’il va arriver puisque Jack Ketchum nous envoi un message comme quoi tout peut arriver. Tout …

C’est intéressant de terminer le livre pour lire la préface de Douglas E. Winter et de conclure avec la post-face de Jack Ketchum qui revient sur les modifications qu’il avait du apporter à son manuscrit avant sa première publication. C’est passionnant. Ketchum nous explique ce qu’il a du modifier à l’époque (version qui a été publiée en 1986 dans la collection Gore du Fleuve Noir sous le titre Saison de Mort.)

On pourra aussi tenter à la fin de cette lecture, de faire l’arbre généalogique de cette meute, Jack Ketchum lâchant ça et là quelques petits indices (mais sans vraiment nous faire de révélations) permettant d’entrevoir les différentes générations qui ont pu produire ces monstres depuis 1858.

Si vous avez aimé les films Délivrance, la Colline à des yeux et Massacre à la Tronçonneuse, Birdman de Mo Hayder, vous allez aimer Morte Saison pour la simplicité de sa construction et pour son efficacité. Vous allez aussi aimer vous faire surprendre parce que l’auteur met en place les codes habituels pour mieux tout balayer d’un revers de la main jusqu’au final assez hallucinant.

Le seul bémol peut être, la petite frustration que l’on ressentira en terminant la lecture complète du livre, sera de découvrir le fait qu’il n’y a aucun élément permettant de confirmer la mention « d’après un fait divers » qui figure sur la couverture.
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Dernière édition par Fredo le Mar Mar 11, 2008 5:36 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mar Mar 11, 2008 4:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

arghhhhhhhhhhh

allez je me casse du boulot direction la librairie c'est le livre qu'il me faut
merci fredo, mon banquier te remercira via l'huissier Smile
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MessagePosté le: Mar Mar 11, 2008 5:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

eh je reviens

le douglas e winter c'est pas l'auteur d'un des meillerus polars que j'ai jamis lu ?

"la course de burdon lane" il me semble
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MessagePosté le: Mar Mar 11, 2008 5:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Yep :


# Broché: 330 pages
# Editeur : Editions Gallimard (15 janvier 2003)
# Collection : La noire
# Langue : Français
# ISBN-10: 2070760200
Présentation de l'éditeur
Burdon Lane, le narrateur, est un homme de main pour le compte d'UniArms, société-écran se livrant au fructueux trafic d'armes. Lors d'un gros deal d'artillerie à New York avec deux dangereux gangs noirs, les choses tournent mal : une fusillade éclate, un révérend pacifiste et défenseur des droits civiques est assassiné. Lane, blessé, réussit à s'enfuir avec Jinx, l'un des chefs du gang. Ils réalisent peu à peu que toute l'affaire n'a été qu'un traquenard destiné à faire accuser les gangs du meurtre du révérend. La course de Burdon Lane présente une composante essentielle et controversée de la civilisation américaine : le deuxième amendement qui autorise les citoyens à porter une arme et la violence qui en découle. Cependant, ce n'est pas un roman à thèse. L'intrigue repose sur une série de machinations gigognes démentes, vues à travers les yeux d'un homme qui n'a rien d'un héros. Ecrit au présent et à la première personne, dans un style au rythme haletant, hypnotique, à la fois distancié et brutal, La course de Burdon Lane est non seulement un roman qui s'empare du lecteur et parvient à le tenir en haleine jusqu'au bout, mais aussi un texte d'une grande qualité littéraire et d'une remarquable générosité.


Je vais tacher de mettre la main sur celui là !

Sinon, il existe une suite à Mortel Saison, j'espère que Bragelonne va la publier :


Off Season (1980), the tale of a cannibal holocaust in rural Maine, established Ketchum as a writer of hardcore horror and cultivated ground where Splatterpunk fiction eventually took root. This sequel, first published as a paperback original in 1991, reprises characters and themes from its predecessor and far too much of the grisly plot. Survivors of the feral flesh-eating clan, who were all but destroyed at the end of the first novel, are back and chowing their way through the locals again. Amy Halbard and Claire Carey strive to survive their abduction by the cannibals and save their children. A subplot involving Claire's despicable husband, Steven, gives Ketchum another opportunity to cleverly compare predatory civilized folk to the appetite-driven primitives. The story is suspenseful, fast-paced and intelligently written, but readers nurtured on horror fiction that has come up in the wake of this saga may wonder what the fuss is all about. Agent, Alice Martell. (Apr. 5)
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MessagePosté le: Mar Mar 11, 2008 11:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

yeahhhhhhhhhhhh

merci

je l"ai le burdon lane

il est énorme ce livre

a lire et a faire passer, si tu ne le trouves pas
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MessagePosté le: Sam Avr 19, 2008 11:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Au risque de dénoter parmi tous les très bons votes sur ce livre, il s' agit pour moi d' une petite déception quand même. Je m' attendais à avoir peur, à frémir, à angoisser, et au final je n' ai même pas spécialement captivé.
C' est vrai que la construction est simple, très linéaire, peut-être trop car du coup je n' y ai pas trouvé de suspense.
C' est un pur roman d' horreur. Ou plutôt un roman d' horreur pure, jusqu' au boutiste, et à ce niveau là il force mon respect car il ose montrer la sauvagerie d' un groupe humain pratiquement retourné au stade animal sans fard ni pudeur. C' est gore (un terme qui n' a aucune connotation négative pour moi, je précise), mais ça ne m' a pas fait peur et c' est ce que j' ai trouvé frustrant, en fait.
Le début du livre est assez long, environ 120 pages où il ne se passe pas grand chose, mais nécessaires malgré tout pour présenter les personnages et leur donner un minimum de consistance puisqu' une fois l' "action" lancée, tout se déroule très vite.
A mon avis l' auteur aurait du ménager plus d' effets d' angoisse et de tension avec une construction moins linéaire.
Par contre ce que j' ai aimé c' est que c' est noir, très noir, ce qui renforce le côté réaliste. Pas de happy-end ou de héros mais la nature humaine telle qu' elle est. Quant au rebondissement final, que Ketchum a du réimposer lui aussi pour cette version non expurgée, il confirme, comme le dit la préface, qu' il s' agit d' un roman d' auteur qui se moque d' heurter le lecteur mais dit la vérité telle qu' elle est :
Spoiler:
De bons flics honnêtes, expérimentés, qui, au contact de cette sauvagerie, perdent eux aussi les pédales en flinguant tout le monde, en oubliant leurs principes sur la justice et la loi. Comme Marjie qui se rend compte qu' en plus de la haine qu' elle éprouve pour ses tortionnaires, ressent que son âme a été elle aussi souillée par toute cette noirceur
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