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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11681 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Jan 21, 2017 10:54 pm Sujet du message: Un Rapport - Brian Evenson (Cherche midi) |
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Je suis tombé sur la première nouvelle de ce recueil et même si je n'ai pu en lire que la moitié pour l'instant, j'ai été littéralement sidéré et envoûté par la noirceur et la puissance du récit, par l'atmosphère toxique, étrange et inquiétante qui s'en dégage. Autant dire que j'ai aussitôt commandé mon exemplaire !
Après notamment Père des mensonges, Inversion, La Langue d'Altmann et La Confrérie des mutilés, l'Américain Brian Evenson fait son retour avec Un Rapport, qui vient de paraître dans la prestigieuse collection « Lot 49 » dirigée par Claro et Arnaud Hofmarcher au Cherche midi, traduit par Sabine Porte.
Le livre :
Evenson ou l'ambassadeur du cauchemar nous offre un nouveau chef-d'oeuvre littéraire.
Capable de l'humour le plus noir, plongeant ses personnages dans l'acide de situations extrêmes, Brian Evenson revient aujourd'hui avec ces textes forts et dérangeants, où l'absurde cache souvent une logique instable ou une terrible vérité.
Qu'il s'agisse du cœur d'un bébé qui bat dans la poitrine de son ours en peluche, d'un homme qui perd son bras, ou de la puissance dévastatrice de la poussière sur une autre planète, ce sont, toujours, le corps humain et sa psyché fragile qu'Evenson explore, grâce à son écriture à la fois épurée et tranchante.
Distillant le doute, jouant avec le suspense et l'incompréhension, il réussit à créer des ambiances aussi tangibles qu'irréelles, avec, en perpétuelle ligne de mire, la chute sans cesse recommencée de l'homme.
Avec Evenson, le cauchemar a trouvé son ambassadeur.
« Une terrible puissance combinée à un humour ravageur. » Le Monde
« Un univers dont on ressort sidéré mais admiratif. » L’Obs
« Une œuvre obsédante et vertigineuse. » Télérama
>> Le site de l'auteur : http://www.brianevenson.com/
L'auteur :
Brian Evenson est un nouvelliste et romancier américain, auteur d'un essai sur Robert Coover.
En 1995, Brian Evenson a dû quitter l'église mormone qui menaçait de l'excommunier s'il continuait à écrire des textes jugés « blasphématoires ».
Evenson enseigne à CalArts, une école d’art basée à Valencia, en Californie.
Il s'occupe également de la revue Conjunctions fondée par Bradford Morrow - auteur de Duel de faussaires (Seuil, 2017) -, et traduit des auteurs français en américain (Jacques Dupin, Jacques Jouet, Christian Gailly).
Il est l'auteur de Contagion, d'Inversion, de Père des Mensonges, de La Confrérie des mutilés, de Baby Leg, et de La Langue d'Altmann, tous publiés en « Lot 49 » au Cherche midi.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11681 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Fév 21, 2017 4:52 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Ted sur Un dernier livre avant la fin du monde :
Citation: |
Brian Evenson – Un Rapport
« Une semaine s’est écoulée depuis que j’ai présenté mon rapport et depuis que je suis enfermé, je ne cesse de le tourner et retourner dans ma tête. Ces phrases qui à l’origine me paraissaient fluides et concises me semblent à présent mal assemblées et faciles à tailler en pièces, susceptibles de s’effondrer à tout moment. Ce qui a dû arriver – autrement, pourquoi je serais là ? »
Un Rapport, nouvelle donnant le nom au recueil fraîchement paru dans la collection Lot49, est un modèle du genre.
Le modèle que nous pourrions appeler « Evensonien » tant la patte et le style de l’auteur sont identifiables.
Le malaise latent, l’impalpable qui ronge, la folie qui grignote l’esprit… des éléments qui absorbent autant le narrateur que le lecteur.
La puissance des mots au service de contes plus horribles les uns que les autres.
Mais rien de spectaculaire, je vous assure, c’est plus vicieux, plus rampant, cela s’immisce dans votre tête, dans votre esprit et ne vous lâche pas jusqu’au point final.
En dix-sept nouvelles l’auteur vous malmène, vous transporte dans des coins arides, des lieux abandonnés ; dans des maisons faussement tranquilles, ou encore sur une planète anxiogène.
Les héros que nous croisons n’ont rien d’exceptionnel, au contraire, ils ont tout de la personne lambda, ce pourrait être votre voisin ou un ami.
Mais quand l’air vous manque, ou que le cœur de votre enfant bat dans son ours en peluche, forcément le décalage s’opère et le réel bascule à la limite de l’irréel.
Nous ne sommes pas dans du conte fantastique, dans le sens où finalement beaucoup de choses s’expliquent avec logique.
Mais plutôt dans une réalité alternative interprétée par le narrateur à travers le prisme de sa démence naissante ou de son malaise grandissant.
Brian Evenson a cette manière si particulière de traiter l’humain, d’interroger sur notre condition ou sur notre rapport au corps et à la vie.
Une écriture sobre et percutante parsemée de messages souvent dérangeants.
S’attardant tout particulièrement sur la psyché de l’être, délaissant un peu plus le corps – comparativement à ses autres romans et recueils – l’auteur nous raconte inlassablement la chute de l’Homme au travers de ses nouvelles.
Puis il y a cette nouvelle au milieu du recueil qui n’a presque pas sa place ici, qui échappe, à première vue, à ce que nous avons pu lire précédemment.
De la science-fiction, de premier abord, une planète lointaine, une station minière, un agent de sécurité qui s’occupe aussi de nettoyer les filtres de la poussière qui s’accumule, afin que la station puisse être correctement alimentée en air.
Puis un mort, un second, l’air qui commence à manquer et toujours plus de poussière…
Une histoire particulière lorgnant vers de la science-fiction à la Alien en termes d’ambiance et de progression.
Un tour de force de narratif tant nous nous attendons à découvrir un monstre et tant nous tombons des nues devant la chute.
Un chef-d’œuvre !
« Que de pensées, pensa-t-elle. Mais déjà elles semblaient ne plus lui appartenir. »
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>> La chronique de Stanislas Rigot, de la Librairie Lamartine à Paris, sur Page des libraires :
Citation: |
Un Rapport - Brian Evenson
Du culte, du vrai. Un Rapport est le nouveau recueil d’un maître de l’indicible.
Dix-sept nouvelles décortiquant l’être jusque dans ses extrêmes limites.
Éprouvant. Vivifiant.
Un homme est persuadé que sa maison change chaque nuit et que le nombre de ses enfants est variable.
Une femme en taxi est prise dans une tempête de sable dans laquelle son chauffeur trouve la mort, littéralement décapé.
Un couple fait enregistrer les battements du cœur de son bébé avant sa naissance, l’appareil étant par la suite cousu dans un ours en peluche ; le bébé meurt.
Brian Evenson revient hanter ses lecteurs avec une succession de vignettes aux formes diverses – certaines nouvelles sont très courtes, d’autres beaucoup plus développées –, aux situations déroutantes – une base spatiale menacée par une étrange poussière, deux cow-boys et une histoire de bout d’écorce noire dotée d’un œil –, mais dans lesquelles on retrouve cet étonnant cocktail de noirceur, d’absurde et d’humour, ces brutales variations du sartrien « l’enfer c’est les autres », dans lesquelles les corps ne sont pas les derniers à subir les outrages de l’irrationnel.
Fils bâtard de Lovecraft et de Kafka, Brian Evenson est un indispensable chroniqueur de nos temps troublés, à ne surtout pas confondre avec les écrivaillons du gore et autres ersatz de l’horreur aux effets de foire.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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