Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Gruz]

Salut !
Aucun roman noir de Paul Colize ne ressemble à son prédécesseur. Quoi de mieux, donc, que de demander à l'auteur de nous en parler lui-même.
Voici l'interview en 5 question au sujet de son nouveau roman : Concerto pour 4 mains
https://gruznamur.wordpress.com/2015/10/09/interview-1-livre-en-5-questions-concerto-pour-quatre-mains-paul-colize/

[Fab]

[clémence]

Je ne pouvais pas passer à côté du dernier né de chez Colize : j'avais plus qu'aimé Un long moment de Silence, Back up fait partie des livres que j'offre régulièrement, j'étais moins sous le charme de l'Avocat, mais avec ce Concerto, point de dissonance, je me trouve comblée. Comme première chez Fleuve Editions, c'est un coup de maître.

La souplesse est de mise avec trois histoires qui se mêlent dans un tempo parfait. Le récit est émaillé de documentation et d'anecdotes que je devine véridiques. Plus d'une fois j'ai été scotchée par le ton, la passion, la violence évoquée sans jamais être crue (les propos sur les conditions de détention, la vie carcérale, résonnent d'autant plus qu'ils tonnent juste), la fluidité du propos. Dans plusieurs interviews à l'occasion de la sortie du roman, Paul Colize explique son amitié avec l'alter ego de Franck Jammet (le personnage romancé est inspiré d'un vrai braqueur) qui l'a aidé à écrire ce roman. A de nombreuses reprises au cours de ma lecture j'ai pensé à la chanson "le bout du tunnel" de Grand Corps Malade https://www.youtube.com/watch?v=omk-JeFFjTo) . Thématiques croisées de l'art comme alternative à la folie de l'enfermement, la poésie de la création (littéraire dans la chanson, musicale dans Concerto) qui vient à l'encontre d'une vie ébranlée, favorisant la rencontre et un épanouissement qu'on croyait impossible et meurtri. Le carroussel de la vie et ses méandres.

Des passages drôles, simples et heureux, d'autres graves, ingénus, enlevés, plein de pep's. Pas de trémolos dans la partition, pas le temps pour ça, j'ai couru à droite et à gauche, réfléchi avec la team de Franck à la meilleure stratégie, vibré sur le mur d'escalade, pesté dans les embouteillages sur le Ring, été exaltée par le casse réussi, senti les épices dans la boutique d'Adel et Youssef, frissonné dans les convois. J'ai happé l'air chargé de vengeance, retenu mon souffle dans les braquages, respiré en saccades dans les courses poursuites, j'ai expérimenté l'apnée de l'attente crispée. Le souffle coupé dans les dernières pages, lumineuses et magnifiques, ces trois derniers chapitres empreints d'une sensualité presque palpable. Les sens en émoi.

Que les plus féministes d'entre vous se rassurent, il n'est ici point d'outrage fait aux femmes. Bien au contraire. Elles présentent (une fois de plus) chacune à leur façon une saveur particulière, un timbre suave, délicat, piquant ou revêche. J'ai trouvé que la femme dans ce roman était magnifiée. Élevée au rang d'égérie, dynamitée en boule d'énergie, déplorée en amour perdu, éclairée dans l'ombre de l'arrière boutique, elle apparait très souvent comme le côté complémentaire de l'homme (qui ne demande qu'à l'être) quel qu'il soit, le miroir du cœur ou son âme damnée, j'ai en tête Leïla, Julie, Rachida, Olga, même ... qui résonne en point d'orgue dans l'excitation d'une perspective vengeresse. Ces femmes qui donnent toute leur puissance à l'homme qu'elles accompagnent. On est plus proche de la déclaration passionnée tout en nuance que du manichéisme. Les personnages, la force de l'auteur.

Les vies (fournies) de Jean, Akim et Franck en contrepoint maillent le récit d'un tissage simple : les connexions sont intelligentes, le verbe est brillant, les finaux sont majestueux. Une nouvelle belle réussite à six mains, celles de Paul Colize et de ses deux amis qu'il nous fait le plaisir de nous présenter dans ses remerciements. La vie, le bonheur là où on ne l'attendait pas, les choix déterminants, les femmes, la musique.

[Emil]

Pas de fausse note pour ce dernier roman de Paul Colize ! Une histoire de braquages fort intelligente, des personnages parfaitement sondés, leurs sentiments, leurs qualités, leurs défauts, leurs pensées sont impeccablement dépeints. Jean Villemont (qui se trouve être aux antipodes de Stanislas Kervyn) est particulièrement attachant.
Qu'importe le sujet Paul Colize maîtrise et nous transporte. Vivement le prochain.
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La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien

[Memess]

Plutôt réussi je suis resté un peu sur ma faim après un très bon départ

http://www.polars-addict.com/polars/critiques/paul-colize.html

mais ça m'a convaincu de lire d'autres livres de cet auteur
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Polars Addict : Chroniques des littératures de genre
So many books, so little time...

[Nico]

Concerto pour quatre mains vient de remporter le Prix Arsène Lupin !

Tout le palmarès de ce prix est en ligne sur Polars Pourpres : Prix Arsène Lupin
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Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres

[Hoel]

Cool.
Je l'ai fini il y a quelques jours, j'ai bien aimé. Je vais essayer d'écrire une petite bafouille.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

http://hanniballelecteur.wordpress.com/

[El Marco]

Sortie en poche le 9 mars.