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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Avr 01, 2015 3:47 am Sujet du message: La Vérité et autres mensonges - Sascha Arango (Albin Michel) |
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La Vérité et autres mensonges, le premier roman de l'Allemand Sascha Arango, vient de paraître chez Albin Michel dans une traduction de Dominique Autrand.
Il a été récompensé le week-end dernier aux Quais du Polar par le Prix Le Point du Polar européen 2015.
Le livre :
Henry Hayden sort de nulle part, il n’a pas de travail fixe, pas d’amis ni de famille, et un passé à cacher, qu’on devine lourd.
Un matin, après une nuit alcoolisée, il se réveille à côté d’une femme inconnue et, contre toute attente, devient en quelques mois le mari idéal et un auteur de bestsellers adulé.
Tout irait pour le mieux, si ce n’est qu’Henry n’écrit pas ses romans – c’est sa femme qui en est l’auteur– et quand sa maîtresse – son éditrice – vient lui annoncer qu’elle est enceinte, il essaie de se débarrasser d’elle.
Mais c’est sa femme qu’il élimine par erreur, mettant en péril sa carrière et l’existence qu’il s’est construite.
Pourtant, un dernier chapitre de son livre arrive quand même sur le bureau de son éditeur…
Un suspense qui éblouit autant par son style sobre, drôle, sec, maitrisé, que par son intrigue retorse, imprévisible et jubilatoire. Le portrait d’un usurpateur, d’un manipulateur cynique que l’on devrait haïr mais que l’on ne peut parvenir à détester. C’est la grande force de ce formidable coup de maître.
« Le meilleur thriller psychologique de l’année. » Die Welt
« Très réjouissant, surprenant et rondement mené, La Vérité et autres mensonges évoque l'univers de Patricia Highsmith. Dont le talentueux Mr Arango se révèle un fort digne héritier. » Livres Hebdo
L'auteur :
Né à Berlin en 1959, Sascha Arango est un scénariste allemand très réputé.
Il écrit pour la télévision, la radio et le théâtre.
Son travail a été récompensé à plusieurs reprises, dont deux fois par le Prix Grimme (Prix récompensant les films télévisés allemands).
La Vérité et autres mensonges est son premier roman, grand succès à la Foire de Londres 2014 et déjà en cours de traduction dans 16 pays.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Avr 10, 2015 12:06 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Julie Malaure pour Le Point et l'annonce des résultats pour le Prix du Polar européen 2015 :
Citation: |
Prix du polar européen 2015 : et l'assassin est...
La géniale histoire d'imposture de Sascha Arango intitulée "La Vérité et autres mensonges" (Albin Michel) a fait l'unanimité auprès de notre jury.
C'est un grand cri d'humour, du Patricia Highsmith joué au clairon, l'histoire fabuleuse d'un grand mythomane...
Bref, le coup de foudre pour le premier roman de Sascha Arango est total et forcément immoral.
Ce scénariste berlinois de 55 ans campe la trajectoire d'un salaud que l'on va pourtant aimer jusqu'au bout.
Ce salaud, c'est Henry Hayden.
Un écrivain qui fait semblant de l'être, en accord avec son épouse, qui rédige les best-sellers dont il tire une gloire mondiale. Rien à redire.
Si ce n'est qu'un jour Betty, l'éditrice et maîtresse de Henry, lui avoue porter son enfant.
Henry fait alors un calcul rapide : laquelle des deux éliminer ?
Et voilà que le choix cornélien se transforme en quiproquo terrible : croyant tuer sa maîtresse, Henry précipite sa femme dans les flots...
Commence alors une surenchère de forfaitures et de mensonges pour cette crapule sans états d'âme que la police ne parvient même pas à coincer.
Si le jury s'est quasi unanimement décidé pour Arango, c'est d'abord pour cet humour faussement pisse-froid qui sert une galerie de personnages truculents, du marchand de poissons serbe à l'ancien camarade de classe qui vit avec "Miss Wong", poupée gonflable dont il chauffe le vagin au fer à friser...
Mais aussi parce qu'Arango répond à une haute exigence littéraire, à un sens de la construction rare, qu'il maîtrise le style et évite tout mot superflu.
Enfin, laissons à Irène Frain, émue par la "volupté" de ce cynique, le mot de la fin : "Que celui qui n'a jamais eu envie de tuer ou de mentir jette la première pierre à Sascha Arango."
Citation: | Le jury :
Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, écrivain (président).
Jacques Dupont, Le Point.
Irène Frain, écrivain.
René Frégni, écrivain.
Marie-Françoise Leclère, Le Point.
Julie Malaure, Le Point.
Christophe Ono-dit-Biot, Le Point.
Jean-Louis Pietri, ancien commandant dans la police judiciaire, écrivain.
François Pirola, président du festival Quais du polar. |
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>> La chronique de Emily Vaquié pour le Café Powell :
Citation: |
La Vérité et autres mensonges : découvrez le Tom Ripley allemand
Qu’est-ce-qui fait un succès de librairie ?
Le talent est la réponse qui vient le plus spontanément.
Mais il y a également la mise en scène et le charisme de l’auteur. Ne nous leurrons pas, cela joue immanquablement.
Et cela, Henry Hayden l’a bien compris.
Auteur de bestsellers adulé, Henry séduit, par son élégance, son charme, sa sobriété. Aux dédicaces, les lectrices sont nombreuses à espérer un sourire complice…
Mais aux yeux du monde, Henry est également l’époux parfait, qui ne tromperait sa femme pour rien au monde.
Aux yeux du monde, Henry Hayden est un homme parfait.
Mais tout cela, c’est faux.
Henry Hayden sort de nulle part, il n’a pas de passé, par de famille, c’est une construction.
Ce n’est même pas lui qui écrit ses romans : c’est sa femme qui, tous les soirs, se penche sur sa machine à écrire et produit avec régularité ces thrillers bien ficelés qui ont fait la gloire et la richesse de son mari, mari qui n’a même pas la grâce d’être fidèle, puisqu’il couche avec Betty, son opulente et séduisante éditrice.
L’équilibre de la vie d’Henry est précaire, mais il l’aime comme ça.
Jusqu’au jour où Betty vient lui apprendre qu’elle est enceinte de lui, et menace de fait toute la vie d’Henry.
Celui-ci décide de prendre les choses en main en se débarrassant tout bonnement de Betty.
Mais c’est Martha, son épouse, qu’il tue par mégarde.
Et là, la vie d’Henry devient sacrément compliquée.
Récit délicieusement machiavélique, La Vérité et autres mensonges met en scène un personnage principal retors, sans foi ni loi, et pourtant terriblement attachant… un constat dérangeant.
Henry Hayden est un héros que l’on aimerait beaucoup détester, et pourtant… on prend ses intérêts à cœur, comme ceux d’un certain Monsieur Ripley, dans les romans de Patricia Highsmith.
Ces figures ont un point commun : ils sont prêts à tout pour préserver leur confort et leur identité, même à tuer.
Henry Hayden peut se montrer tout aussi manipulateur que le héros de Patricia Highsmith : et le résultat est, sans surprise, plutôt jubilatoire !
Autour de lui, gravitent assez peu de personnages, mais tous sont réussis : Betty, la sculpturale éditrice qui, sous ses dehors séducteurs, cache une vraie sensibilité (que l’on s’imagine un peu comme Joan de Mad Men), Moreany, le vieil éditeur paternaliste, Martha, l’épouse dévouée qui n’est pas aussi terne qu’elle le paraît, Obradin, le poissonnier serbe qui recueille les confidences de Henry, Honor, la secrétaire frustrée de la maison d’édition…
Au fil des pages se dévoile l’intimité d’une petite maison d’édition familiale, gangrenée par la rivalité de deux femmes…
Alors que Moreany semble sur le déclin, qu’arrivera-t-il à la maison d’édition qui porte son nom ?
La publication d’un nouveau roman signé Henry Hayden serait une manne financière bien utile pour son éditeur… mais Martha semble être décédée avant d’avoir écrit le dernier chapitre.
Henry doit donc repenser son rôle, et manigancer de plus belle.
Ah, rien n’est simple pour notre manipulateur en chef !
Au portrait jouissif d’Henry se mêle un suspense indéniable : se fera-t-il prendre ?
Se débarrassera-t-il vraiment de Betty ?
Que deviendra cet ultime manuscrit légué par Martha ?
Le lecteur ne sait jamais où Sascha Arango va l’entraîner, mais une chose est claire, il en redemande !
La fin est ouverte… doit-on s’attendre à d’autres romans avec Henry Hayden ?
Ses aventures de jeunesse pourraient ainsi faire l’objet d’un nouveau roman car, on l’aura souligné, Henry Hayden sort de nulle part et, si l’on sait qu’il est orphelin et a vécu en foyer, on sait très peu de choses sur ses jeunes années…
Indéniablement un des romans à lire en ce début d’année !
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Jeu Fév 09, 2017 6:42 am; édité 1 fois |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Avr 18, 2015 2:04 pm Sujet du message: |
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Je suis assez surpris de constater que ce roman, qui est donc le successeur de Hervé Le Corre et son Après la guerre pour le Prix du Polar européen du Point cette année, ne semble pas intéresser grand monde ici pour le moment.
J'avoue que moi aussi, alors qu'il est paru en janvier, je ne l'avais pas remarqué et que j'ai découvert son existence dans le dossier polar du Point publié à l'occasion des Quais du Polar.
Et par contre, dès que j'ai lu son pitch que je trouve particulièrement accrocheur, je me suis rué pour me le prendre tant il avait l'air prometteur.
Donc je compte bien le caser dans mes toutes prochaines lectures. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Avr 18, 2015 8:41 pm Sujet du message: |
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Il n'intéresse sûrement pas grand monde ici parce que ce n'est peut-être pas un pur polar - d'ailleurs, chez Albin Michel, il est sorti dans la collection de littérature générale, pas en polar ; et je pense qu'en librairie, à tort ou à raison, il doit le plus souvent être classé ainsi (c'est en tout cas le cas chez moi).
D'ailleurs, à part cette histoire de meurtre et de manipulation, est-ce véritablement un polar ? Bon, c'est un vaste débat, je sais, et qui n'appelle pas de réponse ici, c'est juste pour taquiner un brin
Pour ma part, je me méfie un peu de ce genre de roman qu'on promet fou, drôle, atypique, etc., et qui ne le sont pas toujours tant que ça. Ayant déjà des déceptions dans ce registre (Le Tueur hypocondriaque, par exemple, paru aux Escales), je reste prudent...
Donc, j'attends ton avis, Norbert ! _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Avr 19, 2015 6:55 am Sujet du message: |
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Dodger a écrit: | Il n'intéresse sûrement pas grand monde ici parce que ce n'est peut-être pas un pur polar - d'ailleurs, chez Albin Michel, il est sorti dans la collection de littérature générale, pas en polar ; et je pense qu'en librairie, à tort ou à raison, il doit le plus souvent être classé ainsi (c'est en tout cas le cas chez moi).
D'ailleurs, à part cette histoire de meurtre et de manipulation, est-ce véritablement un polar ? Bon, c'est un vaste débat, je sais, et qui n'appelle pas de réponse ici, c'est juste pour taquiner un brin
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Ça commence à faire un moment que le polar au sens large a dépassé les seules collections qui lui sont dédiées.
De même qu'il me semble que ça fait un moment qu'on parle régulièrement de polars ou de romans noirs parus initialement dans des collections de littérature générale : Donald Ray Pollock, Ron Rash, Joël Dicker, même Chattam cette année est paru sous un jaquette de litt. générale !
Déjà en 2007, Garden of Love de Marcus Malte était-il paru dans une collection de polars ? Fred Vargas chez Flammarion paraît-elle dans une collection de polars ? Etc...
Et puis ce n'est quand même pas toi qui aime lire et chroniquer de la littérature géné, surtout française certes, qui va être effrayé pour si peu !
Donc au contraire, il me semblait que le débat avait déjà eu lieu depuis un moment, surtout que même les Grand Prix de Littérature Policière et autres trophées du genre n'hésitent plus depuis quelques années à récompenser des romans parus hors des habituelles collections spécialisées...
D'ailleurs, le fait que ce roman de Sascha Arengo ait reçu le Prix du polar européen Le Point devrait te rassurer à ce niveau-là, de même d'ailleurs que le résumé et les critiques parues un peu partout, même celles des lecteurs sur Amazon... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Avr 19, 2015 9:47 am Sujet du message: |
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Je suis d'accord avec tout ce que tu dis, bien sûr, c'était juste pour souligner cette propension de plus en plus forte de la littérature dite "générale" à se laisser contaminer par les codes du polar, à moins que ce soit le polar qui devienne de plus en plus poreux, au moins de brouiller certaines frontières bien établies. Et je trouve souvent cela très intéressant.
Revers de la médaille, cela peut déconcerter un certain nombre de lecteurs. D'ailleurs, j'ai une petite anecdote hors sujet, et ensuite je reviens à Arango : quand les deux premiers romans de Ron Rash, Un pied au Paradis et Serena, sont parus au Masque, j'ai eu des clients mécontents, qui avaient l'impression d'avoir été floués, parce qu'ils pensaient acheter des polars (le Masque est une maison d'édition référence du genre, l'éditeur d'Agatha Christie, ça marque les esprits !), et ils trouvaient presque scandaleux - j'en ai eu un qui a lâché ce terme - que ces livres n'aient pas été publiés dans une collection de littérature générale.
(Tu noteras d'ailleurs que, depuis que Marie-Caroline Aubert, éditrice originelle de Ron Rash au Masque, a rejoint les éditions du Seuil, les romans de Rash sortent dans la collection Cadre Vert, soit la littérature étrangère générale, et non plus en polar...)
Pour en revenir à Arango, donc, ce qui me rend méfiant, ce n'est pas tant ce manque de repères apparent (polar, pas polar ?), dont je me moque au final si le livre concerné est bon ; c'est plutôt de savoir si le roman fonctionne et répond à la promesse que son pitch propose. Comme je le disais, ayant eu des déceptions de ce genre, j'avance prudemment vers ce type de bouquin.
Comme ma PAL urgente comporte déjà trois livres importants, je n'aurai pas le temps de m'y intéresser tout de suite. Tu as donc tout le temps de le lire et de revenir confirmer que c'est un excellent bouquin - ou pas _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Avr 19, 2015 11:21 am Sujet du message: |
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Je comprends ce que tu veux dire. Même s'il faut avouer aussi que sous le terme générique de "polar" se retrouvent classés à la fois romans d'enquête, romans noirs (comme Ron Rash par exemple), thrillers, romans à suspense, etc, autant dire des romans qui peuvent être très différents les uns des autres.
C'est aussi ce qui fait la richesse du genre.
Je ferai donc - mais avec grand plaisir - le "cobaye" pour ce roman de Arango. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Alice Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 44 Inscrit le: 19 Mai 2011 Messages: 554
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Posté le: Ven Juin 17, 2016 1:23 pm Sujet du message: |
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Et finalement Norbert ? Il est toujours dans ta PAL ou tu as eu l'occasion de le lire ? _________________ Sometimes the obvious occludes the truth. And sometimes things are exactly as they appear.
Saints of NY _ R. J. Ellory |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Juin 17, 2016 1:57 pm Sujet du message: |
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Alice a écrit: | Et finalement Norbert ? Il est toujours dans ta PAL ou tu as eu l'occasion de le lire ? |
Il est toujours dans ma Pal, avec bien d'autres romans qui me tentent tout autant. Son jour viendra ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Alice Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 44 Inscrit le: 19 Mai 2011 Messages: 554
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Posté le: Mer Sep 07, 2016 9:44 am Sujet du message: |
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Eh bien, ça y est, je l'ai lu.
Pour en revenir aux discussions entre Norbert et Dodger un peu plus haut, à mon sens ce livre mérite tout à fait sa place au rayon "polar" puisqu'il s'agit quand même du récit d'une enquête même si elle est menée de façon un peu faiblarde et n'est pas l’essentiel du livre, mais les codes employés par l'auteur sont ceux du polar : le suspense, les rebondissements inattendus, la construction et l’enchaînement des chapitres...
Maintenant, les promesses dithyrambiques genre : "Meilleur thriller psychologique de l'année", etc sont un peu excessives.
Néanmoins, le livre est original et à mon avis les lecteurs de PP gagneraient à le découvrir. Vaut mieux tard que jamais. |
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Alice Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 44 Inscrit le: 19 Mai 2011 Messages: 554
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Posté le: Mer Sep 07, 2016 9:49 am Sujet du message: |
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Mon vote sur PP : Citation: | Un anti-héros menteur, usurpateur, profiteur pour lequel on éprouve pourtant quelque chose qui ressemble à de la sympathie, car même dénué de scrupules, Henry Haiden est aussi humain et quelquefois porte secours à son prochain de façon naturelle, se retrouve face à des situations rocambolesques.
Une méprise aux effets boule de neige remet son existence tranquille et aisée en jeu.
L’auteur a beau être allemand, il manie l’humour anglais non empreint d’un certain cynisme, avec art.
Ce récit aux multiples rebondissements et surprises est écrit avec une joyeuse légèreté de ton. Cette allégresse gagne le lecteur qui ne s’offusque plus d’apprécier une histoire complétement immorale.
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Mer Nov 02, 2016 1:37 pm Sujet du message: |
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Sortie en poche aujourd'hui.
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Alice Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 44 Inscrit le: 19 Mai 2011 Messages: 554
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Posté le: Jeu Nov 03, 2016 9:56 am Sujet du message: |
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Belle couverture, tout à fait opportune par rapport à l'histoire. _________________ Sometimes the obvious occludes the truth. And sometimes things are exactly as they appear.
Saints of NY _ R. J. Ellory |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Fév 09, 2017 6:29 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :
Citation: |
La Vérité et autres mensonges, de Sascha Arango
Parti de rien, Henry est devenu un auteur de best-sellers adulé.
Quand sa maîtresse lui apprend qu’elle est enceinte de lui, le fragile équilibre sur lequel il a construit sa vie est ébranlé.
Car Henry est un imposteur.
L’écrivain, ce n’est pas lui mais Martha, son épouse dévouée.
Dès lors la question se pose : doit-il la quitter et risquer de perdre tout ce qu’il a gagné durant des années et d’obérer son avenir, où se débarrasser de l’encombrante amante ?
Reste à faire le bon choix… mais c’est sans compter sur les coups du hasard et l’effet domino engendré par chacune de ses actions.
Avec La Vérité et autres mensonges, Sascha Arango s’attaque à un thème éculé de l’imposture littéraire qui a par ailleurs trouvé régulièrement sa place dans la littérature noire – on pense par exemple au Contrat de Donald Westlake.
On ne s’attendra donc pas à un roman foncièrement novateur.
Pour autant, Arango, malin, réussit à jouer avec brio cette partition attendue.
Et d’abord, justement, parce qu’il connaît les motifs du genre et sait les utiliser.
Non pas comme un simple copiste ou, au contraire en les détournant complètement, mais en usant d’une dose savamment calculée de caricature.
S’il arrive à mettre en place un roman incontestablement noir, il force juste assez le trait de ses personnages et des situations qu’il met en place pour les faire baigner dans une mordante ironie qui ne verse jamais complètement dans le loufoque.
Ce faisant, il arrive à conserver un véritable suspense et à offrir une réflexion intelligente sur le rapport à la vérité et au mensonge, sur ce que l’on est prêt à accepter en la matière de la part des êtres que l’on aime, tout en donnant à l’ensemble le ton d’une comédie.
Il arriverait ainsi presque à rendre sympathique un Henry qui l’est pourtant bien peu a priori, rend fascinante la secrète Martha et parfois même attendrissante l’arriviste Betty.
Quant à ceux qui gravitent autour de ces trois-là, pêcheur, éditeur, secrétaire revêche, policiers, ancien camarade d’orphelinat en quête de vengeance ou même martre envahissante, ils donnent à l’ensemble du sel, du rythme et aussi un peu plus d’épaisseur.
Derrière l’histoire presque cousue de fil blanc et rythmée par de réguliers coups de théâtre, Sascha Arango propose un intéressant portrait de mœurs, et plus particulièrement de la manière dont la communauté est prête à accepter des mensonges du moment qu’ils sont dits avec assez de conviction pour permettre de maintenir l’illusion de la normalité.
Si l’écriture d’Arango n’a rien de transcendant et peut même paraître parfois assez plate, ses personnages et la manière dont il les met en scène lui permettent de livrer un roman qui se lit avec un réel plaisir tout en dépassant le statut de simple divertissement.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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