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Le Système D - Nathan Larson (Asphalte)
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Juin 09, 2014 8:42 pm    Sujet du message: Le Système D - Nathan Larson (Asphalte) Répondre en citant

Dans la lignée du pulp américain et d'un Duane Swierczynski auteur de The Blonde, Nathan Larson signe avec Le Système D un thriller explosif et décalé, qui vient de paraître chez Asphalte.





Le livre :

Dévastée par une série d’attentats et une supergrippe, New York tarde à lancer sa « Grande Reconstruction ».
Plus d’électricité hormis pour quelques privilégiés, pénurie généralisée de nourriture, d’eau, d’essence...
Les habitants ont fui pour la plupart.
Dewey Decimal, lui, est resté.
Amnésique, paranoïaque et hypocondriaque, ce dur à cuire vit dans la bibliothèque municipale de New York – d’où son surnom.
Il est aussi chargé par le procureur de la ville de missions aussi diverses que mystérieuses.
La dernière en date : retrouver et supprimer un Ukrainien peu recommandable.
Pour accomplir sa tâche, Dewey Decimal est armé de son Beretta, de son flacon de Purell ® et surtout de son Système...

Rythmé comme un blockbuster, Le Système D ne laisse pas une minute de répit au lecteur, et lui fait croiser gangsters, membres du FBI et tueurs à gages à tous les coins de rue.

(Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Patricia Barbe-Girault)


« Un hommage intelligent aussi bien aux dystopies de Philip K. Dick qu’au Cycle de Harlem de Chester Himes. »
Megan Abbott



L'auteur :

Né en 1970, Nathan Larson est compositeur de musiques de film (une trentaine, dont Dirty Pretty Things et Boys don't cry).
Il appartient également à un groupe de rock Shudder to Think.
Il vit à Harlem.
Le Système D est son premier roman, dont la suite est déjà parue aux États-Unis.


>> Le site de l'auteur : www.nathanlarson.net


>> Pour lire un extrait ou écouter la Playlist composée par l'auteur : http://asphalte-editions.com/?page=catalogue&categorie=fichelivre&num=61




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Fredo
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Lun Juin 09, 2014 10:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je note.
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holden
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MessagePosté le: Mar Juin 10, 2014 8:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

je l'ai fini
en un mot, excellent et culte
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Fredo
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mar Juin 10, 2014 7:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Okay, je le re-note alors :p
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norbert
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MessagePosté le: Mer Juin 11, 2014 10:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

holden a écrit:
je l'ai fini
en un mot, excellent et culte


Bientôt ta chronique alors, Hopen ?
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holden
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MessagePosté le: Mer Juin 11, 2014 1:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

open bar yes
oui, et un entretien...si j'y arrive ^^
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MessagePosté le: Mer Juin 11, 2014 1:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

holden a écrit:
open bar yes
oui, et un entretien...si j'y arrive ^^


Yes ! En voilà une bonne idée !!
Tu DOIS y arriver, c'est un ordre ! Wink
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MessagePosté le: Jeu Juin 12, 2014 9:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

en cours
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MessagePosté le: Lun Juin 16, 2014 8:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique de Mikaël Demets sur L'Accoudoir.com :

Citation:

New York déserte. Plus personne n’ose circuler dans les rues, à part des rumeurs dignes du croquemitaine. Même le pont de Brooklyn est en ruines depuis la série d’attentats qui a tout détruit sur son passage. Ceux qui survivaient dans les décombres, une bonne pandémie de grippe s’est chargée de les achever. Aujourd’hui, ne restent que quelques milliers d’habitants affamés, sans eau ni électricité. C’est dans ce décor apocalyptique, digne d’un film de zombies ou de L’Armée des douze singes de Terry Gilliam, que Dewey Decimal se voit confier une nouvelle mission par le procureur de NYC : buter un mafieux ukrainien.

Parano, angoissé, incapable de se souvenir de son passé, hypocondriaque qui ne se sépare jamais de son savon antiseptique dont il se badigeonne sans cesse, Dewey Decimal est un tueur mi-machine de guerre, mi-paumé pathétique.
Il pourrait presque sortir d’un blockbuster des années 1990 avec Bruce Willis en tête d’affiche si Larson n’en faisait pas un personnage atypique et attachant, sorte d’héritier du Montag de Fahrenheit 451 (pour son envie de sauver les livres) qui aurait troqué sa tenue de pompier pour un gilet pare-balles et un Beretta chargé.
Entre le pessimisme des dystopies à la Philip K. Dick et l’ambiance du noir hard-boiled américain, l’auteur nous happe dans son univers en lambeaux qui fait évidemment écho au nôtre, porté par l’urgence de son écriture succincte.
Plongez dans Le Système D, vous n’en réchapperez qu’à la dernière page (ça aussi, on dirait un slogan de film des années 1990).

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MessagePosté le: Mer Juin 18, 2014 12:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.unwalkers.com/entretien-avec-nathan-larson-pour-system-d-chez-asphalte-vf-et-vo/

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MessagePosté le: Ven Juin 20, 2014 9:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

holden a écrit:
http://www.unwalkers.com/entretien-avec-nathan-larson-pour-system-d-chez-asphalte-vf-et-vo/


Bel entretien Oldies, vivement la chronique !

Sinon je suis en train de le terminer, et c'est du très bon en effet, très pulp, ça me rappelle un peu les romans de Charlie Huston.
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MessagePosté le: Ven Juin 20, 2014 10:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique de Jérémy Bernède dans Le Midi Libre :



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MessagePosté le: Ven Juin 27, 2014 3:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique de Yan Lespoux sur son blog Encore du Noir :

Citation:

Dans une New York ravagée après une pandémie de grippe et des attaques terroristes, Dewey Decimal, ancien soldat, amnésique, hypocondriaque, paranoïaque, affligé de troubles obsessionnels compulsifs mais aussi bibliophile vivant dans la bibliothèque municipale est l’exécuteur des basses œuvres du procureur de la ville. Quand ce dernier lui demande d’éliminer un gangster ukrainien, Decimal part en chasse. Mais, comme de bien entendu, rien ne va se passer comme prévu et le héros ne va pas tarder à s’apercevoir que sa mission est autrement plus dangereuse et complexe que ce que lui en a dit son commanditaire.



Errant dans cette New York post-apocalyptique d’autant plus inquiétante que l’auteur ne cherche pas à trop en faire et instaure une ambiance pesante par le biais de descriptions et réflexions elliptiques, Dewey Decimal, personnage de science-fiction et de roman noir quelque part entre Robocop et John McClane est, plus que l’intrigue – minimale bien qu’alambiquée – ce qui fait l’intérêt du Système D. Personnage attachant bien que doué d’une conscience qui ne l’embarrasse finalement qu’assez peu hormis lorsqu’il se trouve obligé d’éliminer quelqu’un qui ressemble un peu trop à ce qu’il suppose être son ancien lui, soldat perdu à tel point qu’il a fini par se complaire dans ce nouveau lui qui lui permet de remodeler celui qu’il a pu être selon ses désirs ou l’expression de son subconscient, Dewey Decimal se révèle complexe et fascinant.

Et si la découverte, au tout début du roman, de ses TOC et de son fameux système obsessionnel dont la fausse logique le pousse à s’en remettre constamment au hasard peut faire craindre l’espace de quelques pages la caricature mal dégrossie, on a tôt fait de se laisser entraîner à sa suite et dans sa tête – le roman étant écrit à la première personne – pour découvrir avec lui et avec toujours ce voile fait de souvenirs elliptiques où semblent se mêler réalité et fantasmes, ce qu’il est et ce qu’il a pu être.

Entouré par ailleurs de toute une galerie de personnages aux identités et rôles tout aussi flous et fous, Decimal n’a pas la tâche facile et c’est avec une réelle jubilation que l’on suit ses pérégrinations et ses décisions insensées qui font basculer sans prévenir l’histoire du comique de second degré à l’horreur, de la violence crue à l’émotion. Ce sont aussi ces ruptures et contrastes qui font le charme et l’intérêt de ce roman singulier.

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MessagePosté le: Lun Juin 30, 2014 10:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique d'Emily Vaquié pour le Café Powell :

Citation:
Le Système D : ça serait dommage de passer à côté !

Une couverture attrayante, jaune, blanche et noire, aux couleurs d’un New York ravagé et un héros au nom improbable de Dewey Decimal qui vit dans la bibliothèque municipale de la ville (ça tombe bien, vu que Dewey est LE classement phare des bibliothèques) : il n’en fallait pas plus pour me convaincre de me plonger dans le récit de Nathan Larson, paru aux éditions Asphalte en juin. S’y ajoute une citation de Megan Abbott, la reine du crime, comparant Le Système D à la fois à Philip K. Dick et à Chester Himes (classe !). En somme, tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un vrai bon moment.

Et effectivement, on s’éclate, dès les premières pages, dès le moment où l’on rencontre ce personnage frappadingue qu’est Dewey Decimal, paranoïaque, obsédé par les germes, drogué, d’un pragmatisme absolu. Il manie le sarcasme avec autant d’aisance que les armes car oui, armes il y a. Car dans le New York autrefois dévasté par la violence et la maladie, Dewey obéit au « procureur », qui lui donne parfois des tâches peu recommandables, comme la dernière en date : retrouver et faire disparaître un bandit de l’Est. Mais Dewey ne sait pas dans quoi il vient de mettre les pieds : il va s’en prendre plein la figure, et se retrouver au cœur de diverses rivalités. Chouette programme !

L’écriture de Nathan Larson est barrée, et surtout très drôle. Son style est oral et dynamique : ça part dans tous les sens, pour notre plus grand plaisir. La narration à la première personne nous permet de plonger directement dans la tête fracassée de Dewey, personnage fascinant dans ses contradictions et ses divers tocs. Le fameux système un brin obsessionnel du titre guide sa vie : toujours tourner à gauche, enchaîner une ligne de métro en lettre avec une ligne en chiffre, toujours avoir sur soi la clef… Et surtout, toujours se désinfecter régulièrement les mains à coup de giclées de Purell®, sa solution miracle contre les microbes et la saleté. Alors que Decimal essaie de dénouer les fils de l’intrigue, il se cherche et essaie de mettre de l’ordre dans son esprit déglingué : car notre ami est également amnésique, et doté d’une conscience pour le moins changeante. Autant vous dire que des héros comme lui, on n’en croise pas tous les livres. Et c’est plutôt dommage, au fond.

C’est tout simplement impossible de s’ennuyer auprès de lui. On vous l’a dit, le style de l’auteur est un véritable plaisir : c’est vivant, imagé, rythmé. Quand s’y ajoute un personnage principal de premier plan, le résultat ne peut être que très réussi. On ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre alors que l’on suit Dewey dans ses aventures : ses réactions sont toujours imprévisibles. La violence la plus crue côtoie les amabilités les plus charmantes, dans des situations délicieusement absurdes. En somme, on vous le conseille très vivement !



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MessagePosté le: Mar Juil 01, 2014 5:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique de Julien Vedrenne pour K-Libre.fr :

Citation:
Grande Pomme flétrie

La vision négative d'un New York ébranlé par les événements du 14-Février imaginée par Nathan Larson est saisissante par le fond et la forme.
Sous couvert de l'écriture d'une contre-utopie dans un futur tellement proche que l'on se demande s'il n'est pas passé, il offre une Grande Pomme flétrie et vérolée (de l'intérieur : c'est une évidence) avec une construction narrative intéressante et un personnage surprenant, espèce de anti-héros amnésique, hypocondriaque et paranoïaque qui se retrouve au cœur d'un véritable roman hard boiled.

Les événements du 14-Février sont du genre à avoir dépassé ceux du 11-Septembre. A New York, les citoyens sont encore moins égaux les uns que les autres.
Parmi eux, Dewey Decimal erre dans une bibliothèque où il compulse des ouvrages selon la nomenclature du même nom (en commençant par 0000), quand il ne travaille pas comme tueur à gages pour le procureur de la ville. Seulement, il a son propre code moral, le Système. Et dans cette histoire, son Système va se montrer particulièrement récalcitrant aux injonctions d'un procureur qui entend faire la peau par procuration d'un mafieux ukrainien.
Les intentions du procureur ne sont pas claires, et les motivations de son tueur vont être de moins en moins évidentes. Dewey est convaincu que l'on a modifié ses souvenirs, et que son passé est corrompu.
À la recherche de son identité (que connait vraisemblablement le procureur qui exerce un chantage), il croise la route d'une belle quadragénaire (enfin presque, à un an près) lettone, femme abandonnée de l'Ukrainien ciblé, image même de la femme fatale, qui vient chambouler et son univers et surtout ses habitudes.
Ses habitudes ? L'homme passe son temps à avaler des comprimés pour ne pas que son cerveau explose et collectionne les flacons de Purell® pour se laver les mains des moindres bactéries qui prolifèrent dans la ville américaine. Mais il a pour lui de connaitre toutes les lignes de métro, d'avancer avec la chance de l'individu déstabilisé et d'être un fin tireur qui collectionne toutes les armes qu'il trouve ici et là, surtout un Sig Sauer.

Comme toujours dans les romans de ce genre, la femme fatale complique la donne car elle exerce un pouvoir sur plusieurs hommes aux identités encore plus troubles que leurs motivations. Nathan Larson y ajoute un brin d'ésotérisme avec une main momifiée, espèce de faucon maltais que tout le monde souhaite récupérer ; et puis une horde de poursuivants cosmopolites mais surtout serbes (avec une agent double du FBI et d'autres plus corrompus mais qui ne se considèrent pas doubles).
Son personnage principal multiplie les discours introspectifs et les plans alambiqués dans un récit enlevé qui ne laisse que peu d'espoir à l'espoir. Quelques scènes ubuesques et hallucinantes ponctuent une intrigue décalque des grands romans noirs des années 1920 dans une cité en perdition du XXIe siècle expliquant par là-même que l'Histoire n'est qu'un éternel recommencement, et qui si l'intrigue n'est pas originale, elle tire son originalité de la manière qu'à Nathan Larson de l'aborder.
Le Système D est un très bon roman de fin d'année, qui justifie le lien de parenté entre littérature urbaine et noire cher à David Goodis.
Qui s'en plaindra ?


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