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Birdie Meurtrier
Age: 52 Inscrit le: 19 Juil 2010 Messages: 477 Localisation: 50
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Posté le: Jeu Avr 24, 2014 4:07 pm Sujet du message: La fille de Tupelo Hassman |
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Bienvenue à la Calle, Nevada.
Son Truck Stop où se boivent les chèques de pension;
son Trailer Park où survit Rory Dawn Hendrix, gamine astucieuse et fantasque qui bafoue le mauvais sort et les rapports de l'assistante sociale avec des mots et le Manuel de la parfait scoute ; où rôde l'ombre du Quincailler ; où mère et grand-mère se liguent contre le malheur hérité de longue lignée.La fille du titre égrène son envie de vivre en chapitres titrés comme autant de leçons bien apprises.Et on la suit, parce que l'espoir est là, malgré la crasse et l'infortune.
Citation: | C'est dans un faubourg sans nom situé « au nord de Reno et au sud de nulle part » que se situe la Calle de las Flores, le quartier de baraques précaires et de caravanes où vit Rory Dawn Hendrix – « fille arriérée d'une fille arriérée, elle-même produit d'une lignée d'arriérées », se décrit-elle. Une fillette dont l'ascendance connue est féminine : une mère, une grand-mère - les hommes, eux, « méchants, barbus ou frères, sont partis depuis belle lurette », et ce n'est peut-être pas dommage, et quoi qu'il en soit, c'est ainsi. « Dans la Calle, le mode de subsistance de base, c'est la vie au jour le jour [...]. Les chèques d'allocations et les chèques d'invalidité, les chèques de salaire et les rarissimes chèques de pension alimentaire sont intégralement dépensés avant même d'arriver », continue Rory, dont ce poignant roman – le premier de Tupelo Hassman, 30 ans à peine – ne s'emploie pas pourtant à décrire, de façon réaliste et forcément misérabiliste, l'enfance difficile. La romancière, au contraire, prend constamment de la hauteur, de la distance, pour mieux se glisser dans les pensées mouvantes, inquiètes, fantasques de la fillette. Où le tragique, le sentiment de fatalité se drapent de poésie, d'une grâce rare et grave qui est la tonalité dominante de ce récit d'apprentissage, qui peut se lire comme une version américaine, et très contemporaine, de l'inoubliable Bonheur des tristes, de Luc Dietrich.(Telerama) |
(...)"Maman est toujours sur le chemin de la maison.Elle rentre à la maison.
Elle n'est pas encore arrivée.Maman dévisse une ampoule, elle vacille, et Grandma écrit, oublie, houspille, sauve, tandis que le Quincailler touche, Carol observe, la glace fond, les livres se prêtent,les dents pourissent, les armes tirent et le couvercle de la malle s'ouvre et se referme.Les rues de la Calle tournent en rond comme la lumière que répand le cierge de Saint Jude, l'anneau qu'Il brule sur cette table où moi, les mains devant la bouche, les mains vides, je suis assise.Certaines choses, quand on les a vues une fois, on les voit toujours." _________________ "A quinze heure je désespère de tout, à quinze heure une minute tous les chemins se rouvrent."
(Christian bobin - Prisonnier au berceau) |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Avr 25, 2014 6:28 am Sujet du message: |
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Il faut que tu lises Pommes de Richard Milward, Birdie !! |
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Birdie Meurtrier
Age: 52 Inscrit le: 19 Juil 2010 Messages: 477 Localisation: 50
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Posté le: Ven Avr 25, 2014 9:51 am Sujet du message: |
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Vu, Norbert! (en plus la playlist donne le ton : Rolling Stones, Jefferson Airplane.. yeah!! ) _________________ "A quinze heure je désespère de tout, à quinze heure une minute tous les chemins se rouvrent."
(Christian bobin - Prisonnier au berceau) |
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