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holden Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 56 Inscrit le: 02 Avr 2007 Messages: 3669 Localisation: restons pragmatique
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Posté le: Ven Jan 15, 2010 12:16 pm Sujet du message: Racailles de Vladimir Kozlov |
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Traduit par Monsieur Marignac qui en dit du grand bien
achat a faire donc
le 21/01/10 moisson rouge
Chronique noire d’une bande de gopniks dans une cité crasseuse de l’Union soviétique au temps de la Perestroïka. Ecole, castagne, baise et alcool font le quotidien de ces adolescents bas du front, sans éducation ni avenir, pour qui seule compte la loi du plus fort.
Un récit sans lumière et sans rêve, sans jugement ni compassion, rapporté dans un langage minimaliste, cru et argotique ; une histoire de brutes racontée dans une langue de brute. « Une littérature autochtone ».
Vladimir Kozlov est né en 1972 à Moguilev (Biélorussie). « Comme tous les russes », il grandit dans une cité prolétaire soviétique. Après des études à l’institut de construction mécanique de Moguilev puis à l’université de Bloomington dans l’Indiana (Etats-Unis), il travaille comme traducteur, journaliste et écrivain. Il avait quatorze ans quand Gorbatchev entama les réformes de la Perestroïka, l’âge de son narrateur. Depuis 2000, il vit à Moscou _________________ lisez ce vous voulez . . .
http://unwalkers.com |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11436 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Sam Jan 30, 2010 10:04 pm Sujet du message: Re: Racailles de Vladimir Kozlov |
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holden a écrit: | Traduit par Monsieur Marignac qui en dit du grand bien |
En même temps, on voit mal un traducteur dire grand mal d'un livre qu'il a accepté/choisi de traduire.
Ceci dit, ça n'enlève pas l'estime qu'il peut effectivement avoir pour ce roman salué par la critique russe.
Une de mes prochaines lectures.
Après avoir lu récemment le Marignac auteur (Le pays où la mort est moins chère) je retrouverai le Marignac traducteur, qui m'avait impressionné avec sa traduction de Rasta Gang. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8979 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Jan 30, 2010 11:59 pm Sujet du message: Re: Racailles de Vladimir Kozlov |
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Hoel a écrit: |
holden a écrit: | Traduit par Monsieur Marignac qui en dit du grand bien |
En même temps, on voit mal un traducteur dire grand mal d'un livre qu'il a accepté/choisi de traduire. |
Tu trouveras rarement un traducteur parler d'un livre qu'il n'a pas aimé. Parce que si il n' pas aimé le roman de base, il ne s'exprimera pas officiellement sur le sujet. Cela me semble logique.
Choisir, c'est un luxe chez un traducteur qu'il ne peut rarement se payer, surtout si c'est ce qui le fait vivre. Il accepte une traduction qu'on lui propose dans la majeur partie des cas. Des bons livres et des moins bons. Avant tout, il traduit ce que l'éditeur lui demande de traduire. _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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holden Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 56 Inscrit le: 02 Avr 2007 Messages: 3669 Localisation: restons pragmatique
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Posté le: Mer Fév 10, 2010 3:33 pm Sujet du message: |
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a lire c'est du lourd _________________ lisez ce vous voulez . . .
http://unwalkers.com |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11436 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Lun Mar 29, 2010 7:53 pm Sujet du message: |
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Tout à fait, pas mieux. C'est pas une lecture des plus faciles, ni une expérience dont on sort vraiment indemne mais c'est du lourd. Voici ma chronique parue à l'instant sur Polars Pourpres.
Citation: | Sex, fight and alcohol
L'action se déroule dans une ville non identifiée d'URSS, dans les années 1980.
Gontsov est un adolescent de quatorze ans. Plutôt brillant en classe, il se laisser subitement aller, ne voyant plus guère d'intérêt à travailler davantage que les autres. Il s'intègre vite à une bande de camarades, moins sérieux, dont les préoccupations sont tout autres. L'école, ils s'en foutent. Ce qui compte, c'est boire (beaucoup si possible), peloter les filles – et plus si affinités – et se battre pour l'honneur du quartier.
Amateurs de thrillers, de whodunit et autres romans policiers, il y a des risques que ce roman ne vous donne pas satisfaction.
D'ailleurs, les seuls policiers présents dans ce roman sont là pour tenter de juguler la délinquance de ces jeunes soviétiques, en vain. Ces derniers n'en ont cure, et pour cause : dans leur cité, ce sont eux qui font la loi. Quant à l'intrigue, surtout, ne la cherchez pas : c'est simple, il n'y en a pas.
Racailles, c'est un adolescent qui raconte comme il peut son quotidien, avec son vocabulaire limité, argotique, vulgaire. En faisant ce choix narratif, Vladimir Kozlov nous donne à voir, plus vraie que nature, la morne vie d'une génération de jeunes complétement perdus dans cette société socialiste en déclin. Gontsov, pourtant d'origine plutôt aisée et promis à un bel avenir, est un jeune de plus qui sombre dans un pays qui va mal.
Un pays, l'URSS des années 1980, où les beaux discours de Gorbatchev, avec ses perestroïka et autres glastnost, ne changent en rien – ou si peu – le misérable quotidien de ses compatriotes. Un pays dont l'alcool est devenu la religion principale et où tout le monde est pratiquant. Un pays où la violence est omniprésente, où personne n'ose plus sanctionner le tabassage d'un professeur, de peur d'être la prochaine victime. Un pays qui n'a plus rien à proposer à ses jeunes, lesquels passent leurs journées à zoner. Leur comportement est souvent dicté par leurs hormones, leurs pensées souvent sous la ceinture. Leurs distractions : l'alcool, la violence et le sexe. Parfois isolément, ou bien les trois à la fois.
A la manière d'un Zola, Vladimir Kozlov nous livre un superbe texte, quasiment documentaire, que l'on peut aisément qualifier de naturaliste. En toute fin de roman, il va même jusqu'à prendre la place de son personnage, comme pour nous dire : « cette vie-là, je l'ai vécue, je sais de quoi je parle ».
Il convient aussi de signaler le remarquable travail de traduction de Thierry Marignac, qui a tout fait pour transmettre au mieux aux lecteurs francophones l'écriture si particulière de Kozlov.
Racailles est au final un grand roman noir, naturaliste et atypique à tous les niveaux. La plume inimitable de Vladimir Kozlov nous donne à voir – au ras du bitume – ces tranches de vies d'une bande d'adolescents soviétiques, période perestroïka. Certains lecteurs trouveront sûrement ce roman ennuyeux, voire insupportable, tandis que d'autres y verront la marque d'un grand écrivain. Dans tous les cas, une expérience littéraire qui mérite d'être tentée.
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_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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