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Les Romans de Tami Hoag

 
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Fredo
Michael Myers


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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Sam Avr 22, 2006 1:09 pm    Sujet du message: Les Romans de Tami Hoag Répondre en citant



C'est autour de Tami Hoag de se voir consacré un trid. J'ai particulièrement apprécié la lecture de "Tu redeviendras poussière".

A noter qu'il existe une édition poche de "Tu redeviendras..." et que l'édition original peut être difficile à trouver.



On peut d'ailleurs retrouver certains des personnages dans d'autres livres de l'auteur. Sam Kovac et Nikki Liska, deux personnages secondaires du livre, sont les héros de "Dieu reconnaîtra les siens", parut en 2002.



"Les flics pratiquent un humour cru et mordant parce qu'ils vivent dans un monde cruel et brutal". Ceux de Minneapolis n'échappent pas à la règle. Ils ne s'étonnent même plus de découvrir le corps pendu d'un collègue, Andy Fallon, officier des affaires internes c'est-à-dire de la police des polices. Dans la chambre ou le malheureux a expiré, on a écrit "désolé" sur un miroir. Suicide ? Accident au cours d'un jeu érotique ? Ces théories bien pratiques pour enterrer l'affaire ne sont absolument pas convaincantes pour deux enquêteurs de la section des homicides : le vieux briscard Sam Kovac et sa jeune et très efficace coéquipière Nikki Liska, dite "Fée Clochette". Tous deux vont se lancer dans une enquête complexe et dangereuse. Andy Fallon avait semble-t-il découvert des informations capitales dans d'embarrassantes affaires de meurtre un peu vites classées sans suite... Son père, Mike Fallon, lui aussi policier, va être retrouvé dans sa salle de bains, une balle dans la tête. Enfin Amanda Savar, directrice des affaires internes, a visiblement elle aussi un passé quelque peu troublant et les notables locaux ne sont pas tous au-dessus de tout soupçon...Quel tissu de mensonges se cache derrière tout cela ?

Avant "Tu redeviendras...", elle avait publié en 1998 "Meurtre au carnaval" :



Pamela Bichon a été retrouvée assassinée dans une maison abandonnée du Bayou et tout semble désigner Marcus Renard, pourtant relâché faute de preuve. Annie Broussard, jeune policière qui a découvert le corps, reprend l'enquête. Entre un suspect qui la couve du regard et un collègue, Nick Fourcade, convaincu de la culpabilité de Renard mais pas insensible à la jeune femme, Annie ne sait plus bien où donner de la tête.

Merci à http://www.polarfeminin.com à qui j'ai emprunté ce résumé. Il existe une édition poche de son premier roman mais il semble épuisé... Vous ne devriez pas rencontrer de difficulter à le trouver en occasion.

Son dernier roman, parut en Novembre 2005, "Cavalier seul" semble également très alléchant !



Présentation de l'éditeur
Retenue en otage dans une vieille caravane abandonnée au milieu des marais de Floride, Erin Seabright, jeune palefrenière de dix-huit ans, sait que son temps est compté. Entre les mains de ravisseurs incontrôlables, elle fait l'objet d'une rançon que personne ne peut payer. Son dernier espoir ? Elena Estes, une ex-flic désabusée qui a dû anticiper sa retraite à la suite d'une grosse
bavure... Elena n'a plus de matricule, plus envie de courir de risques, pourtant son instinct de flic va reprendre le dessus. Elle plonge dans les coulisses peu reluisantes du monde hippique, un monde d'acheteurs véreux, de play-boys dissolus, où tout a un prix - même une vie humaine. Elena s'engage dans une course effrénée contre la mort. Personne n'est prêt à miser un centime sur elle. Elle joue cavalier seul.


Alors il est temps pour vous aussi de rajouter Tami Hoag dans votre list de "best-writers" !
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Fredo
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Sam Déc 23, 2006 1:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Meurtre au Porteur sera le nouveau roman de Tami Hoag, qui sera publiée dorénavant en France par les éditions de l'Archipel.



# Editeur : Archipel (7 février 2007)
# Collection : ARCHIPEL.ARCHIP
# Langue : Français
# ISBN-10: 2841879038
# ISBN-13: 978-2841879038
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Dernière édition par Fredo le Mer Mai 23, 2007 8:07 pm; édité 2 fois
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Fredo
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MessagePosté le: Dim Fév 18, 2007 7:36 pm    Sujet du message: Re: Les Romans de Tami Hoag Répondre en citant

Fredo a écrit:


Son dernier roman, parut en Novembre 2005, "Cavalier seul" semble également très alléchant !



Présentation de l'éditeur
Retenue en otage dans une vieille caravane abandonnée au milieu des marais de Floride, Erin Seabright, jeune palefrenière de dix-huit ans, sait que son temps est compté. Entre les mains de ravisseurs incontrôlables, elle fait l'objet d'une rançon que personne ne peut payer. Son dernier espoir ? Elena Estes, une ex-flic désabusée qui a dû anticiper sa retraite à la suite d'une grosse
bavure... Elena n'a plus de matricule, plus envie de courir de risques, pourtant son instinct de flic va reprendre le dessus. Elle plonge dans les coulisses peu reluisantes du monde hippique, un monde d'acheteurs véreux, de play-boys dissolus, où tout a un prix - même une vie humaine. Elena s'engage dans une course effrénée contre la mort. Personne n'est prêt à miser un centime sur elle. Elle joue cavalier seul.


Alors il est temps pour vous aussi de rajouter Tami Hoag dans votre list de "best-writers" !


le Premier Chapitre

1

La vie peut basculer en un éclair.
Je le sais depuis toujours. Depuis le jour de ma naissance, je vis cette vérité, littéralement. Parfois, je vois arriver ces moments, les pressens, les devine, comme si une aura les annonçait. J'en sens venir un, là, maintenant. L'adrénaline, comme l'essence, court dans mes veines. Mon cœur cogne comme un moteur. Je suis prête à décoller.
On m'a dit de rester tranquille, d'attendre, mais je sais que ce n'est pas une bonne idée. Si j'entre la première, si j'y vais maintenant, je prends les frères Golam la main dans le sac. Ils croient me connaître. Ils ne se méfieront pas. Je bosse sur cette affaire depuis trois mois. Je sais ce que je fais. Je sais que j'ai raison. Je sais que les frères Golam commencent à baliser. Je veux les coffrer. Je le mérite. Je sais que le lieutenant Sikes est là pour la galerie, pour frimer devant la presse et inciter les gens à l'élire shérif.
Il m'a collée sur le côté de la caravane et m'a dit d'attendre. Pauvre débile ! Il ne sait même pas aue c'est par cette porte latérale que les frères passent le plus souvent. Pendant que Sikes et Ramirez surveillent l'avant, les frangins entassent le fric dans des grands sacs et s'apprêtent à filer par le côté. Le 4x4 de Billy Golam est garé à trois mètres, tout couvert de boue. S'ils s'échappent, ils prendront le tout-terrain pour filer à travers champs, pas la corvette stationnée en face.
Sikes perd un temps précieux. Les frères Golam ont deux filles avec eux dans la caravane. Ça pourrait bien tourner à la prise d'otages. Alors que si j'y vais maintenant, pendant qu'ils ne se méfient pas...
J'emmerde Sikes. Je fonce avant que ces deux excités fassent les cons.
C'est mon enquête. Je sais ce que je fais.
J'enclenche ma radio.
- C'est stupide. Ils vont se tirer dans le 4x4. J'y vais.
- Estes, nom de..., dit Sikes.
J'éteins la radio et la jette dans les herbes. C'est mon enquête. C'est à moi de les coincer. Je sais ce que je fais.
Je me pointe à la porte et frappe à la manière habituelle des clients des Golam : deux coups, un coup, deux coups.
- Hé, Billy, c'est Elle. Il me faut une dose.
Billy Golam ouvre grande la porte, l'œil hagard, shooté à sa tambouille maison : crystal meth. Il souffle comme un bœuf. Il tient un pistolet à la main.
Merde.
La porte de devant implose.
Une des filles pousse un cri.
Buddy Golam hurle :
- Les flics !
Billy Golam braque son 357 magnum sur mon visage. J'exhale mon dernier soupir.
Et là j'ai ouvert les yeux, écœurée de me savoir encore en vie.
C'était ainsi que débutait chacune de mes journées depuis deux ans. J'avais si souvent revécu ce souvenir que c'était comme un film qu'on se repasse indéfiniment. Pas un détail ne changeait, pas un mot, pas une image. Je ne le permettais pas.
Allongée dans mon lit, je songeais à m'ouvrir les veines. Ce n'était pas une idée abstraite. Je l'envisageais vraiment. Imaginant comment je m'y prendrais, je regardai mes poignets, si délicats à la lueur de la lampe de chevet, l'articulation gracile comme une aile d'oiseau, la peau fine comme de la soie, striée de minces lignes bleues. Ces lignes étaient comme des indicateurs. Des lignes directrices. Découpez selon le pointillé.
Je visualisais la pointe effilée d'un couteau à dépecer. La lame accrocherait les reflets de la lumière. Elle glisserait le long de la veine et le sang affleurerait à la surface dans son sillage. Rouge, Ma couleur préférée.
Cette évocation ne m'effrayait pas. La vérité m'effrayait bien davantage.
Je jetai un coup d'œil à la pendule : 4 h 38. J'avais eu mes quatre heures et demie de sommeil agité, le tarif habituel. Il n'aurait servi à rien d'essayer de dormir davantage.
Je me levai en tremblant et jetai sur mes épaules un châle de laine tricotée. L'étoffe était douce, chaude, moelleuse. J'enregistrais les sensations avec une acuité particulière. On est toujours vivant d'une vie plus intense quand on a vu la mort de près.
Je me demandais si Hector Ramirez avait eu le temps de s'en rendre compte avant de mourir.
Je me posais cette question tous les jours.
J'abandonnai le châle et entrai dans la salle de bains.
Trop maigre. Des cheveux noirs en bataille. Des yeux trop grands, trop sombres, comme privés de lumière intérieure. Tout mon problème : manque de consistance. Mon visage présentait - présente - une vague asymétrie, comme un vase de porcelaine brisé qu'on aurait tenté de recoller vaille que vaille. Le même vase qu'avant, légèrement différent. Le même visage qu'avant, légèrement différent. Un peu déformé et inexpressif.
J'étais jolie dans le temps.
Je pris un peigne sur la tablette, le laissai tomber, saisis une brosse à la place. Du bas vers le haut. Comme pour la queue d'un cheval. Démêler avec douceur. Mais je m'étais assez vue. Prise d'un accès de rage. Je maniais la brosse avec colère. Elle se prit dans un tas de nœuds inextricable.
Pendant peut-être quarante-cinq secondes, j'essayai de venir à bout de cet imbroglio, en tirant sur la brosse sans me soucier d'arracher des mèches entières à la racine. Je jurai, insultai mon reflet dans le miroir, balayai d'un geste hargneux le verre à dents et le porte-savon, qui dégringolèrent à grand fracas sur le carrelage. J'ouvris alors un tiroir et attrapai une paire de ciseaux.
Furieuse, le souffle court, je donnai un grand coup de ciseaux pour dégager la brosse. Elle tomba avec sa pelote de cheveux noirs. Le poids qui m'oppressait fondit d'un coup. Une douce torpeur m'envahit. Calme.
Je continuai, sans état d'âme, à tailler dans la masse. Dix minutes après, j'étais coiffée à la garçonne. Résultat : une tête-de-loup hirsute. Cela dit, j'avais vu pire dans Vogue.
Je ramassai mon désordre, restes de cheveux et débris de verre, les fourrai dans la poubelle et quittai la pièce.
J'avais toujours eu les cheveux longs.


Source : www.franceloisirs.com
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