Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[El Marco]

Il y a des erreurs qu'on aimerait n'avoir jamais commises. Expert psychiatre dans un asile pour fous dangereux, Suzanne Lohmann ne pensait pas, en libérant Dante, l'un de ses patients du Pavillon 38, mettre en danger sa propre existence. Dehors, les fous n'ont pas de camisole...

Il [Régis Descott] la met en scène de façon très maîtrisée dans Pavillon 38, son dernier roman, qui aurait pu s’intituler – si le titre (fameux) n’avait pas été déjà pris – L’enfer de “Dante”. Ce Dante-là, n’a rien à voir avec le poète florentin. C’est le surnom de d’Erwan Dantec-Leguen, le jeune patient de la psychiatre Suzanne Lohmann, spécialisée dans les cas extrêmes où le crime et la folie cohabitent chez un être souffrant sans qu’on puisse jamais établir avec certitude si l’une excuse l’autre. La découverte de cadavres de femmes atrocement “mis en scène” par un tueur en série qui les massacre, amène le Dr Lohmann à se pencher sur le cas de ce jeune homme, nouvel arrivant dans son service. Il raconte des “histoires” atroces, il parle d’une “mort rampante”, il évoque un mystérieux serpent auxquelles personne ne comprend. Simulateur, vrai malade mental. Bourreau ? Victime ? “Dante” présente toutes les caractéristiques du criminel-psychopathe, aussi dangereux pour les autres que pour lui-même, puisqu’il se mutile dans des crises paroxystiques, comme le tueur qui s’acharne à démembrer et éventrer ses victimes. Le discours et l’attitude incohérents de “Dante” procèdent-ils de sa pathologie propre, est-il en proie à ses fantasmes, ou bien à travers les “ voix ” auxquelles il prétendrait devoir se soumettre, reproduit-il les “ ordres ”, suit-il l’exemple d’un autre tueur autrement plus organisé et plus malin que lui ?


Ce bouquin-là est mon énorme coup de coeur du mois. Je croyais que ce serait un thriller de plus sur les serial killers, eh bah non ! L'auteur a effectué un travail de fourmi en allant interroger lui-même des psychiatres et en vivant à leurs côtés. Résultat : une incroyable impression de vérité. Les décors, les symptômes, les personnages, les perversions...Une intrigue qui accroche le lecteur et ne le lâche plus. En plus, et c'est pour moi un compliment, en le lisant, on a vraiment l'impression qu'il est fait pour être adapté au cinéma ou pour un téléfilm (un vrai! ).

Certaines scènes rappellent "La Ligne Noire", d'autres le film "Peur Primale" avec Richard Gere. L'ensemble est vraiment bien ficelé, quelques descriptions (notamment celles des morceaux de cadavres disposés en croix gammée ) sont percutantes...

Un vrai régal que ce bouquin. A conseiller à tous ceux qui veulent du thriller français qui dérange !

[weisses fleish]

Je viens de finir la lecture de "Pavillon 38";

Pour les ponts forts du livre, l'histoire parait réellement plausible du fait de la description très réaliste du milieu psychiatrique et des maladies mentales ainsi que par les personnages très attachants auxquels on s'identifie très bien. Et effectivement comme le dit Marco on imagine très bien l'histoire adaptée en film avec quelques scènes et dialogues marquants.

Par contre, l'intrigue m'a paru un peu trop linéaire, le suspens aurait pu etre mieux préservé à mon avis.

Et sinon il me semble que l'auteur fait plusieurs fois références aux "Racines du mal" de Maurice G. Dantec, il y a des points communs entre les 2 histoires. Déjà le schyzophrène halluciné s'appelle Dantec- Leguen.
Peut etre un clin d'oeuil... Mais je ne saurais pas trop comment le prendre à la place de Maurice!!

[apocyn]

El Marco, je viens de commencer ce livre vraiment très bon thriller. À recommander. J'y retourne d'ailleurs

[El Marco]

[apocyn]

J'ai terminé la lecture de ce bon thriller. La description que tu en as faite est exact. Je dirais qu'il est dans la lignée des bons thrillers.
Je viens de commencer Dernier battement de cil de Mark Billingham l'as-tu lu?^

Présentation de l'éditeur
Les trois premières sont mortes d'une thrombose de l'artère basilaire. La quatrième, Alison Willetts, n'a pas eu cette chance : elle gît comme un légume à l'hôpital, atteinte d'un locked-in syndrome mais parfaitement consciente. L'inspecteur Thorne se convainc de la culpabilité d'un séduisant anesthésiste. Et quand cette certitude tourne à l'obsession, son enquête, bientôt confrontée à de nouvelles victimes, frise la faute professionnelle... Anne Coburn, médecin, trouve le moyen de communiquer avec Alison : un battement de cil pour oui, deux pour non. Elles ont intérêt à affiner le procédé, car seule Alison est en mesure de donner le nom de son agresseur.

[El Marco]

Hey, ça ne m'a pas l'air d'être mal non plus. Noël approchant, merci pour l'info, Apocyn ! Et content que Pavillon 38 t'ait plu !

[El Marco]

D'après un article du Figaro de ce week-end, Pavillon 38 s'est vendu à 16.000 exemplaires et serait en cours d'adaptation cinématographique.

[taylor]

J’ai bien aimé mais vraiment sans plus : j’ai trouvé que la première partie était trop longue et que la transition avec la deuxième n’était pas assez riche.
Dans la première partie tout va pour le mieux entre Suzanne et son mari et dans la deuxième le couple est au bord de la crise. Je n’ai pas vraiment compris. Quant au suspect, l’auteur a joué avec les faux semblants : le lecteur hésite tout comme Suzanne entre la culpabilité de Dante et celle de l’Anaconda jusqu’au dénouement.
C’est le premier roman que je lis de cet auteur mais j’en lirais probablement un autre pour me faire une opinion.

[Le Juge Wargrave]

Je l'ai fini hier et je n'ai pas aimé, je me suis ennuyé durant l'essentiel de ma lecture et j'étais pressé de finir. Une déception.
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).

[Emil]

Ça fait longtemps qu'il attend dans ma pile, je crains qu'il me fasse le même effet ! Il va y rester un petit moment encore
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La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien