Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Nico]

[Dodger]

J'ai lu les premières pages qui m'ont clairement interpellé. Il est sur ma liste des livres à lire très vite !

J'attends la critique avec intérêt.

[Nico]

Les réveils sont difficiles pour Eric Darrieux, un flic grenoblois sérieusement porté sur la bouteille. Ce mois glacial de janvier s'annonce encore plus éprouvant que les autres pour le policier, puisque trois gamins ont disparu d'une manière assez étrange. Le commissaire de la ville a mis plusieurs hommes sur l'affaire, et Darrieux décide d'enquêter en parallèle. Une enquête qui l'entraîne du côté du quartier des Eaux-Claires, où il a grandi...
Dès les premières lignes, Marin Ledun nous met dans l'ambiance. Son histoire sera glauque, noire, froide. Tout comme ce quartier de Grenoble parfaitement dépeint par l'auteur. Dans cette ambiance malsaine et pesante, on comprend tout de suite pourquoi le héros est à ce point paumé. On suit son enquête avec attention, on voudrait qu'il s'en sorte, qu'il parvienne à se dégager des brumes de l'alcool et qu'il retrouve toute sa lucidité.
Car l'enquête de Darrieux est difficile : les témoins lui cachent des choses, certaines pistes ne mènent nulle part, ses collègues lui mettent des batons dans les roues. Mais il continue à avancer, toujours, pour trouver le responsable de ces disparitions d'enfants. Comme lui, le lecteur nage en plein brouillard, cherche à comprendre, et finira par découvrir la vérité.
Le thème du livre, la pédophilie, un sujet sensible, est traité ici d'une manière particulièrement intelligente. Certaines scènes sont dures, mais elles servent toujours le récit.
En fermant le livre, on pense à Hématome, de Maud Mayeras, ou Shutter Island, de Dennis Lehane. Deux autres polars à mi-chemin entre roman noir et thriller. Ces romans qui savent surprendre le lecteur, le faire vibrer et installer une atmosphère pesante et oppressante... Modus Operandi en fait définitivement partie.

7,5/10 pour moi.
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Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres

[Mag]

Nico en lisant ta critique on sent que tu as bien aimé mais pourtant tu n'as mis "que" 7 sur PP, quelque chose t'a déplu ou ne t'a pas convaincu? selon ta réponse je me le commanderais ou pas , merci

[Athanagor]

En attendant que Nico précise sa notation, j'aimerai juste rappeler que 7/10, c'est un un livre "bon" (dans l'échelle Polars Pourpres). Ca n'est pas du tout "mauvais", ni "bof". Bien au contraire !
En fait, ca parait sévère, certes, mais c'est parce que les avis officiels seront, a priori, plus sévères que pourraient l'être des votes personnels.
Ainsi, un 8, voire même un 9/10 prendront alors une autre dimension et laisseront la place à des purs chefs d'oeuvre (non pas que Modus Operandi n'en soit pas un).
Est-ce que j'ai bon ?

Mag, ta réaction et ton interrogation sont donc très justes et justifiées
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CréAuteur du monde de True Duck.

[Nico]

[Mag]

ok merci sinon Athan oui c'est pour cela que j'ai mis le "que" entre guillemets car effectivement c'est déjà une bonne note mais en regard à l'excellente critique de Nico j'aurais plus vu un 8 ou 9, voilà..

Je vais me le prendre quand même, on le trouve déjà d'occas à moins de 10 euros cependant j'espère que cela ne ressemble pas trop à Lehane car je ne suis pas une fan de "Shutter Island" pour ma part. A lire la description ça me fait penser aux "7 jours du Talion" de Sénécal qui est un roman noir assez dur également.

[Nico]

[Dodger]

Intéressant tout ça, il faut vraiment que je le lise ! C'est le prochain sur ma liste après le nouveau Graham Hurley.

De ce que j'ai vu, le style est très différent de celui de Dennis Lehane. Très frappant, très dur : noir de chez noir, quoi

[Nico]

[Dodger]

J'aime bien, vraiment. On a l'habitude de dire que les premiers mots sont déterminants. Là, pas d'ambiguïté, on devine tout de suite dans quoi on met les pieds.

Moi, ça me donne vraiment envie d'aller plus loin.

[Dodger]

Ca y est, je l'ai lu, et ma foi, c'est un livre terrible (au sens de terrifiant). Très très noir ! Il faut dire que le sujet l'impose, mais là, on va très loin dans la douleur, l'égarement... on n'a qu'une envie une fois que la lecture est terminée, c'est d'aller respirer un peu d'air frais !

Bémol cependant : le style manque parfois de maîtrise, et à force de vouloir exprimer la rage de son personnage, Ledun sort parfois un peu des rails pour tomber dans des gros clichés.

Mais la fin est excellente, plutôt bien masquée, et relève le reste du bouquin. Pour un premier roman, c'est pas mal du tout !

[Mag]

J'ai commencé les 100 premières pages, ça se lit bien, je reviendrais en dire quelque chose quand j'aurais fini.

Ps: j'adore les formats et les couvertures de la maison d'édition "Au Diable Vauvert".

[Mag]

Ce premier roman de Marin Ledun est vraiment excellent.

Le style est noir, nerveux et pesant. Le personnage principal, Eric Darrieux, est torturé, en proie à ses démons qu'il tente de combattre avec courage. L'alcool est l'un d'eux. Malgré toutes ces entraves il va s'efforcer de retrouver 3 enfants disparus et en grave danger contre l'un des pires fléaux sur terre: la pédophilie.

Spoiler:

Le personnage d'Eric est tellement torturé que j'avais bien compris qu'il s'agissait de lui lorsque l'auteur nous parle de Christian et qu'en fait il était un peu dans son propre délire, délire nécessaire pour arriver à s'en sortir.

J'espère que nous aurons d'autres romans de la part de cet auteur à suivre. Outre son style, il maitrise parfaitement les lieux, Grenoble et ses alentours, et il aborde le thème délicat de la pédophilie avec intelligence comme le précise Nico ci-dessus. Il nous embarque également dans les mêmes angoisses qu'Eric et sa course contre la mort pour retrouver les enfants disparus mais on a qu'une envie: arriver à la fin pour nous aussi en sortir.

8/10 sur PP

[Nico]

Je suis content de voir qu'il t'a plu Mag !

Dodger, n'oublie pas de voter pour Modus Operandi sur PP
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Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres