Posté le: Dim Sep 16, 2012 8:00 pm Sujet du message:
Pages 175, je n'ouvre pas le livre avec grande attente... C'est très bien écrit certe mais froid comme mon congèl, à l'image du couple Pemberton. J'espère que ça s'arrange... _________________ "c'est dur à imaginer mais pour les enquêteurs, l'art et la manière, ça ne change pas grand chose. En revanche, si le légiste a raison, pour la victime, l'acide vivant ou mort, la différence a dû compter pas mal"
Pierre Lemaitre-Alex
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Dim Mai 03, 2020 3:41 pm Sujet du message:
Je n'avais pas su (ou oublié) qu'il y avait eu un film en 2014 (avec Jennifer Lawrence et Bradley Cooper quand même).
Quelqu'un l'a vu ?
Il n'a pas l'air d'avoir bonne presse, la bande-annonce me tente très moyennement et le roman est tellement énorme que j'ai peur d'être déçu. Je crois que je vais faire l'impasse sauf à être rassuré entre temps. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Posté le: Lun Mai 04, 2020 3:29 pm Sujet du message:
La BA n'est pas très bandante, ça ne donne pas vraiment envie, malgré la présence de la superbe Jennifer Lawrence.. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Mer Fév 24, 2021 8:38 am Sujet du message:
Mon avis concernant Serena (oublié dans un tiroir du forum ^^) vient de paraître sur Polars Pourpres.
Hoel, sur Polars Pourpres a écrit:
Rash au sommet
Smoky Mountains, années 1930.
George Pemberton, exploitant forestier aisé, épouse Serena. Alors qu’il craint au départ que la belle ne soit pas faite pour la vie à la campagne, il se rend vite compte qu’elle est non seulement parfaitement à son affaire à cheval ou parmi les bûcherons mais qu’elle sait en plus manier les armes et se montrer sans pitié lorsqu’il s’agit de protéger l’exploitation. Avant de la rencontrer, Pemberton avait eu une brève aventure, et un enfant illégitime, avec une jeune femme du village. Lorsque cette nouvelle parvient aux oreilles de Serena, un processus latent mais irréversible se met en place.
Deuxième roman de Ron Rash à avoir traversé l’Atlantique (après Un pied au paradis), Serena est chronologiquement le quatrième qu’il a écrit, et sans aucun doute le plus abouti.
On se méfie toujours des arguments de quatrième de couverture et des comparaisons flatteuses des éditeurs, souvent à raison. Ici, les allusions au drame élisabéthain et à Macbeth en particulier semblent assez justes, sans qu’il soit question de comparer l’auteur – par ailleurs féru de poésie et poète à ses heures – à Shakespeare. C’est plutôt qu’en termes d’ingrédients, le texte tient davantage du drame classique que du roman noir contemporain.
Comme dans ses autres livres, la plume de Ron Rash fait des merveilles lorsqu’il s’agit de décrire la nature et les paysages sauvages de Caroline du Nord, sans que cela porte préjudice à l’intensité dramatique du texte. Les personnages et leurs tourments, à commencer par le couple autour duquel gravitent tous les autres, George et Serena Pemberton, sont excellemment décrits. Les conditions de travail des bûcherons d’alors sont aussi rudes que les hivers des Smoky Mountains, aussi les morts ne manquent pas dans Serena, qu’elles soient tout à fait accidentelles ou beaucoup moins fortuites. Voraces et sans scrupules, les Pemberton sont craints et prêts à tout pour déforester jusqu’au dernier arbre de la région, dussent-ils graisser quelques pattes ou neutraliser quelques importuns au passage. C’est ainsi qu’au nœud dramatique du récit, il faut ajouter, en toile de fond mais bien présentes, les conséquences du capitalisme et les premières préoccupations écologiques. Certaines scènes sont mémorables et magnifiquement écrites. Même sans avoir vu le film éponyme (sorti en 2014) ou l’adaptation en bande dessinée (2018), des images fortes nous restent en tête. On pense aux premières scènes où Serena dresse son aigle par exemple ou à d’autres moments dont il serait plus délicat de parler ici sans trop en dire.
Sans doute le roman ne brille-t-il pas pour l’originalité de ses rebondissements, que l’on pressent en partie, mais là n’était sans doute pas le but de l’auteur. Le texte semble ne pas compter un mot de trop. Lorsque l’on sait que l’auteur l’a écrit et réécrit pas moins de douze fois avant d’en être satisfait, on comprend que le talent, seul, ne suffit pas à produire une telle prouesse.
Serena est au final un roman noir époustouflant mettant en scène une héroïne aussi féroce qu’inoubliable dont on comprend bien, à l’aune de la lecture, pourquoi elle lui donne son nom.
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Mar Juil 05, 2022 10:46 am Sujet du message:
Serena reviendra en octobre dans une novella. Le livre contient aussi 6 nouvelles se déroulant dans les Appalaches.
Plus bas dans la vallée, novella d’une centaine de pages, raconte le retour dans les Smoky Mountains, après un an au Brésil, de la maléfique Serena pour conclure une affaire qui relève du défi : selon son contrat avec la compagnie forestière, tous les arbres de la dernière parcelle qu’elle possède aux États-Unis doivent être abattus avant la fin juillet. Il ne reste que trois jours. La pluie incessante qui fait de ce flanc de montagne appalachienne un véritable bourbier, la présence de serpents impitoyables, l’épuisement des bûcherons en sous-effectif, rendent la tâche quasiment impossible.
Serena, fidèle à sa réputation, utilisera les moyens les plus radicaux pour arriver à ses fins, secondée par le fidèle et sinistre Galloway.
Autour de ce diamant noir, six nouvelles âpres mais traversées d’éclairs d’un humour désabusé, disent la vie rude, simple et sans grand espoir des enfants oubliés de l’Amérique que sont les habitants des Appalaches.
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Jules Renard (1864-1910)
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