Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Janjak Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 67 Inscrit le: 25 Juin 2015 Messages: 516 Localisation: Lalinde
|
Posté le: Lun Nov 27, 2017 2:37 pm Sujet du message: |
|
|
J'ai adoré
Mon vote sur Polars Pourpres : 9/10
Pascal Dessaint fidèle à son thème favoris : la nature et l'homme, nous livre un roman noir où il fait la part belle à la nature avec un intrus en son milieu l'homme.
Les personnages sont complexes et riches d'humanité, ils se posent des questions sur les liens qu'entretiennent les hommes, les animaux et les végétaux.
Je ne peux m'empêcher de citer une phrase issue de ce roman " Il y a des gens et des idées qui sont comme des larves dans l'écorce des beaux arbres".
Une fois de plus du grand Dessaint tant par l'écriture que par les réflexions. |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Emil Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 42 Inscrit le: 16 Mai 2011 Messages: 2519 Localisation: Normandie
|
Posté le: Jeu Fév 15, 2018 8:17 pm Sujet du message: |
|
|
Citation: | 8/10
Un livre chargé de plomb et d'histoires. L'histoire d'une ville, polluée, désertée par les oiseaux, oú ne survivent ni herbes, ni arbres, ni insectes, une ville oú même un rayon de soleil ne parvient à percer ... L'histoire de ses habitants qui vivent, travaillent, ont des enfants, dans cette atmosphère viciée, mais qui se battent pour sauvegarder leurs dignités. L'histoire de Clement, de Judih, d'Etienne et de la monstrueuse usine MétalEurop.
C'est un roman très humain, bien écrit. P. Dessaint décrit les luttes (sociales et vitales), que doivent mener ces gens, génération après génération, avec beaucoup de réalisme, c'est triste mais vraiment intéressant. |
Ça faisait un moment que je n'avais pas lu un roman de Pascal Dessaint, je suis ravie d'avoir ouvert celui-ci ! (Merci pour ton conseil d'avril 2013 Hoel , il vaut mieux tard que jamais !) _________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
|
Posté le: Jeu Fév 15, 2018 11:28 pm Sujet du message: |
|
|
Content que ça t'ait plu.
(Faut que je relise du Dessaint, et c'est pas comme si j'en avais pas une dizaine à la maison... Il me faut plusieurs vies...) _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8731 Localisation: Hexagone
|
Posté le: Mer Mar 13, 2019 9:57 pm Sujet du message: |
|
|
Mon avis sur
Citation: | Un roman en terre rugbystique, avec Toulouse comme épicentre, voilà qui s'annonce bien !
Une star du "Racing Club de Toulouse" (les couleurs rouges et noires ne trompent, il s'agit bien d'un succédané du Stade Toulousain) est assassiné en se rendant à l'entraînement. Deux flics à la manœuvre pour résoudre cette affaire retentissante : Elie Verlande, commissaire venu du Nord et dont l'acclimatation n'est pas des plus réussies et Benoît Terrancle, un local ou presque. Deux flics que tout oppose. Par ailleurs le premier est persuadé que le coupable est un rugbyman, le second était certain que ce ne peut être le cas. Ce dernier n'en sait-il pas d'ailleurs plus que ce qu'il affirme ?
Que les novices de ce "sport de brutes joué par des gentlemen" ne s'inquiètent pas. L'auteur, via les questions posées et les réponses obtenues par son personnage Elie Verlande, permet à n'importe qui de saisir les règles, l'ambiance, les valeurs de ce sport. On sent d'ailleurs que Pascal Dessaint, originaire du Nord mais arrivée dans la région toulousaine à l'âge de 20 ans, aime le rugby et parvient avec réussite à transmettre cet amour.
L'intrigue n'est pas révolutionnaire et ne restera probablement pas longtemps en mémoire mais c'est bien l'originalité du thème, le milieu du rugby, adossé à cette belle ville rose, capitale française de l'ovalie, qui mérite le détour. |
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
|
Revenir en haut de page |
|
|
El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
|
Posté le: Mar Déc 03, 2019 4:59 pm Sujet du message: |
|
|
Citation: | « Maurice Tamboréro figurait au nombre des meilleurs, ils étaient les meilleurs. Pour la quatrième année consécutive, ils allaient jouer le titre et le gagner. A nouveau, du balcon du Capitole, souriant à une foule en délire, il brandirait à bout de bras le Bouclier de Brennus, le ciel en serait témoin : ils étaient bien les meilleurs. »
Février 1997.
Maurice Tamboréro, demi de mêlée du Racing Club toulousain, est abattu d'une balle en plein cœur.
Le meurtre a été commis dans la rue. La victime est une star.
L'enquête est confiée à deux hommes : Elie Verlande, commissaire principal, né à Dunkerque, fraîchement débarqué à Toulouse, peu sensible aux subtilités d'un sport dont il ignore tout, et Benoît Terrancle, capitaine de police, né dans le sud-ouest, ancien rugbyman.
Du bruit sous le silence est le premier polar dont l'action se situe dans le monde du rugby. |
Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Maurice Tamboréro, demi de mêlée du Racing Club de Toulouse, est abattu d’une balle alors qu’il se déplace à vélo. Deux policiers mènent l’enquête : Elie Verlande, ayant quitté Dunkerque depuis peu, et Benoît Terrancle, natif de la ville rose et ancien rugbyman. Qui pouvait en vouloir à un homme et un sportif aussi respecté que celui que l’on surnommait « Tambo » ?
Pascal Dessaint, à qui l’on doit, entre autres, de grands succès comme Le Bal des frelons, Tu ne verras plus ou Un homme doit mourir, s’intéressait dans cet ouvrage, sorti en 1999, au milieu du rugby, avec le talent qu’on lui connaît. Sa plume est riche, admirable, offrant une immense profondeur à ses personnages et s’illustrant également dans des dialogues qui claquent et sonnent avec justesse. Deux protagonistes s’illustrent : Elie Verlande, fraîchement débarqué de son Nord natal, accompagné de sa vieille mère alcoolique et acariâtre, et en butte aux critiques acides de son frère. Il y a également Benoît Terrancle, un pur produit local, ancien rugbyman aux élans sportifs brisés, capables de sacrés coups de sang, et poursuivi par les ardeurs de la jeune Mathilde. L’enquête, de prime abord, semble passer au second plan, car c’est l’amour de Pascal Dessaint pour Toulouse et pour le ballon ovale qui transparaît. Un monde de dureté et d’engagement, où se mêlent également de puissantes valeurs humaines et des exigences morales inégalées. Même les lecteurs béotiens en la matière en comprendront assez rapidement les règles et leurs grandes lignes, notamment grâce au neuvième chapitre où Terrancle explique les lois du rugby à Verlande, notamment grâce à un dessin. On trouve également de savoureuses scènes, comme celles avec les deux policiers Gautran et Blondeau qui ne peuvent s’exprimer qu’en enchevêtrant leurs phrases. A mesure que les pages, prenantes, défilent, l’intrigue gagne en force, et quand elle en vient à se résoudre, elle s’avère à la fois plausible et surprenante. Et le final va bien au-delà de ce que l’on était en droit d’attendre : un épilogue muni de plusieurs tiroirs, sombres et marquants, dont aucun de nos deux limiers ne sortira indemne.
Une véritable réussite littéraire, charpentée et originale, lauréate en 2000 d’un bien mérité Grand Prix de littérature policière dans la catégorie des romans français.
|
|
|
Revenir en haut de page |
|
|
El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
|
Posté le: Mer Avr 08, 2020 7:45 am Sujet du message: |
|
|
Citation: | Boris, naturaliste, est expert auprès des industriels qui veulent installer des projets controversés dans certains territoires.
Il s’arrange pour que ses rapports soient favorables aux projets.
Autrement dit, il a plus ou moins vendu son âme au diable.
Dans un paysage de mer, de dunes et de pins, qui ressemble à Hossegor, une maison futuriste et cossue se dresse.
Son propriétaire a imposé cette construction dans une nature sauvage, grâce au pouvoir de son compte en banque.
Dans cette même contrée, un groupe industriel veut implanter une unité de stockage de matières dangereuses.
Pour les opposants, c’est une Zone A Défendre, un conflit qui couve.
Par ailleurs une menace rôde : celle d’une tempête qui va éclater et bouleverser le paysage et les hommes. |
Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Boris a trente-six ans et travaille pour l’entreprise Nature & Co, prodiguant des expertises, très souvent de complaisance pour des entreprises qui placent le profit avant le principe écologique. Dans le même temps, Alexis s’en va rejoindre la superbe et monstrueuse villa que Raphaël a fait bâtir dans les Landes, juste en face de l’océan. Des personnages que rien ne prédisposait à ce qu’ils se rencontrent. Et pourtant…
Toujours aussi militant, Pascal Dessaint signait ce livre en 2017. On y retrouve sa plume si particulière, animée d’engagements que l’on devine sincères et profonds, et prompt à mettre en avant les âmes humaines, les activismes et la protection d’une certaine vision de l’humanité. C’est ici l’écologie qui prime, et qui est examinée à travers divers points de vue, au gré de ce roman choral fort prenant. D’Alexis, très démonstrateur avec son SUV Audi et ses bagages hors de prix, à Raphaël qui s’est éperdument moqué de la protection de l’environnement pourvu que sa bâtisse ait pu être construite, en passant par Émeric et son projet de parc à vagues, c’est un éventail de personnages peu scrupuleux, avides et uniquement intéressés par leurs propres intérêts qui se déploie sous nos yeux. Dans le même temps, d’autres êtres apparaissent et viennent corriger cette trajectoire purement consumériste et individualiste : Mélissandre, empressée de défendre la cause de la planète et rejoindre les rangs des adeptes d’une ZAD, ou encore un oncle écolo qui n’hésite pas à user de la force pour soutenir les intérêts qui lui semblent justes. Des individus tranchés, représentatifs des diverses franges de la population, et même si la plume de Pascal Dessaint est charmante et captivante, ces portraits psychologiques et moraux auraient pu être plus nuancés, moins binaires et forcés. L’histoire recèle de petits bijoux de descriptions, que ces dernières concernent la faune ou la flore du sud-ouest, et c’est avec ravissement que l’on se balade dans ce microcosme si particulier. En outre, certains éléments viennent raviver, tout au long du récit, l’intérêt du lecteur, comme ce chargement d’un transport de fonds qui s’évapore, un inconnu bloqué dans une cave, ou encore les forces de la Nature qui viennent durement rappeler aux hommes la férocité de sa colère. Mais il est vraiment dommage que Pascal Dessaint se soit montré si manichéen dans les peintures psychiques de ses protagonistes, même s’il est évident que certaines d’entre elles existent.
Au final, un autre bon roman de la part de l’auteur, si brillant, qui a signé, entre autres, Du Bruit sous le silence, Les Pis rennais, Le Bal des frelons ou Tu ne verras plus, mais qui s’est peut-être laissé égarer par la fougue de son propre militantisme, au risque de réduire les adversaires qu’il combat à des clichés trop appuyés, alors que sa cause est fort belle.
|
|
|
Revenir en haut de page |
|
|
|
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
|
|