Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Ironheart]

Curieusement, l'île des chasseurs d'oiseaux de May me fait penser au Gardien invisible de Redondo.

Les meurtres ne sont là que pour servir une ambiance, un prétexte pour une plongée totale dans les coutumes et l'atmosphère d'une région du globe. Le pays basque espagnol pour Redondo et l'île de Lewis pour May.

Et dans ces deux romans, les deux enquêteurs retournent sur les lieux de leurs enfance pour résoudre des crimes et surtout se remémorer leur vie passée.
Le descriptif de l'existence des personnages principaux a autant d'importance, si ce n'est plus, que les affaires sur lesquelles ils sont missionnés.

[TaiGooBe]

[Ironheart]

C'est sûr que dans Le gardien invisible, il y a une dimension surnaturelle mais elle est quand même assez légère et liée au folklore et croyances du pays basque. Donc c'est plutôt pertinent.
Cet aspect n'est pas présent dans l'île des chasseurs d'oiseaux qui est plus ancré dans la réalité.

[Alice]

[TaiGooBe]

Sorti en poche la semaine dernière (07/09/2016)


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"N'oublie pas que l'on écrit avec un dictionnaire et une corbeille à papier, tout le reste est litres et ratures." Antoine Blondin

[mkl]

J'ai découvert Peter May cet été à travers "l'ile des chasseurs d'oiseaux" et j'ai bien aimé.
Par moments, ça m'a fait penser à Indridason.
J'ai toutefois du mal à transposer cet auteur dans sa trilogie chinoise.
Quelqu'un peut-il m'indiquer s'il s'agit d'une oeuvre du même acabit que la trilogie écossaise ou bien d'un univers diamétralement opposé ?

[Ironheart]

[JohnSteed]

[Fab]

on sent la différence entre les traducteurs des 2 séries
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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road

[Alice]

Merci JohnSteed pour la réponse donnée à mkl car la question aurait pu être la mienne...

Je suis tellement sous le charme de "L'Ile aux chasseurs d'oiseaux" que j'ai "peur" d'être déçue en ne retrouvant pas la magie de l'écriture de Peter May.

Tu as raison également Fab, le traducteur y fait beaucoup aussi (c'est déjà le cas chez Indridason entre la série Erlendur et "Betty" par exemple qui ne sont pas du même traducteur)...
Toutefois, JohnSteed tu me donne quand même envie de découvrir la série chinoise !

Iron, ce que tu dis est très juste, tu as juste besoin d'apprécier ton héros... la narration comme elle est amenée dans ce livre "pousse" le lecteur à adhérer aux actes et aux pensées du héros et Fin n'est pas toujours super clean :

Spoiler:

il s'est conduit en vrai salaud avec Marsaili, faut le dire !

mais, pour reprendre l'exemple d'Erlendur d'Indridason, c'est assez similaire :

Spoiler:

Erlendur n'a pas eu un comportement correct ni avec son ex-épouse ni avec ses enfants... tout cela à cause de traumatismes causés dans l'enfance et la CULPABILITE liée. Pour Erlendur, la perte de son frère et le fait qu'il se sent coupable de ce qui est arrivé à son frère et à sa famille, pour Fin, c'est assez similaire, il se sent coupable d'avoir parlé et d'avoir indirectement causé la mort du père d'Artair et d'avoir également détruit sa famille.

Bref, en conclusion... je dirais juste que je suis réellement subjuguée par cette "découverte" de l'écriture de Peter May et que je ne vais pas trop attendre d'ouvrir "L'Homme de Lewis"...

[Ironheart]

Oui, j'ai besoin d'aimer mon héros, c'est tout à fait ça, Alice ! Et là, je l'ai à la fois détesté et admiré.

Fin

Spoiler:

a aussi été un monstre avec sa femme. La planter comme ça, 1 mois après la mort de leur fils ! Horrible !

Dès le départ, je lui en ai voulu.

Et ensuite,

Spoiler:

détestable avec son amie d'enfance. Et pas top avec ses autres amis et notamment celui qui devient paralysé.

Il a des circonstances attenuantes, certes...

[Alice]

oui, ce Fin est un personnage assez ambivalent... rongé par la culpabilité

J'ai adoré ce livre mais effectivement le personnage de Fin m'a agacé aussi par moment !

[Ironheart]

Je ne le trouve pas si rongé que cela...Il assume assez bien ses actes quand même !
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“Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron.

[Alice]

pas tant que ça

Spoiler:

c'est le genre de gars qui réagit par la fuite (tu ne vas pas me dire que tu n'en connais pas) lorsqu'il se sent coupable...
par rapport à sa femme qu'il ne peut s'empêcher d'accuser de la mort de leur fils alors qu'il sait que ce n'est pas juste,
par rapport à l'ami qu'il a voulu aider et qui est tombé du toit,
par rapport à Marsaili parce qu'il a toujours répondu à côté de ses preuves d'amour, et puis surtout par rapport à Artair qu'il a l'impression d'avoir trahi...
Il est dit aussi qu'il est insomniaque...
bref... je ne pense pas qu'il assume vraiment...
le courage qu'il lui a fallu pour sauver son fils n'est que le début du long chemin d'acceptation et de rédemption qu'il semble vouloir prendre...

[Ironheart]

Spoiler:

Tu m'étonnes que j'en connais des comme ça !!!

Je suis d'accord avec tout ce que tu écris mais pour moi, ce sont des aveux de faiblesse.
Il n'y a qu'à la fin :

Spoiler:

qu'il assume enfin ses actes et notamment sa paternité. Je l'ai aimé dans les dernières pages, ça oui !!

En fait, il faut qu'on lise la suite pour voir l'évolution du personnage.
On pourra en reparler pour savoir si :

Spoiler:

la rédemption pointe le bout de son nez

En tout cas, je note que les garçons du forum ne se sont pas posés autant de questions sur Fin !