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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Sep 09, 2017 10:01 am Sujet du message: 188 mètres sous Berlin - Magdalena Parys (Agullo) |
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Nouvelle découverte germano-polonaise saluée par la critique et récompensée par le Prix Hibou d'Or en Autriche, 188 mètres sous Berlin de Magdalena Parys vient de paraître chez Agullo Editions, traduit par Margot Carlier et Caroline Raszka.
Le livre :
« Les élèves de ma classe, à Berlin-Est, se divisaient en deux camps : les uns qui avaient peur, et ceux qui, le lendemain, s'enfuiraient là-bas. LÀ-BAS. »
Berlin, 1998.
Klaus Kreifeld reçoit la visite d’un certain Foerster, accompagné de son garde du corps.
Peu après, il est assassiné.
Vingt ans auparavant, en 1981, Klaus avait été chargé de diriger la construction d’un tunnel de 188 mètres de long entre Berlin Ouest et Berlin Est.
L’objectif officiel de l’opération était d’organiser l’évasion d’un haut fonctionnaire communiste, le trouble Franz.
Peter, un des membres de l’équipe ayant participé à la mise en œuvre de cette entreprise périlleuse, décide de mener l’enquête pour découvrir le meurtrier de son ami.
Persuadé que la mort de Klaus est liée au tunnel, il retrouve ses camarades de l’époque et recueille leurs témoignages pour tenter de faire toute la lumière sur cette étrange aventure souterraine.
Après toutes ces années, il reste encore beaucoup de zones d’ombre.
Comment se fait-il que le tunnel ait été creusé pour un seul homme ?
Pourquoi la NBC voulait-elle filmer l’évasion ?
Pourquoi les membres de l’équipe ont-ils été aussitôt interceptés et interrogés par les Américains ?
Un accord avait-il été conclu entre les services secrets est-allemands et les renseignements occidentaux ?
Dans quel but ?
Au fur et à mesure qu’il déroule la pelote de cette intrigue, Peter va découvrir une réalité bien plus complexe qu’il ne l’imaginait.
Et s’ils avaient tous été manipulés ?
Dans ce roman choral, l'auteur, telle une dentellière, tisse sa trame avec précision et finesse, brossant un panorama de destins allemands et polonais croisés sur trois générations, sur fond de guerre froide et d'espionnage. Un polar atypique et un thriller politique qui nous offre un voyage dans les profondeurs de l'Histoire européenne de 1945 à nos jours.
« 188 mètres sous Berlin creuse jusqu'au vertige l’ambiguïté des liens fondés sur un passé commun. » Marianne
« Roman choral d'une rare densité. » L'Alsace
« Fresque toute en finesse et en maîtrise. » Sang Froid
« Une fresque passionnante. » Librairie Ombres Blanches, Toulouse
« Un salut fraternel à tous ceux qui sont morts en rêvant de liberté. » Librairie Mollat, Bordeaux
« Un roman vertigineux. » Hall du Livre, Nancy
« Le sensationnel premier roman d'une auteure polonaise vivant à Berlin qui introduit une nouvelle ère de littérature migratoire polonaise. » Polytika
>> Lire un extrait
>> Le site de l'auteur : http://www.magdalenaparys.de/
>> Sa page Facebook : https://www.facebook.com/magdalenaparys.pisarka/
L'auteur :
Magdalena Parys est née en 1971 à Gdansk.
À l'age de 12 ans, elle émigre avec sa famille en Allemagne.
Diplômée de pédagogie et de littérature polonaise à l'université Humboldt, elle vit à Berlin, où elle a fondé la revue littéraire polonaise-allemande Squaws.
Journaliste, elle est également auteur de poèmes et de nouvelles.
188 mètres sous Berlin, son premier roman très bien accueilli par la critique, a reçu le Prix Hibou d'Or en Autriche et a été nominé aux Prix Paszport Polityki et Angelus.
Son deuxième roman Magik (Le Magicien), paru en 2014 (dont les éditions Agullo ont d'ores et déjà acheté les droits en vue d'une publication en 2018 ou 2019) a reçu le Prix de littérature de l'Union européenne en 2015.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Lun Oct 09, 2017 7:39 pm; édité 1 fois |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Dim Sep 10, 2017 2:47 pm Sujet du message: |
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acheté hier _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Sep 10, 2017 4:10 pm Sujet du message: |
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Il a vraiment l'air intéressant, et les premiers retours sont très bons. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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scarabe Serial killer : Leland Beaumont
Age: 49 Inscrit le: 11 Sep 2009 Messages: 1296 Localisation: Annecy
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Dim Sep 10, 2017 8:54 pm Sujet du message: |
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ma libraire me disait quand je suis allé le prendre que le démarrage des ventes était très bon. et encore plus parce que ce n'est ni un gros nom ni un gros éditeur _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Sep 11, 2017 6:14 am Sujet du message: |
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Fab a écrit: | ma libraire me disait quand je suis allé le prendre que le démarrage des ventes était très bon. et encore plus parce que ce n'est ni un gros nom ni un gros éditeur |
Oui en effet, et j'ai été d'autant plus surpris qu'il n'est sorti que jeudi et que si j'ai bien compris, avec Espace lointain de Jaroslav Melnik, ils ont du faire un 3e tirage (même si évidemment il s'agit de petits tirages) pour chacun ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Sep 12, 2017 9:15 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Claude Le Nocher sur Action-Suspense :
Citation: |
Magdalena Parys : 188 mètres sous Berlin (Agullo Éditions, 2017)
[...]
« Comme je l’ai déjà mentionné, c’est moi [Roman] qui avais suggéré à Franz de construire ce tunnel, car je ne voyais pas d’autre solution. Franz était tellement excité que, en l’espace de quelques mois à peine, il avait pris la décision de s’évader par la cave de l’un des immeubles situés à proximité du mur. Pas trop près, mais tout de même. Il me disait qu’il avait examiné le terrain dans les moindres détails. J’ignore comment il avait pu le faire, car les patrouilles sillonnaient souvent les quartiers frontaliers. Se balader près du mur aurait pu se terminer de manière tragique pour lui. Mais qui aurait pu dire ce qui passait par la tête de Franz ? Personne ! En quelques jours, il s’était procuré une carte détaillée du secteur avec toutes les mesures nécessaires… »
Berlin au temps du Rideau de Fer, de la Guerre Froide.
Cette époque historique, on s’en souvient généralement en globalité.
On pense à un noyau d’Allemands de l’Ouest isolés au milieu de la RDA avec ses pays satellites communistes ; aux "check-points" entre les deux moitiés de Berlin, franchissables sous strictes conditions.
À partir de 1961, se produisirent de multiples tentatives d’évasion de l’Est vers l’Ouest, via des souterrains.
Avec la bénédiction des services secrets alliés, et malgré la surveillance omniprésente des VoPos en face.
Ces images, pas si lointaines dans le passé finalement, on a pu les voir ponctuellement, pour peu que l’on se soit intéressé à cette situation.
Un contexte ambigu, et des tensions, dont les arcanes nous échappent peut-être encore.
Toutefois, ce ne sont pas seulement les grands moments qui font l’Histoire.
C’est d’abord sur les populations qui les ont vécus qu’il est bon de se pencher.
Par quel processus un homme tel que Klaus devient-il un "Fluchthelfer", coordonnant l’évasion des gens venus de l’Est ?
Quel rôle fit-on jouer à des braves âmes comme Magda, à un solitaire du genre de Jürgen ?
Des questions parmi tant d’autres, que l’on élucide en dressant le portrait de chacun.
En donnant successivement la parole à ces témoins.
Native de Gdansk, l’auteure décrit des personnages et des situations crédibles concernant le peuple polonais.
Certains notables s’accommodaient fort bien du régime communiste, d’autres étaient motivés par l’espoir d’une meilleure vie à l’Ouest.
Ce qui conditionnait la vie de chaque famille.
Évidemment, on trouve ici une intrigue criminelle, puisqu’un meurtre fut commis dix ans avant "l’enquête" de Peter Michalski.
Cela rappelle la technique classique des "pièces du dossier", gardant néanmoins une excellente fluidité narrative.
Au-delà de l’énigme, c’est la restitution du climat de ces décennies qui offre son principal intérêt à ce roman.
Un polar noir de très belle qualité.
>> Lire l'intégralité de la chronique ici
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Sep 16, 2017 8:10 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Laurence sur Evadez-Moi :
Citation: |
188 Mètres sous Berlin de Magdalena Parys
« Je venais de comprendre que je ne reverrais sans doute plus jamais mon père. Mon monde était resté là-bas, de l’autre côté du mur. La radio diffusait de la musique, interrompue de temps à autre par le discours de Willy Brandt et les pleurs de ma grand-mère. La voix en provenance de la radio annonçait ce que j’avais pressenti d’instinct en entendant mes parents se disputer, ou lorsque les élèves de mon ancienne classe, à Berlin-Est, se divisaient en deux camps : les uns qui avaient peur, mais croyaient que les choses allaient s’arranger d’une manière ou d’une autre, et ceux qui, le lendemain ou le surlendemain, s’enfuiraient là-bas. LA-BAS. C'est-à-dire ici, là où je me trouvais désormais. Quelque part de l’autre côté d’un mur qui allait s’ériger sans plus tarder. »
Aujourd’hui, je vous offre un voyage dans le temps.
Destination Berlin.
Le train passera dans un tunnel qui relie deux mondes, un tunnel de 188 mètres.
Car c’est bien un voyage, sublime, tragique, héroïque, poignant auquel j’ai assisté.
Ce roman bénéficie d’une construction étonnante et parfaite.
Nous vivons l’histoire à travers ses protagonistes.
Ils vous racontent chacun leur vie, leur histoire, leurs motivations pour aider à creuser ce tunnel.
Vous découvrirez Magda.
C’est sans conteste mon personnage féminin préféré.
Madga, c’est l’histoire d’une femme passionnée, fidèle, loyale, dévouée, extrêmement courageuse.
C’est aussi celle d’une femme bafouée.
Un personnage touchant et magnifique.
Mais ce n’est pas la seule femme.
Victoria, la femme de Franz, est elle aussi un personnage complexe dont toute la vie, depuis sa naissance, reposera sur des mensonges.
Du côté des hommes, découvrez Thorsten.
C’est celui qui m‘a le plus touchée, rendant mes yeux piquants parfois de larmes contenues.
Roman, lui, amoureux à sens unique, loyal envers ce frère qu’il déteste.
Tiraillé entre son amour pour Magda et son sens du devoir, il aurait pu être un héros, il est assurément un homme bien.
Klaus, malheureuse victime de son passé.
Celui qui a joué les passeurs pour de nombreuses personnes, l’organisateur, détient la clé de cette histoire.
Dans ce roman, hormis ces vies que l’on découvre, mais qui restent fictives, on apprend énormément sur Berlin, son mur et ses habitants.
On découvre une facette méconnue.
Méconnue parce qu’on nous l’a cachée pendant des décennies, ou parce qu’on ne s’y intéressait pas.
La plume est superbe, tout en finesse, et reste légère pour conter les évènements les plus durs.
L’auteur saura vous toucher, vous ébranler tout en douceur dans un flot ininterrompu d’émotions.
Quelle que soit votre opinion, ou même si vous n’en avez aucune, lisez ce roman.
Il est précieux par son côté historique, magnifique par ses personnages et passionnant par l’histoire qu’il raconte.
Un livre duquel vous ressortirez grandis.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Sep 29, 2017 8:15 am Sujet du message: |
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>> La chronique d'Antoine sur Bonnes Feuilles et Mauvaise Herbe :
Citation: |
188 mètres sous Berlin, de Magdalena Parys
J’ai 14 ans en 1989, un âge où je me rends parfaitement compte de ce qui se passe à Berlin.
« LE » mur ne tombe pas, comme il est coutume de dire, il est détruit, fracassé par des femmes et des hommes enfin libérés.
Pendant 28 ans, il a symbolisé le « rideau de fer » divisant l’Europe.
Les formidables Éditions Agullo nous offrent ce mois-ci un roman choral qui nous replonge dans l’histoire de cette Allemagne coupé en deux, de 1945 à aujourd’hui.
Un polar tortueux, obscur, fait de détours et d’impasses, à l’image de ce tunnel, creusé par les 8 personnages autour de 1980.
Des témoignages comme autant de plongées dans cette époque de suspicion permanente, de paranoïa continue, où la Stasi et la CIA se jouent des individus et les broient sans remord dans ce jeu de dupe que d’aucuns appelaient la guerre froide.
Des témoignages pour essayer de comprendre pourquoi fut assassiné Klaus, 10 ans après la réunifications des deux Allemagnes.
Mais au-delà de l’enquête, c’est une époque qui est restituée dans ce fabuleux roman noir tout en subtilité.
Récit aux multiples facettes, qui se joue parfois du lecteur, pour mieux le ramener sur le chemin de la compréhension.
L’écriture est fine et brillante.
Elle nous tient en haleine jusqu’au bout (même s’il faut un peu s’accrocher au début).
Encore une belle réussite pour les Editions Agullo qui, visiblement, ne se lassent de m’enchanter.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Oct 04, 2017 10:07 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Cédric Segapelli sur Mon Roman ? Noir et bien serré :
Citation: |
Magdalena Parys : 188 Mètres Sous Berlin.
Au bout du tunnel.
Voici l’histoire d’un autre monde, d’un autre univers où l’Europe se trouvait scindée en deux blocs avec pour emblème cette ville de Berlin enclavée au beau milieu de la République Démocratique Allemande.
De cette époque je ne conserve que le souvenir de ce portfolio d’Enki Bilal, Die Mauer - Berlin (Futuropolis 1982) qui restituait en quelques planches à la fois poignantes et sinistres le bouleversement de ces femmes et de ces hommes séparés au nom d’une idéologie.
Et puis il y a l’ouvrage de John le Carré, L’Espion Qui Venait Du Froid qui mettait en scène avec talent cette guerre que l’on disait froide.
Plus de 25 ans après la chute du rideau de fer, Magdalena Parys nous propose avec 188 Mètres Sous Berlin de revenir, sur l’espace de trois générations, sur les évènements qui ont entouré cette abomination architectonique qui est devenue le quotidien presque ordinaire d’une population berlinoise déchirée, et dont quelques citoyens ont tenté de s’affranchir par tous les moyens en construisant notamment des tunnels.
Klaus picolait pas mal en vivant modestement dans un petit appartement à Berlin et il n’y avait plus grand monde qui se souvenait de son rôle dans la mise en œuvre d’un tunnel de 188 mètres qui passait sous le mur de Berlin. En 2000 lorsqu’il est retrouvé mort devant son domicile, l’enquête ne suscite guère d’intérêt à l’exception de son camarade Peter qui s’est mis en tête de rassembler témoignages et documents afin d’identifier l’assasssin. Dix ans d’investigations lui permettent d’avoir la certitude que la mort de Klaus est en lien avec la construction périlleuse de ce souterrain destiné à faire passer des réfugiés vers l’ouest et qu’il trouvera la réponse dans les confessions et souvenirs des membres qui ont contribué à sa conception. Et si toute cette aventure héroïque à laquelle il a participé avec tant de ferveur se révèlait moins altruiste qu’il n’y paraît ?
Récit choral où la vérité des protagonistes se heurte à celle des autres, 188 Mètres Sous Berlin évoque ce miroir brisé dont l’ensemble des fragments ne reflète qu’une réalité distordue, à l'image du jeu trouble de ces personnages aux apparences ordinaires qui se retrouvent projetés, parfois malgré eux, dans les méandres de l’histoire contemporaine allemande.
Par le prisme de chacun des témoignages qui composent les six parties du roman, Magdalena Parys nous projette donc, avec beaucoup de finesse, au cœur des évènements marquants qui ont contribué à la création de ce sinistre mur en évoquant, dans un jeu complexe d’analepses, l’avènement et la chute du Troisième Reich ainsi que le quotidien de cette population est-allemande soumise au terrible diktat du gouvernement Honecker.
Avec un texte à la fois habile et délicat, Magdalena Parys nous permet d’appréhender la profondeur des sentiments parfois ambivalents qui animent les différents personnages ainsi que leurs motivations parfois peu louables les poussant à s’engager dans une entreprise aussi périlleuse que l’élaboration d’un tunnel dans un environnement hostile où chaque citoyen devient un potentiel informateur de la tristement célèbre Stasi.
188 Mètres Sous Berlin est un roman subtil, nécessitant une lecture attentive afin de pouvoir recouper les multiples points de vue permettant d’appréhender l’ensemble des enjeux qui tournent autour de Franz, cet étudiant énigmatique qui, une fois passé à l’Ouest, endosse une autre identité en prenant la direction d’un école avec une facilité déconcertante suscitant quelques interrogations.
Ainsi, au gré d’une écriture très aiguisée, l’auteure bâtit une trame aussi impitoyable qu’élaborée où souffrances, séparations, déceptions amoureuses et autres trahisons ou manipulations en tout genre deviennent le quotidien d’un entourage qui ne peut percevoir les menaces venant de l’extérieur, et notamment des agences gouvernementales qui se livrent une guerre aussi silencieuse qu’impitoyable.
Troublant, raffiné, 188 Mètres Sous Berlin nous entraîne dans un climat de paranoïa propre aux romans d’espionnage, tout en saisissant la dimension humaine d’une tragédie contemporaine caractérisant les grands romans noirs.
Absolument saisissant.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Lun Oct 23, 2017 2:52 pm Sujet du message: |
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Je suis circonspect face à ce roman de Magdalena Parys. Sur le fond aucun soucis c'est un pan très intéressant de l'histoire allemande. On suit sur 3 générations des Allemands et des Polonais pris dans la tourmente de la Guerre Froide. Le pan thriller politique,les témoignages sont vraiment réalistes,on s'y croirait. Je pense notamment aux passages Berlin-Est/Berlin-Ouest de Magda.
Sur la forme c'est une autre histoire. Plus qu'un roman choral c'est un roman puzzle. Et un puzzle très compliqué à faire. Les différentes voix ne sont ni clairement identifiées ni clairement situées dans le temps ce qui fait qu'il faut toujours un temps d'adaptation à chaque chapitre quand il ne faut pas revenir en arrière pour s'y retrouver. Rien d'insurmontable évidemment mais sur la durée on s'en lasse surtout qu'en plus il faut attendre un bonne centaine de pages pour réellement en arriver au cœur du récit décrit en 4ème de couv'.
Un exercice de style qui peut rebuter et c'est dommage parce qu'avec une construction plus linéaire ou chronologique on aurait pu avoir un résultat, certes moins original, classiquement plus fort.
Une petite déception. _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8732 Localisation: Hexagone
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Posté le: Dim Oct 29, 2017 8:29 am Sujet du message: |
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Le commentaire de Gamille67 (6/10) :
Citation: | Avis très mitigé : j'ai été dans un premier temps, et pendant la majeure partie de ma lecture, enthousiasmé par ce récit certes un brin complexe par sa forme, par la multiplicité des personnages et leurs liens imbriqués les uns aux autres, ainsi que par l'atmosphère berlinoise durant la guerre froide. J'ai cependant été déçu par la fin : c'est un peu comme si les 50 dernières pages correspondaient à un autre roman. |
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8732 Localisation: Hexagone
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Posté le: Dim Oct 29, 2017 8:47 pm Sujet du message: |
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Et un beau 4/10 ( ) de Jabba :
Citation: | Enfin, j'ai vu le bout du tunnel, un roman long très long (aussi long qu'un tunnel de 188m), tellement de personnages que je ne savais plus qui était qui et qui faisait quoi. Passer d'un personnage à un autre pour varier les points de vue, çà peut être une bonne idée sauf que là je me suis perdu au bout de vingt pages et je ne suis jamais revenu dans l'histoire qui nous est résumé en 50 pages . Conseil: contenter vous de lire ces pages , vous gagnerez un temps précieux pour un autre livre, pourtant j'adore cette ville et son histoire . Un beau raté... |
Messieurs, vous m'avez convaincu : je passe mon tour ! _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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jabba Meurtrier
Inscrit le: 30 Mai 2010 Messages: 371 Localisation: Douai
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Posté le: Dim Oct 29, 2017 8:49 pm Sujet du message: |
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Ce roman restera à jamais pour moi une énigme, pourquoi une construction aussi tortueuse !!! Quel ennui... |
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Ironheart Annie Wilkes
Age: 50 Inscrit le: 25 Juil 2007 Messages: 5041 Localisation: Le Gard
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Posté le: Dim Oct 29, 2017 8:50 pm Sujet du message: |
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Moi aussi !
Encore un livre auquel on n'aura pas à donner une mauvaise note...
Tu vois qu'on les évite ! _________________ “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron. |
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