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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Dim Aoû 30, 2015 10:30 pm Sujet du message: Le crime de Julian Wells - Thomas H. Cook (Seuil) |
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Le "nouveau" Thomas H. Cook sort le 10 septembre prochain.
Résumé :
Citation: | Quand le corps de Julian Wells est retrouvé dans une barque à la dérive sur l'étang de Montauk, dans les Hamptons, tous s'interrogent : il s'agit manifestement d'un suicide, et pourtant, pourquoi le célèbre auteur de romans true crime, adulé et en pleine réussite, aurait-il mis fin à ses jours ? Bouleversé, Philip Anders, ami de toujours et exécuteur testamentaire du défunt, entreprend de fouiller dans son passé, un voyage qui couvre quatre décennies et traverse trois continents, soulevant bien des doutes. Souvenirs de leurs vacances en Argentine et de la disparition de la jolie interprète Marisol, évocation des longues conversations de Julian avec le père espion de Philip, découverte de photos à Paris... Le suicide de Julian Wells est-il son premier et unique crime ? Bientôt, l'ami bien intentionné est confronté à la part d'ombre de celui qu'il admirait tant. |
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Emil Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 42 Inscrit le: 16 Mai 2011 Messages: 2520 Localisation: Normandie
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Posté le: Lun Aoû 31, 2015 7:11 am Sujet du message: |
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Très tentant, comme d'habitude ! _________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Lun Aoû 31, 2015 7:47 am Sujet du message: |
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à Brest à la la Librairie Dialogues le 24 septembre à 18h
https://www.librairiedialogues.fr/rencontres/6369/ _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Aoû 31, 2015 5:30 pm Sujet du message: |
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Et à Lyon à la librairie Passages, le 30 septembre à 19h, interviewé par votre serviteur
Pour ce qui est du roman, c'est encore une belle réussite, dans une veine noire qui n'emprunte pratiquement pas au polar. Le narrateur mène une enquête, certes, mais dans le passé de son ami, pour essayer de comprendre les raisons de son suicide. C'est l'occasion d'un voyage à travers le monde et l'Histoire, sur la trace de quelques crimes et/ou criminels marquants (la comtesse Bathory, le massacre d'Oradour-sur-Glane, Gilles de Rais...) , pour une réflexion profonde sur l'exercice du mal sous toutes ses formes, creusant au plus noir de la psyché humaine, dans ses ressources les plus épouvantables lorsqu'il s'agit d'attenter à la vie des autres.
Comme toujours avec Cook, c'est très fin, très subtil, un rien mélancolique, d'une grâce littéraire classique qui constitue l'un des plaisirs majeurs de la lecture. _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com
Dernière édition par Dodger le Mer Sep 23, 2015 7:56 am; édité 1 fois |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Lun Aoû 31, 2015 7:33 pm Sujet du message: |
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j'en ai jamais lu. ça va être l'occasion de m'y mettre _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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Ssarlotte Serial killer : Le Poète
Age: 39 Inscrit le: 01 Jan 2013 Messages: 2185 Localisation: St Maur des Fossés
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Janjak Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 67 Inscrit le: 25 Juin 2015 Messages: 516 Localisation: Lalinde
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Posté le: Mar Sep 01, 2015 8:17 am Sujet du message: |
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Thomas H.Cook! a lire sans hésiter, il n'y a pas beaucoup de déchet dans sa bibliographie. |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mar Sep 01, 2015 1:58 pm Sujet du message: |
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Cook est un auteur à lire Fab.
J'ai encore beaucoup à lire de lui mais les titres que j'ai lus m'ont beaucoup plu.
Et effectivement, la couverture (comme souvent au Seuil / Policier) n'est pas vilaine du tout. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Sep 07, 2015 5:23 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Claude Le Nocher sur son blog Action-Suspense :
Citation: |
[...]
Thomas H.Cook nous présente cette fois un roman d'espionnage.
Plutôt dans la tradition des romans à suspense de Graham Greene, que dans le genre spectaculaire des films de James Bond.
Ce n'est pas au cœur d'une intrigue d'aventures qu'il nous entraîne ; l'auteur nous adresse d'ailleurs quelques clins d'œil : “Le personnage de fiction parcourt le monde en parlant, comme par miracle, [la langue] du pays où le mènent ses pérégrinations. Dans le monde de la fiction, tout le monde se comprend...”
Non, ni facilités de cette sorte, ni scènes bondissantes armes à la main ; tous ses lecteurs savent que Thomas H.Cook est nettement plus subtil que ça.
C'est le portrait de Julian Wells que son ami Philip Anders va, sur fond d'espionnage, tenter de reconstituer.
Grâce à l'œuvre littéraire du défunt, autant que via ses souvenirs personnels, ceux de son père, de Loretta et de certains témoins.
L'évocation du Mal est fréquente chez l'auteur : il parsème ici le récit de faits historiques criminels marquants.
Concernant l'Argentine, il ne détaille pas les exactions des militaires au pouvoir ou de leurs opposants, mais fait habilement ressentir le climat qui pouvait alors régner dans ce pays.
Si, désormais, nul n'est censé ignorer les sordides méfaits commis par la dictature et ses alliés (dont la fameuse Opération Condor), les "initiés" étaient assez rares à l'époque : le peuple américain et le reste du monde ne pouvaient en mesurer la monstruosité.
Ni, probablement, la perversité du jeu d'espionnage entourant les conflits à travers la planète, de la Guerre Froide à nos jours.
L'élégante écriture de l'auteur semble fort bien mise en valeur par la traduction de Philippe Loubat-Delranc, il convient de le souligner.
Un roman impeccable ?
Oui, on a le sentiment que Thomas H.Cook se surpasse à chaque nouveau titre.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Sep 22, 2015 10:28 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur son blog Actu du Noir :
Citation: |
Thomas H. Cook autour du monde
Un nouveau roman de Thomas H. Cook, c’est toujours une bonne nouvelle.
Avec Le Crime de Julian Wells, l’auteur change (un peu) de registre.
Un soir Julian Wells, écrivain d’une cinquantaine d’années, monte dans sa barque, rame jusqu’au milieu de l’étang de sa propriété et s’y ouvre les veines.
Sa sœur Loretta et son ami le critique littéraire Philip Anders, commencent alors à s’interroger sur les raisons d’un tel acte.
Julian Wells avait écrit sur les pires atrocités commises dans le monde et côtoyé, littérairement, les pires monstres, en se mettant toujours du côté des victimes.
Mais, visiblement, juste avant son suicide il s’intéressait à l’Argentine, où il avait voyagé avec Philip, au temps de la sale guerre.
Ils étaient revenus très marqués par la disparition soudaine de leur guide, Marisol.
Une disparition dont Julian, de façon inexplicable, pourrait se sentir coupable des dizaines d’années plus tard ?
La recherche de la vérité va faire sortir Philip de son bureau, sur les traces des enquêtes de son ami.
Le Crime de Julian Wells est un roman à la fois typique de Thomas H. Cook et différent de ceux que l’on a pu lire ces dernières années.
Typique parce que l’on retrouve des thématiques très présentes dans ses polars : les relations père-fils, les secrets inavouables, les non-dits.
Typique parce qu’on retrouve la finesse de son écriture, sans grands effets apparents mais si juste pour décrire la tristesse, le sentiment d’oppression, le doute.
Typique aussi par la tendresse tout en retenue pour ses personnages et la délicatesse avec laquelle il explore leurs traumatismes.
Mais différent parce qu’il sort des huis-clos de ses derniers romans, voyage dans le monde entier à la manière d’un thriller, et s’interroge sur la responsabilité d’un homme, non pas face uniquement à sa famille ou sa communauté, mais face à l’état du monde.
Sur sa responsabilité, sur l’envie d’héroïsme, sur la relative naïveté de cette posture et son inefficacité contre le cynisme du mal, et même sur les impacts négatifs et parfois dramatiques qu’elle peut avoir, à son corps défendant.
Cette enquête sur le supposé crime (nous verrons au final ce qu’il en est) de Julian Wells, si elle est peut-être moins émouvante que ses derniers romans (dont certains m’avaient totalement bouleversé), est passionnante et Thomas H. Cook prouve une fois de plus qu’on peut accrocher le lecteur, le faire douter ou trembler sans avoir recours à des serial killers, des étripages ou des flots de sang.
Il suffit d’écrire juste et de toucher au cœur.
La marque des grands.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Jeu Sep 24, 2015 7:49 pm Sujet du message: |
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c'était vachement bien,très intéressant et agréable à écouter.
j'étais venu avec l'idée de prendre le recueil Secrets de famille (Les ombres du passé - Les feuilles mortes - Les liens du sang) mais ils ont tellement bien parlé du Crime de Julian Wells que c'est lui que j'ai pris _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Oct 11, 2015 3:21 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Christophe Laurent de Nice Matin sur le blog Livres Connections :
Citation: |
Le Crime de Julian Wells : Cook, le maître du sensible noir
Thomas H. Cook tient décidément une place à part dans le monde de la littérature policière.
Volontiers désigné comme gothique, il développe un style bien à lui, une sorte de « sensible noir », à base de souvenirs dramatiques, d'amours tragiques, de rapport père-fils écrasant...
Le Crime de Julian Wells n'échappe pas à la règle avec une narration empreinte de douleurs, celles d'un écrivain quadragénaire qui vient de se tailler les veines dans une barque, flottant sur l'étang de la propriété familiale.
Qu'est-ce qui hantait ainsi Julian Wells ?
Son meilleur ami et sa sœur Loretta vont retracer le parcours de la victime, retrouver ses interlocuteurs à Buenos Aires, Paris, Budapest, en Ukraine.
Un road trip où il est question de culpabilité mais aussi de double jeu, celui de tous ces monstres, de la Comtesse Bathory aux nazis d'Oradour sur Glane, dont Julian Wells tentait de raconter l'histoire dans ses essais.
Philippe et Loretta vont se rendre compte, non sans dommage, que leur ami et frère n'était pas celui qu'ils croyaient.
Hyper cultivé, amoureux des livres (que de citations, de clins d'oeil, encore une fois), Thomas H. Cook développe ses thématiques avec un raffinement rare.
Prenant le contre-pied de ses romans précédents, plutôt statiques et intériorisés, l'auteur du Sud fait chauffer le passeport de son protagoniste, créant une ambiance de romancier voyageur, comme un hommage à ses illustres prédécesseurs.
Sinon, l'auteur reste fidèle à ses marottes.
On sait que Cook déteste la violence, encore plus la violence gratuite.
Ici, il évoque celle de l'Etat argentin, comme celle du régime nazi ou d'un serial-killer russe, prenant toujours le parti des victimes.
« Ce sont toujours les petites gens, les petites gens qu'on ne remarque pas, les gens gris comme la poussière, qui paient le prix de nos erreurs. »
Une compassion qui s'étend à son personnage, ultra romantique, de Julian Wells, quasiment maudit, depuis son passage dans la capitale argentine à l'époque de la junte de Vidella.
Moins statique que ses précédents romans, plus ouvert, en évitant le piège de la niaiserie, Le Crime de Julian Wells continue de creuser le sillon si particulier de cet auteur.
Un roman à ranger aux côtés de l'indépassable Au lieu-dit Noir étang et du puissant Les leçons du mal.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Mer Oct 14, 2015 1:18 pm Sujet du message: |
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une bonne intrigue psychologique.on tire sur le fil pour dérouler la pelote et les infos se succèdent les unes aux autres pour nous éclairer sur le pourquoi du suicide de Julian Wells.
j'ai eu du mal à avoir de l'empathie pour les personnages,comme si je restais extérieur à l'histoire.
Néanmoins j'ai apprécié le style de Thomas H. Cook et j'y reviendrai _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Nov 04, 2015 5:50 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Bernard Poirette dans C'est à lire sur RTL est à écouter ici en replay.
Citation: |
Un livre tout en finesse et en intelligence, deux marques de fabrique de cet inclassable et brillant romancier qu'est Thomas H. Cook.
Voici deux amis de toujours : Philip Anders est critique littéraire, Julian Wells est écrivain, fasciné par les crimes de masse.
Ses personnages sont Andrei Tchikatilo, l'ogre de Rostov, mais aussi la comtesse sanglante Elisabeth Bathory, l'abominable Gilles de Rais ou encore les SS de la division Das Reich, qui sont passés à Oradour-sur-Glane en ce jour de cendres du 10 juin 1944.
Son prochain ouvrage aurait dû porter sur les assassinats de la junte militaire argentine.
Il a préféré en finir prématurément.
Seul, avec un couteau, dont le fil parfait tranche d'un coup les veines de ses poignets.
C'est incompréhensible, comme presque tous les suicides.
A moins que… à moins que Julian Wells ait caché un obscur secret, pourquoi pas un crime qui l'empêchait de vivre ?
Et si ce crime est relié à son œuvre, alors la vérité ne peut être que là-bas, du côté de Buenos Aires.
C'est donc là-bas que Philip Anders s'en va chercher la vérité sur la mort de son grand ami.
Il va la trouver.
Et croyez-moi, elle est très inattendue.
Pas du tout démonstrative ou tonitruante, non…
Mais toute en finesse et en intelligence, deux marques de fabrique de cet inclassable et brillant romancier qu'est Thomas H. Cook, rebaptisé par certains "le maître du sensible noir".
Le Crime de Julian Wells, de Thomas H. Cook, vient de paraître au Seuil policiers.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Nov 23, 2015 9:04 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Laurent Greusard pour K-libre :
Citation: |
Multifacettes criminelles
Le titre de ce nouveau roman de Thomas H. Cook, il faut bien le dire, est un leurre.
De toute façon, l'œuvre de l'écrivain américain est souvent piégeante, jouant avec les apparences et les faux semblants.
Si l'on se trouve de fait effectivement avec des morts et des situations qui pourraient s'avérer dangereuses, l'essentiel de l'histoire se cache derrière les pages, dans les coulisses entre les chapitres.
Au centre de l'intrigue, la figure de Julian Wells, écrivain connu et reconnu qui, en quelques livres, a acquis une forte dimension.
Il a travaillé sur des tueurs en série, des monstres de l'histoire : la comtesse Bathory, Gilles de Rais ou un pédophile assassin russe.
Il en a gardé une mélancolie grave, une forme de cynisme tranquille, revenu de toutes les illusions.
Pourquoi, dans ces conditions, a-t-il décidé un beau matin de se suicider ?
Pourquoi laisse-t-il un message assez étrange à son meilleur ami ?
Julian Wells laisse entendre qu'il a lui-même commis un crime très grave, un crime dont le confident-narrateur aurait été témoin.
Ce narrateur, Philip Anders, est aussi un critique littéraire qui a parfois accompagné Julian Wells dans ses périples, et qui connait bien sa sœur.
Aussi, se lance-t-il sur les traces des enquêtes précédentes de l'écrivain afin de comprendre et de chercher à savoir quelles sont les raisons profondes de ce suicide.
Le titre est trompeur car ce crime complexe, qui va se trouver au centre de l'énigme du roman, est plus un meurtre intellectuel qu'un véritable crime sanglants - et ce même s'il aboutit à la mort de sa victime.
Tout le roman est une mise en abyme de ce crime, caché sans cesse par les différentes vagues de sang des tueurs monstrueux de l'histoire.
Le roman ne vise pas à offrir un suspense style Edgar Allan Poe et Son cœur révélateur, mais à s'impliquer dans la psyché, dans la psychologie d'un homme et de ses mystères.
Le roman possède le charme désuet des romans anglais de Graham Greene.
On éloigne les côtés sanglants en dissertant, et surtout on regarde la beauté des paysages en sirotant une boisson avec un tortionnaire qui ne se repent même pas.
C'est à l'image de l'espionnage que les Britanniques appelaient le Grand Jeu, et qui permettait tous les coups tordus sous le fallacieux prétexte que les commanditaires étaient des gentlemen.
Derrière le cynisme des êtres, Thomas H. Cook décrit discrètement le cynisme des écrivains de polars qui vivent des meurtres par procuration, des lecteurs et des critiques qui s'offusquent et tremblent devant des scènes horribles dont ils se délectent en même temps.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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