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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Ven Oct 18, 2024 6:05 am Sujet du message: Les Trois Meurtres de William Drever, de John Wainwright |
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Citation: | William Drever, un comptable sans histoires, vient d'être condamné pour le meurtre de trois femmes. Après plus de vingt ans de mariage, son épouse Carol est sous le choc. William est coupable, cela ne fait de doute pour personne. Il s'est défendu sans conviction, il n'a pas fait appel. Pour sa famille, désormais, c'est comme s'il avait cessé d'exister. L'homme qu'ils ont connu n'est plus. Alors que Carol essaie tant bien que mal de reprendre une vie normale, une certaine Ruth Linley cherche à la contacter. Avec une nouvelle stupéfiante à propos de William. Qui va conduire les siens à reprendre l'enquête pas à pas, à la recherche des pièces manquantes. |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Ven Oct 18, 2024 6:06 am Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | « Coupable ». Le verdict est tombé, implacable, lumineux, presque évident. William Drever est coupable du meurtre de trois femmes, des prostituées. Il a toujours clamé son innocence mais les faits sont opiniâtres et la cause entendue. Sa femme, Carol, va devoir apprendre à vivre avec ce sentiment proche de celui de la culpabilité : elle a épousé un authentique boucher, et cette infâmie souillera également leurs enfants et les parents de l’assassin. Mais il se pourrait que les apparences soient trompeuses, et c’est ce que vient indiquer la dénommée Ruth Linley : William Drever est au moins innocent de l’un des homicides. Et pour cause : la victime était sa propre fille.
John Wainwright, à qui l’on doit les très bons Bois de justice, Les Aveux ou encore Une Confession, signait ce roman noir en 1982, et c’est une bien belle idée de la part de Sonatine puis de 10-18 que de le rééditer. On y retrouve cette langue si belle, parfois exquise, à la fois ciselée et tragiquement caustique, où les non-dits apparaissent graduellement au gré des quelque trois cents pages de l’ouvrage. Il est d’ailleurs intéressant de lire à quel point son écriture et son style pourraient, à de nombreux passages, être comparés à ceux de Georges Simenon, avec un vitriol évident dans les descriptions des relations intrafamiliales, les bassesses humaines, les vicissitudes morales. L’idée de départ est alléchante, de séduisantes sagaies sont distribuées à la face du monde et de la société, et on se délecte de ces petits instants de pur acide. L’épilogue récompense la patience du lecteur : le rebondissement est bien trouvé, à la fois féroce et percutant, abject et mémorable. En fait, cette explication cadre parfaitement avec ce qui l’a précédée : John Wainwright brise le vernis de la bien-pensance, mais pourquoi le faire délicatement quand on peut utiliser un marteau-piqueur ?
Un livre très bien écrit et mené, dont le final, croustillant et retors, est une pure réussite.
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