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Les romans de James Crumley
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Hoel
Patrick Kenzie (modo)


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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Mar 03, 2016 4:33 pm    Sujet du message: Les romans de James Crumley Répondre en citant

A l'occasion de la réédition par Gallmeister du premier polar de James Crumley, j'ouvre un sujet sur ce grand nom du roman noir américain dont on n'a quasiment pas parlé par ici.

L'auteur


James Crumley (1939-2008) est né au Texas. Il travaille dès l'âge de douze ans dans les champs de coton et s'engage dans l'armée avant de reprendre ses études et d'enseigner dans diverses universités. Tous ses romans, dont Un pour marquer la cadence ou La danse de l'ours, ont été traduits en français.

Ses romans











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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Mar 03, 2016 4:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ça fait des années que je sais qu'il faudrait que je lise Crumley, et que ça risque de me plaire.
Beaucoup me l'ont conseillé ou le conseillent autour d'eux, Jean-Marc Laherrère le premier.
Ca tombe bien, Gallmeister a l'air motivé à les rééditer, et dans de nouvelles traductions s'il vous plaît !

Ça commencera le 1er avril (c'est pas une blague !) par la réédition de la première enquête du privé Milo Milodragovitch, Fausse piste.
Initialement publié en France chez Christian Bourgois en 1988, puis plus récemment en Folio Policier, ce titre était épuisé.
C'est donc l'occasion de relire ou de découvrir James Crumley, dans cette nouvelle traduction de Jacques Mailhos. De plus, le roman est illustré par Chabouté et préfacé par Caryl Férey.




J'en serai assurément. Wink
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scarabe
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Jeu Mar 03, 2016 5:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Depuis que j'ai vu l'émission sur les auteurs de polars de Missoula, je me dis qu'il faut que je lise Crumley. J'en entends que du bien mais je n'ai pas encore sauté le pas, comme toi Hoel.
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Walter
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MessagePosté le: Jeu Mar 03, 2016 8:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Moi je suis heureux de ne pas encore avoir tout lu de Crumley.
Le premier que j'ai lu "Derniers baisers" reste un de mes grands moments de lecture.
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Mets-toi zéro !!
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Polarbear
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MessagePosté le: Ven Mar 04, 2016 9:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'en bave ! ... à l'idée de tenir cet objet. Avec des illustrations de Chabouté, je suis très curieux de voir ce que cela va donner. Car ce n'est pas vraiment l'univers que j'ai eu l'occasion de le voir illustrer, et il a énormément de talent.
Pourquoi une nouvelle traduction? Il y a eu des morceaux coupés? comme dans les vieux Thompson ?
Assurément une bonne initiative de Gallmeister qui décidément, nous régale.
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Mar 04, 2016 4:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fausse piste est absolument excellent, et même si je l'ai en Folio Policier (lu il y a plusieurs années), je ne raterai pas cette retraduction illustrée chez Gallmeister ! Smile
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Avr 14, 2016 5:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Fausse piste, de James Crumley


Après Ross Macdonald, Gallmeister se lance dans la réédition et la retraduction d’un autre monument du roman noir.
Place à James Crumley, certainement d’ailleurs encore plus en phase avec l’étiquette de l’éditeur de nature writing.
Si tous les romans de Crumley ne souffraient pas forcément de grands défauts de traduction (à tout le moins pour le lecteur qui se fie avant tout à la qualité du texte en français faute de lire l’original) - malgré quelques grosses bourdes tel ce bar topless devenu un bar sans toit dans Le dernier baiser - ils avaient été cependant confiés à une multitude de traducteurs, de Philippe Garnier à Jean Esch, en passant par François Lasquin ou Nicolas Richard pour n’en citer que quelques-uns.
Aussi peut-on se féliciter du choix de mettre ces nouvelles traductions entre les mains expertes de Jacques Mailhos, réputé être un des meilleurs traducteurs actuels de l’américain et dont le travail sur la série de romans de Crumley donnera une véritable cohérence à l’ensemble.


Autre particularité de cette réédition et qui y apporte un incontestable supplément d’âme, les illustrations confiées à des dessinateurs de renom.
C’est Chabouté qui se colle à Fausse piste et qui ne se contente pas d’illustrer le roman mais dont les dessins entrent réellement en résonnance avec le texte et le sublime.


Le texte, justement, parlons-en.
Ou même, commençons par le laisser parler avec ce paragraphe d’ouverture :

« Le droit est un univers mystérieux. Tout comme les changements suscités par les hommes et le temps. Pendant près de quatre-vingts ans, la seule façon d’obtenir un divorce dans notre État était de faire condamner votre conjoint pour un délit grave ou de le prendre en flagrant délit d’adultère. La violence physique ne comptait même pas, pas plus que la folie. Et, pendant les dix premières années qui suivirent ma démission de mon poste dans la police du comté, j’ai bien gagné ma vie sur le dos de ce droit matrimonial archaïque. Puis, dans une frénésie d’activité à la clôture d’une session parlementaire extraordinaire, le législateur m’a mis au chômage en civilisant les lois relatives au divorce. Nous avons désormais le divorce par consentement mutuel. Les partisans et les opposants de cette évolution furent pareillement choqués par la soudaineté de l’action du législateur, mais pas aussi choqués que moi. J’ai passé les deux jours suivants à broyer du noir dans mon bureau, à me saouler en admirant la vue, à évaluer les perspectives que m’offrait mon avenir brutalement assombri. La vue était sensiblement plus belle que mes perspectives. »


En ce milieu des années 1970, Milo Milodragovitch, détective privé et ivrogne autoproclamé a trente-neuf ans.
Et si son avenir s’est singulièrement assombri, c’est que s’il est l’héritier d’une riche famille de Meriwether, Montana, les dispositions testamentaires de ses parents font qu’il ne touchera rien de son héritage avant d’avoir cinquante-trois ans.
Sans travail et avec une conséquente consommation quotidienne de whisky, les quatorze années à venir risquent donc d’être longues.
Et, comme dans tout bon roman noir, arrive la femme fatale.
Helen Duffy cherche son jeune frère.
Venu à Meriwether pour travailler sur sa thèse, il n’a plus donné signe de vie depuis trois semaines et la police locale n’a pas envie d’enquêter.
Milo a besoin d’argent et Helen Duffy en a.
Mais surtout, il est sous le charme de la jeune femme et va finir par accepter l’affaire.
Le voilà parti pour une enquête dans le Meriwether des ivrognes, qu’il connaît bien, mais aussi des junkies, qui semblent pulluler depuis quelques temps et qu’il connaît moins.


Comme toujours chez Crumley, l’intrigue est touffue et d’autant plus complexe qu’on la découvre à travers les yeux d’un Milo qui émerge rarement de la longue cuite qu’est sa vie.
Et si l’on embarque avec plaisir dans l’enquête, on le fait surtout pour suivre ce héros mal embouché, aux mots ravageurs, au cœur d’artichaut et habité par un constant vague à l’âme.


Âpre et violent récit dont la qualité tient autant à la fascinante galerie de personnages usés par la vie qu’à la plume toujours belle et bien souvent sublime de Crumley, Fausse piste ouvre avec panache la série de romans noirs consacrés à Milo Milodragovitch et à C.W. Sugrhue qui fera son apparition dans The Last Good Kiss.
On trouve déjà là tout ce qui fait de James Crumley un des auteurs majeurs du roman noir américain – et certainement d’ailleurs, du roman américain en général.
La vision sans concession mais sans nostalgie non plus d’une Amérique qui part peu à peu à vau-l’eau, l’amour des personnages cabossés, la tendresse, l’humour et la mélancolie, et l’alcool qui ronge mais qui rend aussi tout cela un peu plus vivable.
Il y a des bagarres de saloon, des amours impossibles, des rencontres ratées et des moments de grâce.
C’est peu dire que l’on est heureux de retrouver James Crumley dans ce nouvel écrin.



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Juin 05, 2016 11:58 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Bob Polar sur Bob Polar Express :

Citation:

ERRANCE AVEUGLE


Montana. Meriwether. Années 70.
Il prend une sacrée claque en apprenant que son taf va être réduit à néant.
Fini les filatures qui menaient au flagrant délit d'adultère.
Le détective et ex-flic Milo Milodragovitch se rince le gosier jusqu'à plus soif.
Et dire qu'il pionce sur un matelas de dollars qu'il ne pourra empocher que dans un peu moins de quinze années.
L'héritage de papy le banquier.
Et puis « La dame en robe rose ouvrit la porte » et fit part de son inquiétude au sujet du silence prolongé de son frère Raymond.
Milo ne va pas cracher sur cette manne inespérée d'autant plus qu'Helen Duffy est ma foi charmante.


Les amateurs avertis l'attendaient ce Fausse piste de James Crumley et ceux (dont je suis) qui vont le devenir après sa lecture vont signer des deux mains pour s'accaparer les prochaines parutions à venir.
Car ce choix de retraduire les huit romans – après ceux de Ross McDonald – ne peut que satisfaire un lectorat attentif à cette « remise au goût du jour » des œuvres qui ont connu un « destin éditorial chaotique » comme le précise Olivier Gallmeister.
Précision importante puisque nous parlons de nouvelle traduction, c'est Jacques Mailhos, une pointure reconnue dans le métier, qui a accepté de relever le défi.
Et je me suis senti bien moins seul lorsqu'il avoue « ne connaître l'auteur que de nom. » (lire les entretiens sur Fondu Au Noir)
Seconde précision importante, c'est Chabouté qui illustre ce roman, lui offrant une stature supplémentaire avec de remarquables dessins en noir et blanc qui collent parfaitement à l'ambiance.


Avec cette enquête, Milo va nous conduire aux portes des bistrots, nous allons marcher dans les vomissures, les crachats puis entrer et subir l'atmosphère hallucinée de ces êtres sans passé ni futur et dont le seul présent se trouve là sous leur nez, sur le comptoir cradingue.
Ces personnages cabossés par la vie suivent un autre chemin et Milo en fait le sien.
Pochard il l'est mais cela ne l'empêche pas de chercher des pistes qui vont aussi le conduire dans un autre milieu, celui de la came.
Il va s'en prendre des cuites phénoménales, il va s'en prendre des branlées monumentales, mais il va se relever et succomber à la beauté de sa cliente.
Où est ce putain de jeunot ?


« Voila ce qu'est notre Amérique ! » semble nous chuchoter bruyamment – tout en nous mettant un pain dans le bide - celui qui a donné un bon coup de pied au cul au roman noir avec son œuvre.
Nous mettre le nez dedans.
Et garder une bonne poigne pour nous laisser des traces.
Une odeur de déshérence.
Celle des paumés.
Ça pue la mort dans ce pays pourtant si beau et si riche, qui a plus de néons qu'il n'en faudrait si on les réunissait pour foutre le blues à la Voie Lactée.
Oui, Crumley nous les dépeint admirablement ces personnages usés, ces restes de vie éclatée où l'amour est illusion, la nostalgie, l'amitié et la bibine des pansements sur une jambe de bois.
Quant à l'intrigue, elle est à l'unisson des déboires de Milo.
Et quand il s'exprime, c'est avec des mots qui tourbillonnent :

« Je fis la tournée des quartiers est sans but réel en tête – juste une errance aveugle, l'inertie de l'habitude – en me disant que je trouverais peut-être Helen Duffy et que je pourrais lui dire de ne pas gaspiller son argent. Ces gîtes éphémères étaient mon territoire. Veilleurs de nuit soudoyés, chambres truffées de micros. Plaintes murmurées des amours illicites, refrain des ressorts étouffés. Visages ébahis et corps nus qui détalent figés dans l'explosion du flash. Pénis flasques comme des seins de vieillarde. Puis la morne routine du procès : témoignage sous-serment, visages honteux. »


Fausse piste est indéniablement le roman noir qu'il faut avoir lu si l'on porte un intérêt au genre polar, à la littérature.
C'est une évidence car James Crumley fait partie de ces auteurs qui forcent le respect par son attachement à l'humain, par cette empathie qu'il distille, par son engagement et ce brin de tendresse qu'il introduit entre les lignes.
Il parvient à allier à merveille la dérision à un bruissant lyrisme dans cet univers bancal.
On sera donc très attentif aux prochaines parutions qui mettront également en scène C.W. Sughrue, un autre enquêteur de l'auteur.
Merci aux Editions Gallmeister pour ce coup de maître !


Mention : Pour le plaisir : « Je rentrai chez moi dans ma maison en bois vide, où le ruisseau geignait et les épines d'épicéas crissaient douloureusement contre les fenêtres. »



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Juin 15, 2016 1:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jeanne Desaubry sur son blog :

Citation:

Hardboiled


Comment qualifier un roman dont une page sur trente ou quarante est habillée de traits noirs, vifs et forts ?
En bref, d’illustrations se mariant à merveille avec le texte.
C’est qu’il est d’usage aujourd’hui de parler de roman graphique pour une BD, et comme cette édition n’est pas non plus un album…
Bref, voici une exception, une originalité qui a tout son prix dans un monde où les surprises deviennent rares (coup de fatigue de la lectrice ?).


Milodragovitch est le rejeton abâtardi du fondateur de sa petite ville échouée au pied des montagnes du Montana.
Et classiquement, le roman commence dans son bureau de détective privé quand une belle inconnue vient lui demander son aide.
Tout aussi classiquement, ce privé là a le nez plus souvent plongé dans son whisky que dans les affaires des autres.
Sauf qu’il fait de son addiction un art à part entière et que les alcoolos de son rade favori forment à ses yeux une communauté plus intéressante que les autres mortels de sa région.


Milo, donc, est alcoolique.
Un peu désespéré, vaguement philosophe, complètement désabusé…
Et pourtant doté d’un cœur (trop grand) et d’une vague conscience professionnelle et humaine encombrante.
Une quintessence de hardboiled.
C’est bien connu, le diable se cache dans les détails.
À sa manière de faux loser Milo délivre une leçon.
La société américaine est pourrie, ses bases sont minées par la bonne conscience inutile, mélange de faux semblants et de complaisance.
Lui, Milo, et sa bande de pote alcoolos ne sont pas aveuglés par les œillères qui les empêcheraient de plonger dans la réalité, au-delà des apparences.
C’est pour ça que ce roman n’est pas qu’un hymne au mythe américain du mauvais garçon désabusé, mais une critique frontale des fondements de l’american way of life ; parée d’humour désespéré, il va de soi.


Aussi, peu importent les rebondissements de l’intrigue.
Les méchants deviennent gentils, les gentils se révèlent menteurs et les salauds restent salauds.
L’esprit, l’écriture vive (dans une belle traduction) le style mordant et incisif, les apartés d’un très noir humour, tout cela construit un roman comme les aiment les amoureux de littérature américaine.
De littérature tout court !



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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Lun Juin 20, 2016 3:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai commencé

et pour l'instant j'aime bien le ton, qui n'est pas sans rappeler Craig Johnson (en un peu plus sombre mais avec de l'humour et peu ou prou les mêmes paysages). Je pense que ce premier Crumley que je lis ne sera pas le dernier.
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kafka65
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MessagePosté le: Mer Fév 22, 2017 8:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un entretien avec James Crumley dans le N°7 de la revue Polar (pour ceux qui l'ont). Il y parle de sa façon d'écrire, de son rapport au cinéma et livre quelques traits de sa personnalité au travers de ses réponses.
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grolandrouge
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mer Fév 22, 2017 9:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

A part "Un pour marquer la cadence" qui est très différent de ces autres œuvres, et "Putes" qui rassembles des extraits de ces bouquins et peut-être des nouvelles, ses livres sont vraiment excellent Very Happy
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mer Oct 04, 2017 12:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il existait déjà un topic :

http://rivieres.pourpres.net/forum/les-romans-de-james-crumley-vt2012.html

Est-il possible de les fusionner ?
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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Polarbear
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MessagePosté le: Lun Jan 01, 2018 6:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis sur PP. 8/10

Citation:
Quel plaisir de lecture! ce roman de James Crumley nous conte les mésaventures de Milo Milodragowitch, un ancien flic, alcoolique mais de l'alcoolisme "noble" élevé au rang de la poésie. Jugez un peu un morceau de son héritage paternel (p346) : "_ Fils, dit-il sans préambule, ne fais jamais confiance à un homme qui ne boit pas, parce que tu peux être sûr que c'est un bien pensant, quelqu'un qui sait toujours où est le bien et où est le mal. Certains hommes sont bons, mais, au nom de la bonté, ils sont la cause de l'essentiel des souffrances de ce monde."
Ce genre de pensées que j'adore, sont développées pages après pages et constituent l’intérêt principal de ce roman "hard-boiled". Si vous cherchez des romans à intrigue, à suspens, vous risquez de ne pas apprécier mais si vous aimez les récits finement racontés, les personnages cabossés, c'est du lourd, très lourd, bien mis en valeur par les illustrations de Chabouté.

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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Jan 01, 2018 8:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je relirai ce Fausse piste avec plaisir, au moins pour retrouver ce fameux Milo - et en attendant la réédition de ses autres enquêtes -, et il faut vraiment que je me procure aussi Le Dernier Baiser, considéré comme le chef d'oeuvre de Crumley, et première enquête de l'autre privé C.W. Sughrue.


Polarbear a écrit:

Pourquoi une nouvelle traduction? Il y a eu des morceaux coupés? comme dans les vieux Thompson ?
Assurément une bonne initiative de Gallmeister qui décidément, nous régale.


Non pas de coupure, les oeuvres de Crumley ayant été publiées dans les années 90 dans la collection La Noire de Gallimard, fondée et dirigée (parallèlement à la SN) par Patrick Raynal.
Mais les traductions vieillissent (de nombreux éditeurs et traducteurs reconnaissent souvent qu'une traduction est normalement valable pour une vingtaine d'années, et qu'après il faudrait au minimum les revoir pour les "dépoussiérer" voire les refaire dans l'idéal).
Et puis le fait qu'un seul traducteur traduise l'oeuvre d'un auteur assure une vraie cohérence entre les textes, surtout que, pour Crumley, Gallmeister a choisi Jacques Mailhos, l'un des meilleurs.


Sinon, je pense qu'on gagnerait en clarté à établir au moins deux topics différents dans le forum, l'un consacré aux enquêtes de Milo et l'autre à celles de Sughrue (avec éventuellement un 3e pour ses nouvelles ou romans qui ne se situent pas dans ces deux séries).
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