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Les Maraudeurs - Tom Cooper (Albin Michel)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Mai 07, 2016 11:37 am    Sujet du message: Les Maraudeurs - Tom Cooper (Albin Michel) Répondre en citant

L'excellente collection Terres d'Amérique dirigée par Francis Geffard chez Albin Michel a choisi de fêter cette année ses 20 ans avec la Louisiane de Tom Cooper et de son premier roman, Les Maraudeurs, qui vient de paraître dans une traduction de Pierre Demarty.






Le livre :

À Jeanette, en Louisiane, on survit tant bien que mal grâce à la pêche, de génération en génération, mais depuis le passage de l'ouragan Katrina rien n'est plus pareil.
Et quand la marée noire vient polluer les côtes, les habitants sont de nouveau confrontés au pire.
Parmi eux, Gus Lindquist, un pêcheur manchot accro aux antidouleurs, qui rêve depuis toujours de trouver le trésor caché de Jean Lafitte, le célèbre flibustier, et parcourt le bayou, armé de son détecteur de métaux.
Ou encore Wes Trench, un adolescent en rupture avec son père, et les frères Toup, des jumeaux psychopathes qui font pousser de la marijuana en plein cœur des marécages.
Leurs chemins croiseront ceux de Hanson et Cosgrove, deux losers prêts à tout pour devenir riches, et de Brady Grimes, mandaté par la compagnie pétrolière pour inciter les familles sinistrées à renoncer aux poursuites en échange d'un chèque.
Mais tous n'en sortiront pas indemnes…

Alliant humour et noirceur avec une réelle virtuosité, Tom Cooper réussit à rendre presque palpables l’atmosphère du bayou et l’attachement que lui portent ceux qui y vivent, faisant des Maraudeurs un roman tout à la fois profond, inventif et jubilatoire.




« Un premier roman aussi brillant que palpitant. » Donald Ray Pollock

« Un premier roman sacrément réussi, qui apporte un nouvel éclairage sur la sombre époque qui est la nôtre. Méchamment hilarant. » Kirkus Review

« Une onde de choc, magnifiée par les descriptions de la beauté du bayou et de ses habitants singuliers. » Publishers Weekly

« Tom Cooper cartographie avec virtuosité un golfe du Mexique peuplé de mécréants et de romantiques, et une nature violemment assiégée, en replongeant dans la tradition du vieux Sud avec sa voix unique et saisissante. Les Maraudeurs doit sa vibrante énergie aux formidables personnages qu'il dépeint avec grâce, humanité, et ce plus rare talent : un humour véritablement ravageur. » Nic Pizzolatto

« Une évocation hallucinante des bayous après le passage de l'ouragan Katrina. Pétaradant, rageur, étourdissant... un sacré bon roman ! » Stephen King




>> Lire un extrait



>> Le site de l'auteur : https://tomcoopernola.com/

>> Sa page Facebook : https://www.facebook.com/thomas.c.cooper.1





L'auteur :

Originaire de Louisiane, Tom Cooper s'est fait connaître en publiant des nouvelles dans de nombreux magazines littéraires, qui lui ont valu d'être nominé à quatre reprises pour le prestigieux Pushcart Prize.
Les Maraudeurs, son premier roman, a été largement salué par la presse américaine lors de sa parution et sera prochainement adapté à la télévision sous la supervision des producteurs de Breaking Bad.
Tom Cooper vit aujourd'hui à la Nouvelle-Orléans, où il travaille à son deuxième roman.



_________________
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Dernière édition par norbert le Jeu Juin 16, 2016 11:22 am; édité 1 fois
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Mai 09, 2016 3:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Les Maraudeurs, de Tom Cooper


Nous sommes à l’été 2010, dans la baie de Barataria, aux confins du delta du Mississipi et du pays cajun.
À Jeanette, petite ville de pêcheurs de crevettes déjà ravagée en 2005 par l’ouragan Katrina, on commence à pêcher plus de galettes de pétroles que de crustacés alors que le brut déversé plusieurs mois durant au large du Golfe du Mexique après l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon arrive sur la côte de Louisiane.

Il y a ceux que la catastrophe écologique touche de plein fouet : Wes Trench et son père, tous les deux pêcheurs, Lindquist, manchot, patron de crevettier et qui, par ailleurs, entre deux prises d’analgésiques puissants, aime à écumer les ilots de la baie avec son détecteur de métaux dans l’espoir de trouver un jour un hypothétique trésor que le pirate Jean Lafitte aurait pu enterrer au début du XIXè siècle, quand la Barataria constituait son « royaume ».

Il y a ceux que cela touche indirectement, comme Hanson et Cosgrove, deux compères qui se sont connus en accomplissant des travaux d’intérêt général et qui se sont retrouvés en profitant des embauches créées par la marée noire pour démazouter des oiseaux.

Il y a ceux qui s’en foutent, comme les jumeaux Toup, inquiétants ploucs un brin psychopathes qui n’ont pas choisi la voie de la crevette mais plutôt celle de la culture de cannabis sur une île isolée de la baie et qui tiennent à défendre leur gagne-pain.

Enfin il y a ceux à qui cela profite, comme Brady Grimes, mandaté par la British Petroleum pour convaincre les pêcheurs et autres habitants de la Barataria d’accepter une compensation financière sous-évaluée plutôt que de se lancer dans des poursuites judiciaires contre le géant pétrolier.

Mais quand Lindquist, en cherchant son trésor, commence à un peu trop traîner du côté de l’île où les Toup ont installé leur production, quand Hanson et Cosgrove, après avoir goûté la meilleure herbe de leur vie, décident de partir à la recherche d’une île qui, d’après les rumeurs, abriterait un champ du meilleur cannabis de la côte est, les choses commencent à déraper.

Regard acerbe sur les suites de la marée noire de Deepwater Horizon, mais aussi sur la petite société de la Barataria qui relève bien souvent plus du panier de crabes dans lequel s’ancrent de vieilles rancœurs que de la fameuse hospitalité du sud et de la solidarité censée l’accompagner, Les Maraudeurs est un roman noir qui dézingue dans tous les sens.
Portrait de losers dont les rêves souvent banals sont pourtant trop grands pour eux, ce roman choral réussit à allier avec bonheur l’humour – grinçant – et la radiographie sociale de ce coin de bout du monde abandonné des dieux et du gouvernement.

La force de Tom Cooper dans ce livre est sans doute de réussir à créer des personnages dotés d’une véritable épaisseur, avec leurs contradictions, leurs petites lâchetés, leurs remords et, parfois, leurs victoires, aussi ténues soit elles, sur la vie de chiens qui s’offre à eux.
Car, par ailleurs, ni l’environnement hostile de la baie de la Barataria écrasée par la chaleur, peuplée d’alligators et de serpents, et sur laquelle flotte l’odeur du pétrole piégé dans la vase, ni l’auteur lui-même ne les épargne.
Entre les monstrueux Toup et Lindquist, tragique personnage, creusant indéfiniment sur les îles de la baie dans l’espoir fou de trouver le trésor qui lui offrira plus que la richesse, le respect de ceux qui n’ont jamais voulu croire en lui, c’est toute une part d’humanité plus banale mais tout aussi perdue qui s’agite, se croise, se poursuit ou cherche à s’éviter sans jamais y parvenir.

Ainsi donc Tom Cooper touche à la fois au cartoon sanglant et au portrait social au vitriol.
Noir, sans illusion sur le monde mais avec malgré tout une pointe d’espoir qu’incarnent à la fois Lindquist et ses rêves et Wes et sa capacité à avancer malgré tout, Les Maraudeurs est un très bon premier roman.
Sans être un chef-d’œuvre – pitié, que l’on nous épargne cette fois l’image du « nouveau Faulkner » –, porté par une écriture efficace mais assez lisse, ce premier livre de Tom Cooper nous évoque quelques romans de Carl Hiaasen (On pense à Jackpot et, dans une moindre mesure à De l’orage dans l’air), ce qui est plutôt bon signe et donne en tout cas l’envie de voir ce que donnera le suivant.



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Mai 23, 2016 9:58 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Bob Polar sur Bob Polar Express :

Citation:

UN TRÉSOR, DES CREVETTES ET DES GALETTES


2010. Louisiane.
Baie de la Barataria. Jeanette.
Ils se sont tapés un ouragan et maintenant c'est la marée noire.
Les pêcheurs de crevettes grises en ont ras la casquette.
Certains lâchent tout et vont bosser pour le pétrolier BP.
Les autres tiennent bon mais les filets sont presque vides.
Un petit commerce fonctionne pas mal dans le coin.
Ce sont les frères Toup qui gèrent ça.
Ils planquent leur produit sur l'un des dizaines d'îlots.
Deux lascars à la dèche venus de la ville ont une folle envie de s'en emparer.


C'est un roman choral comme je les aime, d'autant plus que la quête de chaque personnage semble quasiment désespérée.
Le récit est addictif avec cette brochette de phénomènes perturbés bien comme il faut qui s'agitent tant bien que mal dans ce territoire délaissé où l'opulence et la cordialité ont été bannies.
Ici c'est le pétrole qui compte - qui n'enrichit pas les autochtones mais celui qu'on sait.
Reste la pêche pour ceux qui vivotent, ces taiseux qui habitent dans leurs turnes où ils peuvent y trouver un crocodile dans leurs chambres.
Lindquist, le vieux manchot chasseur de trésor - son embarcation porte le nom du pirate qui venait se réfugier dans le secteur : Jean Lafitte - accro à ces cachetons, va en faire l'expérience.
Lui qui a trop vadrouillé du côté de la zone interdite de ces deux timbrés, les frères Toup.
Avec ces galettes d'hydrocarbure qui flottent gentiment sur leurs eaux, Lindquist, le père Trench et son fils Wes ont le moral dans les chaussettes.
Et ce n'est pas ce drôle de bienfaiteur qui va leur redonner de la vitalité.
En effet, Grimes a été nommé d'office par la compagnie pétrolière pour endormir toute la population avec une offre très alléchante.
En d'autres termes, il achète leur silence.
Et pour terminer la revue des effectifs, voici le duo de comiques Hanson et Cosgrove qui, après avoir effectué des travaux d'intérêt général, se la ramènent avec des intentions pas catholiques.
En attendant ils démazoutent les oiseaux.
Et c'est sous un ciel chargé de plomb que les fièvres et les humeurs se répandent, se colportent, que la violence n'attend plus qu'un soupir pour livrer son combat.


L'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère pour cibler le coupable, vite trouvé, – en l’occurrence le groupe BP – qui tente de cacher à la communauté de la baie les réels effets de la marée noire sur leur environnement tout en pratiquant des méthodes peu orthodoxes en leur tendant la main.
Mais c'est au fond de l'eau que se trouve la vérité puisque le puits a craché son venin.
Il n'est pas tendre non plus avec ce microcosme qui fera preuve de fraternité quand les crevettes auront des ailes.
Chacun survit comme il le peut avec peu de projets – hormis le jeune Wes qui construit son bateau.
Mais se contenter de peu est une cruelle accoutumance.
Qui va se soucier d'eux ?
Certainement pas l'Etat, trop loin, trop occupé.
Tous les personnages du récit ont leurs failles que l'auteur exploite avec brio pour décrire leurs détresses ou leurs névroses qui se déversent dans une vague de regrets, de divagations ou de pures malfaisances.
Si la noirceur est omniprésente, nous assistons à des instants d'émotion surprenants et à des situations croquignolesques sans tomber dans la caricature, qui doivent tout au maniement de l'ironie vacharde de Cooper.
Sur ce dernier point je dois avouer que j'ai largement adhéré.


Ce premier roman noir Les Maraudeurs est une belle réussite, où se combinent à merveille la représentation d'une communauté à l'abandon où percent la méfiance et le renoncement et de remarquables portraits de personnages, par un auteur très prometteur.


Mention : Cours Lindquist, cours... !



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Juin 16, 2016 11:34 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :

Citation:

Un nouvel auteur du bayou


Voilà un roman dont on a pas mal parlé sur les blogs : Les Maraudeurs de Tom Cooper.


Les pêcheurs de crevettes de Louisiane sont vraiment touchés par la malchance.
D’abord Katrina, puis la marée noire.
La vie qui était déjà dure devient insupportable.
Et chacun réagit à sa façon.
Gus Lindquist, manchot et accro aux cachets cherche sans jamais désespérer le trésor mythique du pirate Jean Lafitte.
Les frères Toub cultivent une marijuana inégalable, et personne ne leur cherche des crosses parce qu’ils sont un peu psychopathes.
Wes Trench compte bien continuer à pêcher, comme son père avec qui il travaille.
Brady Grimes, un enfant du pays qui est parti il y a longtemps vient arnaquer les pêcheurs pour qu’ils prennent une aumône de la part de British Petroleum et renoncent à porter plainte contre la compagnie qui a inondé leur lieu de travail et de vie de pétrole.
Hanson et Cosgrove voudraient bien devenir riches sans trop se fatiguer.

Et bien entendu, tout ce beau monde va se croiser, pour le meilleur … et pour le pire.


Je ne sais pas pourquoi je croyais m’embarquer dans un roman à la Carl Hiaasen.
Peut-être le croco hilare de la couverture, où une lecture en diagonale des chroniques ici et là.
Du coup j’ai été assez surpris, c’est, à mon avis, tout aussi réussi mais beaucoup plus sombre.


La grande force du roman est de planter des personnages auxquels il donne une chair, des espoirs, des fêlures et des folies.
Des personnages englués dans la marée noire, une communauté déjà sérieusement ébranlée par Katrina et qui se voit remettre la tête sous l’eau par les pourritures de BP.


Alors certes il y a bien des personnages à la Carl Hiaasen : les jumeaux Toub, les deux paumés qui veulent leur piquer leur herbe, le pauvre Lindquist et sa chasse au trésor …
Mais le regard que l’auteur pose sur tous ces personnages me fait davantage penser à l’humanité et à la tendresse (sans angélisme) d’un Ken Loach qu’à l’humour grinçant d’un Tarantino.
Car finalement, même les Toub finissent par être parfois humains…
En cherchant bien…


Les vraies pourritures ici sont bien Brady Grimes et ses patrons qui, juste pour amasser encore et encore plus de fric, profitent de la faiblesse et de la détresse des plus démunis pour les enfoncer un peu plus.


Tout cela est raconté au raz des gens, au raz de l’eau, dans la senteur des vapeurs de pétrole qui irisent le bayou, et la trouille du surgissement d’un alligator.
Sans oublier le miracle d’un lever de soleil, ou l’envol d’une aigrette.
On sourit parfois, on s’émeut souvent, on s’enrage beaucoup, et on en redemande.


A noter un hommage discret mais sympathique : on croise une famille Robicheaux.
Cela ne peut pas être un hasard.



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Dodger
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Jeu Juin 16, 2016 9:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Envie de le lire. Dans ma PAL depuis deux mois. Pas le temps. Pfff... Rolling Eyes
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http://cannibaleslecteurs.wordpress.com
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Lun Juin 27, 2016 9:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

à titre de comparaison Les Maraudeurs ça serait la série TV Treme de David Simon dans le bayou au lieu d'être dans un quartier de La Nouvelle Orléans et qui s’appellerait Les chroniques de La Barataria.
On est, pour mon plus grand plaisir,sur le même terrain: des tranches de vie pour un récit chorale avec la pêche au lieu de la musique. On suit 7 ou 8 persos qui tend de vivre ou survivre, entre espoir et désespoir, dans une Louisiane affaiblie par l'ouragan Katrina puis rendue exsangue à cause de la catastrophe pétrolière.
Des tranches de vies qui se croisent et entrent en collision avant que la vie et la nature reprennent leurs droits.
Touchant et épatant
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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mar Jan 31, 2017 6:42 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Julien Védrenne sur K-libre :

Citation:



Baie de pêcheurs


La baie de la Barataria, en Louisiane, n'a jamais aussi bien porté son nom que dans ce premier roman de l'Américain Tom Cooper.
Après l'ouragan Katrina, les habitants de Jeanette doivent faire face à une marée noire qui en plus de détruire l'écosystème vient ruiner les pêcheurs de crevettes.
C'est dans ces conditions que ce roman choral vient narrer les destinées d'hommes "de peu de valeur" qu'elles soient sociales, voire morales.
Dans l'ombre du pirate Jean Lafitte et de son trésor enterré sur l'une des nombreuses îles de la baie, Gus Lindquist erre avec son détecteur de métaux.
Il a perdu un bras, une femme, une assise sociale et bientôt il perdra la raison sous un climat presque tropical et dans un univers où moustiques, alligators, araignées et serpents prolifèrent.
La fièvre du trésor mais pas que.
Car dans ce pays de paumés, les frères jumeaux Toup, dealers violents, entendent lui faire la peau.


De nombreux autres protagonistes maraudeurs se déplacent dans ce roman avec des rêves et du désespoir plein le ventre, de West Trench, hanté par la mort de sa mère durant les inondations et qui construit son propre bateau, jusqu'à Hanson et Cosgrove, deux petits délinquants attachants, condamnés pour des broutilles à des travaux d'intérêts généraux et qui vont semer un joyeux bordel dans les affaires des frères Toup.
Et puis il y a Brady Grimes, envoyé par BP pour convaincre les pêcheurs de ne pas porter plainte, chèque de dix mille dollars à l'appui, contre la puissante entreprise pétrolière.
Un homme qui hait ce qu'il fait et qui va devoir convaincre sa propre mère, elle-même proche de le renier.


Ces personnages atypiques avec de nombreuses failles vont tous avoir une influence les uns les autres sans parfois en avoir conscience.
Tom Cooper propose un récit dantesque qui se lit d'une traite et qui rappelle les situations incongrues que l'on peut trouver dans certains romans de Harry Crews.
Les Maraudeurs est un roman d'hommes qui peut s'avérer féroce et cruel, implacable quant aux destinées de certains des personnages abordées avec fatalisme, et pourtant il est ponctué d'un optimisme joyeux.
Ce premier roman de Tom Cooper est à la hauteur de son ambition littéraire.
Jubilatoire !



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